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« L’Europe, c’est une récompense pour les joueurs qui se sont battus durant toute leur carrière »  
« L’Europe, c’est une récompense pour les joueurs qui se sont battus durant toute leur carrière »  

PROPOS RECUEILLIS

PAR VINCENT MILLER

Mercato, ambitions…: Chris O’Loughlin, le directeur sportif de l’USG, n’élude aucun sujet à quelques heures du match d’Europa League face au TFC.Belga

Si l’Union a subi un sacré lifting durant l’intersaison, elle n’en conserve pas moins de belles ambitions sur la scène européenne. Son directeur sportif Chris O’Loughlin est confiant avant la venue de Toulouse au Lotto Park. next

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Le mercato a récemment refermé ses portes. Peut-on dire que vous passez désormais des journées plus tranquilles ?

C’est un peu plus calme, oui. Car nous avons été très occupés cet été. Après la saison, nous n’avons pas pu faire le vide. Car dès le mercredi qui avait suivi le dernier match face à Bruges, nous avions déjà signé quelques joueurs.

Vous attendiez-vous à un mercato aussi mouvementé ?

Nous savions que des joueurs partiraient. Et c’est pour cela que nous avions fait un recrutement aussi conséquent en amont. C’est marrant car, lors du premier entraînement, avec tous les nouveaux joueurs qui étaient déjà arrivés, nous n’avions pas assez de place dans le vestiaire (sourire). Mais nous savions que beaucoup allaient nous quitter. Nous avions calculé qu’il y aurait des départs, même s’il y a eu une ou deux surprises.

Vous voulez parler du départ d’Oussama El Azzouzi pour Bologne ?

Oui. Il avait fini la saison dernière de manière incroyablement forte avec nous. Et il avait réalisé une bonne CAN avec les U23 du Maroc. Il avait même été champion. Nous avions essayé de le garder mais c’était impossible. Toutefois, c’était au final une bonne surprise car nous pouvons être fiers que des joueurs de chez nous partent dans des grands championnats. Son évolution est en tout cas fulgurante car l’année précédente, il était en D2 hollandaise (NDLR : au FC Emmen). Et avant cela, il était encore en équipes de jeunes.

Quelle était l’autre surprise ?

Le départ de Bart Nieuwkoop. Il a disputé deux saisons fantastiques à l’Union et nous voulions qu’il reste. Mais il a été rappelé par le club dans lequel il a grandi (NDLR : Feyenoord) et où il pourra jouer la Ligue des champions. C’était donc compréhensible.

Auriez-vous eu plus facile à retenir vos joueurs si vous vous étiez qualifiés pour la Ligue des champions ?

J’imagine oui. Mais après trois ou quatre années où l’équipe était très stable, il était normal que beaucoup veuillent faire un pas supplémentaire dans leur carrière. Le tout était d’être préparé à cela. Et puis, à l’inverse, il y avait des gars comme Machida et Puertas qui n’avaient pas beaucoup joué l’année dernière et à qui on avait dit qu’ils seraient dans la lumière à un certain moment.

Peut-on dire que l’anticipation est le maître-mot de l’Union ?

Je préfère le mot planification. Nous pouvons lire ce qu’il va se passer. Prenons l’exemple de Van der Heyden. Nous voyions qu’il y avait de l’intérêt pour lui la saison passée et qu’il voulait franchir un palier. Nous comprenions cela. Nous ne pouvions pas garder ce genre de joueurs une quatrième ou cinquième saison.

En parlant d’anticipation, est-ce vrai que Sadiki avait déjà donné son accord à l’Union en mars dernier ?

Je ne veux pas parler de joueurs en particulier. Mais notre processus de recrutement avait commencé en novembre dernier. Et c’est la même chose chaque année. Je prends l’exemple de Deniz Undav. Il n’était arrivé qu’en juillet (NDLR : 2020) car il avait encore joué tard avec son équipe, le COVID ayant reporté les championnats. Mais il avait déjà signé chez nous au début de la nouvelle année. En fait, tout commence bien en avance : le travail sur le joueur, le visionnage, la récolte d’informations sur son « background », etc. Nous ne faisons pas de deal de dernière minute.

Pourtant, vous avez signé quelques joueurs en toute fin de mercato comme Kevin Rodriguez…

Oui mais dans son cas, les contacts avaient été pris longtemps à l’avance. La contrainte était que son club (NDLR : Independiente en Equateur) ne voulait pas le vendre car il ne l’avait signé qu’en janvier (NDLR : d’Imbabura SC en Equateur). Cela a donc demandé beaucoup de boulot. Nous avons eu un peu de chance que son agent soit en Europe. Parce que nous sentions que c’était le bon profil pour nous.

Pour quelle raison ?

C’est un joueur imprévisible. Ne pas savoir le geste qu’il va faire après, c’est très important. Et c’est aussi quelqu’un de très rapide et puissant.

