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“J’espère enfin une saison complète”
“J’espère enfin une saison complète”

Après plusieurs saisons compliquées, Julien Vercauteren (24 ans) ne cache pas son impatience d’enfin pouvoir entamer cette campagne de Proximus League, la première sous ses nouvelles couleurs.

Julien, on vous avait un peu perdu de vue après votre départ remarqué à l’OGC Nice. Comment ça s’est passé pour vous là-bas ?

“Au début, plutôt bien, car j’ai quand même été titularisé neuf fois lors de ma première campagne. Le fait qu’un coach du calibre de Claude Puel croyait en mes qualités me transcendait.”

Alors que vous commenciez seulement à vous faire connaître en Belgique, comment aviez-vous réussi à forcer un transfert vers un ténor de la Ligue 1 ?

“Après mon écolage à Anderlecht et au FC Malines, le Lierse était venu me chercher quand j’avais 17 ans et j’y avais disputé de bons matches en D1. Je n’oublierai jamais mes débuts au Standard : une semaine plus tôt, je voulais forcer mon départ car je ne recevais pas de temps de jeu. Et huit jours plus tard, j’étais dans l’équipe qui se déplaçait à Sclessin ! Un recruteur de l’OGC Nice m’a repéré durant cette période, estimant que j’avais les qualités pour m’y imposer. Cela tombait bien, parce que j’ai toujours été fan du championnat de France. Je trouvais aussi qu’il correspondait bien à mes qualités. En plus, il était en plein renouveau avec le PSG qui attirait de nombreuses vedettes.”

Après ces débuts encourageants, la suite fut moins glorieuse. Pour quelles raisons ?

“À cause de diverses blessures, notamment. Si je fais le bilan, j’ai connu une déchirure musculaire lors de chacune de mes trois saisons passées chez les Aiglons . C’était à chaque fois compliqué de revenir. En plus,

je suis parti très jeune là-bas. Et s’il n’y avait aucun problème au niveau de la langue, c’était tout de même compliqué à gérer pour moi qui n’étais pas habitué à devoir tout gérer seul. Surtout ces longues périodes d’indisponibilité étaient difficiles à vivre si loin des miens.”

L’an dernier, vous avez encore eu la chance de côtoyer un grand joueur, Mario Balotelli, ainsi qu’un entraîneur réputé, Lucien Favre.

“Pour l’avoir côtoyé lors de quelques entraînements, je peux dire du premier nommé qu’il est quelqu’un de très simple dans un vestiaire, loin de l’image d’enfant terrible que l’on a généralement de lui. Quant au second, c’est un gentleman. Il prend la peine de discuter avec tout le monde. Humainement, c’est un grand monsieur. Le contraste avec Claude Puel, plus distant avec ses joueurs, était saisissant. Mais je retiens surtout de toutes ces rencontres qu’elles m’ont permis de mûrir, sans doute davantage que si j’étais resté en Belgique.”

Comment l’aventure s’est-elle terminée ?

“J’ai d’abord été prêté au printemps

2016 à Westerlo. Mais je n’ai pas reçu beaucoup de temps de jeu en Campine, car j’étais arrivé à neuf matches de la fin de la saison, même si j’ai marqué un très joli but contre FC Malines. Puis, de retour à Nice, je me suis à nouveau blessé, au plus mauvais moment, le 31 août. Fin décembre 2016, le club m’a signifié qu’il ne comptait plus sur moi.”

Et vous avez alors abouti dans un club croate, le RNK Split.

“J’avais cassé mon contrat à Nice et Andreas Mutombo (ex-Zulte et Saint-Trond notamment), qui est un copain, m’a proposé de partir avec lui en Croatie. J’avais besoin de rythme et je me suis dit : pourquoi pas ? Mais je n’y suis resté que six semaines ! C’était la galère totale au niveau sportif et sur le plan des structures. Le club était au bord la faillite. Bref, j’ai fui en me disant que le plus important était désormais de trouver un club stable où je pourrais disputer une saison complète, car il y a longtemps que je n’ai plus eu l’occasion de le faire !”

“On a tous faim !”

À la recherche d’un remplaçant à l’infortuné Nicolas Rajsel, parti à Ostende mais déjà blessé pour au moins six mois, l’entraîneur saint-gillois Marc Grosjean a bien vite jeté son dévolu sur l’ex-Niçois.

Comment avez-vous abouti à l’Union ?

“Cela s’est fait assez vite. Le coach m’a expliqué sa vision des choses et ce qu’il attendait de moi. J’avais vu certains matches de l’équipe lors des play-off 2 et je m’étais alors rendu compte qu’il était en train de se passer quelque chose dans ce club au passé si prestigieux, mais qui végétait en D3 lorsque j’étais parti à Nice. On sent que ça bouge ici. Le club reste familial, mais il se professionnalise. Je suis bruxellois d’origine et après Anderlecht, je constate que l’Union est devenue le deuxième club de la capitale.”

Après trois saisons où vous n’avez pas beaucoup joué, vous aurez une sacrée pression à gérer puisque les supporters attendent de vous que vous fassiez oublier leur chouchou, Nicolas Rajsel.

“Je sais, mais cela me motive. Je veux enchaîner les matches et retrouver un maximum de plaisir. Les sensations devraient revenir automatiquement. Je suis confiant. J’ai signé pour un an avec une autre année en option.”

En préparation, l’équipe n’a pas rassuré offensivement.

“C’est vrai que nous avons marqué difficilement, mais cela ne veut rien dire. Il y a eu des blessés et certains coéquipiers de ce secteur de jeu sortent, comme moi, d’une période où ils ont peu joué. Mais on a tous faim ! Et ça, c’est très important.”

Il reste à évoquer votre place sur le terrain. Quelle poste préférez-vous ?

“J’ai été formé en tant que médian offensif et c’est vers ce poste que va ma préférence. Mais je peux rendre des services aux deux places. Cela dépendra sans doute des circonstances.”

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