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Première historique pour l’Union au Heysel
Première historique pour l’Union au Heysel

Les Bruxellois attendent entre 2.000 et 3.000 personnes ce dimanche au stade Roi Baudouin

OLIVIER EGGERMONT
Après deux premiers matches en déplacement satisfaisants, l’Union s’apprête à disputer sa première rencontre à domicile. La réception du Lierse constituera un premier test important pour l’Union au stade Roi Baudouin.
C’est ce dimanche que l’Union Saint-Gilloise va réaliser sa grande première au stade Roi Baudouin. Les Unionistes disputeront leur première rencontre dans leur nouvelle enceinte sous le coup de 12h30. Même si ce n’est pas le premier déménagement dans l’histoire du club bruxellois.
« Mais c’est le premier depuis cent ans », intervient Olivier Dumonchaux, CQ du matricule 10. « Notre stade Marien a sa part d’histoire mais dimanche, nous serons officiellement le club de Belgique à jouer dans le plus grand stade. Même si nous n’exploiterons pas l’entièreté de celui-ci bien évidemment. Je serai ravi d’accueillir 50.000 supporters mais il faut qu’ils préviennent à l’avance (rires). »
Les Saint-gillois prendront possession de la tribune 1 pendant toute la saison. Celle-ci compte 10.000 places mais tous les blocs ne seront pas ouverts. Seuls les blocs A, B, C et la tribune d’honneur seront accessibles. Mais en cas d’affluence suffisante, les blocs E et F peuvent être ouverts. Les supporters adverses seront quant à eux disposés dans la tribune 2 qui compte 2.600 places. Dimanche, l’Union espère pouvoir compter entre 2.000 et 3.000 supporters pour sa grande première. Il faut dire que l’horaire du match n’aide pas tout comme sa date. Pendant les vacances estivales, les stades sont en effet généralement moins remplis. Pour Dumonchaux, l’affluence de dimanche ne sera pas forcément une indication pour le reste de la saison.
« J’espère aussi que les riverains feront l’effort de découvrir l’Union. Ils n’ont plus d’excuses à présent puisque nous jouons à côté de chez eux », sourit-il. « J’espère ainsi que des curieux deviendront accros à notre club. Même si l’affluence sera certainement plus importante pour des affiches comme face au Cercle, à l’Antwerp ou à OHL. Cependant, le plus facile n’est pas de faire venir un supporter au stade mais de le faire revenir par la suite. Et pour cela, nous sommes tributaires de l’ambiance qu’il y régnera et des résultats. Pour l’ambiance, je ne me fais pas de soucis. À Ipswich, nos supporters étaient 60 et on les entendait dans tout le stade. »
Pour l’occasion, un peu moins de 50 stewards seront mobilisés tout comme une vingtaine de contrôleurs. Au niveau logistique, ce sera aussi un véritable défi pour le matricule 10.
« Nos locaux sont au stade Marien et nous devons donc tout déménager le jour du match. Nous ne pouvons pas disposer du stade à la veille du match et nous ne devrons donc rien oublier au parc Duden. Pour les braves bénévoles unionistes qui participeront au match, la journée de dimanche commencera donc à 7h30 afin de tout préparer. Ce sera une véritable course contre la montre. Nous comptons donc sur la compréhension de chacun en cas d’éventuels moments de flottement. Nous ferons en sorte que tout se passe bien », assure l’ancien manager du club.
Quant au loyer, il constitue également une donnée importante. L’Union paiera en effet au minimum 70.000 euros pour les 14 matches à domicile que le club disputera. À cela, il faut aussi ajouter l’assurance en responsabilité civile que le club a dû payer et qui s’élève à 16.000 euros.
« Nous espérons maintenant être à la hauteur des Diables rouges », glisse Jean-Marie Philips, administrateur délégué du club. « Dommage que la piste d’athlétisme gâche l’ambiance. Mais pour moi, les inconditionnels de l’Union seront là pour faire du bruit. Bien sûr, il y a des supporters qui sont contre ce déménagement. Mais ils comprennent que c’est un moindre mal pour que le club se maintienne dans le foot professionnel.»
Réponse dimanche pour un début d’après-midi d’ores et déjà historique pour le club.
LE MOT DU COACH

« Ne pas créer un syndrome du Heysel»

