L’Union a très mal entamé les playoffs 3 vendredi dernier à Westerlo. Un scénario qui pose question, surtout après avoir vu la prestation des Bruxellois.
Marc Grosjean, comment expliquez-vous le comportement de votre équipe en Campine ?
“J’ai bien pris le temps d’analyser les choses, images à l’appui. Et je dois reconnaître que j’ai encore été davantage estomaqué devant ma télé qu’au bord du terrain. Je ne vois qu’un terme
approprié à cette prestation : un off day . En revoyant image après image, si nous sommes passés à travers, c’est tout simplement parce que les joueurs ont été pris d’un stress et d’une nervosité inhérents à ce genre de compétition.”
L’enjeu des PO3 saute aux yeux. En six matches, une équipe joue l’avenir de son club dans sa division.
“Exactement et ce stress, je l’ai perçu également lors de Roulers – Tubize, dans le chef des deux équipes. Comme on découvrait cette compétition particulière, je m’attendais à ce que cela ne tourne pas toujours rond, mais je suis quand même surpris de l’ampleur car il n’y avait aucun signe avant-coureur durant la préparation qui, comme le stage à Spa, s’était bien déroulée et nous avions terminé par un match amical très abouti à Louvain. Il faut bien l’admettre : j’ai vu le vide à Westerlo.”
Ne nous voilons pas la face : l’équipe qui ne maîtrisera pas ce stress sera en grand danger. On se doute que vos joueurs en sont conscients…
“Lundi, j’ai remplacé la seconde séance d’entraînement par une séance d’analyse vidéo au cours de laquelle j’ai exposé mon ressenti par rapport à ce que l’on a vu et les joueurs ont exposé le leur. Cet échange est positif, mais je dois reconnaître que durant la semaine, j’ai encore perçu un blocage chez certains. Cette compétition génère un contexte inédit et seul Westerlo m’est apparu le plus mature des quatre à gérer l’enjeu, l’équipe la mieux dans sa peau. Nous devons améliorer cet aspect psychologique des choses.”
La défaite inaugurale à Westerlo induit une pression supplémentaire sur les Unionistesau moment d’aborder les deux prochaines rencontres… à domicile : ce lundi de Pâques contre Roulers et quatre jours plus tard face à Tubize. Deux succès et la pression s’envolerait tout naturellement. Pour y parvenir, Marc Grosjean, outre son
travail quotidien et celui de ses joueurs le jour de la rencontre, a besoin d’une donnée importante.
“L’Union possède des supporters en or que beaucoup d’autres clubs nous envient”, appuie le Liégeois. “C’est maintenant que nous avons besoin de leur soutien inconditionnel. J’espère qu’ils viendront en masse pour nous aider à battre nos deux prochains adversaires. il faut bien se dire que ces PO3 n’ont rien de commun avec le championnat. Tout le monde est quasiment remis au même niveau. Tous nos supporters doivent comprendre que leur club vit un moment crucial de sa saison. À chaque rencontre, l’enjeu est énorme. Nous devrons profiter de nos matches à domicile pour nous lancer et nous rassurer. J’espère donc une assistance comme jamais pour que nous puissions vivre un nouveau championnat en D1B, mais dans notre stade Marien cette fois la saison prochaine.”
Il était dit que l’Union vivrait une campagne 2017-18 pourrie puisque, à Westerlo, Thibaut Peyre s’est occasionné une nouvelle déchirure, la rumeur prétendant que la saison du talentueux défenseur serait terminée. “Les médecins sont moins alarmistes, mais, néanmoins, la moitié de ces PO3 sera déjà atteinte quand nous pourrons éventuellement refaire appel à lui. J’espère récupérer bientôt Mathias Fixelles, mais c’est vrai que c’est une saison noire au niveau des blessures. Il faudra se faire une raison et composer avec jusqu’au terme de la saison.”