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Retour en D1A par la grande porte pour Mazzù
Retour en D1A par la grande porte pour Mazzù

 S.HE.

Toujours aussi sérieux dans son travail.

Belgaprevnext

Un peu plus d’un an après avoir accepté de s’asseoir sur le petit banc du stade Marien, en Division 1B, Felice Mazzù signe son retour au plus haut niveau. Avec l’envie de poursuivre son évolution en tant que coach.Un retour en D1A attendu.Après Charleroi et Genk, Mazzù va vivre une nouvelle aventure au sein de l’élite à la tête des Unionistes. Si quelques rides se sont ajoutées à son visage, son envie, elle, demeure quasiment intacte. « C’est un plaisir d’à nouveau pouvoir coacher en D1A », précisait-il. « J’ai assumé le fait d’être redescendu en D1B l’année dernière, ne le prenant pas comme un pas en arrière mais comme une nouvelle opportunité. Je me suis retrouvé dans un club familial qui m’a permis de m’épanouir. À l’instar des joueurs, du staff ou de la direction, je suis évidemment heureux d’avoir répondu à l’attente. »Prêt pour un nouveau challenge.Qui dit retour en Division 1A dit, surtout, retour sous le feu des projecteurs. Chose qui n’inquiète pas outre mesure un entraîneur habitué à être critiqué. « Je suis finalement un coach que l’on attend constamment au tournant », relatait-il. « Lorsque j’ai terminé ma période à Charleroi, tout le monde m’attendait dans un grand club pour voir si j’en étais capable. Après la mésaventure à Genk, il a souvent été dit que mon niveau se situait en D1B, là où j’avais trouvé refuge. Mais moi, je sais que je suis apte à coacher en D1A. Finalement, c’est un perpétuel recommencement, mais je n’ai jamais douté de mes capacités. Et si je dois toujours repartir de zéro, je ne peux pas me permettre le moindre écart », glissait-il. « Je fonctionne comme cela, je vis avec cela depuis toujours. Finalement, les avis extérieurs, j’ai appris à m’en moquer. Ce qui me préoccupe, c’est l’avis de mes dirigeants, de mon staff, de mes joueurs. »Un contexte différent qu’à Charleroi et Genk.Sur le papier, l’expérience qu’il a acquise au fil des années en D1A devrait lui servir à mener à bien sa mission du côté de Saint-Gilles. Notamment lors de son excellent passage à Charleroi où il aura permis aux Zèbres de gravir plusieurs échelons. « Le contexte était alors différent puisque j’arrivais dans un club qui avait été repris et où il fallait compenser les pertes », précisait-il. « Ici, on ne peut pas parler de problèmes financiers, même si le budget demeure ce qu’il est. L’idée de progression à l’Union est sensiblement pareille, mais les paramètres sont différents. »Le furtif passage à Genk s’inscrit, lui aussi, dans une autre dimension, ayant permis à l’ancien coach du White Star de se forger une carapace encore plus solide. « Cette blessure est complètement refermée. Mais je suis heureux d’avoir vécu cette expérience. Je l’ai analysée, en profondeur, et elle m’est très utile aujourd’hui. C’est dans ce genre d’échec que je parviens à retirer énormément de points positifs. »Un entraîneur devenu plus fort.Fort apprécié pour son travail minutieux par certains, critiqué par d’autres, Felice Mazzù n’a finalement jamais connu une carrière simple. Mais les diverses embûches rencontrées au fil de son parcours en ont fait un coach plus consistant. « Je suis effectivement devenu un entraîneur plus fort que par le passé », admettait-il. « J’ai notamment beaucoup évolué dans ma manière de penser, d’agir, de réfléchir. Et depuis quelques mois, je me sens tout simplement mieux dans ma peau. Je pense que c’est le plus important. »Ce qui n’a toutefois pas changé, c’est sa grinta qui le transcende tout au long des matches, haranguant, sans cesse, ses troupes. « J’ai besoin de cela pour vivre mon match. Parfois, je suis sans doute dans l’excès, lorsque je veux qu’un joueur se replace notamment. Mais cela fait partie de ma personnalité, de la manière dont je souhaite travailler avec mon groupe. »Kompany-Mazzù, deux profils différents.Dimanche, l’opposition entre Anderlecht et l’Union permettra aussi au coach saint-gillois de croiser la route d’un entraîneur plus jeune et tout aussi empli d’ambitions. Deux hommes qui, finalement, ont connu deux parcours différents, deux expériences opposées. « J’entends souvent que Kompany a peu d’expérience, mais je ne suis pas d’accord », jugeait Mazzù. « L’expérience de vestiaire, même si elle est différente de la mienne, il l’a également connue. Dans de grands clubs, en équipe nationale. Il sait comment gérer un vestiaire. Alors oui, il a acquis cette expérience différemment, mais elle demeure tout aussi importante. »Et pour entamer la saison, Mazzù et ses ouailles n’auront d’ailleurs rien à perdre face à la bande de « Vince the Prince ». « C’est un match facile à préparer mentalement car l’adversaire est supérieur », glissait-il. « Mais tout l’intérêt de notre saison réside justement dans notre faculté à nous relever des moments difficiles que nous rencontrerons tout au long des prochains mois. C’est là que nous découvrirons de nouveaux visages, des attitudes ou des réactions différentes de l’an dernier. Et c’est dans ces périodes-là que nous verrons si nous sommes capables de grandir ! 

