Incroyable. Alors qu’il ne restait que quelques secondes à jouer, les Saint-Gillois ont réussi l’impensable et ont finalement égalisé, arrachant in extremis le match nul face au Standard.
Les Saint-Gillois ont exulté à la dernière seconde du match
Football – Playoffs 2 (Union Saint-Gilloise – Standard)
Tous les Unionistes savouraient au coup de sifflet final. Tous ne prenaient pas encore conscience de ce qu’ils venaient de réaliser. Près de 44 ans après, les Saint-Gillois
ont réussi à contraindre le Standard au match nul. Et sur le même score.
Nicolas Rajsel, très en verve dans cette rencontre où il a été l’auteur de l’assist sur le but d’ouverture de Yannick Aguemon et même quelques minutes plus tard lorsqu’il trouvait le poteau, savourait, lui aussi.
« C’est incroyable de vivre une telle ambiance. On a déjà joué devant 2 ou 3 000 supporters dans ce stade et ici, la tribune était remplie. Cela nous a poussés à arracher le nul. C’est exceptionnel ! »
L’ailier français reconnaissait aussi que ce match contre le Standard était « spécial ».
« Aujourd’hui (lisez ce vendredi soir), nous nous sommes fait plaisir et nous avons su tenir tête au Standard. Tout le monde est ravi. »
L’an dernier, au Parc Duden, l’Union avait pu compter sur ses supporters pour aller chercher de précieux points. Ici, au stade Roi Baudouin, on avait le sentiment de revivre la même chose.
« Ils nous ont poussés dans ce dernier quart d’heure pour qu’on y arrive. Ce point, on leur doit », explique Nicolas Rajsel.
Toujours invaincu
Un point supplémentaire qui permet aux Saint-Gillois d’avoir un bilan de sept points sur neuf.
« Personne ne l’imaginait mais nous ne sommes pas surpris par la qualité du jeu qu’on propose. »
Et Nicolas Rajsel de se féliciter de voir que son équipe a très bien réagi après avoir été menée, juste avant la pause, par le Standard.
« On a vécu un dernier quart d’heure vraiment incroyable », se réjouit-il.
Une rencontre dans laquelle il a, à nouveau, pu mettre en évidence ses qualités.
Pour cette troisième journée des playoffs 2 face au Standard, Marc Grosjean faisait confiance au même onze qui a réalisé le 6 sur 6 contre Malines et Waasland-Beveren. Et le moins que l’on puisse écrire, c’est que les Saint-Gillois ont fait mieux que se défendre. D’entrée de jeu, les Jaune et Bleu ont pressé les Liégeois en amenant le danger devant la cage de Jean-François Gillet. C’est d’ailleurs eux qui se créaient les premières occasions. Mais c’est bien sur contre qu’ils ouvraient la marque grâce à Aguemon, remuant sur son flanc.
Beaucoup moins physique que les Liégeois, l’Union Saint-Gilloise
compensait ce manque par de l’envie et une abnégation sans faille.
Vincent Vandiepenbeeck et Gertjan Martens tenaient bien la baraque et muselaient parfaitement le duo Belfodil-Sa. Dans l’entrejeu, par contre, Charles Morren a connu plus de difficultés que Jordan Massengo. Si le premier se faisait surpasser physiquement, le deuxième a livré une prestation épatante et à la hauteur de l’événement. Augusto Da Silva, lui, était moins en verve que d’habitude. En même temps, le Standard de Liège n’est pas n’importe quelle équipe et l’opposition est d’un tout autre calibre que Lommel ou Tubize.
En attaque, Freddy Mombongo a fait du bien avec son jeu en pivot mais manquait parfois d’anticipation dans les combinaisons.
Mais, malgré toutes ces différences dans l’expérience ou dans le physique, l’Union Saint-Gilloise y a toujours cru et n’a rien lâché, à l’image du but égalisateur dans les arrêts de jeu.
Yannick Aguemon était aux anges
Au terme d’une rencontre à rebondissements, les Saint-Gillois ont fini par exulter à la dernière minute. Yannick Aguemon aussi.
« C’est le même score qu’il y a 44 ans. Ça va rappeler de bons souvenirs », sourit-il.
Et surtout, cette victoire permet aux Unionistes de conserver leur brevet d’invincibilité.
« Tout à fait. Nous restons invaincus et nous allons continuer notre petit bonhomme de chemin
», poursuit l’ailier, particulièrement actif sur son flanc droit tout au long de la rencontre.
C’est d’ailleurs de ses pieds qu’est partie la contre-attaque avant qu’il ne pousse lui-même le cuir au fond.
« Je me suis bien senti sur le terrain mais je le dois à l’équipe. Nous avons très bien entamé la rencontre et ce but nous a mis en confiance. »
La suite a été plus difficile, avec deux buts encaissés avant la pause.
« Nous avons pris une leçon de réalisme et c’est la différence entre une bonne équipe et le haut niveau. Nous n’avons pas su tuer le match. Heureusement, nous avons réussi à mettre ce deuxième but à la fin du match. »
Un nul précieux qui permet aux Saint-Gillois de continuer un parcours brillant dans ces playoffs 2.
En ce jour historique, Guy Brison, le vice-président de l’Union Saint-Gilloise célébrait son 73 e anniversaire. Il ne pouvait évidemment pas rêver mieux comme cadeau qu’un duel entre les Jaune et Bleu et le Standard de Liège au stade Roi Baudouin. Et que dire de l’égalisation dans les ultimes minutes de la rencontre. La cerise sur le gâteau.