Année après année, vous perdez des joueurs-clés mais vous gardez une équipe compétitive. Quel est le secret du recrutement de l’Union ?

Nous insistons sur trois choses. Premièrement, si tu signes chez nous, tu dois tout donner à partir du moment où tu revêts le maillot du club. Deuxièmement, nous demandons au joueur de nous aider à faire grandir notre culture, de contribuer au rayonnement de celle-ci. Et troisièmement, si les deux premiers points ont fonctionné, on lui donne l’opportunité de faire un pas supplémentaire dans sa carrière. Car nous comprenons que la Belgique est un tremplin vers des compétitions du top 5.

Ce fut le « deal » conclu avec Boniface ?

Quand il est arrivé, il n’a jamais dit qu’il resterait chez nous jusqu’à ses 30 ans. Nous lui avons dit que nous l’aiderions à se développer et que nous le rendrions meilleur tactiquement. Mais qu’en contrepartie, il devait tout donner pour nous. Au final, nous sommes fiers de son transfert.

Est-il aujourd’hui plus facile de convaincre des joueurs de venir à l’Union que cela ne l’était il y a quelques années ?

Maintenant, on connaît le nom de l’Union. Et évidemment, notre campagne européenne de l’an dernier n’est pas étrangère à cela. Mais notre « process » ne change pas. Nous voulons toujours miser sur les bonnes personnes. Je veux dire par là qu’on nous a proposé des noms qui ont joué dans les championnats du top. C’est d’ailleurs dingue les propositions que j’ai reçues, de joueurs qui ne seraient jamais venus chez nous il y a 3 ou 4 ans. Mais nous ne changeons pas notre façon de faire. La seule chose qui a changé, c’est qu’il ne faut pas tout réexpliquer sur le club (sourire).

Pour votre premier match d’Europa League, vous recevez Toulouse, une équipe dont le recrutement est aussi basé sur les datas. Castro-Montes avait d’ailleurs failli signer là-bas avant de finalement s’engager à l’Union…

Oui et il était très excité de signer chez nous. Car il a déjà une grande expérience en Belgique. Je ne sais pas quelle était son histoire avec Toulouse, mais je sais que par moments, nous avons des cibles similaires avec ce club. Il y a d’ailleurs un autre joueur qu’on avait signé, pas lors de ce mercato mais précédemment, qui est toujours chez nous et que Toulouse voulait vraiment. L’ancien chef du recrutement du TFC m’avait alors demandé comment on avait fait pour qu’il signe chez nous (sourire).

Après cette rencontre face à Toulouse, il y aura un déplacement à Anfield. Pour vous qui êtes Irlandais, ce match face à Liverpool revêt-il un caractère particulier ?

Oui car, à l’époque en Irlande du Nord, j’ai joué dans le même club que l’ancien directeur sportif de Liverpool, Julian Ward. On n’a pas beaucoup parlé de ce match depuis le tirage au sort car il a quitté Liverpool durant l’été. Mais c’est marrant car le dernier joueur qu’il a signé était Alexis Mac Allister. Il m’avait d’ailleurs envoyé des photos de lui avec son père et son agent. Mais plus globalement parlant, je suis surtout excité pour mes joueurs, de savoir qu’ils vont vivre une telle expérience. C’est une récompense pour le fait qu’ils se soient battus durant toute leur carrière, pour tout le trajet qu’ils ont accompli.

Liverpool est logiquement favori du groupe. La deuxième place, devant Toulouse et LASK, est-elle l’objectif ?

Nous devons faire attention. Je ne veux manquer de respect à personne. Mais je pense que, avec notre expérience, nous avons une chance dans ce groupe. En tout cas, nous croyons en nous.

Blessin : « Nous voulons atteindre   la phase à élimination directe »  

VINCENT MILLER

Photo Newsprev

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Quart de finaliste de l’Europa League l’année dernière, l’Union aborde cette nouvelle campagne européenne avec de l’ambition. « 

Notre but, c’est d’atteindre la phase à élimination directe 

», a déclaré Alexander Blessin. « 

De quelle compétition 

? À la base de l’Europa. Mais nous verrons l’objectif atteignable. Nous partons avec l’état d’esprit de vouloir gagner tous les matches. Mais c’est clair qu’avec Liverpool dans le groupe, terminer premier sera compliqué. Je veux en tout cas retirer le maximum de nos performances. 

»

Et c’est donc face à Toulouse que l’Union ouvrira le bal. « 

Qu’est-ce que je connais de cette équipe 

? Elle a changé son système quatre fois lors de ses cinq premiers matches de la saison. Elle est bonne en possession ainsi que derrière le ballon. Mais je préfère ne pas trop me focaliser sur les qualités de l’adversaire. Je préfère mettre le « 

focus 

» sur nous. J’ai parlé à mes joueurs de Genk, de ce qu’on avait fait de bien et de moins bien. On avait eu 27 tirs au but mais seulement 4 cadrés… 

»

L’Union va donc devoir soigner sa finition, ce jeudi. Et pour ce faire, elle pourra compter sur son nouveau venu, l’attaquant international équatorien Kevin Rodriguez, enfin qualifié. « 

Il s’est entraîné deux fois avec nous. Il a un bon mouvement devant le but. Il correspond bien à notre jeu. S’il pourra déjà jouer 90 minutes 

? Je ne pense pas. Car il n’a joué qu’une demi-heure avec son équipe nationale où il s’est frotté à Lionel Messi. 

