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L’Union profite des cadeaux sérésiens
L’Union profite des cadeaux sérésiens

Galjé a offert le but d’ouverture à Vanzeir.Photo News / J. Bolcina
Une erreur de Galjé et un penalty concédé par Bunchukov ont propulsé les Saint-Gillois vers un nouveau succès, qui conforte leur place dans le Top 4. De leur côté, les Sérésiens, toujours à la recherche d’une victoire au Pairay, ne quittent toujours pas la zone rouge…
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Branle-bas de combat. Alors que les joueurs de l’Union prennent selfie sur selfie en compagnie des supporters de… Seraing, une nouvelle se répand comme une traînée de poudre dans le local de presse. Carlos Freitas, le directeur sportif, va venir s’adresser aux journalistes.
Cette allocution débute juste après les interventions des deux entraîneurs. On attend du lourd. La montagne accouche d’une souris. Carlos Freitas dit trop ou pas assez. Cause de la descente du technicien portugais, une colère, légitime sans doute, contre le secteur arbitral.
« Aujourd’hui, Seraing n’a pas été respecté », dit Carlos Freitas. Dans le viseur, le penalty accordé pour un contact entre Bunchukov et Amani. Duel anodin, à première vue. L’arbitre Bert Put voit la phase de cette manière. Mais le VAR guette. Il intervient. Et M. Put fend la nuit, bras tendu pour indiquer le disque aux onze mètres. Stupeur ! « Le VAR s’est montré très créatif pour trouver une faute », poursuit Carlos Freitas. « Pour nous, il n’est pas question de critiquer l’arbitrage dans son ensemble, mais de stigmatiser le fait énoncé ». Là, on a envie de dire, « oui, et ? » Et rien ! Alors qu’il aurait sans doute été possible d’aller plus loin. Beaucoup plus loin…
Or, réflexion faite, oui, Seraing a été pénalisé à tort. Il ne faut toutefois pas oublier qu’avant cette prise de position inadéquate de la part des juges du jeu, les joueurs du Pairay ont eux-mêmes donné le bâton pour être battus. Sur une passe moyenne de Mbow, Galjé se troue totalement, offrant le but d’ouverture à ce filou de Vanzeir, pour qui, décidément, aucune balle n’est jamais perdue.
C’est là que tout s’est joué. Avant cela, Seraing a tenu la dragée haute face à cette formation saint-gilloise qui reste peut-être la plus séduisante de l’élite.
« Je suis un entraîneur heureux. Nous enchaînons des rencontres tous les trois jours et nous gérons bien », se réjouit Karel Geraerts. « Maintenant, je tiens à saluer le courage des Sérésiens. Ils ont fait preuve de beaucoup de caractère dans des conditions compliquées ».
Outre ces deux buts cadeaux, l’un offert par Galjé, l’autre par le VAR, les Métallos doivent, alors que le soleil illumine encore les tribunes, modifier totalement leur plan de bataille après une vingtaine de minutes. Quasi au même moment, Marius Mouandilmadji se claque (on redoute une absence de 6 à 8 semaines), tandis que Sami Lasshaini sort commotionné. Cerise sur la citrouille, Sissoko ne trouve rien de mieux que de recevoir une carte jaune, ce qui le privera du prochain match contre Saint-Trond. Notez, il n’est pas le seul. Sylla, au moment du coup de réparation, va littéralement demander un avertissement à M. Put, ce qui lui permettra de tenir compagnie à Sissoko et Elisor dans la tribune, samedi prochain. À propos de cette carte reçue par Sylla, elle est consternante de la part d’un capitaine qui sait que divers équipiers sont blessés.
« Je ne vais pas lui jeter la pierre », assure Jean-Sébastien Legros, remplaçant de José Jeunechamps suspendu. « Il a réagi trop vivement par rapport à une grosse frustration. Il sentait que le match nous échappait. Il doit toutefois se montrer moins impulsif et gérer ses émotions ».
Geraerts : « Un gros mental »
Sortie du piège tendu par un RFC Seraing qui, rageur, réduira méritoirement l’écart, l’Union Saint-Gilloise se prépare à recevoir l’Union Berlin jeudi. « Je ne veux pas entendre parler d’un match de gala. Il s’agit du leader de la Bundesliga (NDLR : l’Union a battu Mönchengladbach ce dimanche) et nous aurons à cœur de poursuivre notre série positive », prévient Karel Geraerts. « Mes gars possèdent un gros mental. Je suis très fier d’eux ».
Comment pourrait-il en être autrement ? « L’Union Saint-Gilloise mérite tous les compliments, elle offre du brillant au football belge », commente Carlos Freitas, qui fut en son temps directeur sportif de Braga. Le monde du foot est décidément bien petit.

ANTHONY MORIS
« Le coach n’a pas dû nous secouer à la mi-temps… »
L.B.

