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“Marquer est une chose dont j’ai besoin”
“Marquer est une chose dont j’ai besoin”

Dante Vanzeir décrypte la vie d’un attaquant,
lui qui est actuellement
l’un des meilleurs buteurs de Pro League.

Dante Vanzeir n’est
pas du genre à se

mettre en avant. Tou-
jours très humble,

l’attaquant de l’Union garde
les pieds sur terre en toutes

circonstances. Pourtant, de-
puis le début de la saison, les

chiffres parlent pour lui : qua-
trième meilleur buteur de Pro

League, il est aussi le joueur
belge le plus décisif de tous
les championnats grâce à ses
12 buts et ses 7 assists.
Cette saison, Vanzeir a su

faire mal à la plupart des dé-
fenses adverses grâce à une

caractéristique bien précise :
sa vitesse. “Je suis un attaquant

qui bouge beaucoup sans bal-
lon, explique-t-il à l’heure de

qualifier son profil. J’aime uti-
liser ma vitesse et ma puissance

pour faire des appels dans le
dos des défenseurs. J’ai toujours

à l’esprit d’aller vers l’avant, di-
rectement au but, pour me créer

des occasions. Je n’aime pas
jouer avec beaucoup de touches
de balle : en deux touches, je
dois pouvoir centrer ou être face

au gardien dans le grand rec-
tangle. Est-ce que je suis un vrai

buteur ? J’ai toujours marqué fa-
cilement, mais pas comme un

attaquant de la trempe de
Lewandowski, qui met chaque
ballon au fond. Je sais que mon
efficacité devant le but est un
point à améliorer.”

Formé au Racing Genk,
Dante Vanzeir empile les buts
saison après saison durant sa
jeunesse. Sauf l’année où, en

U12, son coach décide de l’ali-
gner au poste de back droit.

“Quand j’étais jeune, j’ai tou-
jours pris énormément de plai-
sir à marquer, avance l’atta-
quant de 23 ans. À 12 ans, nous

devions affronter Anderlecht,
qui comptait dans ses rangs un
ailier gauche très rapide. Mon
coach m’a placé au back droit
pour contrer sa vitesse avec ma
vitesse. J’ai beaucoup aimé ce
match car il y avait beaucoup
de courses et de duels. Vers l’âge
de 14 ans, j’étais plus rapide que
les autres, mais moins costaud.
Je suis devenu attaquant de

pointe et j’ai commencé à beau-
coup marquer. Être attaquant

est le bon choix avec mes quali-
tés de courses en profondeur, de

dribbles et de centres.”
. Buteur et travailleur
pour l’équipe
En début de saison, avec
l’Union, Dante Vanzeir a dû
patienter avant d’ouvrir son
compteur buts. Celui qui est

devenu Diable rouge en no-
vembre dernier a dû attendre

la quatrième journée et la ré-
ception de Courtrai (4-0)

pour inscrire son premier but
de la saison. “Marquer est bon
pour la confiance, mais il y a
d’autres manières d’aider
l’équipe, commente Vanzeir.
Quand je ne marquais pas, le

coach me rappelait que je fai-
sais quand même de bons

matchs car je travaillais pour
l’équipe. Je n’ai pas de problème
à ne pas marquer si je fais un

bon match. Par contre, si tu ra-
tes plusieurs grosses occasions

durant une rencontre, tu peux

commencer à te poser des ques-
tions. Mais cela fait partie de la

vie d’un attaquant.”
À côté de sa casquette de

buteur, celui qui a été impres-
sionné par le jeu de tête de

Benteke chez les Diables

porte souvent celle de pas-
seur décisif. Comme cela avait

été le cas à deux reprises lors
des trois premiers matchs de
championnat passés sans but.
“Marquer est quelque chose

dont j’ai besoin, analyse le Lim-
bourgeois. Mais, si je peux don-
ner un assist, ce sera le même

sentiment pour moi. Faire 25 as-
sists, marquer zéro but et être

champion, cela me va (sourire).
Même si je sais qu’un attaquant
est critiqué s’il ne marque pas

car c’est son travail. Cette sai-
son, j’ai pu être parfois frustré

comme face au Club avec un

duel perdu face à Mignolet en
début de match. Ou récemment

contre Gand avec une grosse oc-
casion ratée à 0-0. Parfois, je

suis content du résultat final,
mais pas de ma prestation. Il
faut savoir être critique envers

soi-même, mais aussi être réa-
liste : un attaquant n’arrivera

pas à convertir en buts toutes
ses occasions.”

Durant sa carrière, Dante
Vanzeir a eu l’occasion à une

reprise d’inscrire un quadru-
plé, lors d’une victoire facile

du Beerschot face à Tubize
(5-2). Un exploit que le buteur
n’est pas prêt d’oublier.
“J’étais vraiment heureux car
cela ne m’était jamais arrivé.
Mais, en même temps, je n’avais
pas eu le sentiment d’avoir été
beaucoup plus fort que les
autres. C’était un match facile
face à une équipe assez faible.
Mon triplé cette saison face au
Standard est encore plus spécial
car c’était en D1A et face à un
gros adversaire.”

