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L’Union, le pari réussi de Felice Mazzù
L’Union, le pari réussi de Felice Mazzù

Face au RWDM, dans un derby bouillant, l’Union peut fêter son retour en D1, 48 ans plus tard

Forts d’une saison de très haut vol, l’Union Saint-Gilloise et Felice Mazzù sont à nonante minutes d’un retour en D1A. Si l’attente fut plus longue pour le club que pour l’entraîneur, les deux parties se sont parfaitement trouvées, le mariage étant une franche réussite jusqu’à aujourd’hui.  prev

Ce samedi soir, c’est le grand soir pour l’Union Saint-Gilloise. 48 ans après sa relégation, lors de la saison 1972-1973, le matricule bruxellois peut fêter son grand retour en D1A lors d’un derby face au RWDM. L’histoire ne pouvait pas être plus belle pour la bande de Felice Mazzù qui aspire à soulever le titre lors de la première de ses… six (!) balles de match.1Retrouver la D1A,ambition communepour Mazzù et le clubQuand il jette un œil dans le rétroviseur, Felice Mazzù ne peut finalement qu’être fier d’avoir relevé le défi proposé par l’Union Saint-Gilloise. « Je ressens de la fierté, forcément », glissait le coach des Bruxellois. « Quel que soit le domaine où l’on exerce, les échecs peuvent permettre de faire avancer, tant qu’ils ne s’accumulent pas. Cela fut le cas avec ce passage, pas très bon, à Genk. Mais quand vous parvenez à revivre derrière, on retrouve une énergie positive, de la motivation. »Hors de question néanmoins de parler d’une quelconque forme de revanche sur la vie et sur son mandat manqué dans le Limbourg. « Je ne vis pas avec le passé. Je vis avec l’accomplissement d’objectifs. En 26 ans de carrière d’entraîneur, j’ai connu plus de moments positifs que négatifs. Et je ne veux garder que les premiers cités. »Pourtant, tout n’était pas cousu de fil blanc lors de son arrivée à Saint-Gilles, son contrat d’un an n’étant prolongé qu’en cas de titre et de montée en D1A. « Il faut assumer ses choix. Je les ai assumés. Je suis content de prouver que je sais encore travailler. Car certains l’avaient peut-être oublié en début d’année, mais je suis encore capable, accompagné de mon staff, de réaliser de bonnes choses. »Son retour en Division 1A ne fait, donc, plus l’ombre d’un doute, même s’il doit encore être confirmé sur le terrain. « Et j’attends ce retour, c’est sûr », reconnaissait-il. « Cela fait partie de mes ambitions. Je l’ai déjà dit, mais ce passage en D1B n’était pas un pas en arrière. J’y ai retrouvé des sensations et de l’amour. Je suis dans un environnement positif et serein où chacun peut, et veut, progresser. »2Une préparation sereineet méticuleuse d’un derbyqui sera chaudProfitant d’une avance confortable de 17 points à six journées de la fin, l’Union n’a plus qu’à conclure sa folle saison. Pas question cependant de tomber dans une certaine forme de facilité. « Je ne ressens pas de tension particulière, j’ai demandé à mon groupe d’aborder ce match avec la même énergie positive et le plaisir de ces derniers mois », relatait Felice Mazzù. « Il y a une certaine forme d’excitation, c’est certain, mais notre marge est grande. Si je me suis toujours refusé à parler de titre, aujourd’hui, on ne peut plus se cacher derrière des faux-semblants. Nous avons hâte de l’emporter ce samedi pour fêter, dignement, ce qui nous revient de droit. »Un succès qui ne tient pas de la faiblesse de la Division 1B, mais bien d’un collectif saint-gillois au-dessus du lot et concerné par l’objectif unique annoncé en début de saison. « Si nous devenons champions, le mérite reviendra aux joueurs qui ont respecté les consignes et affiché une bonne attitude. La cohésion au sein du staff a aussi fait la différence (sic). Sans oublier le travail effectué par les coaches qui m’ont précédé et professionnalisé le club. »Reste que, tout au long de la saison, l’Union SG a tout simplement dominé les débats, ne laissant que des miettes à ses adversaires. « Par notre cohérence et notre solidarité entre toutes les parties du club. Cette cohésion a permis de se tirer individuellement vers l’avant. »3Le retour d’un monumentdu football belge,11 titres au compteurLes plus jeunes d’entre nous l’ont sans doute oublié, mais l’Union Saint-Gilloise demeure le troisième club le plus titré du Royaume (11), derrière le voisin anderlechtois (34) et le Club de Bruges (16). « À l’époque de la dernière saison de l’Union SG en D1, j’avais moi-même sept ans », pointait Felice Mazzù, qui a fêté, ce vendredi, ses 55 ans. « C’est la preuve qu’on parle, ici, d’une absence bien trop longue pour un club historique. »Une D1A où l’Union, si elle décroche le titre, fera face à de nouveaux objectifs. « Le club est suffisamment solide pour passer ce cap. Le projet est mûr, les ambitions, la structure et l’envie d’aller plus loin offriront de belles possibilités. Cependant, la grande majorité du noyau n’a pas l’expérience de la D1A. Il s’agira, donc, de transmettre nos connaissances, si nous parvenons à arracher le titre, pour vivre la plus belle saison possible. »

