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L’Union ne laisse pas tomber une miette
L’Union ne laisse pas tomber une miette

Dixième match sans défaite en Pro League,
pour le leader, à qui le top 6 ne peut plus
échapper.

F
idèle à elle-même,
l’Union ne s’est pas
loupée et a enchaîné

un dixième match sans dé-
faite en championnat, en

venant à bout du Cercle un
score étriqué (2-1), mais au
terme d’une rencontre
qu’elle méritait bien de

remporter. Pour la cin-
quième fois sur cinq, elle

prend les trois points trois
jours après un match
européen, ce qui est loin
d’être anecdotique. Cette
régularité lui permet de
garder quatre longueurs
d’avance sur Anderlecht et,

surtout, d’en compter
treize sur le septième, le
Cercle. Difficile d’imaginer
les Champions playoffs se
disputer sans l’équipe de
Blessin.
Ce premier match du
deuxième tour n’a pas été
un sommet de jeu, face à

un Cercle à qui il faut sa-
voir répondre physique-
ment et qui aime presser

haut. Ajoutez à cela la fati-
gue d’un lendemain d’Eu-
rope et une pelouse sur la-
quelle subsistaient encore

des stigmates du manteau
de neige qui la recouvrait

intégralement une heure
et demie avant le coup
d’envoi et vous aurez une
idée de la difficulté de la
tâche des Jaune et Bleu.
Mais ceux-ci peuvent
compter sur une force de
frappe sans égale en Pro
League pour le moment.
Car la meilleure attaque

de D1 a encore frappé, con-
solidant sa moyenne légè-
rement supérieure à deux

buts par match, au con-
traire de son ratio euro-
péen de trois réalisations

en cinq sorties.
Si la RUSG ne compte pas
en ses rangs le meilleur
buteur de D1, qui évoluait
justement dans le camp
d’en face ce dimanche, on

le sait, elle dispose des
deux attaquants les plus
efficaces lorsqu’on ramène
leurs prestations au ratio
but/minutes. Mohammed
Amoura, qui en était à un
goal toutes les 57 minutes

sur le premier tour, a pour-
suivi sur le même rythme,

en ouvrant le score après
une demi-heure, sur un

beau ballon dans la pro-
fondeur de Charles Van-
houtte (1-0, 27e

). Quelques
instants plus tard, il était
imité par Gustaf Nilsson…
le deuxième buteur le plus
efficace de notre élite (un
but toutes les 78 minutes),
qui grillait la politesse à
Daland sur une reprise
croquée de Lapoussin

pour faire 2-0 (31e
). C’est la

force des équipes en réus-
site : même les tirs man-
qués se transforment en

passes décisives.
. Un danger
à plusieurs visages
La force de cette Union
est surtout que le danger

vient de partout. Une se-
maine plus tôt, c’était

Puertas qui avait marqué à
Gand (1-1), alors que la

journée d’avant, c’était Ro-
driguez qui avait signé un

doublé. Amoura a cru faire

coup double sur une fabu-
leuse passe de Rasmussen,

qui confirme de sortie en

sortie qu’il est une nou-
velle belle pioche bruxel-
loise, mais le VAR a annulé

ce 3-1 pour un léger hors-
jeu du Norvégien (71e

). Déjà
quelques instants plus tôt,
le stade Marien avait cru
au but du break, sur une
frappe de Puertas, mais il

était écrit que le Suisse pri-
vilégierait la puissance à la

précision, cette semaine,
et son tir s’était écrasé sur
la latte (60e
).
Au final, c’est donc sur
un score de 2-1 que l’Union
s’est imposée, puisque ce
Diable de Denkey avait
confirmé juste après le 2-0
qu’il ne faut pas lui laisser

un demi-mètre dans le rec-
tangle (32e

) et que Lazare,
en fin de rencontre avait à
son tour loupé le 3-1 (86e
).
Peu importe, l’Union garde
le cap.

Alexander Blessin sur la colère d’Amoura: “Je comprends qu’il ne soit pas content, mais le football n’est pas un sport individuel”

Hugo Siquet, Muslic (Cercle Bruges), Charles Vanhoutte et Blessin (Royale Union Saint-Gilloise) réagissent au micro d’Eleven.

Hugo Siquet : “Malgré qu’ils soient leader du championnat on a su les mettre en difficulté à certains moments mais face à des équipes comme l’Union, il ne faut que deux trois détails pour perdre et c’est ce qui est arrivé, comme au match aller. Si on ne défend pas bien les espaces, on doit dégager et se replacer à la va-vite donc on laisse l’opportunité aux adversaires d’attaquer. On est jeune, on fait encore des erreurs mais je suis fier des joueurs et du match qu’on a fait aujourd’hui. On joue beaucoup de matchs importants, ça demande de l’énergie mais c’est un travail hebdomadaire, on doit continuer comme ça.”