Belga
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Si l’Union n’a pas puisé dans ses immenses ressources pour s’imposer sur la pelouse de Seraing, elle a tout de même été contrainte de mettre davantage d’intensité dans ses actions après un premier acte indigne de son rang. « Nous sommes une équipe qui doit imprimer du tempo pour ne pas s’endormir », souffle un Anthony Moris très alerte sur les rares ballons négociés. « Le coach n’a pas eu besoin de nous secouer pendant la pause, tout simplement parce que nous étions conscients de ce qui ne fonctionnait pas. Quand l’Union joue sur ses qualités, à savoir le pressing, c’est tout de suite plus facile comme en témoigne l’ouverture du score en début de seconde période ».
Avant cela, c’est Seraing qui était mieux en jambes, tant dans l’envie que le jeu. « Nous venons de contourner le piège tendu par une formation très difficile à bouger. Ils ont une bonne organisation et jouent sur le gain de temps pour empêcher les débats de s’emballer. Nous étions venus pour les trois points et nous les avons pris, c’est finalement le plus important. Nos habitudes ne changeront pas d’ici la trêve, à savoir de prendre match par match et de faire le bilan comptable en temps voulu ».

SIMON ELISOR
« J’espère que je suis enfin lancé avec ce but »
L.B.

Photo News
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Cela devient une mauvaise habitude du côté de Seraing. Alors qu’ils offrent un visage intéressant et solidaire, les Métallos finissent par mordre la poussière en raison d’une faute individuelle… « Ce sont les détails qui font la différence et qui nous frustrent », souffle Simon Elisor. « Personne n’a triché durant le match et chacun a tout donné mais au final, nous perdons alors qu’il y avait clairement la place pour prendre quelque chose. C’est difficile à avaler mais nous devons garder la tête haute en se disant qu’avec de la concentration durant nonante minutes, nous prendrons des points ».
Si l’attaquant a reçu un carton jaune synonyme de suspension, il a surtout planté son premier but officiel pour le compte de Seraing. « Il me fait du bien moralement mais il n’est pas suffisant car je suis un élément qui pense à l’équipe avant tout. Je n’ai pas connu une préparation idéale, donc je m’efforce de bosser au quotidien pour être prêt quand on fait appel à moi. J’aime participer au jeu et aider mes partenaires mais les buts restent un moment à part pour un attaquant. J’espère qu’un déclic s’est opéré et que je suis lancé ».

6 MORIS : on ne peut pas dire
qu’il a été hyper sollicité. Cependant, on n’a pas senti la
maîtrise habituelle dans les
situations qui provoquaient un
peu de tension dans son rectangle. Vu la qualité de ses
productions, on devient exigeant.
5 LAPOUSSIN : à gauche en
première période, il n’a pas été
à la fête face à un Mansoni,
qui, lui, avait du jus. Lors de la
sortie de François, il a glissé à
droite, pour s’opposer à Abanda. On l’a surtout vu dans une
mission défensive.
6 KANDOUSS : son opposition
directe avec Vagner Dias ressemblait au combat qui aurait
mis sur le ring un poids lourd
et un poids mouche. Pourtant,
malgré un énorme avantage
musculaire, le défenseur saintgillois a parfois été mis en
difficulté par la vivacité de
l’avant sérésien.
6 BURGESS : le grand défenseur central britannique a
assumé son habituel rôle de
taulier. Son jeu livre peu de
surprises, mais il correspond à
ce que l’on attend du patron
de la ligne arrière.
6 VAN DER HEYDEN : il avait
Elisor le plus souvent dans ses
parages, ceci après la blessure
de Marius Mouandilmadji.
Peut-on dire qu’il a fait la
bonne affaire ? Sans doute un
peu, même si l’attaquant français a trouvé le chemin des
filets…
5 FRANÇOIS : pas dans son
meilleur jour. Ce n’était pas
une surprise de le voir rester
au vestiaire après le repos.
6 LYNEN : une activité nécessaire pour stabiliser l’ensemble
et permettre aux créatifs de
s’exprimer.
6,5 LAZARE : bon travail d’ensemble, avec cette maîtrise et
cet entregent qui en font une
pièce maîtresse. A toujours le
bon goût de régaler la galerie
avec quelques gestes techniques de la meilleure veine.
7 TEUMA : disponible, efficace, intelligent dans son placement, direct à la construction, c’est un vrai meneur de
jeu, qui remplit sa tâche dignement. Il l’a démontré au fil
des échanges, sans jamais
faiblir.
6 VANZEIR : le buteur bruxellois a bien été neutralisé par
les défenseurs sérésiens, qui
ont assuré sa surveillance. Il a
fallu une grosse bévue de Galjé
pour lui permettre d’étaler son
terrifiant opportunisme.
5 BONIFACE : ses quelques
grigris, de nature à amuser le
public, n’étaient pas suffisants.
Après une heure, Nilsson l’a
remplacé logiquement.
LES REMPLAÇANTS
6 ADINGRA : a apporté ce que
l’on espère de sa part. De la
vitesse, de la profondeur. N’est
pourtant pas parvenu à
éteindre le feu mis par Mansoni.
5 NILSSON : guère plus
convaincant que Boniface. Un
coup dans l’eau.
NC PUERTAS.

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