« En toute modestie,   j’ai ma place en D1A »  

Anthony Moris est prêt à décrocher le titre et à retrouver   le plus haut niveau avec l’Union 

 S.HE.Son expérience a été un atout cette saison.Belga

PreviousNextCe samedi soir, l’Union Saint-Gilloise a l’occasion de parachever le travail et de fêter le titre dans le derby face au RWDM. Anthony Moris, le portier saint-gillois, aspire à retrouver le plus haut niveau belge, trois ans après l’avoir quitté.  prevnext

Ce samedi 13 mars pourrait définitivement sceller l’avenir de l’Union SG. En cas de succès dans le derby face au RWDM, le club bruxellois mettrait fin à une trop longue absence -48 ans !- en Division 1A et fêterait un titre qu’il mérite très largement. Anthony Moris, l’un des hommes de la saison, aspire à terminer le travail face au voisin molenbeekois.Anthony Moris, dans quel état d’esprit abordez-vous ce derby, sans doute le match le plus important de la saison ?Avec la même envie que ces dernières semaines. Il ne fait aucun doute que nous serons champions et nous l’avons compris depuis plusieurs week-ends. Mais aujourd’hui, nous voulons terminer le travail le plus rapidement possible afin de vivre une fin de saison tranquille, sans anicroches.Par respect pour le groupe dans son ensemble aussi.Certains joueurs ont moins joué et ont été irréprochables du début à la fin. Nous voulons leur permettre de disputer quelques matches, de se montrer. Ce titre, c’est celui de tout un groupe, qui a effectué un travail impressionnant depuis le premier jour de la préparation.Une chose est certaine : le RWDM ne vous fera aucun cadeau !Nous n’attendons tout simplement aucun cadeau, d’aucune équipe. L’Union demeure l’équipe à battre. Cela ne m’étonnerait même pas que les Molenbeekois reçoivent un petit bonus s’ils nous empêchent d’être champions. Manchester United l’a démontré le week-end dernier en s’imposant face à City, qui restait sur 21 victoires de rang. Ce sont des matches spéciaux, qui ne véhiculent aucune certitude.Que pensez-vous justement de vos voisins molenbeekois ?Depuis l’arrivée de Vincent Euvrard, le RWDM évolue avec une autre philosophie de jeu et propose du football. Ce n’était pas tellement le cas avec le précédent coach. À nous de jouer notre jeu, de ne pas paniquer. Si nous sommes costauds, nous aurons toutes nos chances de l’emporter.Pour les fans, décrocher ce titre face au RWDM, cela représente beaucoup de choses. En êtes-vous conscients ?Évidemment. Nous le comprenons, et c’est logique. Mais il faut être attentif à ne pas tomber dans l’excès, dans l’émotionnel. Un derby, c’est toujours très bizarre à aborder.L’Union SG a dominé la série, de la tête et des épaules. Comment peut-on expliquer cette hégémonie ?Il faut tout simplement souligner le travail du staff médical, des médecins. Ils ont su gérer cette crise sanitaire à merveille. Nous avons d’ailleurs été très peu touchés cette saison et je tiens à leur rendre hommage. C’est également leur titre. L’Union est d’ailleurs l’un des clubs, D1A comprise, qui a été le moins impacté par le Covid.Permettre à l’USG de retrouver cette D1A, 48 ans plus tard, qu’est ce que cela représente ?La place du troisième club le plus titré de Belgique est au plus haut niveau, tout simplement. Quand on voit les infrastructures que nous avons aujourd’hui, il n’y a pas photo. L’Union n’a rien à faire en D1B. Avec les investissements réalisés cette saison, c’était l’année ou jamais, il ne faut pas se le cacher. La série était peut-être un peu plus faible que par le passé, mais nous avons eu le mérite de performer, d’enchaîner les victoires et de ne laisser que les miettes.Avec quelles ambitions débuterez-vous la saison en D1A ?Ce ne sera pas pour faire de la figuration. Nous voudrons réaliser quelque chose de costaud. Forcément, nous ne jouerons pas pour le titre, mais nous aurons le potentiel économique et sportif pour vivre une saison sereine et calme.Personnellement, vous aviez frôlé la montée avec Virton la saison dernière. Est-ce une revanche ?Il y a trois ans, j’ai fait le choix de quitter Malines et la D1A pour la D1 amateurs, avec Virton. Après le titre acquis dans cette série, nous avions vécu une belle saison il y a quelques mois en D1B. Nous avions été les plus réguliers du championnat, sans remporter de tranche. Quand j’avais fait le choix de descendre de deux échelons, je voulais retrouver le goût du football. J’avais besoin de jouer chaque semaine. Et mon ambition était de retrouver la D1A le plus vite possible.Vous y êtes presque. Votre pari est donc sur le point d’être réussi !Et j’ai la chance de le faire avec l’un des plus beaux clubs de Belgique.Vous sentez-vous prêt, justement, à défendre les cages unionistes en D1A ?Je n’ai en tout cas pas peur de la différence de niveau entre les deux séries. J’ai eu la chance de jouer en équipe nationale, me permettant de disputer des matches de très haut niveau et de me jauger. Je sais donc que j’ai ma place en D1A, en toute modestie.Malines, Louvain ou le Beerschot y défendent crânement leur chance et sortent de cette D1B. Est-ce un bon signe pour l’Union ?D’expérience, je sais surtout qu’il faut vivre un bon début de championnat. Avec Malines, l’année de notre descente, nous avions entamé les hostilités avec un triste 1/21. Quand on voit le Beerschot cette saison, ils ont engrangé un maximum de points les premiers mois avant de rentrer dans le rang. Ce n’est pas anodin : les équipes sont encore en préparation, pensent au mercato. C’est alors qu’il faut répondre présent !