Chez les professionnels, ce-
lui qui considère Lewan-
dowski comme le meilleur at-
taquant du monde (“devant

Benzema et le duo Haaland-
Mbappé”) a déjà inscrit

56 buts dont 34 avec l’Union.
Mais c’est une réalisation avec
le Beerschot qui reste gravée
dans sa mémoire comme son
plus beau but. “Nous avions
préparé en semaine une phase
sur corner. Le ballon est arrivé

au deuxième poteau et je l’ai re-
pris en une touche de balle sans

rebond. C’est le but qui m’a le

plus marqué. Dans les catégo-
ries de jeunes, j’avais réussi à

inscrire un goal sur corner via
une bicyclette. J’espère que cela
arrivera chez les pros aussi
(sourire).”
. Un duo Vanzeir-Undav
de folie
À l’Union, Dante Vanzeir
partage l’affiche avec Deniz
Undav. Auteur de 18 buts et

9 assists, l’Allemand est la vé-
ritable sensation de cette sai-
son. Il a tout de même fallu at-
tendre la vingt-deuxième

journée et le déplacement à
Seraing pour voir les deux
Unionistes inscrire un but
dans le même match. “Je n’y ai
pas pensé pendant le match,

sourit Vanzeir. Mais le lende-
main je l’ai lu dans les jour-
naux. C’était un objectif et il est

atteint. Nous sommes vraiment
complémentaires et je sens que
je suis meilleur avec lui. Il arrive
à créer des espaces pour moi et

j’en crée pour lui. Nous profi-
tons des qualités de l’autre. Le-
quel des deux est le meilleur ?

Difficile à dire, nous n’avons pas
les mêmes qualités. Il aurait des
difficultés à jouer dans mon
rôle et je ne saurais pas faire ce
qu’il fait.”

Celui qui vise la barre des
15 buts cette saison observe
aussi les autres attaquants de
notre championnat. Et parmi

eux, un Anderlechtois l’im-
pressionne plus que les

autres. “Zirkzee est élégant, ra-
pide, costaud et a de la techni-
que. C’est un attaquant com-
plet. Et puis il y a aussi Frey, qui

marque les yeux fermés. Mais,

pour moi, Undav est actuelle-
ment le meilleur attaquant de

Belgique.”
Pour le plus grand bonheur
de l’Union, qui, avec ce duo
d’attaque de folie, peut rêver
plus grand cette saison…

“À Genk, Mazzù a été
honnête avec moi”

L’attaquant a été formé dans le Limbourg,
où il a fait ses débuts professionnels.

G enk, prochain adver-
saire de l’Union, restera

toujours un club particulier

pour Dante Vanzeir. C’est là-
bas qu’il a suivi toute sa for-
mation, à partir de l’âge de

6 ans, qu’il a reçu son pre-
mier contrat professionnel et

qu’il a joué ses premières mi-
nutes au plus haut niveau.

“J’ai beaucoup de bons souve-
nirs, se remémore-t-il. Je me

souviens par exemple des tour-
nois joués chez les jeunes con-
tre des équipe comme Dort-
mund, Chelsea ou le FC Barce-
lone. La signature de mon

premier contrat professionnel
est aussi un moment que je
n’oublierai jamais, comme mes
débuts en D1 et mon but lors de
la Supercoupe de Belgique.”

L’aventure de Vanzeir dans
le Limbourg a pourtant été
bien loin de ressembler à un
long fleuve tranquille. Après

avoir joué ses premières mi-
nutes professionnelles en

septembre 2016 face à Ander-
lecht, l’attaquant se blesse

aux ligaments croisés du ge-
nou. Lors de la saison 2017-

2018, Vanzeir n’est titularisé
qu’à une seule reprise et ne

monte au jeu que lors de qua-
tre rencontres. Avant de par-
tir en prêt au Beerschot.

“Après avoir perdu un an à
cause de ma blessure, il était

important de jouer le plus pos-
sible. Il était donc nécessaire de

rejoindre le Beerschot, même si

c’était en D2. À mon retour de

prêt, j’ai essayé d’impression-
ner la direction et le coach.”

Un coach qui n’est autre
que Felice Mazzù. Entre les
deux hommes, le courant va
rapidement passer, mais la
concurrence sera trop
grande pour Vanzeir. “Mazzù
a été honnête en me disant qu’il
aimait mon style de jeu mais
que cela allait être difficile pour

moi. J’aurais voulu que la direc-
tion du club me dise : ‘Nous

avons un premier attaquant

mais tu peux rentrer en concur-
rence avec son remplaçant.’

Mais cela n’a pas été le cas ; ils
ont préféré acheter d’autres
joueurs qui avaient le même

style que moi. Le message était
clair : ils ne comptaient plus sur

moi et il était préférable de par-
tir en prêt, à Malines.”

Au total, Vanzeir ne connaî-
tra les joies d’une titularisa-
tion qu’à une seule reprise

avec Genk et inscrira deux

buts. Mais pas de quoi se sen-
tir frustré pour le joueur ori-
ginaire de Beringen, dans la

province du Limbourg. “C’est

vrai que cela aurait été le che-
min parfait de faire ma forma-
tion à Genk, faire mes débuts

pros là-bas puis être titulaire
sur le long terme dans ce club.
C’est dommage que cela ne se
soit pas passé comme cela,
mais il n’y a pas de frustration.
Je montre à présent qu’il y a
d’autres chemins qui peuvent te
mener vers le haut niveau.”

Cameron Puertas
en passe de signer
Cameron Puertas, formé à

Lausanne, a passé ce vendre-
di ses examens médicaux à

l’Union. Le médian hispano-
suisse de 23 ans, pour qui

l’Union a payé le montant pré-
vu dans la clause libératoire

(1,2 million €) s’apprête à si-
gner un contrat pour un trans-
fert définitif dont la durée n’est

pas encore connue. Il viendra
densifier un milieu de terrain
déjà enrichi par l’arrivée de
Kozlowski cet hiver.

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