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Pourquoi l’Union fait peur aux Brugeois ?
Pourquoi l’Union fait peur aux Brugeois ?

Undav – Mechele, un des duels à suivre de la rencontre.

Alors que l’on pensait la voir rentrer dans le rang, l’Union Saint-Gilloise a maintenu  un niveau d’excellence pour finalement s’installer confortablement dans la lutte  pour le titre. Au point de faire trembler Bruges, qui ne peut pas se permettre une défaite face aux Bruxellois ce jeudi soir, dans l’affiche de la 24 e journée de championnat.  

SUR LE TERRAIN 

Contrairement à l’Union, Bruges manque de certitudes 

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Le coup de canon d’Eduard Sobol au Parc Duden avait mené à la première des quatre défaites concédées par l’Union Saint-Gilloise cette saison. Un vent glaçant venu de l’Est, en plein mois d’août, qui semblait avoir figé sur place les Unionistes dès la deuxième journée championnat, quelques jours après avoir fait sensation au Lotto Park (1-3). Un coup d’éclat qui devait rester sans suite pour le champion de D1B, appelé à « rentrer dans le rang » après ce revers face au champion en titre.Et pourtant. Face à Bruges, l’USG avait tout simplement semé les graines d’un jeu léché qui a au fil des semaines fleuri aux yeux de tous et ainsi permis à l’équipe bruxelloise de maintenir un niveau digne d’un futur champion. Seule l’efficacité de Dante Vanzeir, Deniz Undav, Teddy Teuma et Casper Nielsen, absente le temps d’un match, lui avait finalement fait défaut. Aujourd’hui, les quatre hommes sont les joueurs les plus décisifs du club (39 buts et 27 assists !). « Certains diront que tout tourne pour nous, que tout nous sourit et que nous avons de la chance. Mais il y a aussi tout simplement la qualité de mon groupe et le fait qu’il ne lâche rien », insiste Felice Mazzù, très attentif quand il s’agit d’évoquer la réussite de son noyau cette saison. Dans les faits, si l’on suit une récente étude de l’Observatoire du football (CIES), l’Union SG a effectivement décroché plus de points qu’elle n’aurait dû en obtenir si le football se jouait dans les statistiques (tirs cadrés, possession, etc.). À l’inverse, le FC Bruges (et… Gand) serait l’équipe la moins bien « payée » de Belgique puisqu’elle devrait aujourd’hui se retrouver en tête du championnat… à la place de l’Union.Mais entre les chiffres sortis du laboratoire et la vérité du terrain, il semble toutefois y avoir un gouffre. Depuis le début de saison, les Saint-Gillois ont brillé par leur constance dans les prestations et dans les résultats, ceux-ci étant parfois gonflés par des dénouements inattendus (contre le Cercle et face à Genk, à deux reprises). Depuis cette fameuse douche froide de la deuxième journée, l’USG n’est sortie du Top 4 qu’à une seule reprise, lors de la 9 e journée. « J’ai un groupe qui ne tombe pas dans l’euphorie », se réjouit Felice Mazzù, qui reconnaît le « boost mental » qu’a donné le dernier succès face à Genk. En face, Bruges n’est certainement pas le Bruges que l’on a vu par le passé, même si son ossature est assez résistante pour traverser la brume sans trop dévier de sa trajectoire. Mais cette saison, le Club n’est pas encore parvenu à enchaîner trois succès consécutifs. Que lui manque-t-il pour rétablir l’ordre des choses ? « La complémentarité entre les joueurs, c’est une des qualités principales de cette équipe de l’Union », avoue Alfred Schreuder, questionné sur les atouts de son prochain adversaire qu’il transférerait volontiers dans son noyau. « Selon moi, c’est même l’une des qualités les plus précieuses dans le football. » La connexion entre Dost, De Ketelaere et Lang n’est, pour l’instant, pas optimale.

