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« L’Union titrée, ce serait un rêve »  
« L’Union titrée, ce serait un rêve »  

VINCENT MILLER

Le Liégeois a passé trois saisons sur le banc saint-gillois.Sportpix

Marc Grosjean, aujourd’hui coach de Deinze, préface le duel des extrêmes, entre l’Union, plus que jamais en lice   pour le titre, et Seraing, d’ores et déjà relégué. Deux clubs avec lesquels il entretient une relation particulière. next

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Passé par l’Union entre 2015 et 2018, juste avant l’arrivée des investisseurs anglais, l’entraîneur liégeois avait posé ses valises à Seraing entre 2020 et 2022, un club où il a également joué entre 1978 et 1989. Séduit par l’évolution du matricule 10 ces dernières années, il craint en revanche pour le futur des Métallos.

Marc Grosjean, vous seriez-vous imaginé, il y a cinq ans de cela, que l’Union atteigne aujourd’hui de tels sommets ?

Cela aurait été impossible ! Objectivement, je suis surpris. Car connaître une progression aussi linéaire et continue, c’est très compliqué dans le monde du football. C’est assez exceptionnel d’observer une telle trajectoire. Le mérite en revient aux personnes qui ont pris les choses en main et tout le travail qu’elles ont abattu avec beaucoup de calme et de pudeur. Elles ont effectué des choix judicieux, aussi bien au niveau des joueurs que des entraîneurs. Et puis, l’Union a un esprit collectif qui, pour moi, est le meilleur de Belgique. D’ailleurs, j’ai déjà souvent pris la mentalité des Saint-Gillois en exemple lorsque je parlais à mes propres joueurs.

Vous semblez encore très attaché à l’Union malgré votre départ en 2018. Quelle relation entretenez-vous avec ce club ?

Je suis plus qu’un sympathisant. J’en suis devenu amoureux. Je reste un inconditionnel de l’Union. D’ailleurs, c’est le premier club qui m’intéresse quand je regarde les résultats du week-end. Je continue à suivre avec beaucoup d’attention son actualité, même si je ne vais pas au stade car j’ai souvent match en même temps.

Vous aviez quitté Bruxelles lorsque les investisseurs anglais étaient arrivés. N’auriez-vous pas aimé entraîner cette « nouvelle » Union ?

Mais on me l’avait proposé ! On voulait que je reste. Toutefois, la manière dont on m’avait présenté le projet n’était, à l’époque, pas aussi claire que ce qu’il n’est devenu aujourd’hui. Certaines personnes, qui ne sont plus présentes à l’Union, s’étaient, de plus, immiscées dans les discussions. Ce qui m’avait incité à quitter le club.

Quand vous voyez où en est l’USG aujourd’hui, ne nourrissez-vous pas des regrets d’avoir pris cette décision ?

Non, c’est la vie. Et je suis très heureux car j’ai le sentiment d’avoir été un élément essentiel dans la mise en place du nouveau projet. Quand je suis arrivé, le club était plus proche du gouffre que du sommet. Mais on a fait un gros travail durant trois ans – les joueurs, le staff et la direction – pour le mettre en vitrine. Ce qui a permis à des gens comme le président de Brighton (NDLR : Tony Bloom) de s’y intéresser.

Aujourd’hui, l’Union est en bonne position pour remporter le titre. La pensez-vous capable d’aller jusqu’au bout ?

En tout cas, je l’espère de tout cœur. Renaître de ses cendres de cette manière et devenir champion de Belgique, ce serait le rêve. Ce serait une tellement belle histoire. Que le 3 e club le plus titré de Belgique, qui a plusieurs fois été en mort cérébrale ces dernières décennies, aille chercher un nouveau titre après aussi longtemps, qu’y aurait-il de plus beau ?

À l’inverse, cela va beaucoup moins bien pour Seraing, d’ores et déjà relégué. Vous attendiez-vous à ce que le RFC vive une telle saison ?

C’était prévisible, totalement prévisible. Peu de choses ont été faites pour que cela ne se déroule pas comme cela. La construction du noyau, la préparation de la saison : rien n’a été fait pour éviter un tel scénario. C’était dès lors devenu mission impossible.

Cela vous attriste-t-il ?

Non, car c’était quelque chose qui était prévu, attendu, peut-être pas espéré, quoi que… Mais en tout cas, c’est mérité. Seraing n’a plus sa place en D1A.

Après deux ans parmi l’élite, les Sérésiens s’apprêtent donc à retrouver la D1B…

Et j’espère pour eux que ce ne sera qu’un retour à la case départ, qu’ils n’iront pas plus bas… Car j’ai beaucoup de doutes pour l’an prochain…

Parvenez-vous tout de même à dégager des points positifs de cette saison ?

Quelques garçons sont parvenus à se mettre en vitrine. Je pense, par exemple, à Antoine Bernier qui a confirmé qu’il connaissait une trajectoire ascendante. La preuve, il a tapé dans l’œil de plus grands clubs (NDLR : il devrait signer au Sporting de Charleroi). Il y a aussi Marius qui a bien progressé ces deux dernières saisons. Ou encore à Mansoni. Je suis content pour lui car il n’a pas toujours eu une trajectoire facile.

Ce dimanche, de quel côté votre cœur penchera-t-il ?

Plutôt de l’Union, car Seraing n’aura plus rien à jouer. Les Unionistes doivent absolument prendre les trois points pour, au minimum, ne rien concéder à l’Antwerp et Genk d’ici la fin de la phase classique, et au mieux leur grappiller quelques unités. L’Union ne peut pas perdre des plumes.

« Qu’ils soient relégués ne veut rien dire, ils joueront pour se montrer »
VINCENT MILLER

Geraerts reste méfiant.AFP
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Après son match nul forgé à Leverkusen, l’Union Saint-Gilloise s’est entraînée ce vendredi matin à Cologne avant de reprendre, en début d’après-midi, la route de la Belgique. « Il y avait un groupe qui s’est entraîné sur le terrain, tandis que ceux qui avaient joué jeudi ont fait de la récupération à part », explique Karel Geraerts, le T1 saint-gillois qui n’a pas constaté de « casse » chez ses joueurs à l’issue du quart de finale aller de l’Europa League. « Même s’il faudra attendre ce samedi pour voir l’état exact de chacun, il n’y a, a priori, pas de blessé. Si ce n’est Lucas Pirard qui souffre du dos. »
Tous les feux sont donc au vert du côté saint-gillois avant de recevoir les Sérésiens ce dimanche. Un match que Geraerts prend très au sérieux. « Le fait que Seraing soit relégué ne veut rien dire. Au contraire, les joueurs voudront se montrer pour leur futur. »
Le coach du matricule 10 pourrait toutefois en profiter pour faire tourner son effectif, alors que le match retour face à Leverkusen arrive déjà jeudi prochain. « Mais je veux d’abord analyser le noyau disponible, sans oublier que le championnat est quelque chose de très important pour tout le club. »
À voir enfin quelle décision Geraerts prendra par rapport à Bart Nieuwkoop. Car si le Néerlandais prend une carte jaune lors d’une des deux dernières rencontres de la phase classique, il sera suspendu pour deux matches (car il en est à neuf avertissements depuis le début de la saison). Ce qui signifierait qu’il raterait le début des Champions Playoffs…

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