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Les dix défis de l’Union pour bien démarrer 2022
Les dix défis de l’Union pour bien démarrer 2022

L’inattendu leader est face à un challenge de taille :
réussir sa fin de phase classique pour aller chercher
les playoffs 1, à la mi-avril. Chiche

Après une première moitié de
saison exceptionnelle,
l’Union Saint-Gilloise sait
qu’elle sera attendue au
tournant. Faire aussi bien que lors
des six derniers mois est quasiment
impossible. Mais si le leader parvient
à relever une majorité des challenges
que nous avons listés, il sera dans le
bon wagon en fin de phase classique,
c’est certain. Et pourra même viser
plus haut, encore, durant les playoffs.
1 Garder la tête
après un mois terrible
Avant d’imaginer décrocher le gros
lot au soir de la 34e

journée, l’Union
devra d’abord gérer un mois de feu.
Si ce premier rendez-vous à Seraing
entre promus a déjà des faux airs de
match facile, face à un adversaire qui

lutte pour sa survie et vient d’ac-
cueillir un nouvel entraîneur, que

dire de la suite du programme ? Genk
dimanche prochain, Bruges le

jeudi 27, Anderlecht le 30, puis l’An-
twerp le 5 février. Que du “hors caté-
gorie”.

Les Unionistes ont d’ailleurs eux-
mêmes fixé cet enchaînement

comme un moment clé, après lequel
un objectif comme le top 4 pourra

être fixé. “Si on est toujours sur le po-
dium après cette période, alors on

pourra continuer à rêver”, disaient-ils
en substance ces derniers temps. Et

s’ils sont toujours en tête, c’est en-
core mieux.

2 Rester la meilleure
défense de D1A
Avec 20 buts encaissés, seulement,
en 21 rencontres, le promu a fait très
très fort, au niveau défensif. C’est

simple : personne n’est aussi imper-
méable, en D1A. Autre signe de cette

solidité : Anthony Moris est le gar-
dien qui compte le plus de “clean

sheets”, puisqu’il a gardé le zéro à
huit reprises… alors que Lucas Pirard
n’a rien laissé passer non plus pour
sa seule apparition, contre Charleroi
(4-0). L’Union terminera la phase
classique à coup sûr dans le top 4 si
elle parvient à maintenir ce standard.
3 Maintenir une moyenne
de deux buts par match

Meilleure défense, l’Union est éga-
lement la meilleure attaque avec An-
derlecht. Les deux clubs bruxellois

ont marqué 50 fois en 21 matchs, soit
une moyenne qui dépasse les 2,3 buts

par rencontre et qui confirme com-
bien le promu n’a pas eu peur de pra-
tiquer un foot offensif, malgré son

souci de bien défendre. Il faudra voir

si l’équipe de Felice Mazzù tient le
rythme, car selon les “expected goals”
(les buts qu’elle aurait mérités de
marquer, au regard des occasions
créées et des statistiques), son total
aurait plus logiquement dû avoisiner

les 43 buts (chiffre Wyscout). Une dif-
férence qui illustre l’ultra-réalisme

offensif de cette équipe. Il n’y a plus
qu’à le faire durer, maintenant.
4 Retrouver le duo de pointe
le plus prolifique
Aucune paire d’attaquants ne fait

mieux que Undav-Vanzeir, qui a mar-
qué vingt-sept fois et délivré dix-neuf

passes décisives, dont six, chacun,
pour son compère. Frey, troisième

joueur le plus décisif de D1A en est à
dix-huit (quinze buts, trois assists).

Rester sur le même rythme signifie-
rait que les deux joueurs inscriraient

51 buts et signeraient trente-six as-
sists, des totaux quasiment impossi-
bles à imaginer.

D’autant que, depuis début novem-
bre, Dante Vanzeir n’a plus inscrit

que deux buts et délivré deux passes
décisives, en huit rencontres de D1A.
Deniz Undav, qui a d’abord tourné au
rythme fou de quatorze buts en
quinze journées, a également baissé
le rythme : deux buts, seulement, sur
les six dernières sorties. Ce doit être
l’objectif des deux buteurs et de leurs

équipiers : les voir retrouver leur al-
lant et leur justesse du début de sai-
son.

5 Être prêt à un défi physique
plus relevé

C’est Teddy Teuma qui le notait lui-
même, dernièrement : les adversaires

risquent de bousculer davantage, en-
core, les Unionistes. La RUSG était en

effet relativement épargnée, malgré
son statut de leader, puisqu’elle

n’était “que” la huitième équipe à su-
bir le plus de fautes adverses (10,4 par

rencontre). Si c’est bien le cas, elle de-
vra avoir du répondant et probable-
ment “muscler son jeu”, comme ima-
geait joliment Aimé Jacquet à son

époque. Elle a été capable de mettre

le pied jusqu’ici, puisqu’elle a le cin-
quième total de fautes commises

(12,03 par match). Il ne faudra proba-
blement pas baisser la garde à ce ni-
veau non plus.