L’ANCIEN AVOCAT DES MAUVES EST DÉSORMAIS ADMINISTRATEUR À L’UNION 

« Anderlecht représente la Belgique mais Bruxelles, c’est l’Union »  

 PROPOS RECUEILLIS PAR XAVIER THIRION

Daniel Spreutels a quitté Anderlecht en 2018.

Photo Newsprev

Supporter du RSCA depuis sa plus tendre enfance et défenseur le plus célèbre de la cause anderlechtoise pendant des décennies, Daniel Spreutels a retrouvé le plaisir du foot à l’Union Saint-Gilloise. Aujourd’hui administrateur de la formation du parc Duden, il vivra un retour débordant d’émotions, dimanche, au parc Astrid.Daniel Spreutels, depuis quand n’avez-vous plus mis un pied au parc Astrid ?Je ne me souviens plus de mon dernier match mais bien de l’avant-dernier. Il s’agissait d’un mauvais souvenir, à l’époque, puisque… l’Union Saint-Gilloise avait donné une leçon au Sporting en seizièmes de finale de la Coupe de Belgique (NDLR : 0-3, le 27 septembre 2018).Depuis lors, vous avez changé de camp, devenant l’un des administrateurs de l’Union. Vous vivrez une fin d’après-midi très particulière, dimanche, à l’ombre de saint- Guidon…Il s’agira de mon premier match en D1A comme administrateur de l’Union. Ayant passé plus de la moitié de ma vie au RSCA, j’aurai l’impression de revenir à la maison. Mais, lors du repas officiel, je prendrai place aux côtés des invités et non plus au sein de la famille.Votre départ d’Anderlecht remonte à 2018, après un coup de fil de Marc Coucke qui n’avait duré que… 90 secondes…Coucke m’avait appelé pour me demander de céder mon poste au Comité exécutif de l’Union belge. Par la suite, j’ai encore plaidé la cause de certains joueurs, obtenant notamment une diminution de sanction pour Alexis Saelemaekers. Mais quelque chose était cassé entre la nouvelle direction et moi.Nourrissez-vous de la rancune envers votre club de cœur ?Non, absolument pas ! Au contraire, je ne lui souhaite que du bien. J’étais supporter d’Anderlecht depuis ma plus tendre enfance et j’y ai tout connu pendant plus de 40 ans. J’ai été surpris de la brièveté de mon entretien avec Marc Coucke, mais il n’y a pas eu de vrai conflit entre nous. Je pense sincèrement qu’il ne me connaissait pas et que j’étais trop apparenté, à ses yeux, à l’ancienne direction. Marc Coucke avait sous-estimé l’ampleur de la tâche. Mais, ces derniers mois, il a eu l’élégance et l’intelligence de faire son mea culpa, en s’entourant de personnes compétentes.Vous avez vécu de très belles années au Parc, mais c’est surtout l’affaire Nottingham, nettement moins glamour, qui a fait de vous l’avocat d’Anderlecht aux yeux du grand public…Ce fut un grand succès de gagner devant le TAS à Lausanne et de réduire à néant la suspension mauve en Coupe d’Europe. Mais ce fut aussi le moment le plus pénible de mon histoire anderlechtoise, car je sais ce que Constant Vanden Stock a enduré dans ce dossier.À propos de Constant Vanden Stock, le stade ne porte plus son nom…Le foot est devenu un business où il faut augmenter les sources de revenu. Ce changement de nom n’était pas dirigé contre la famille Vanden Stock.Quel regard portez-vous sur l’évolution d’Anderlecht ces deux dernières années ?La situation de Vincent Kompany était compliquée car on a confié les clés du club à un gars sans aucune expérience. Vous pouvez avoir été un immense joueur, le manque d’expérience comme entraîneur est inévitable. Toutefois, Kompany évolue. Il a prouvé