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« L’Union Saint-Gilloise, c’était une expérience incroyable »  
« L’Union Saint-Gilloise, c’était une expérience incroyable »  

P-A. H.

Steve Dessart.LL.

Sur le petit banc de la RAS Jodoigne, on retrouve le technicien originaire de la région liégeoise Steve Dessart. Le coach de 41 ans arrivé en cours de saison dernière sur le petit banc brabançon s’est livré à quelques heures du début de saison. 

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Steve, parlez-nous un peu de vous ?

Je travaille comme indépendant dans le bâtiment. J’ai une société de toiture active dans la région liégeoise. En ce qui concerne ma vie privée, cela fait 25 ans que je partage ma vie avec ma compagne qui est devenue mon épouse en 2006. Nous avons deux filles, une de 15 ans et l’autre de 12 ans.

En dehors du football avez-vous d’autres passions ?

Entre mon métier et le football, je n’ai pas beaucoup de temps. J’avais plus de temps pour d’autres activités lorsque j’étais plus jeune et notamment lors de ma carrière. Aujourd’hui avec le coaching, il y a les séances sur le terrain comme lorsque vous jouez, mais l’entraîneur travaille en amont des séances, sur les adversaires pour récupérer des informations et surtout à la suite des entraînements et des rencontres pour corriger ce qui doit l’être. Cela pourrait s’apparenter à un ¾ temps. Quand j’ai l’opportunité, j’aime bien aller faire un tour à moto. J’aime le sport de manière générale. J’aime les voyages, le cinéma ou encore la lecture. Je m’intéresse à beaucoup de choses que je ne connaissais pas spécialement au départ. Je suis un grand curieux de nature. J’aime donc beaucoup de choses différentes, mais comme je l’ai déjà dit je manque un peu de temps pour tout faire.

Ouvrons le volet football. Comment avez-vous attrapé le virus du ballon rond ?

Cela n’est pas une histoire familiale car je suis le seul footballeur de la famille. Comme je l’ai dit, j’ai toujours aimé le sport et le football a rapidement pris le dessus sur les autres disciplines. Je pense que c’est une drogue depuis que j’ai la capacité d’avoir un ballon dans les pieds. C’était une évidence pour moi. Je me souviens d’une anecdote sur ma première affiliation. J’avais tellement envie de rejoindre un club qu’à 8 ans, j’ai volé l’argent à ma mère afin de payer la cotisation pour la saison. À l’époque il s’agissait de 500 francs. Cela m’a permis de m’inscrire au foot.

Steve, où avez-vous commencé le football et pouvez-vous retracer votre carrière en tant que joueur ?

Tout a donc débuté pour moi à 8 ans au Royal Saint-Nicolas Football Club en région liégeoise. Le club a ensuite fusionné (NDLR : à l’aube de la saison 1989-1990) avec Tilleur qui est un club un peu plus connu dans le paysage du football belge. Il y a ensuite eu le rapprochement avec Royal Football Club Liégeois, ce qui a fait que j’ai fait mes classes en écoles de jeunes à Liège jusqu’en juniors nationaux à l’époque. Par la suite, je suis parti à Seraing et j’ai connu plusieurs clubs durant ma carrière. Il y a eu Spa, Bas-Oha, le RFC Hannutois, Hamoir, Visé, l’Union Saint-Gilloise, un retour à Hamoir et enfin Waremme.

Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à l’Union-Saint-Gilloise qui évoluait en D3 lors de la saison 2013-2014 ?

