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Mazzù : « La pression ? Je ne l’appréhende pas, je l’accepte »  
Mazzù : « La pression ? Je ne l’appréhende pas, je l’accepte »  

Au quatrième jour de son aventure   anderlechtoise, Felice Mazzù a répondu aux questions de la presse. En dévoilant des ambitions qui ne seraient pas reniées par son prédécesseur, Vincent Kompany. next

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Felice Mazzù s’est offert un petit intermède humoristique lorsque le téléphone portable d’un journaliste a sonné dans les premiers instants de sa conférence de presse de présentation ce jeudi. « Cela fera 20 euros. Attention, en cas de récidive, c’est 40 euros. » Preuve d’une certaine décontraction dans le chef du nouveau « T1 » du Sporting d’Anderlecht. Alors que sa nomination a été la source de multiples remous. Dans son ancien club de l’Union Saint-Gilloise, où on parle de trahison en signant chez le voisin mauve, mais également à l’ombre de Saint-Guidon où une tranche significative des supporters se pose des questions sur le mariage entre Mazzù et la culture anderlechtoise tout en regrettant la fin de l’histoire de Vincent Kompany.

Pleinement conscient d’être très attendu au tournant pour sa deuxième expérience dans un grand club belge – après le Racing Genk –, l’entraîneur carolo de 56 ans a joué la carte de l’apaisement. En réaffirmant tout son respect à l’Union et surtout en avançant qu’il n’avait aucune intention de bafouer l’ADN mauve basé sur un jeu offensif et chatoyant.

Felice Mazzù, comment se sont déroulés vos premiers jours en tant que nouveau coach du Sporting d’Anderlecht ?

J’ai évidemment un sentiment positif par rapport à l’accueil du club et à la confiance octroyée par les dirigeants. Les structures et les moyens d’entraînement sont de qualité. Le centre de formation a d’ailleurs été la chose la plus marquante à mon arrivée. Quand vous voyez l’entretien des terrains ou le matériel mis à disposition, c’est impressionnant. Pour un entraîneur et pour un staff, il n’y a pas de meilleures circonstances.

Quel est votre premier objectif lors de cette préparation estivale ?

Former un groupe. Je suis très attaché à la cohésion du groupe. J’en ai parlé aux joueurs très rapidement. Je veux m’atteler à cela en priorité. Ensuite, sur le plan du jeu, je veux développer un football offensif. Cela fait partie de la culture du club. Je ne veux rien enlever et rien ajouter à ce qui a été fait par mon prédécesseur. Il y aura une continuité en y ajoutant mes idées et certains paramètres comme le système de jeu. Il sera choisi en fonction du noyau et de la qualité des joueurs. Aujourd’hui, il est encore trop tôt pour le choisir.

En parlant de choix, avez-vous eu un long temps de réflexion avant de dire « oui » à Anderlecht après le premier coup de téléphone présidentiel de Wouter Vandenhaute ?

Quand vous avez un club au glorieux passé et qui a le statut de plus grand club du pays comme Anderlecht vous contacte, vous avez une réflexion qui s’enclenche. Ensuite, il faut prendre une décision. Et aujourd’hui, je suis là.

Une décision qui n’a pas du tout été appréciée du côté de l’Union. Avez-vous été chagriné par la fin de votre histoire et les négociations compliquées entre les deux clubs pour votre passage de Saint-Gilles à Anderlecht ?

Tout d’abord, je veux remercier l’Union Saint-Gilloise. J’ai beaucoup de respect pour ce club où j’ai passé deux superbes années. Si j’ai pu participer au développement du club, ils m’ont permis aussi de me développer. Pour le reste, il n’y aura pas de commentaire parce que cela ne me concerne plus.

Comprenez-vous la déception des supporters unionistes ?

Oui. Surtout après toutes les émotions vécues ensemble durant deux années. Je comprends leur déception de me voir partir ailleurs. Même si j’espère qu’ils comprendront un jour ma décision de quitter le club.

On aura un premier élément de réponse le 28 août lors du derby bruxellois. Craignez-vous déjà ce retour du côté de Saint-Gilles ?

Cela ne dépend pas de moi. Cela dépend d’eux. J’irai là-bas uniquement pour disputer un match de football et avec le même respect que j’avais pour eux pendant deux années. Leur attitude ne dépendra que d’eux.

Il ne sera pas simple non plus de convaincre tous les fans d’Anderlecht dont certains doutent de vous et regrettent le renvoi de Vincent Kompany…

Je suis conscient de remplacer une icône du football belge. C’est comme cela et c’est la vérité. Il a porté l’équipe nationale et a eu une carrière dans un des plus grands clubs d’Europe. Ce n’est pas évident de prendre sa succession. Je comprends tout à fait l’amour porté par les supporters d’Anderlecht à Vincent Kompany. Ma tâche sera de faire des résultats, de faire au moins aussi bien que lui et de me faire apprécier par ce public anderlechtois.