Miron Muslic : “Je pense qu’on a raté une grosse occasion de prendre un point. Surtout à la fin, on a eu pas mal d’opportunités de marquer donc c’est dommage. L’Union est implacable et l’a encore montré aujourd’hui. On a quand même bien joué contre ce qui est une grosse équipe du championnat. Bravo à eux d’être performants dans tous leurs matchs y compris sur la scène européenne. J’ai trouvé l’ambiance géniale ce soir. Je savais qu’il y avait une forte relation entre l’Union et le Cercle et c’est beau de voir que c’est réellement le cas dans les tribunes. Je serai présent jeudi pour supporter l’Union contre Liverpool.”

Charles Vanhoutte : “C’était un match compliqué avec beaucoup de situations dangereuses en première mi-temps. On a su marquer deux buts mais on leur a permis de revenir, c’est dommage de se faire peur ainsi. En deuxième mi-temps, on a tenu mais on n’a pas réussi à se mettre à l’abri avec un troisième but. C’est toujours un plaisir de rejouer contre ses anciens coéquipiers. Je dois beaucoup au Cercle qui m’a lancé en Pro League. C’était un match plaisant dans une bonne ambiance.”

Alexander Blessin : “Au vu des circonstances d’avoir un match compliqué jeudi et de jouer avec des conditions météorologiques difficiles, je pense qu’on peut être content de l’issue du match. Il y a eu beaucoup de situations ping-pong où les deux équipes se répondaient. La situation a tourné en notre faveur mais elle aurait pu basculer du côté du Cercle car je trouve qu’on a laissé trop de joueurs adverses seuls dans notre rectangle. Ce sont les détails qui ont décidé de l’issue de ce match. Gagner est toujours un bon sentiment mais on doit se préparer à un calendrier chargé avec l’Europa League cette semaine puis la Crocky Cup et ensuite un match contre Charleroi. Amoura n’est pas content, ce que je comprends, mais ce n’est pas un sport individuel donc je dois parfois prendre des décisions quand j’ai le sentiment que mes joueurs ne suivent pas physiquement. Je discuterai avec lui demain pour mettre les choses au clair.”

Blessin : “Moi aussi
j’étais fâché quand
j’étais remplacé”

L

e match face au Cer-
cle n’a certainement

pas été le plus em-
ballant de la saison de

l’Union mais le résultat est

là : avec trois points sup-
plémentaires, les Bruxel-
lois sont toujours bien en

tête avec quatre points
d’avance sur le Sporting

d’Anderlecht. “Le specta-
teur neutre n’a pas dû pren-
dre beaucoup de plaisir, ré-
sumait Anthony Moris

après la partie. Et les
joueurs non plus s’il faut

être honnête mais le plus im-
portant était les trois points.

Nous savions que le Cercle
allait imposer ce jeu avec de

l’intensité et des duels. Il fal-
lait du répondant car l’ad-
versaire allait être dange-
reux jusqu’au bout.”

C’est d’ailleurs sur un

ballon anodin que les Bru-
geois ont réduit l’écart

mais sans arriver à inscrire
le but de l’égalisation.
“C’est un ballon qui retombe

mal, analysait Moris à pro-
pos du but de Denkey.

Nous devons mieux décaler

notre ligne à la base de l’ac-
tion pour dégager le ballon.

Ce sont des petits détails qui
n’ont finalement pas porté à
conséquence grâce à notre
bon contrôle du match.”
Et grâce aux buts de

Nilsson et Amoura. Ce der-
nier a été remplacé deux

minutes après avoir vu
son second but de la soirée

être annulé pour un hors-
jeu de Rasmussen, passeur

sur le coup. Fâché, le petit

attaquant a filé directe-
ment au vestiaire, sans ta-
per dans la main de qui

que ce soit, avant de jeter

ses gants de rage et de ta-
per du pied dans le vide.

Son T1 n’a pas voulu en
faire une affaire, après la
rencontre : “Pourquoi
était-il fâché ? Parce qu’il
veut jouer toutes les minutes
de tous les matchs. Moi
aussi j’étais fâché sur mon

entraîneur quand il me sor-
tait, a d’abord dit avec le

sourire Alexander Blessin.

Non, ce n’est pas un pro-
blème à mes yeux. Bien sûr

la discipline est importante

et on reparlera de cela en-
semble, mais il n’y a pas de

quoi faire un cas. Je n’ai pas
de souci à ce qu’un joueur

réagisse à chaud avec émo-
tion. Il manquait d’intensité

en fin de partie, donc il fal-
lait le remplacer. Il ne jouait

pas autant à Lugano, il ne
faut pas prendre de risque.”
Reste à faire passer le

message au principal inté-
ressé, pour ne pas que cha-
cune de ses sorties ressem-
ble à un sketch.

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