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« Je n’aurai rien à prouver   en playoffs, je me montre  depuis le début de la saison ! »  
« Je n’aurai rien à prouver   en playoffs, je me montre  depuis le début de la saison ! »  

VINCENT MILLER

Victor Boniface est le meilleur buteur de l’Union cette saison avec quinze réalisations, toutes compétitions confondues, dont six rien qu’en Europa League.Photo News

Victor Boniface sera très attendu en playoffs, lui qui est courtisé par un grand nombre d’écuries européennes. Mais l’attaquant nigérian n’entend pas se mettre la pression, ni se laisser déconcentrer par des rumeurs de transfert.  Pour l’heure, il n’a qu’une mission en tête : aider l’Union à remporter le titre.  next

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À l’aube de cette période cruciale, nous avons rencontré Victor Boniface au centre d’entraînement de l’Union à Lierre. Au cours d’une discussion à bâtons rompus, l’ambitieux attaquant de 22 ans en a profité pour revenir sur certains épisodes douloureux de sa vie.

Victor Boniface, vous aviez déclaré en début de saison, après une victoire face à Anderlecht, que vous étiez venu à l’Union pour l’aider à remporter le titre. Vous avez déjà fait une partie du chemin…

Effectivement. Nous avons très bien joué cette année, aussi bien en Europe qu’en championnat. Nous jouions pour quelque chose et nous y sommes parvenus : l’accession aux Playoffs 1.

Lors des négociations avant votre arrivée, les dirigeants et le staff vous avaient-ils parlé de titre ?

Ils n’avaient rien à me dire. Car comme joueur, tu veux de toute façon être le meilleur. Je savais, avant de venir, qu’une équipe comme l’Union allait se battre pour quelque chose.

Connaissiez-vous ce club avant d’y signer ?

Au début, pas vraiment. Mais après les premiers contacts, je m’y suis intéressé. J’avais vu qu’il avait perdu le championnat de peu, et qu’il était qualifié pour les tours préliminaires de la Ligue des champions. Cela m’a plu.

Vous vous êtes révélé, notamment en Europa League où vous avez livré de toutes grosses performances. Peut-on dire que vous élevez votre niveau lors des grands rendez-vous ?

(il coupe) Pour moi, il n’y a pas de petits ou de grands matches. Peu importe la compétition, je me donne toujours à 100 %. Et je joue chaque match comme si c’était le dernier.

Ces playoffs seront-ils une bonne occasion de vous montrer ?

Mais je me montre depuis le début de la saison ! Je n’aurai rien à prouver en playoffs !

Il ne se passe toutefois plus une semaine sans qu’on parle de vous dans les journaux. Comment gérez-vous toute cette attention médiatique ?

Je ne comprends pas le néerlandais ni le français. Et je ne lis pas spécialement la presse. Je ne me focalise que sur moi-même.

Votre agent doit tout de même vous faire part de l’intérêt de grosses écuries…

Mon agent est quelqu’un de très professionnel et il sait quand il doit me parler. Moi, je me concentre sur mes prestations.

Le championnat d’Espagne aurait votre préférence. Est-ce vrai ?

Effectivement. Mais on joue contre l’Antwerp (sourire). Et c’est sur cela que je me focalise.

Pourriez-vous suivre la trajectoire de votre compatriote Victor Osimhen qui avait signé à Lille avant d’être transféré à Naples ? En d’autres termes, passer par un palier intermédiaire avant de viser une toute grosse écurie ?

Quand tu penses à cela, tu commences à cogiter, à avoir peur de jouer. Tu te dis que, s’il t’arrive quelque chose, alors tu peux perdre beaucoup. Moi, je ne me focalise que sur les playoffs.

Pour en revenir à l’Union, si vous remportez le titre, comment allez-vous le célébrer ?

Je resterai tranquillement assis à un endroit, car la dernière fois que j’ai fêté un sacre avec Bodo/Glimt, je me suis… blessé à la jambe (sourire).

En parlant de blessure, vous n’avez pas été épargné par la poisse durant votre carrière. Vous vous étiez gravement blessé en Norvège…

Effectivement, ce fut un moment très compliqué. Car j’avais beaucoup d’opportunités à ce moment-là. Je devais aller à la Coupe du monde avec l’équipe nationale des -20 ans et je devais signer pour un club belge (NDLR : le FC Bruges). Cette période coïncidait également avec le décès de ma maman. Elle a succombé des suites d’une maladie. Je me souviens qu’on m’avait appelé pour m’annoncer la nouvelle alors que j’étais en Norvège. C’est tellement dur de perdre sa maman à cet âge-là…

Comment avez-vous vécu cette période compliquée ?

J’étais en dépression. J’ai oublié le foot. J’ai commencé à vivre ma vie comme n’importe quelle autre personne le ferait, et également à boire. Mais aujourd’hui, je suis sorti de tout cela. Et je ne bois plus du tout.

Comment êtes-vous parvenu à remonter la pente ?

