Si la séparation avec le club bruxellois s’est
faite à l’amiable, Federico Vega veut retrouver
de l’embauche dès janvier, en D1A…
Àpeine la séparation à
l’amiable avec
l’Union saint-gilloise
annoncée, Federico
Vega s’est empressé de réali-
ser les démarches administra-
tives pour s’envoler vers l’Ar-
gentine. Ce lundi, il est arrivé
dans son pays natal. Un soula-
gement après les quelques
mois difficiles qu’il vient de
vivre. “J’ai d’abord souffert
d’une blessure aux ischios, puis
ma prolongation de contrat n’a
pas abouti, commente le Sud-
Américain. Finalement, on est
arrivés à cet accord. C’était la
meilleure solution pour le club
et pour moi.”
Avant de mettre fin au bail
qui le liait au club bruxellois
jusqu’en juin 2021, il avait
déjà failli plier bagage. “J’ai
reçu une offre de Charleroi l’été
dernier ; je ne sais pas pourquoi
ça ne s’est pas fait. C’est mon
agent qui a géré ça. Il y a eu
beaucoup de rumeurs et, au fi-
nal, je me suis retrouvé bloqué.
Je pense que la porte s’est refer-
mée. C’est dommage, j’aurais
aimé rejoindre le Sporting Char-
leroi. Cela ne s’est pas fait et
maintenant, avec l’Union, c’était
mieux d’en rester là…”
Malgré ce qu’on pourrait
croire, vu le départ précipité
et le temps de jeu limité cette
saison (83 minutes), le défen-
seur aura laissé de bons sou-
venirs. Les employés du club
et les sympathisants sont
tombés sous le charme de sa
personnalité. Lui, il est très re-
connaissant envers l’institu-
tion unioniste.
. Un beau chapitre
“Felice Mazzù
est un grand
entraîneur ;
il le démontre encore. Il est
très respectueux. Il n’y a jamais
eu de problème de ce côté-là. La
raison de ce départ, ça reste en-
tre moi et les dirigeants. Je ne
veux ni parler mal du club ni
que le club parle mal de moi. Je
tiens au contraire à remercier le
club et les supporters. J’ai reçu
énormément de messages après
l’annonce de la fin de mon con-
trat. Ils m’ont toujours soutenu
pendant ces deux ans et demi. À
chaque fois que je les croisais,
ils étaient toujours très positifs
avec moi. Ils ne comprennent
pas trop ce qui s’est passé ; cela
fait partie du football. Moi, je
suis très reconnaissant. Cette
aventure m’a permis de décou-
vrir un pays, une langue.”
L’ambiance du stade Ma-
rien lui a même fait penser à
l’Argentine. “L’atmosphère est
spéciale à l’Union, ça se rappro-
che de ce que j’ai connu dans
mon pays. Évidemment, il n’y a
pas 15 000 ou 20 000 personnes,
mais les supporters font autant
de bruit. Au final, je dois bien
avouer que j’ai vécu mes
meilleures années footballisti-
ques là-bas.”
. Il a refusé l’Argentine
À tel point que le latéral,
libre de s’engager où bon
lui semble en 2021, en-
tend bien retrouver la Bel-
gique après ses vacances.
“Je dois rentrer parce que
ma fille est
inscrite à l’école. J’aimerais con-
tinuer à jouer en Belgique. Je me
suis adapté au style de vie, je
maîtrise la langue, j’aime le
football qu’on y pratique. Trois
clubs de première division
m’ont déjà écrit. Je leur ai ré-
pondu qu’il fallait que j’aille en
Argentine d’abord. Je n’ai pas vu
ma famille depuis un an et j’ai
besoin de me reposer. Là, je vais
prendre deux ou trois jours de
congé, mais je me suis déjà as-
suré les services d’un prépara-
teur physique. Je veux revenir en
pleine forme. Et quand je revien-
drai en janvier, j’espère signer
dans une de ces formations.”
Il n’a pas souhaité révéler le
nom des trois destinations
possibles. Deux évoluent
dans la colonne de
droite de la Jupiler Pro
League, la troisième
se situe dans le
haut du tableau.
Il a également
reçu une offre
d’Argentinos
Juniors (D1
argentine),
la semaine
dernière. “Mais
j’ai refusé, parce
que ma priorité est
la Belgique, même si
le championnat ar-
gentin est aussi très at-
tractif.”
Le natif de Tigre, dans la
province de Buenos Aires, a
déjà prouvé par le passé qu’il
avait les qualités pour rejoin-
dre l’élite du football belge.
Durant son parcours pour le
compte de l’Union, composé
de soixante matchs, il est par-
venu à atteindre les demi-fi-
nales de la Coupe de Belgique,
il y a presque un an. Sans
aucun doute son meilleur
moment dans la capitale,
malgré le triste dénouement
face aux Malinois. “Mon objec-
tif est de franchir une étape en
rejoignant la D1A. Je n’ai jamais
caché mon ambition de jouer
plus haut.”
“Avec le transfert des deux latéraux,
il fallait rester cohérents dans nos choix”
Felice Mazzù n’aura pu voir Vega à l’œuvre
qu’à quelques reprises. Mais la situation ne lui laissait pas
trop l’opportunité. “Il a eu des pépins physiques qui l’ont
empêché de jouer. Il s’est beaucoup entraîné en individuel.
Avec les transferts de Gui-
laume François et d’Edi
Jordanov, il fallait rester
cohérents dans nos choix.
La concurrence aurait été
trop énorme par rapport
aux décisions prises à
une certaine époque. Le
joueur et le club ont donc
pris cette décision com-
mune. Merci à Federico,
qui est un gars
exemplaire.”