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Josselin Croisé: « Le titre n’est pas une obligation pour nous »
Josselin Croisé: « Le titre n’est pas une obligation pour nous »

Josselin Croisé a préfacé la nouvelle saison avec nous et est revenu sur le défunt exercice

OLIVIER EGGERMONT
Après une saison faite de hauts et de bas, le directeur général de Tubize veut franchir une étape. Entretien vérité avec un dirigeant ambitieux.
Josselin, à l’aube de cette nouvelle saison, quelle est l’ambition première de Tubize ?
Tout d’abord de faire une belle année et de continuer sur notre bonne dynamique. Lors de la première saison, nous avons terminé à la huitième position et nous avons décroché la quatrième place pour la seconde année. Nous voulons donc arriver à grappiller des places et peut-être décrocher une timbale. Mais la D1B, c’est déjà une demi-montée. Cela permet aussi des rentrées financières plus importantes.
Lors de la présentation de Thierry Goudet, le titre a été évoqué.
Ce sont les journalistes qui lancent cela. Maintenant, il n’y a plus que huit équipes. Si nous démarrons mal, nous pouvons oublier le titre. Si au contraire, nous démarrons bien, il faudra continuer sur notre lancée. L’an dernier, tout le monde nous a parlé de titre et on a bien vu que l’on s’est effondré. Il faudra prendre match après match. Nous ne sommes pas dans l’obligation de décrocher le titre grâce à la réforme. Mais si l’occasion se présente, on la saisira.
Comment avez-vous choisi Thierry Goudet comme nouveau coach ?
Tout d’abord, nous avons fixé les grandes lignes dans nos objectifs. Nous avons reçu une trentaine de CV’s. Ils ont été analysés et décortiqués. Nous avons éliminé certains candidats à l’aide des critères que nous avons fixés. Ensuite, nous avons rencontré sept ou huit coachs susceptibles de convenir. L’alchimie s’est faite facilement avec Thierry et il répondait à nos critères. À savoir que nous voulions rester dans la continuité de ce qui s’était déjà fait. Nous voulions avoir la même philosophie de coaching mais avoir un entraîneur qui parle l’anglais et qui puisse développer nos jeunes joueurs. Nous voulons aussi avoir un esprit de formation. L’expérience dans le coaching faisait aussi partie de nos critères. Colbert a très bien rempli sa tâche mais Thierry Goudet avait l’expérience de faire passer un club de D2 en D1. Il l’a déjà fait avec Le Mans.
La saison dernière, vous vous êtes effondrés en fin de saison. Le mercato hivernal a-t-il en partie plombé la fin de saison ?
Peut-être en effet. Nous avons dû prendre Baptiste (ndlr : Ulens) vu que Vincent était blessé à l’épaule. Mais il s’est blessé au début de la préparation. Le temps qu’il reprenne, cela n’a pas été facile. Yohan (ndlr : Bocognano) est arrivé après quelques mois d’inactivité. Peut-être qu’il n’était pas la meilleure solution. Même s’il a fait de très bons débuts. Mais avec l’enchaînement des matches a eu raison de lui. Et puis, pour le poste de gardien, c’est un poste compliqué. Surtout avec la très bonne saison de Quentin.
Avez-vous des regrets ?
Il ne faut pas avoir de regrets. Quand vous prenez du recul, vous voyez que les autres clubs en ont perdu aussi. Nous aurions pu franchir l’étape de la D2 et faire le hold-up. Personne ne nous attendait à cette place. Mais nous avons eu un début de saison très positif où nous avons parfois été en surrégime. Quand nous avons eu moins d’efficacité et de chance, on s’est fait rattraper. Néanmoins, nous avons répondu présent lors des grosses affiches. Là, avec un groupe très similaire, j’espère que nous réitérerons cette performance. Surtout qu’à présent, il y a moins de petites équipes.
Certaines de vos décisions, comme la non-prolongation de Philippe Liard, n’ont pas été du tout populaires. Est-ce un problème ?
Il faut donner du temps au temps. Beaucoup de décisions n’ont pas été comprises au début. Mais au final, nous n’étions pas loin de la vérité. Ce n’est qu’en prenant des décisions que l’on peut se tromper. Mais celles-ci ne sont jamais faciles à prendre. Il ne faut pas croire que cela nous fait plaisir de nous séparer de certains joueurs. Avant tout, il y a l’aspect humain. Mais nous avons des objectifs financiers et sportifs. Et nous ne pouvons pas faire autrement. C’est sur la durée que nous verrons si nous avons eu raison ou non. Dans le sportif comme dans l’extra-sportif. Nous devons apprendre à être irréprochables.
LE DIRIGEANT COMPREND QUE LE JOUEUR FRANÇAIS SOIT DÉÇU

