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“Je n’ai pas choisi l’Union,c’est l’Union qui m’a choisi”
“Je n’ai pas choisi l’Union,c’est l’Union qui m’a choisi”

N
e vous fiez pas à son air de
jeunot, Mathias Rasmussen
a déjà de la bouteille. À 25
ans, le médian norvégien arrivé fin
juin à l’Union Saint-Gilloise contre
un chèque d’1 million €, s’installe

en Belgique pour franchir un pa-
lier dans sa carrière, après avoir

déjà connu une expérience hors de

son pays. Rencontre avec le gau-
cher qui doit peu à peu faire

oublier Teddy Teuma.
1 L’Union l’a convaincu
grâce à des vidéos
“Ce n’est pas moi qui ai choisi
l’Union, c’est l’Union qui m’a choisi”,

lance Mathias Rasmussen lors-
qu’on lui demande pourquoi il a

opté pour les Jaune et Bleu. Son ex-
plication fait écho à celles d’autres

recrues, séduites par la façon dont

le directeur sportif, Chris O’Lou-
ghlin, les analyse.

“Ils m’ont prouvé qu’ils me vou-
laient vraiment. Ils m’ont montré des

clips vidéo de ce qu’ils aimaient dans
mon jeu. Pas juste mes buts et mes
passes décisives, mais aussi d’autres
choses comme la manière dont je
contrôle, dont j’initie des attaques ou
ma façon d’être capable de lire le jeu

avant qu’il ne se déroule. Et j’ai vrai-
ment apprécié cela.”

Rasmussen a aussi opté pour la
RUSG pour progresser : “L’Union
peut m’amener à un palier supérieur.
Ils m’ont expliqué qu’ils pouvaient

m’aider à développer mon jeu défen-
sif, à être plus fort physique-
ment, etc.”

2 Il a déjà gagné une Coupe,
avec un club de D2
Si ce cousin de Julian Reyerson
(Borussia Dortmund) a signé à
Saint-Gilles, c’est aussi pour jouer
le sommet du tableau, après avoir
été relégué avec Brann fin 2021 et
être remonté en “Eliteserien” au

terme de la saison 2022. Pourtant
en D2 cette année-là, il a tout de

même remporté la Coupe de Nor-
vège. “C’était fantastique, mais pour

la D1, nous n’avions pas ce qu’il fal-
lait pour jouer la première place. Ici,

je pense qu’on peut aller chercher le
titre, même si la direction ne m’en a

pas parlé. Mais c’est ce que je sou-
haite et j’ai bien vu que l’équipe est

passée tout près ces deux dernières
années. Pas mal de bons joueurs sont

partis, mais d’autres sont arrivés : re-
gardez contre Liège, les deux belles

équipes différentes que le coach a pu

aligner. Quand on a terminé sa car-
rière, on espère avoir remporté des

trophées et je veux pouvoir faire cela
ici.”

3 Un phénomène norvégien
de précocité
Formé dans sa ville natale de
Lyngdal, Rasmussen séduit le club

professionnel de Start qui le trans-
fère à 15 ans et lui fait rapidement

sauter les étapes. “Ils voulaient que

je joue en équipe B, mais je suis pres-
que immédiatement passé en prépa-
ration avec l’équipe A.”

Il dispute son premier match
professionnel à 16 ans et 5 mois, en

Coupe, et ses débuts en D1 norvé-
gienne ont lieu juste avant ses 17

ans. “L’année d’après, l’équipe ne
s’est pas bien débrouillée, mais j’ai

réalisé une bonne saison et Nords-
jaelland, très bon club danois forma-
teur, est venu me chercher.” Rasmus-

sen n’a que 18 ans et passe déjà la

frontière. Il est repris en U21 norvé-
gien à 19 ans à peine, et affronte le

Portugal pour sa première sélec-
tion. Il y en aura quatre, seule-
ment, et jamais de suite chez les A.

“Bien sûr qu’être sélectionné en A

serait un rêve qui devient réalité, ré-
pond-il. Mais il y a beaucoup de

bons médians en Norvège. Par exem-
ple Hugo Vetlesen, qui vient d’arriver

de Bodo/Glimt à Bruges, n’est pas re-
pris. Mais si je réalise une bonne sai-
son, qui sait ? Quoi qu’il en soit, ça

passera par des matchs ici à l’Union
comme titulaire.”
4 Un arrière gauche
occasionnel
À Nordsjaelland, de 2016 à 2020,
Rasmussen franchit un cap. “Au
Danemark, j’ai beaucoup appris sur
moi-même et sur le football. J’ai joué

à d’autres postes, aussi : j’ai com-
mencé comme ailier gauche, puis je

suis passé à l’arrière gauche. Là-bas,
j’ai croisé la route de Simon Adingra,
qui était mon équipier. Il commençait

tout juste à l’époque et il s’est beau-
coup développé, depuis. Face à moi, à

l’entraînement, il ne passait pas”,
sourit Rasmussen.
5 Un gaucher
qui aime jouer à droite

Après un moment, l’envie de re-
trouver le cœur du jeu était plus

forte. “Je me suis vraiment développé
à Nordsjaelland, puis Brann, qui est
un gros club norvégien, m’a transféré
pour jouer à nouveau au milieu du
terrain. Il m’a fallu un peu de temps
pour retrouver mes marques, mais
j’ai vraiment apprécié reprendre ce
rôle : marquer, être aux abords du
rectangle, donner des assists.”
Au point de totaliser quinze buts

et huit passes décisives en 28 ren-
contres de championnat la saison

passée.
Petite particularité de son jeu :
ce gaucher aime jouer du côté
droit du triangle du milieu. “Pour

rentrer sur mon pied gauche et déli-
vrer de belles passes.”

On l’imagine prendre la place
laissée vide par Teuma tôt ou tard.
“J’espère qu’il y aura une place dans
le milieu de terrain, oui. Et sinon, je
me battrai pour aller la chercher.

Mais si je joue, je peux apporter quel-
que chose à cette équipe.”

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