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Malgré son manque de réalisme, l’Union voit le verre à moitié plein 
Malgré son manque de réalisme, l’Union voit le verre à moitié plein 

Antwerp-Union (ici, Verstraete-Teuma), un duel d’hommes.

L’Union a gaspillé trop d’occasions  pour gagner à Anvers. Mais le moral  des Saint-Gillois n’est nullement atteint, d’autant qu’ils conservent 3 points d’avance sur les Brugeois avant de les accueillir. 

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L’Union a-t-elle laissé échapper deux points ou en a-t-elle conquis un bon dans l’enfer du Bosuil ? La réponse fournie par Felice Mazzù est assez claire à ce sujet. « Débuter les playoffs par un quatre sur six, c’est bien. L’Antwerp que nous venons de rencontrer a évolué sur un autre registre que celui que nous connaissions », résumait le coach saint-gillois.Effectivement. Grosse organisation défensive. Hyperprésence dans les duels. Grosse pression mise sur l’adversaire, à l’image d’un Ritchie De Laet purement et simplement épatant. En première période, c’est l’Antwerp qui s’est forgé les meilleures possibilités. Anthony Morris, les gants en feu, sortait notamment un heading de Frey qui prenait le chemin de la lucarne (20 e ). Le même Morris s’interposait ensuite (53 e ) pour écarter une fusée de Nainggolan.« Nous devons à notre gardien d’avoir gardé le zéro au marquoir », reconnaissait Mazzù.La suite, par contre, prit une autre tournure. Nettement colorée de jaune. Prenant pas à pas le dessus en imposant sa technique plus subtile, le leader a apposé sa griffe sur les échanges. « Malheureusement, nous avons manqué d’efficacité », disait maître Felice.Des occasions sont arrivées comme s’il en pleuvait. Toujours devant la même cage. Celle défendue par Jean Butez. Jugez plutôt : Lazare place sur Butez (55 e ) puis inexplicablement à côté (72 e ). Nielsen loupe lui aussi la cible alors qu’il est idéalement embusqué (82 e ). Cela s’accélère en vue du final. Vanzeir, isolé par Undav, expédie dans les panneaux publicitaires (87 e ). Undav encore, loupe sa pichenette. La sphère survole la cage (89 e ). Puis la plus belle, sans doute, à nouveau Undav qui cogne sur Butez (90 e ).« Mes joueurs s’avouaient déçus dans le vestiaire », raconte Felice Mazzù. « Nullement par rapport à leur prestation d’ensemble, seulement en regard du manque d’efficacité. Oui, nous avons trop raté. Je ne vais cependant incriminer personne. C’est le foot, ça arrive, il faut l’accepter. À plus forte raison lorsque ces manquements proviennent d’éléments qui nous ont souvent sauvés cette saison ».À la question de savoir comment l’entraîneur va communiquer avec Undav et Vanzeir, ses buteurs patentés dont le moral pourrait être atteint, la réponse a fusé dans ce sourire si caractéristique : « Je vais leur dire que je les aime ! Il faut pouvoir se tenir à leurs côtés quand les choses tournent moins bien. Puis surtout, ne pas se poser de questions. L’animation a fonctionné comme il se doit. Donc pas de raison de gamberger… »Face à un rival qui a haussé son niveau, qui n’a rien lâché et qui a présenté un sacré répondant, l’Union Saint-Gilloise n’a pas démérité. Au contraire, elle a dicté sa loi. Elle n’est pas dans le doute avant d’aborder une double confrontation qui pourrait être décisive, en rencontrant coup sur coup le FC Bruges. Au Parc Duden d’abord (dimanche), à l’Olympiapark ensuite (mercredi de la semaine suivante).« Chaque rencontre a sa vérité » disait René Hauss, l’entraîneur légendaire du grand Standard des années 60-70. Felice Mazzù lui a piqué la formule. Précisant : « Nous nous sommes logiquement focalisés sur notre venue à l’Antwerp. Désormais, nous allons ouvrir le dossier brugeois. Histoire de maîtriser le mieux possible le double choc qui arrive ».Une chose semble claire : l’Union Saint-Gilloise est loin d’avoir épuisé ses ressources. Il reste du carburant dans le moteur. Et ce serait plutôt de la Super.Le match nul concédé à Deurne n’a rien d’une contre-performance. Si l’Antwerp ne se démotive pas, il n’est pas utopique de croire que les autres membres des Playoffs 1 viendront perdre des plumes en Métropole.