LE GRAND ÉCART, MAIS… 

Malgré les chiffres, ce n’est plus David contre Goliath 

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Si la lutte entre l’Union et Bruges, complexifiée par les montées en puissance de l’Antwerp et d’Anderlecht, a souvent paru démesurée, c’est que les deux clubs qui se font face ne boxent a priori pas dans la même catégorie. Logique, finalement, quand le champion de D1A rencontre le champion de D1B.À Bruges, les dernières saisons, valorisées par plusieurs participations à la Ligue des champions, ont fait gonfler un budget qui atteint aujourd’hui pratiquement les neuf chiffres : 100 millions d’euros ! À l’Union, le budget tourne davantage autour des quinze, vingt millions d’euros… pour l’instant. Avec un futur qui s’écrit à l’encre de Chine, notamment sur le plan financier, le club s’est offert Cameron Puertas (Lausanne) pour un peu plus d’un million d’euros : une petite folie là où Bruges dépense presque sans compter, avec par exemple le transfert de Kamal Sowah pour neuf millions d’euros. Enfin, dans un autre registre qui ne s’éloigne pas trop de celui des chiffres, Bruges reste un club qui fédère énormément autour de lui (24.000 abonnés) là où l’Union, dont la popularité grandit forcément, ne peut aujourd’hui accrocher que 5.500 abonnés dans un Parc Duden aux places limitées (9.500 contre 29.000 au Jan Breydel).Mais comme nous l’avons expliqué auparavant, le football ne se joue pas dans les chiffres ! Ce jeudi, l’Union se déplacera justement à Bruges avec un sentiment mélangé de force et de sérénité, puisqu’une défaite face aux Blauw en Zwart ne remettrait en question ni sa place, ni sa saison. « Mais je ne veux pas parler de contexte qui serait favorable à l’Union », tempère Felice Mazzù. « Bruges reste sur deux titres de champion de Belgique de rang, a des joueurs qui valent des millions sur le terrain et a déclaré qu’il veut montrer que c’est la meilleure équipe. On sait qu’on va être opposé à une des plus belles formations de Belgique, si pas la plus belle. De plus, elle a un nouvel entraîneur et un nouveau système de jeu. »À Bruges, Alfred Schreuder n’est là depuis que quelques semaines mais il n’a évidemment plus le temps de remettre les compteurs à zéro. « Nous voudrons avoir le ballon, d’autant qu’en face, ils n’aiment pas forcément le garder (NDLR : l’Union est la 13 e équipe du championnat dans ce domaine). Je sais que ce qui compte le plus, ce sont les points. Mais j’attends surtout de la qualité dans le jeu. Si nous gagnons sans rien proposer, alors je ne serai pas totalement satisfait », assure le Batave. Vu la situation, c’est pourtant surtout de cela dont a besoin le Club…

LES PLAYOFFS 1 

Le champion de la phase classique rarement renversé 

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Cette saison sera la treizième depuis l’instauration des playoffs, la douzième où ceux-ci auront réellement eu lieu (ils avaient été abandonnés en 2020 suite à la pandémie) et la deuxième avec un Top aujourd’hui ramené à quatre équipes. S’il reste onze, voire douze pour certains, journées à disputer, la composition du quatuor final se dessine à l’aide d’un trait plus qu’opaque : l’Union, l’Antwerp, Bruges et Anderlecht ont fait le trou avec le reste du peloton. « Les Playoffs 1, on en rêve, même si ce n’est pas l’objectif fixé. On ne se prend pas la tête. La seule chose qu’on se dit, c’est que ce serait une catastrophe si on sortait du Top 8 par rapport à la saison qu’on est en train d’effectuer », aime penser Felice Mazzù, le mieux placé pour mettre la pression sur ses adversaires.À cette table qui lui est destinée, malgré sa saison exceptionnelle, l’USG n’aurait pas les épaules assez larges pour empêcher ses voisins de venir vider son assiette. Impossible, pense-t-on, pour un promu ! Car plus qu’ailleurs, le championnat de Belgique est une véritable course d’endurance à laquelle les novices ne sont pas forcément préparés. Pourtant, par rapport à Bruges, le champion de D1B doit-il forcément s’inquiéter avant d’entrer dans le vif du sujet ?Si elle ne perd pas au Jan Breydel ce jeudi soir, l’Union Saint-Gilloise garderait au moins une avance de neuf points sur Bruges, et, au pire, un « petit » matelas de sept points sur l’Antwerp en cas de succès du matricule 1 à Gand dimanche. Dans l’histoire des Playoffs, seules trois équipes sont parvenues à faire chavirer le champion de la phase classique : Genk, Anderlecht et Gand. Bruges ? Jamais. Ces rares exploits ont à chaque fois été réalisés lorsque le leader du championnat n’avait que… deux points d’avance sur son dauphin à l’entame des Playoffs 1. Et ce, dans des formats à six équipes (dix matches), rappelons-le… Pour l’Union, débuter l’ultime phase de la compétition avec quatre ou cinq points d’avance lui ouvrirait tout de même la voie vers un « back-to-back » exceptionnel, quelques mois après avoir sabré le champagne en D1B. Enfin, rappelons que, même si le Club ne sera pas son seul concurrent dans la lutte pour le titre, ce dernier est lui aussi capable de passer au travers des PO1 : en fin de saison dernière, Bruges avait brûlé une avance de huit points pour, finalement, décrocher le titre… en étant à égalité avec Genk.Le choc de cette 24 e journée sera, quoi qu’il arrive, un test pour l’Union qui affrontera… Anderlecht puis l’Antwerp lors des deux prochaines journées ! Et pour Bruges, aussi, qui devra retrouver une solidité défensive perdue lors du déplacement à Sclessin. « C’est un test pour toute l’équipe, pas seulement pour la défense. Nous savons que leurs attaquants sont très dangereux une fois qu’ils prennent la profondeur », rappelle un Alfred Schreuder averti. « Je ne pense pas au résultat, mais à la façon de jouer. Si nous perdons, il y aura douze points d’écart, mais ce match n’est pas encore crucial pour autant. »

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