Vous disputez cette rencontre dans un nouveau stade et à un horaire particulier. Comment l’avez-vous préparé ?
Nous allons de découverte en découverte. Nous avons préparé notre match différemment en fonction de l’heure mais pas en fonction du lieu. Nous découvrirons les vestiaires et ce stade gigantesque dimanche et il faudra s’y familiariser pour essayer de se sentir à domicile. Nos supporters auront un rôle déterminant à jouer dans ce processus.
Ce premier match au Heysel aura-t-il aussi une importance symbolique ?
J’espère juste ne pas créer un « syndrome du Heysel ». On doit tous s’y adapter. L’équipe, la direction et les supporters. J’espère pouvoir faire tout de suite un résultat pour ne plus parler du parc Duden par la suite.
Au niveau sportif, vous allez affronter une équipe difficile et qui ressemble à OHL.
Tout à fait. Le Lierse a investi pas mal d’argent dans des joueurs confirmés. Ils joueront le titre et seront des adversaires redoutables. Nous avons analysé leur équipe, leurs points forts et leurs points faibles. Nous allons exploiter les possibilités qui vont s’offrir à nous tout en ayant confiance en nos moyens. Mais chacun devra faire des efforts pour être au top.
EXPRESS

Onana prêté

LE NOYAU.

Sadin, Saussez, Mpati, Palmeri, Martens, Perdichizzi, Neels, Massengo, Kaminiaris, Morren, Baherlé, Zitte, Wallaert, Fixelles, Aguemon, Rajsel, Fauré, Mombongo.

ONANA.

Le joueur a été prêté à Bornem qui évolue en D2 amateurs. L’attaquant avait déjà été prêté la saison dernière à La Louvière. Il n’a jamais vraiment réussi à convaincre Marc Grosjean de lui accorder sa chance.

BLESSURES.

Da Silva a repris les entraînements avec le groupe cette semaine mais n’est pas encore sélectionné tandis que Geoffrey Cabeke devrait le faire également sous peu. Vandiepenbeeck et Curier sont quant à eux toujours en rééducation.

DRAPEAU.

Proximus distribuera des drapeaux aux couleurs de l’Union à tous les supporters.

« Nous ne serons pas chez nous au stade Roi Baudouin »

Les supporters sont soucieux à l’aube du match

OLIVIER EGGERMONT
Les grands perdants du déménagement au stade Roi Baudouin seront sans conteste les supporters. Ceux-ci devront changer leurs habitudes, ce qui ne plaît pas toujours aux habitués dont certains ne feront pas le déplacement.
Dimanche, les supporters unionistes devront changer leurs habitudes. À la place de la buvette tranquille du stade Marien, ces derniers devront rallier la silhouette imposante du stade Roi Baudouin. Un mastodonte fort de 50.000 places qui tranche forcément avec l’ambiance familiale et décontractée du parc Duden. Si les supporters savent pertinemment qu’ils ne doivent pas en vouloir à leur direction, ils apparaissent tout de même déçus de ce changement d’arène.
« Pour moi, les matches de l’Union se déroulent au parc Duden et doivent y rester », confie Dylan, responsable des Union Bhoys. « Cependant, nous n’avons pas trop le choix ici. Même si pour moi, il n’y aura pas assez de monde pour remplir le stade et qu’au niveau de l’ambiance, nous ne serons pas chez nous au stade Roi Baudouin. Je suis donc un peu déçu. Le championnat s’est fini au mois de mai et si les choses s’étaient accélérées et si le club avait pris les moyens, il aurait pu refaire le stade pendant les trois ou quatre mois de trêve. Bien sûr, on ne peut pas jouer plus vite que la musique mais il est toujours possible de faire bouger les choses. »
Pour la réception du Lierse, les Unionistes seront aux alentours de 2.000. Une belle affluence pour la Division 2. Mais pour Dylan, ce qui compte, ce n’est pas le nombre de supporters mais bien l’enceinte dans laquelle ils se trouvent.
« J’ai connu des matches où nous étions 25 et c’est lors de ceux-ci que nous avons le plus mis le bordel », rigole-t-il. « On sera là et on essaiera de faire du bruit. Bien sûr, il y aura du monde pour ce premier match mais pour moi, il y aura au moins 1.000 supporters de l’Union qui ne viendront plus aux matches au Heysel. Il faut dire que celui-ci n’est pas tout près du stade Marien. »
Quant aux Union Bhoys, ils n’ont pas encore prévu d’action en ce début de saison.
PERDRE L’AMBIANCE DE L’UNION
Il n’y a pas que les supporters unionistes qui verront leur quotidien changer les jours de match. La buvette de Nicos Stamelos avait l’habitude d’accueillir les supporters unionistes quelques heures avant le match et de les garder jusqu’aux petites heures du matin. Mais ici, ce déménagement ne fait pas ses affaires.
« Je tiendrai les buvettes dans les couloirs du stade Roi Baudouin mais je devrai tout fermer cinq minutes avant la fin du match», déplore-t-il.
« Et sans buvette, nous ne pourrons pas faire la fête après le match. Ce sera froid et j’ai peur que l’on perde l’ambiance d’après-match de l’Union. Je suis en train de me battre pour avoir un local sur place afin que les habitués puissent rester après la rencontre. Mais si je ne l’ai pas, ce sera une catastrophe. »
Plus qu’au niveau de l’ambiance, le Bruxellois se fait également des cheveux blancs pour son gagne-pain. « Vu que je n’ai plus le même apport et que je dois fermer avant la fin du match, je m’attends à perdre beaucoup d’argent. J’ai fait mon calcul ce matin et je devrai avoir 50 % de revenus en moins cette saison lors des matches. Bien sûr, si l’Antwerp vient avec 2.000 à 3.000 supporters ou si le Cercle ou le Lierse attire du monde, cela peut aider à compenser. Mais il faut voir si les supporters de l’Union suivront aussi », conclut-il.
Tous les acteurs seront donc bien heureux lorsque la saison s’achèvera et que l’Union Saint-Gilloise pourra récupérer son antre historique.
LES SUPPORTERS ONT PRÉVU UN TIFO EN NOVEMBRE