C’était tout simplement une expérience incroyable. Je quittais le monde professionnel à Visé (NDLR : D2 – antichambre de la première division belge – qui s’appelait à l’époque la Belgacom League) car je lançais mon activité professionnelle. Je recherchais un club qui allait me permettre d’avoir plus de temps en dehors du football. J’étais en contact avec Liège et l’Union et j’ai finalement décidé de rejoindre le club bruxellois. J’ai tout simplement passé une année extraordinaire. L’ambiance était toujours au rendez-vous. Je pense que j’étais fort apprécié au club et la réciproque était également de mise. Je pense que je me suis facilement acclimaté car dès que j’enfilais un maillot je donnais tout pour mon club. Voir un milieu de terrain qui ne ménage pas ses efforts pour ses couleurs, c’était forcément apprécié par les supporters. Les Liégeois étaient souvent fort appréciés à l’USG parce que nous sommes des gens festifs après le foot. Je m’inscrivais totalement dans cette tradition (rires) car je n’étais jamais le dernier pour faire la fête après une rencontre. Le club house m’a vu passer car je n’étais jamais dans les premiers à partir du club. C’était également un aspect très convivial qui était super à vivre. Pour l’anecdote, lors de notre premier match de championnat, on reçoit Verviers au Marien et il y avait pas mal de monde pour cette ouverture de la compétition. Nous gagnons finalement la rencontre 1-0 et je suis l’unique buteur avec un magnifique coup franc direct à 30 mètres qui termine au fond. Il n’y avait pas plus beau scénario pour se faire adopter par le stade. C’était indescriptible comme sentiment sur le moment. À la fin de la saison, j’ai quitté le club car au niveau des trajets, cela devenait vraiment très contraignant. Je garde un souvenir indélébile de mon passage à l’Union. Je ne suis resté qu’une saison, mais j’ai vraiment connu une des plus belles années de mon parcours footballistique.

Abordons à présent le volet qui vous concerne en tant que coach. Comment avez-vous commencé votre carrière comme technicien ?

En ce qui concerne le coaching, lorsque je suis revenu à Hamoir (NDLR : second passage après la saison 2008-2009) après mon expérience à Saint-Gilles, je suivais déjà les cours de l’ACFF et j’étais déjà quasi diplômé UEFA A. L’objectif en rejoignant Hamoir était à un moment de raccrocher les crampons et de prendre la suite sur le petit banc. J’ai senti que finalement cela bouchait un peu à ce niveau-là et les dirigeants de Waremme m’ont proposé de devenir entraîneur à l’intersaison 2020. J’avais encore faim de football et j’ai donc débuté avec la casquette de joueur-coach, mais la COVID est passée par là. En 2021-2022, j’ai fait une année comme joueur-entraîneur et lors de ma troisième saison à Waremme, je ne me considérais plus comme un joueur, mais j’ai dû rechausser les crampons par obligation afin d’aider l’équipe. Lors des deux premières années, c’était vraiment une bonne expérience car j’avais la chance d’avoir un groupe extraordinaire à Waremme. Par contre ce rôle de coach-joueur n’était pas facile tous les jours car il fallait prendre des décisions parfois compliquées. Cela ne m’a pas déplu comme expérience, mais à refaire je ne le referais pas.

Parlez-nous de votre style de coaching ?

J’ai vraiment un penchant pour le championnat anglais. Quand j’étais gamin, j’étais vraiment fan de Manchester United et notamment de David Beckham. J’avais d’ailleurs sa chaussure, la predator. Aujourd’hui, je m’arrête volontiers devant les rencontres de Liverpool. J’apprécie tout particulièrement Jurgen Klopp notamment pour son fighting spirit. Ce dernier a vraiment une philosophie très intéressante et inspirante. Il y a également Guardiola que j’apprécie. Il a évidemment la chance de pouvoir compter sur de bons joueurs, mais il parvient à les faire travailler comme il le souhaite sur le terrain. C’est une force. Ce qui m’intéresse pour mon équipe, c’est l’animation que nous parvenons à mettre en place. Je suis un coach qui aime créer du jeu. Le système n’est qu’un cadre, une structure qui peut bouger à tout moment en fonction des besoins. Pour moi, ce qui est important, c’est l’occupation du terrain et les lignes de course.

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