Organiser un match pour rendre hommage à Liard

Si le départ de Grégoire Neels avait été décrié par les supporters l’an dernier, c’est la non-reconduction de Philippe Liard qui a cristallisé les critiques cette fois. Vice-capitaine cette année, le Tubizien était un joueur important du vestiaire. Et plus que la décision de se séparer de lui, c’est surtout la manière qui en a fait tiquer plus d’un.
« Philippe a beaucoup donné pour le club et on ne peut que le féliciter pour cela », reconnaît Croisé. « Il avait un rôle très important, surtout dans le vestiaire. Mais cela fait partie du football. Nous sommes obligés de prendre des décisions et certains joueurs l’acceptent moins que d’autres. Par rapport à lui, nous n’avons que des bons souvenirs et nous n’avons rien à lui reprocher. Mais c’est notre décision et j’espère qu’il la comprend. Il a été déçu de la manière dont cela s’est arrêté car il n’a pas pu dire au revoir au public. Mais nous pensons à organiser quelque chose qui pourrait lui donner du baume au cœur. J’ai vu qu’il avait signé au RWDM, c’est une excellente recrue pour ces derniers. D’autant qu’il va retrouver Sofian (ndlr : Kheyari) là-bas. »
L’organisation d’un match de gala est une option envisagée par le directeur général. D’autant que cela permettrait de rendre hommage à Sofian Kheyari dans le même temps.
Mais avec le départ de Philippe Liard, c’est un nouveau clubman Sang et Or qui s’en va. Cependant, pour Croisé, les supporters s’identifieront à d’autres joueurs.
« Depuis que je suis arrivé, je me suis rendu compte qu’en jouant au moins une année, on peut déjà rentrer dans le groupe des clubmen. L’exemple type c’est celui de Di Stefano qui est arrivé et qui a été conspué. Mais tout le monde voulait qu’il reste. C’est la qualité humaine des joueurs qui joue par-dessus tout. Et nous avons vu cette année que les joueurs veulent donner quelque chose au club. Et cela, les supporters le respectent. Beaucoup plus que la fidélité ou la longévité dans un club », conclut-il.

Le départ de Colbert était attendu par la direction

Si le départ de Colbert Marlot en a surpris plus d’un, le malaise était perceptible en fin de saison. Et lors des derniers matches, les déclarations du coach dans la presse ont alerté sa direction. « À partir du moment où ses envies de départ transparaissaient dans la presse, on s’attendait à ce qu’il nous quitte », déplore Croisé. « Mais au moment où le championnat s’est fini, nous n’étions pas fixés. Mais un accord aurait été possible avec Colbert. Au moment où il nous a annoncé son départ, ce n’était pas totalement fait et nous avons encore discuté. »
L’ex-coach tubizien nous confirmait aussi il y a quelque temps qu’un accord aurait été possible. Mais le principal point de discorde aura été le stage de préparation en Corée.
« Mais nous sommes obligés d’aller en Corée de par nos investisseurs », rétorque le dirigeant français. « De plus, cela représente une expérience incroyable pour tout notre groupe. Après, ce n’est effectivement pas le meilleur moment pour le faire. Mais c’est comme ça. » L’obligation pour le coach d’avoir des joueurs coréens dans le groupe a aussi été évoquée comme sujet de dissension. Mais même si pour Croisé, « il est possible qu’un, deux ou trois joueurs arrivent chez nous via la direction coréenne. Nous sommes dans l’obligation d’en avoir au moins un mais c’est au coach de l’aligner ou non ».
IL SUPPORTE LES BELGES

Sur l’Euro 2016

Observateur attentif de l’Euro, le Français supportera la … Belgique cette année ! Mais il ne comprend pas toutes les polémiques autour de l’équipe belge.
Pour lui, « il faut plus d’unité autour de cette équipe. Ces dernières années, tout le monde s’acharnait aussi sur la France. Mais pour aller le plus loin possible, il faut que tout le monde tire dans le même sens.Un joueur, qu’il joue en D2 belge ou à Manchester, il a besoin de confiance ».

