Le repositionnement de Kaoru Mitoma en
back gauche a prouvé une chose : à l’Union,
c’est le collectif qui l’emporte sur le reste.
U tilisé comme piston sur
son côté gauche depuis
son arrivée, Kaoru Mitoma
n’a jamais rechigné sur ce
nouveau rôle offensif/défen-
sif imposé par Felice Mazzù.
Le Japonais, qui n’a pas eu
l’habitude d’expérimenter ce
poste-là avant de poser ses
valises à Bruxelles, est pour-
tant l’une des pièces maîtres-
ses du système de Mazzù.
Sa vitesse pure, son accélé-
ration redoutable et sa jus-
tesse technique font du feu
follet japonais l’un des
joueurs les plus en vue du
matricule 10 malgré un ren-
dement moindre ces derniè-
res semaines. Par moments,
Kaoru Mitoma délaissait plus
son rôle offensif au profit du
défensif. Comme s’il voulait
appliquer les consignes de
son coach à la lettre sans
faillir à sa mission.
. La dynamite
en deuxième période
Depuis son gros coup
d’éclat face à Seraing lors-
qu’il a inscrit les trois buts de
la remontada (du 4-2), Mi-
toma est un peu rentré dans
le rang. Le joueur n’avait
d’ailleurs plus inscrit de but,
avant cette victoire face au
Cercle, depuis la défaite à do-
micile contre Louvain il y a
quelques semaines.
Repositionné par son en-
traîneur en tant que… back
gauche, Kaoru a amené sur la
pelouse tout ce que son en-
traîneur souhaitait. Implica-
tion défensive mais avec un
focus particulier sur son rôle
offensif cette fois-ci, en profi-
tant de sa vitesse pour sur-
prendre les adversaires.
C’est d’ailleurs ce qu’il s’est
passé sur son premier but. Le
joueur, venant de la
deuxième ligne, se retrouvait
en plein milieu du grand rec-
tangle pour fusiller à bout
portant Thomas Didillon
(55e
, 1-2). C’est ensuite sur
une action individuelle du Ja-
ponais, accompagnée de
deux crochets dévastateurs,
que les Unionistes ont rétabli
l’égalité (75e
, 2-2).
Samedi soir, Mitoma a
montré une chose qui reflète
bien la mentalité qui règne à
la Butte depuis l’arrivée de
Felice Mazzù. C’est le collectif
qui prime sur le reste !
Malgré ce repositionne-
ment “spécial”, il s’est plié
aux choix tactiques du coach
en faisant tout pour remettre
son équipe sur les bons rails.
Même si tout le monde y a
mis du sien, Kaoru est de-
venu, le temps d’une soirée,
le symbole de la solidarité in-
croyable qui règne dans le
vestiaire bruxellois.