Je pense que le déclic a eu lieu lors d’un match de Conference League contre l’AS Rome. Ce jour-là, je ne jouais pas. J’étais dans les tribunes VIP. Je me souviens avoir été chercher quelque chose à manger et avoir reçu un message de mon agent. Il m’a dit qu’il avait parlé avec des recruteurs qui se demandaient quand est-ce que je serais de retour pour à nouveau me suivre. À partir de ce moment-là, je me suis dit : « Ok, il y a une vraie motivation à revenir. »

Vous avez été tout près de signer à Bruges mais le transfert ne s’est finalement pas fait. Samedi, vous allez affronter le Club. Votre motivation sera-t-elle décuplée ?

Non car je ne peux pas lui en vouloir. Je n’ai pas joué pendant huit mois, c’était normal qu’il ne me signe pas.

En parlant de Bruges, l’Union ne l’a jamais battu depuis son retour en D1A l’année dernière. Le moment est-il enfin venu ?

On est en playoffs pour essayer d’accomplir quelque chose. Battre Bruges fait partie de ce qu’on peut accomplir. Alors oui, on veut le faire.

Quel adversaire craignez-vous le plus ?

On ne craint personne, on respecte juste tout le monde. En football, tu dois donner du respect à ton adversaire. Nous sommes face à trois bonnes équipes, trois équipes du top. On essayera simplement de jouer notre jeu et de voir où cela nous amènera.

Votre famille au Nigeria va-t-elle regarder vos matches ?

Oui, il y a des retransmissions de certaines rencontres du championnat belge, ainsi que d’Europa League.

Parlez-nous de votre jeunesse.

Je viens d’Akure, une ville située dans le sud-ouest du pays. J’ai été élevé par mes grands-parents. Mon grand-père était militaire et nous vivions dans une caserne. Mais personnellement, je n’ai jamais voulu devenir militaire. Je n’ai d’ailleurs jamais eu d’entraînement militaire. J’étais juste focalisé sur le football. Nous n’étions pas spécialement une famille pauvre, mais sans pour autant être riches. Je n’ai en tout cas jamais manqué de rien dans ma jeunesse.

Votre famille vous a-t-elle encouragé à jouer au football ?

En Afrique, en général les parents ne veulent pas que leur enfant joue au foot. Mais personnellement, j’ai toujours reçu le soutien des miens. D’ailleurs, mes oncles y jouaient, tout comme… ma mère !

Aviez-vous l’occasion de regarder le football à la télévision ?

Oui, j’étais supporter d’Arsenal, emmené alors par Robin van Persie, ainsi que de Barcelone. À l’époque, je suis tombé amoureux du Barça grâce à Neymar. Mais maintenant, je ne soutiens plus Barcelone mais bien le PSG. Et si l’attaquant brésilien venait à quitter le PSG pour Anderlecht, alors je supporterais Anderlecht (sourire).

Que peut-on désormais vous souhaiter, mis à part le titre avec l’Union ?

Une sélection avec le Nigeria ! J’ai récemment fait partie d’une liste élargie de 45 noms, sans finalement être repris par le sélectionneur José Peseiro. Mais il faut dire qu’il y a du beau monde en attaque, notamment avec Victor Osimhen (Naples) ou Kelechi Iheanacho (Leicester). En tout cas, c’est mon rêve !

karel Geraerts : « Les playoffs,   c’est comme une balle magique »  

V.M.

Belgaprev

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L’Union aborde les playoffs en pleine confiance. « 

Je sens que le groupe est très bien 

», a expliqué Karel Geraerts. « 

Il y a une bonne ambiance et on a fait de très bons entraînements. 

» C’est dès lors avec une ambition débordante que les Saint-Gillois débutent cette période décisive. « 

On va jouer pour le titre. Je suis confiant, on a une bonne équipe et on va tout jouer pour gagner. Mais les autres aussi pensent la même chose. 

»

Comment les Saint-Gillois comptent-ils gérer ces prochaines semaines 

? « 

Je peux comparer les playoffs à une balle magique qui rebondit. Chaque semaine, tu peux te retrouver à une place différente. Il s’agira donc de gérer ses émotions et de rester calme. Car quand les playoffs débutent, la tension augmente d’un cran. Il faut donc bien se concentrer sur nos matches, et pas sur tout ce qui tourne autour du club. 

»

Avec la victoire de Genk face au FC Bruges, le matricule 10 

a trois points de retard sur le leader limbourgeois. « 

Cela ne nous met pas la pression. Nous, on ne regarde que nous-mêmes. À chacun son boulot. En revanche, je trouve cela dommage qu’on n’ait pas pu commencer en même temps que Genk et Bruges, et jouer le même week-end qu’eux. En général, la tradition veut que la finale de la Coupe de Belgique se joue avant les playoffs. Et quant à savoir si Bruges est d’ores et déjà éliminé de la course pour le titre 

? Non, je ne le pense pas. 

»

À noter enfin que Karel Geraerts pourra compter sur son groupe au grand complet. Yorbe Vertessen, blessé en fin de phase classique, a en effet fait son retour à l’entraînement.

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