qu’il n’était peut-être pas aussi têtu que cela tactiquement, notamment en adaptant son système pour qualifier sa bande de jeunes pour les Playoffs 1 et l’Europe. Il deviendra un très grand coach.L’Union Saint-Gilloise vous a-t-elle rendu le vrai plaisir du football ?Oui, et c’était pour le moins inattendu. Lorsque j’ai reçu une lettre du CO, je pensais que c’était simplement pour être l’avocat du club. Or, il voulait carrément me voir intégrer la direction. J’ai été séduit par les dirigeants anglais qui, avec leurs moyens, auraient pu directement choisir un club de D1 au lieu de se laisser séduire par l’histoire et le passé de l’Union. Et par son âme. Je suis fier de ce mandat de trois ans comme administrateur, auprès de vrais supporters bruxellois qui ont gardé chaleur et folklore.Quelles sont vos ambitions ?Cette année, nous viserons d’abord le maintien mais, endéans les 5 ans, nous voulons jouer l’Europe. Survoler la D1B ne veut pas dire que vous serez performant en D1A mais, normalement, notre noyau est taillé pour le ventre mou de l’élite. Qui sait ? En tant que promus, nous créerons peut-être la surprise, comme OHL et le Beerschot l’ont fait l’an passé.À quelle rencontre vous attendez-vous, ce dimanche ?Anderlecht sera favori mais nous aurons un coup à jouer face à une équipe n’ayant pas encore trouvé son nº9. Nous aurons tout à gagner et je sens que beaucoup de monde espère déjà une surprise.D’une manière générale, tout le monde aime l’Union…Le côté sympathique de l’Union, c’est son ADN, son plus grand atout. Même les supporters d’Anderlecht m’ont félicité quand je suis passé dans l’autre camp. Il n’existe pas la même rivalité qu’avec le RWDM, les deux clubs ont toujours entretenu de très bonnes relations. Cela dit, maintenant que nous avons l’ambition de redevenir un grand club, ces relations deviendront peut-être plus tendues.N’y a-t-il pas de la place pour chacun à Bruxelles ?Anderlecht reste le club du pays, il représente la Belgique. C’est le Nº1. Mais le vrai club bruxellois, c’est l’Union. Au niveau de la formation des jeunes, le RSCA a une avance considérable. Avoir vendu pour 135 millions au cours des dernières années en dit long. Notre président Alex Muzio est conscient que les centres de formation constituent le salut de tout club belge. Nous allons désormais chasser sur le même terrain qu’Anderlecht.Comme pour Anderlecht, un nouveau stade ne serait pas du luxe. Le stade Joseph Marien, c’est un musée à ciel ouvert…Entourée d’arbres, notre enceinte est lovée dans un environnement exceptionnel. Je comprends l’attachement de nos fans à ce lieu chargé d’histoire. On ne l’abandonnera pas. Mais les exigences du football moderne, tant économiquement qu’en termes de sécurité, nous obligent à trouver une autre solution.Où en sont vos projets dans ce dossier ?Idéalement, nous devrions construire un nouveau stade à Forest. Le club a déjà prévu un investissement de 50 millions dans une première phase, mais il faut pouvoir trouver un endroit compatible qui correspond à la réalité du terrain et aux souhaits de la commune. Le Bempt est souvent présenté comme l’emplacement idéal et les négociations se déroulent dans un climat très serein. Certains voudraient aller encore plus vite, mais je pense que ce serait déjà un grand succès d’avoir notre nouveau stade dans 5 ans.

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