»

Lors de sa deuxième rencontre de groupe, le jeudi 5 octobre, l’Union se déplacera à Liverpool. Ce premier match de groupe revêt donc – déjà – un caractère crucial 

? « 

Non 

», balaye Blessin. « 

Il n’y aura aucune décision finale qui sera faite après cette rencontre. Il y a six matches de groupe. Je veux surtout que mes joueurs profitent de l’atmosphère de ce match, où on jouera devant 12.000 personnes, voire plus. 

»

Machida blessé, Leysen à nouveau titulaire

L’entraîneur saint-gillois devra en revanche se passer des services de Koki Machida. Blessé aux ischios lors de sa première apparition avec son équipe nationale face à la Turquie le 12 septembre dernier, le Japonais avait déjà manqué la rencontre de ce week-end face à Genk. « 

La blessure est un peu plus sérieuse que ce qu’on pensait, même si il ne sera pas écarté des terrains pour une trop longue durée. Ce match face à Toulouse arrivait toutefois trop vite. 

»

Comme face aux Limbourgeois, ce sera Fedde Leysen qui le remplacera. Le jeune joueur de 20 ans avait alors fêté sa toute première titularisation en équipe première. « 

Il avait bien presté, il n’y avait pas de raison de ne pas lui redonner confiance. Débuter n’est jamais facile. On a reparlé de son comportement tactique, mais il avait fait un bon job. 

»

Pour le reste, il ne devrait pas y avoir de surprise. Alexander Blessin ne devrait pas encore repasser à deux attaquants, et conserver sa tactique en 3-6-1. « 

J’ai toujours dit que ce jour-là arriverait. Mais est-ce vraiment le moment, maintenant, de le faire 

»

Avec le Standard, Dönnum avait tourmenté l’Union 

JONAS BERNARD

Le Norvégien sous ses nouvelles couleurs.AFP

L’ex du Standard retrouve l’USG avec le TFC, avec l’espoir de  rééditer sa performance de février dernier : un but, un assist au   parc Duden et une victoire  éclatante pour les Rouches (2-4). next

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Trois semaines après l’avoir quittée, un peu à la surprise générale, Aron Dönnum est de retour en Belgique. Le nouveau joueur du Toulouse FC s’apprête à faire découvrir à ses nouveaux coéquipiers le Lotto Park, stade honni par tout ex-Rouche (ou presque). Parti du Standard pour 4,5 millions d’euros, voire plus bonus compris, le Norvégien reste malgré tout attaché à un club où il a connu pas de mal de bas, mais aussi pas mal de hauts. Au cours de cette histoire commune, il n’aura jamais vécu les joies d’une victoire sur les terres anderlechtoises… pas plus que la défaite (2 matches, 2 partages).

Décisif et homme du match

Jeudi soir, ce sont surtout des informations précieuses sur l’Union, son jeu et ses joueurs, que Carlos Martinez Novell, le coach toulousain, attendra d’Aron Dönnum. Arrivé en Belgique en juillet 2021, le tatoué scandinave a vécu, comme tous les amateurs de foot, l’ascension fulgurante d’un club promu cet été-là, tout proche, à chaque saison, de décrocher le titre de champion. Le Standard a subi, comme d’autres équipes, la fougue d’une équipe généreuse dans l’effort, comme le 28 août 2021, où les Liégeois avaient coulé sous les assauts bruxellois : 4-0 ! Mais Aron Dönnum n’a pas connu que des malheurs face à l’USG, au contraire, puisqu’au cœur d’une saison souvent morose, les supporters des Rouches n’oublieront jamais ce succès étincelant au parc Duden (2-4), l’an passé, auquel Dönnum avait largement contribué. Une passe décisive pour Steven Alzate et un but, en toute fin de match, sur un coup franc lointain de Noë Dussenne pour entériner une victoire étonnante, qui aura relancé le Standard dans la course à l’Europe. Le Norvégien avait été élu homme du match ce soir-là.

Titulaire dimanche au Vélodrome face à l’OM (0-0), Aron Dönnum a certainement des chances de figurer dans le onze de base du TFC jeudi soir. Pas en tant que capitaine, un costume qu’il a laissé au placard en décidant de quitter le Standard, où ce rôle auquel il tenait tant ne lui convenait peut-être pas, mais toujours avec l’espoir d’être le dynamiteur des flancs. À 25 ans, le numéro 15 de Toulouse va en tout cas découvrir la coupe d’Europe et, pourquoi pas, ses soirées endiablées.

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