Ce mardi soir, entre 300 et
350 supporters bruxellois se-
ront présents dans l’enfer
d’Ibrox. Un nombre assez fai-
ble qui s’explique en partie par les dif-
ficultés d’organisation du voyage.
Parmi les fans de l’Union qui ont tout
de même souhaité vivre ce premier dé-
placement européen depuis long-
temps, une dizaine de Namurois sont
à Glasgow depuis dimanche. Président
du groupe de supporters “Namurge”
et abonné à l’Union depuis plusieurs
années, Romain ne se voyait pas rater
le retour sur la scène européenne de
son club. “Nous étions certains de faire le
déplacement, peu importe l’adversaire
que l’Union allait tirer”, explique celui
qui a été attiré au Parc Duden par un
ami bruxellois il y a six ans. “Je suis
parti avec quelques amis et mes parents
qui suivent l’Union depuis deux ou trois
ans. Vu que le tirage au sort a été effectué
assez tard, il a fallu tout organiser en
quelques jours. J’avoue que c’était assez
tendu comme timing…”
. Un long voyage
Partie de l’aéroport de Charleroi di-
manche matin, la bande originaire de
Profondeville a volé jusqu’à Édim-
bourg pour ensuite rallier Glasgow
après un long et éprouvant trajet. “Il
était possible de venir en voiture, mais on
ne voulait pas passer deux journées sur
les routes, explique Romain. C’était
aussi compliqué de voler jusqu’à Glas-
gow car il y avait très peu de vols. On est
donc allés via Édimbourg en sachant
qu’on pouvait se permettre de partir du
dimanche au jeudi : pour nous, ce sont
des mini-vacances. On a ensuite réservé
. Romain (au centre avec le maillot de l’Union) est présent à Glasgow avec plusieurs autres Namurois. © DR
un Airbnb à huit pour que le logement
coûte le moins cher possible.”
Malgré tout, les fans de l’Union s’at-
tendent à débourser une grosse
somme pour l’entièreté du voyage.
“C’est clair que c’est un déplacement qui
est difficile à organiser et qui coûte cher. Il
faudra compter environ 600 euros tout
compris. Le budget boisson est assez
élevé, d’autant que ce ne sont que des biè-
res de 50 cl qui sont vendues dans les bars
(sourire). Je comprends que la plupart
des fans n’ont pas fait le déplacement.
Tout le monde n’a pas la possibilité de
sortir une somme pareille et de poser des
congés en seulement deux semaines. Je
connais certains fans qui n’ont pas loupé
un match de l’Union depuis des années
mais qui ne pourront pas être présents…”
. Prochain trip à Monaco ?
Une chose est certaine pour ce
groupe namurois : si l’Union se quali-
fie pour le barrage, il sera à nouveau
présent pour supporter son équipe.
Mais, avant cela, il faudra réussir à sor-
tir sans trop de casse de cette rencon-
tre à Glasgow qui s’annonce très
chaude… “Je ne suis pas très confiant,
sourit Romain. J’ai l’impression que
l’ambiance va être telle que l’Union va
être mise sous pression dès la première
seconde. Si on prend un goal en première
période, on va souffrir. Mais je n’ai pas
non plus l’impression que les Rangers
marqueront trois goals vu la solidité de
notre défense. Au tour suivant ? Je signe
pour aller à Monaco, ça permettra de pas-
ser quelques jours au soleil. Mais si
l’Union doit aller à Eindhoven, cela per-
mettra au moins d’être beaucoup plus
nombreux qu’à Glasgow
“Vous n’êtes pas prêts pour ce genre d’ambiance”
A près la défaite du match
aller, les supporters des
Rangers ne sont pas tous con-
fiants en vue du match re-
tour. C’est le cas de Carlson,
fan depuis plusieurs dizaines
d’années du club dont il a
l’emblème tatoué sur la
jambe. “Je suis loin d’être sûr à
100 % qu’ils vont se qualifier,
sourit cet homme originaire
d’Australie. Á l’aller, nous
n’avons pas eu notre mot à dire
face à une équipe très physique
qui a montré de belles choses.
Les Rangers ont fait en sorte
que les joueurs de l’Union
soient bons… Je ne dirais donc
pas que je suis confiant mais
nous sommes tout de même les
Rangers, l’un des plus grands
clubs du monde, donc pourquoi
pas croire à ce qui serait tout
de même un exploit.”
Cette défaite au match aller
était totalement inattendue
pour des supporters habitués
à la victoire. “C’était une
énorme déception, d’autant que
je n’avais jamais entendu par-
ler de cette équipe, avance Wal-
lie, un autre supporter des
Rangers. J’espère qu’on pourra
retourner la situation ce mardi
soir. Pour moi, le premier goal
sera crucial : si les Rangers
ouvrent le score, ils se qualifie-
ront car ils sont très bons avec
la ferveur de leurs supporters.
Mais si l’Union marque en pre-
mier, avec ses attaquants très
rapides, ce sera une autre his-
toire.”
. Une vraie expérience
L’ambiance, qui s’annonce
incroyable, jouera clairement
un rôle en faveur des Écos-
sais. D’autant que les joueurs
belges n’ont jamais connu ce
genre de rendez-vous euro-
péens très chauds. “Je pense
que vous n’êtes pas prêts pour
ce genre d’ambiance, lance
Carlson. C’est une expérience
qu’il n’est pas possible de vivre
autre part dans le monde. Le re-
tour de Morelos va aussi faire
du bien à notre équipe. Bonne
chance aux deux clubs… mais
surtout aux Rangers.”