6 Être plus performant
sur phase arrêtée
L’Union avait inscrit trois buts sur
phase arrêtée sur les treize premières

journées, penalty mis à part. Les cho-
ses se sont améliorées, ensuite, puis-
que les Bruxellois en ont inscrit huit

en tout. Mais le leader n’a marqué
aucun coup franc direct. Avec les
deux penaltys transformés, cela porte

le total de buts marqués sur phase ar-
rêtée à dix, soit 20 %. Preuve que

l’Union est une équipe joueuse, mais
preuve, aussi, qu’il y a moyen de faire
mieux à ce niveau, surtout quand elle

ne trouve pas la solution via des ac-
tions construites ou en contre,

comme contre Gand, fin décembre.
Machida, auteur de cinq buts sur
corner avec Kashima Antlers en 2021,
amènera son mètre nonante à une
équipe où les grands gabarits, qui
font traditionnellement la différence

sur phases arrêtées, ne sont pas lé-
gion.

7 Élargir le noyau dur
Relativement épargné par les

blessures et confronté à un calen-
drier sans Coupe d’Europe, Felice

Mazzù a pu s’appuyer sur une ossa-
ture quasiment intouchable. Onze

Unionistes ont disputé au moins

deux-tiers du temps de jeu (1 260 mi-
nutes), sur les vingt et une premières

journées.

À titre de comparaison, ils ne sont
que huit à Bruges, sept à Gand et six à
Anderlecht, à atteindre ce total, signe
que le temps de jeu est réparti entre
plus de joueurs. Derrière ce top 11 des

Jaune et Bleu, un premier trou se crée

par rapport aux douzième et trei-
zième larrons : Mitoma (837 minutes

de temps de jeu), qui est devenu un
élément central, et Marcq (796). Puis
un second gros écart existe avec le
reste du noyau. L’Union aura du mal

à tenir la longueur en comptant es-
sentiellement sur treize éléments. Les

nouveaux venus Kozlowski et Ma-
chida sont censés amener plus de so-
lutions à Felice Mazzù et davantage

de profondeur au banc.
8 Voir le banc
faire la différence
Il n’y a qu’un seul joueur en D1A

qui s’est montré plus décisif que Mi-
toma lorsqu’il est sorti du banc :

Benito Raman, qui a marqué cinq fois
et délivré quatre assists en montant

au jeu. L’ailier japonais, absent ce sa-
medi, en est, lui, à un assist et quatre

buts. Pas mal. Un total qui est surtout

dû à son incroyable triplé inscrit en
deuxième période contre Seraing.
Pour le reste, trop peu de réservistes

ont su faire basculer un match. La-
zare et Sorinola ont tous deux mar-
qué un but en montant au jeu. C’est

tout.
Avoir un banc qui peu renverser le

cours des choses quand elles ne tour-
nent pas comme prévu est essentiel

dans la course au top 4. À cet égard, il
y a de la place pour faire un peu
mieux qu’en début de saison.
9 Ne pas perdre de joueur clé
durant le mercato

C’est un facteur d’un tout autre or-
dre, mais oh combien important. On

sait que les performances de l’Union

attirent les regards d’à peu près par-
tout. La direction l’a répété : elle ne

compte pas vendre de joueur en jan-
vier et n’en a d’ailleurs pas besoin.

Les cadres interrogés l’assurent
également : ils veulent terminer la

saison à Bruxelles, conscients de pou-
voir réaliser quelque chose de grand.

Reste, au-delà des bonnes intentions,

à voir ce qu’il se passera si une-offre-
qu’on-ne-peut-pas-refuser tombe d’ici

au 31 janvier.
10 Garder la tête froide
Si l’Union a réussi de belles
choses en première moitié de saison,
c’est en grande partie parce que son
entraîneur est parvenu à ce que le
noyau ne s’enflamme pas. Excellent
dans la gestion humaine, en plus
d’être un tacticien de premier plan,

Felice Mazzù a trouvé le juste équili-
bre entre légèreté et pression. Le T1

n’a pas manqué de souligner com-
bien cette dernière allait encore mon-
ter au fil des semaines.

Capables de la gérer lorsqu’ils ont

pris la tête de la D1A, en début de sai-
son ; de ne pas paniquer lorsqu’ils

ont quitté le top 4, fin septembre

après une défaite à l’Antwerp ; de res-
ter lucides lorsqu’ils ont été sacrés

champions d’automne ou quand ils
ont eu l’assurance de terminer 2021
en tête, les Unionistes vont devoir

continuer à jongler avec leurs aspira-
tions et le stress qu’impliquera inévi-
tablement l’approche de la ligne fi-
nale. “Contrairement à d’autres, on ne

doit pas être dans le top 4”, répète
Mazzù à juste titre.
Conjuguer ambition et résultats
avec zenitude et insouciance ne sera
pas la tâche la moins compliquée,

surtout si quelques moins bons résul-
tats s’enchaînent.

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