« J’ai fait mon travail, je suis payé pour ça »  

 V.M.

Anthony Moris.

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Anthony Moris se voulait positif à l’issue de la rencontre, malgré les occasions manquées par ses coéquipiers dans la dernière demi-heure. « Venir prendre un point à Anvers, cela ne procure pas spécialement un mauvais sentiment », déclarait-il. « Tout le monde avait donné cette équipe comme étant la plus faible de ces playoffs, en disant même qu’elle n’y avait pas sa place. Mais quand on voit les individualités dont les Anversois disposent, l’esprit combatif qu’ils mettent dans les matches tout en s’appuyant sur leur gros public, je pense qu’ils vont donner du fil à retordre aux autres équipes. On l’a notamment vu la semaine passée où Bruges a marqué sur un coup de chance. Alors, venir chercher un point au Bosuil, ce n’était peut-être pas l’objectif de départ car on joue tous les matches pour les gagner. Mais parfois, il faut pouvoir s’en contenter. »Un point acquis au terme d’une toute grosse bataille. « L’Antwerp nous l’a imposée, car les Anversois jouaient homme contre homme. Tu rentres alors dans un combat physique, où l’agressivité est toujours présente de leur côté. Mais dans l’ensemble, on a bien répondu et bien défendu. »L’international luxembourgeois pouvait aussi, à titre personnel, être fier de sa prestation, lui qui a réalisé quatre arrêts de grande classe. Mais il restait toutefois humble. « Je suis là pour faire le travail, je suis payé pour ça. J’ai pris beaucoup de plaisir dans cette ambiance chaude mais correcte. C’était très agréable. Et puis, si je peux arrêter l’un ou l’autre ballon, cela fait plaisir… »

« Comme si on avait perdu deux points »  

 V.M.

Casper Nielsen.

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Casper Nielsen, lui, était très déçu au moment de rejoindre les vestiaires. Et il ne le cachait pas. « C’est comme si on avait perdu deux points », lâchait-il. « Toutefois, je suis sûr que ce lundi, lorsqu’on regardera le match à tête reposée, on verra qu’on a fait une bonne prestation, qu’on a bien défendu et qu’offensivement, on a fait ce qu’il fallait pour gagner. »Mais pour l’emporter, il aurait fallu mettre au moins un ballon au fond des filets. « Il y a des matches où tu as peu d’occasions et tu l’emportes. Et puis, il y a des matches comme celui de ce dimanche où tu as beaucoup d’opportunités et tu ne scores pas. C’est comme ça. Nous devons maintenant continuer à travailler dur », déclarait encore, un brin fataliste, le médian saint-gillois.Un joueur qui se refusait par contre à pointer du doigt l’un ou l’autre de ses coéquipiers après les occasions manquées. « Je ne veux blâmer personne. On gagne, on perd ou on fait match nul ensemble. Évidemment, lorsque tu es premier du classement, tu veux tout gagner. Mais je suis persuadé que, si on rejoue cette rencontre dix fois, on la gagnera à neuf ou dix reprises. On doit maintenant relever la tête. Et se dire qu’un point, ce n’est pas si mal que cela. »Nielsen et ses coéquipiers sont désormais tournés vers la double confrontation face à Bruges, qui se déplaçait à Anderlecht ce dimanche soir. « On a notre sort entre les mains. Mais on doit surtout se focaliser sur nos prestations. Le plus important, c’est que celle contre l’Antwerp a été très consistante. »

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