Que peut-on attendre du Sporting d’Anderlecht cette saison ?

Pour moi, Anderlecht doit avoir l’ambition d’être champion chaque saison. Peu importe la compétition que ce soit le championnat ou la Coupe, je veux gagner tous les matchs. Même le match amical de samedi contre Saint-Trond, je veux le gagner. Si je peux avoir le titre la première saison, je serai très content et les supporters aussi.

C’est un changement pour vous par rapport aux objectifs dans vos anciens clubs…

Non. Vous pouvez demander à mes anciens joueurs à l’Union, dans le vestiaire, je leur ai dit que je voulais être champion dès le début de la saison. Je ne vais pas changer de discours en étant à Anderlecht.

Où la pression sera toute autre. Comment l’appréhendez-vous ?

Je ne l’appréhende pas, je l’accepte. J’ai tellement vécu un parcours différent par rapport aux autres entraîneurs. J’ai presque connu toutes les séries en Belgique. Quand j’affronte quelque chose de nouveau, j’essaie de faire au mieux et de progresser. Anderlecht a un statut différent des autres. Celui d’un club qui a toujours eu l’habitude de gagner des titres. La pression est là. C’est la vie d’un entraîneur. Parfois vous êtes critiqués, parfois vous êtes encensés. Il faudra absorber tout cela et vivre ces émotions de la meilleure des façons.

Avez-vous changé par rapport à votre période au Racing Genk ?

J’ai tiré de nombreuses leçons de ma période à Genk. Pas parce que je suis aujourd’hui à Anderlecht mais parce que je les ai tirées juste après mon passage à Genk. À la fin de cette période-là, j’étais un autre homme. Aujourd’hui, je suis redevenu l’homme que j’étais avant d’aller à Genk.

Par rapport à ce passage dans le Limbourg, cette fois, vous avez pris une bonne partie de votre staff de l’Union avec vous à Neerpede. En y ajoutant Samba Diawara, que vous avez connu à Charleroi, et surtout Guillaume Gillet. Pourquoi avoir opéré ce choix ?

On a eu une réflexion commune avec Guillaume et Peter (NDLR : Verbeke). De mon côté, je voulais quelqu’un en plus dans mon staff. De son côté, Guillaume voulait déjà mettre un pied dans le coaching. C’est la bonne personne pour intégrer mon staff à Anderlecht. Il a glané quatre titres de champion et est représentatif des valeurs et de la culture du club. Ce sera quelqu’un d’important dans l’évolution du groupe.

Justement, quelles sont vos premières impressions de ce noyau ?

C’est un groupe jeune, qui a beaucoup de respect et une très bonne mentalité. Je ne sais pas si je dois dire que je suis agréablement surpris mais je sens qu’ils sont ouverts à accueillir de nouveaux messages. Je me sens bien par rapport au vestiaire. J’espère qu’on pourra évoluer tous ensemble.

Il évoluera forcément durant les prochaines semaines en raison du mercato estival. Quelles sont vos attentes à ce niveau-là ?

On en discute avec la direction et surtout Peter Verbeke qui est une personne très ouverte. On a une très bonne connexion entre nous. Forcément, un entraîneur a des attentes alors que le club a des moyens et des obligations. Il faut trouver un équilibre entre tous ces paramètres. On trouvera des profils qui rentreront dans nos idées et ce sera à moi de les faire performer sur le terrain.

Certains joueurs reviennent de prêt comme Adrien Trebel. Entre-t-il dans vos plans ?

C’est une possibilité. Adrien est là. Il va démarrer les entraînements avec nous, jouera les matches amicaux et on verra ce qui se passe après. Cela vaut pour les autres joueurs revenus d’un prêt. L’idée est toute simple : on a une saison à préparer, des matchs à jouer et des joueurs qui auront du temps de jeu. Après, on verra quelles décisions seront prises avec la direction.

2 Comments

    1. Hello Belgo ,

      Je poste depuis plusieurs années des articles sur l’Union et ses adversaires .

      Je pense que ça fait plaisir à un grand nombre…
      .
      Libre à toi de les lire ou pas , tu fais ce que bon te semble.. Sache que je poste aussi sur d’autres Clubs principalement francophone 😉

      Maintenant , si ça ne plait plus ou pas la diffusion d’articles , j’arrête les frais…

      Dites le moi et je stoppe immédiatement.

      Bon week-end

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