Des Coréens qui apportent un plus

Croisé ne veut pas se presser pour les faire venir

Jusqu’à présent, les joueurs coréens débarqués à Tubize n’ont pas laissé une trace indélébile. Autant Jinsung Hwang que Lim et les autres n’ont pas été des réussites.
Cette année, un joueur coréen au minimum devra faire partie du groupe tubizien. Le club resserre ses liens avec le Pays du Matin calme, même si les premiers joueurs arrivés au club n’ont pas été des réussites. Malgré tout, le directeur général reste confiant sur ce point.
« Les joueurs coréens seront choisis sur des critères purement sportifs », explique-t-il. « Il y a plusieurs paramètres à prendre en compte. Un joueur très jeune n’a pas comme rêve de venir jouer à Tubize vu que nous évoluons en Division 2. Un jeune joueur rêve d’aller à Chelsea, à Arsenal, au PSG et à Barcelone. Nous passons donc en second plan pour eux. Mais si nous arrivons à aller plus haut, cela changera peut-être. De plus, un jeune Coréen qui signe son premier contrat professionnel touche deux fois le salaire minimum dû à sa situation de joueur extra-communautaire. Cela fait aussi réfléchir financièrement. On ne peut pas se permettre de donner beaucoup de salaires de ce type. »
Le club hésite alors entre faire signer de jeunes promesses ou des joueurs confirmés. Cela pourrait être une occasion d’offrir à ces derniers un beau challenge en Europe. À l’image de ce que le club avait fait avec Jinsung Hwang. L’ancien international coréen n’avait cependant pas marqué les esprits. L’objectif principal pour le club, c’est donc de faire venir un joueur qui peut apporter un plus à l’équipe et qui peut jouer.
« Faire venir un joueur coréen qui ne joue pas, ce n’est ni bénéfique pour le club, ni pour le joueur, ni pour l’image que nous avons en Corée. C’est pour cela que nous ne nous précipitons pas. La mentalité doit aussi être prise en compte. Les joueurs coréens doivent être mis dans les meilleures conditions extra-sportives quand ils débarquent ici. Sinon, tout va trop vite pour eux avec une nouvelle culture et un nouvel environnement. Le joueur doit donc avoir les qualités footballistiques et la mentalité quiconvient », martèle Croisé.
Qui sait, peut-être les dirigeants trouveront-ils la perle rare lors de leur tournée en Corée. Une tournée qui constituera une expérience extraordinaire pour tous les membres du club présents.
BEUNARDEAU COMMENCERA AVEC UNE LONGUEUR D’AVANCE SUR RAUSIN

« Nous avons fait un effort pour Quentin »

Après quelques semaines de négociations, Tubize a finalement réussi à faire signer Quentin Beunardeau. Ce dernier sera en concurrence avec Thibaut Rausin l’an prochain. Ce qui marque une rupture par rapport à la politique du club quant à ses portiers. Ces deux dernières années, les Tubiziens avaient en effet compté sur des joueurs prêtés pour prendre place dans les cages.
« Quand nous sommes arrivés, nous nous sommes retrouvés avec Merveille Goblet qui était déjà prêté par le Standard », rappelle Croisé. « À partir de là, nous pensions qu’il ne fallait qu’un seul gardien. L’année suivante, nous voulions encore un joueur en prêt et avec la bonne saison de Quentin, nous avons décidé de faire un effort pour le recruter. De plus, nous nous sommes rendu compte que nous étions courts avec un second gardien inexpérimenté. Et qu’en cas de pépin, nous aurions des soucis. C’est pour cela que nous avions recruté Adrien Saussez durant le mercato hivernal et que Thibaut nous rejoint maintenant. Quentin part avec de l’avance mais j’espère que la concurrence sera saine pour tirer les deux gardiens vers le haut. »

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