SI LE TITRE EST PROCHE, LE PLUS DUR RESTE À FAIRE : CONFIRMER  

Garder les pieds sur terre 

 S.HE.

La méfiance est de mise.

Belgaprevnext

S’il ne fait aucun doute que l’Union Saint-Gilloise fêtera son titre dans les semaines à venir, elle aspire à le faire le plus vite possible. Car si elle dispose de six balles de match, la bande de Felice Mazzù souhaite parachever le boulot le plus rapidement possible. « L’engouement autour du club, l’attente et les fans : tout cela doit nous donner une motivation supplémentaire », jugeait le capitaine Teddy Teuma. « Décrocher le titre dans un derby, cela rendrait la fête encore plus folle. Pour l’histoire, pour nous, pour le club. »Présent depuis un peu plus de deux ans dans le vestiaire saint-gillois, le Franco-Maltais avait débarqué au parc Duden avec un seul objectif : aider le club à retrouver la D1A. « Nous savons depuis plusieurs mois et années où nous souhaitons aller. Cela ne serait qu’un juste retour des choses après le travail réalisé. »La routine, le dangerLe danger n’en est pourtant pas moins grand : la routine, qui peut rapidement s’installer, pourrait jouer des tours aux Saint-Gillois. « Je ne suis pas d’accord. L’une de nos forces fut cette faculté à demeurer concentrés, avec nos yeux fixés sur notre objectif. Je n’ai vu aucun relâchement, malgré l’avance dont nous disposons. Le groupe vit bien et a conscience que c’est une chance de vivre une saison comme celle-ci. »Tout au long de la semaine, Teuma et ses partenaires ont pourtant pu mesurer l’importance que revêtait ce derby face au RWDM. De quoi amener une certaine force de pression inhérente à la situation.« Mais j’appelle cela de la bonne pression », coupait le capitaine. « C’est certes une finale, mais nous disposons encore de nombreuses cartouches derrière. Je dirais, dans un certain sens, que nous n’aurons rien à perdre puisqu’un jour ou l’autre, nous décrocherons ce sacre. »Reste que toutes les planètes sont alignées pour que l’Union s’assure de son accession à la D1A dès ce week-end. « Quand on y pense, oui, tout est réuni. Si nous avions pu choisir les circonstances pour être champions, personne n’aurait cru que cela aurait pu se faire lors d’un derby, à domicile, avec une telle avance. Cela doit nous motiver. »D’autant que, dans un coin de leur tête, les Bruxellois pensent justement à cette D1A depuis plusieurs semaines, les rencontres de Coupe contre Mouscron et Anderlecht ayant décuplé cette envie de découvrir le plus haut niveau. « Nous gardons néanmoins la tête sur les épaules et les pieds sur terre. Il est important de respecter le championnat et les équipes. Sans cela, nous pouvons nous prendre les pieds dans le tapis. »

EXPRESS UNION 

Poco de retour 

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Noyau.Moris, Pirard, Herbots, Bager, Hamzaoui, Pocognoli, Burgess, François, Jordanov, Van Der Heyden, Kandouss, Nielsen, Mehlem, Fixelles, Teuma, Lynen, Undav, Vanzeir, Bah, Sigurdarson, Lapoussin, Labeau.Trois retours.Sébastien Pocognoli est de retour dans le noyau … 392 jours plus tard ! Il s’était blessé quelques jours avant le confinement au mois de mars 2020 et on ne l’avait plus vu depuis lors. Il n’est pas le seul revenant puisqu’Anas Hamzaoui est également présent. Christian Burgess fait, logiquement, son retour dans le groupe et retrouvera, aussi, sa place dans le onze de base. L’Anglais, lors du déplacement au Lierse, avait manqué ses premières minutes de sa saison après avoir écopé de cinq cartes jaunes.

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