Les Union Bhoys seront placés dans le bloc B

Garants de la bonne ambiance au stade Marien, les Union Bhoys seront bien présents au stade Roi Baudouin.
Ceux-ci se sont d’ailleurs vus attribuer le bloc B.
« Nous n’avons pas encore été faire de repérages dans le stade mais je connais assez bien cette enceinte », nous confie Dylan, responsable des Union Bhoys.
« Nous allons tenter de mettre l’ambiance et nous avons d’ores et déjà prévu un tifo pour fêter les 15 ans de notre groupe en novembre prochain. »
Au stade Roi Baudouin à défaut du stade Marien, gageons que ces 15 ans seront fêtés dignement par les supporters bruxellois. Tout comme le seront tous les matches.
LE CAPITAINE SAINT-GILLOIS SE TIENT PRÊT POUR CETTE PREMIÈRE RENCONTRE AU HEYSEL

Sadin : « Ce sera un peu comme jouer à l’extérieur »

Pour les joueurs aussi, cette rencontre aura un aspect très particulier. Et notamment pour Anthony Sadin. Le capitaine saint-gillois est le joueur le plus ancien du noyau et quitter le parc Duden ne lui fait forcément pas plaisir.
« On sait que c’est temporaire mais nous sommes en train d’écrire l’histoire du club», lance-t-il. « Nous avons gagné le premier match de l’histoire de la D1B mais nous ne pouvons plus jouer au parc Duden. Là, c’est un peu comme si nous jouions à l’extérieur encore une fois. Nous sommes tous curieux de voir comment cela va se dérouler au Heysel. Peu de joueurs ont déjà évolué dans ce stade et nous n’avons pas eu le droit de nous y entraîner. Il faudra aussi voir le nombre de supporters présents. Dans ce grand stade vide, ce sera à nous de proposer du jeu pour le remplir petit à petit. Même si nous savons qu’il ne sera jamais comble. »
Sportivement, le club veut continuer sur sa bonne lancée entamée à Tubize. Après un match nul convaincant, les Unionistes ont été chercher une victoire probante à Louvain. Ce dimanche, ils enchaîneront avec un autre gros morceau de cette D1B.
« Le Lierse est un des candidats au podium mais nous devrons nous focaliser sur nos objectifs de début d’année », soutient le portier. « Nous voulons continuer sur notre lancée d’OHL même si nous avions eu de la chance avec les événements du match. Cela conforte le travail fourni pendant la préparation. Le Lierse a le même profil qu’OHL. C’est une grosse équipe qui a de la qualité dans tous les secteurs. Cependant, à la différence des Louvanistes, les joueurs lierrois ne se connaissent pas encore même si nous avons pu voir qu’ils sont bien en place. C’est peut-être une bonne chose de les recevoir maintenant alors qu’ils ne tournent pas encore à plein régime. Il faudra néanmoins se méfier de leur attaque avec Joachim et De Belder. Avec eux, le danger peut venir de partout. Mais ce sera à nous de faire notre match avec nos armes. »
Ensuite, les Bruxellois recevront l’Antwerp dans leur enceinte du stade Roi Baudoin. Un calendrier difficile mais qui pourrait finalement tourner à l’avantage des Saint-gillois.
« Quand le calendrier est sorti, on était inquiet pour ce début de saison », reconnaît Sadin. « Mais nous avons déjà fait la moitié du chemin avec un beau 4 sur 6. Maintenant, nous ne devons pas nous prendre la tête, même si nous prenons les trois points dimanche. Des surprises, dans cette D1B, il y en aura chaque semaine et cela restera serré. »
En attendant, les Unionistes pourraient confirmer leur leadership dimanche et engranger des points précieux en vue du top 4.

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