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« J’ai vite pris la décision de rester à l’Union »  
« J’ai vite pris la décision de rester à l’Union »  

Heureux et confiant.Belga

C’est tout sourire que Karel Geraerts a été intronisé T1 de l’Union. Et pourtant, la tâche de l’ancien adjoint de Felice Mazzù s’annonce loin d’être évidente. Mais ce challenge ne lui fait visiblement pas peur. next

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Karel Geraerts, vous venez d’être nommé entraîneur principal de l’Union. Quelles sont vos premières impressions ?

Elles sont magnifiques. Dès le moment où j’ai appris que le club voulait que je devienne le coach principal, j’ai été très heureux. Et surtout très fier de recevoir une telle occasion.

Vous attendiez-vous à ce que l’Union vous propose ce poste ?

Non. Tu ne t’attends jamais à cela. Mais j’étais très fier que le club ait pris cette décision assez vite. Cela te donne directement confiance.

Avez-vous dû réfléchir longtemps avant de donner votre réponse ?

À partir du moment où je savais que l’Union me voyait comme T1 après le départ de Felice, ma décision était directement prise dans ma tête.

Vous êtes-vous entretenu à ce propos avec Felice Mazzù ?

Non, je n’en ai parlé qu’avec ma femme, chez moi. Je n’avais pas besoin d’un autre avis pour décider. Je savais que c’était une bonne chose d’avoir cette opportunité dans un grand club, dans un club que je connaissais.

Vous sentez-vous prêt pour ce poste ? Les choses n’ont-elles pas été trop vite ?

J’ai toujours dit que, dans le foot, tu ne sais jamais quand tu es prêt. En un instant, la situation peut changer du tout au tout. Et ce, dans un sens ou dans l’autre. Que ce soit dans un sens positif ou négatif.

Vous attendiez-vous à ce que la situation change ? Que Felice Mazzù parte de l’Union ?

Quand tu réalises deux saisons comme on vient de le faire, tu sais qu’il y aura de l’intérêt pour le coach et les joueurs. Dans le football moderne, tu sais que cela bouge partout, et dans tous les sens. Je m’attendais dès lors à ce qu’il y ait de l’intérêt pour Mazzù, oui.

N’avez-vous pas eu envie de le suivre à Anderlecht ?

Il m’a posé la question, c’est sûr. J’y ai réfléchi. Ce qui est normal car, quand un club comme Anderlecht vient, il faut écouter. Mais j’ai très vite pris la décision de rester à l’Union car j’aime beaucoup ce club. Je me sens à l’aise ici. Je reçois beaucoup de confiance de tout le monde. Et ça, ça n’a pas de prix.

Beaucoup de supporters ont fait part de leur déception après le départ de Felice Mazzù. Les comprenez-vous ?

Les supporters de l’Union sont très positifs, et également très fiers. Je peux les comprendre car ils aimaient beaucoup Felice qui avait une bonne relation avec eux. Mais Felice a pris une décision, c’est comme ça.

Revenons-en à vous, il s’agira de votre première expérience comme T1. Comment comptez-vous l’aborder ?

Il ne faut pas oublier que cela fait trois saisons que je suis dans ce club. Je connais le projet, et il est magnifique. Je trouve que c’est important de commencer quelque part où tu es chez toi, et d’avoir ce bon « feeling » avec le club.

Quel type d’entraîneur serez-vous ?

J’ai eu une grosse carrière comme joueur de foot. Et j’ai appris de beaucoup de coachs. Quand j’étais entraîneur adjoint, j’ai appris des choses de Thomas Christiansen et de Felice Mazzù, mais aussi de Chris (NDLR : O’Loughlin, le directeur sportif) qui a également été dans le coaching durant des années. Je vais faire un mix de toutes les bonnes choses que j’ai apprises et y apporter ma personnalité.

Peut-on s’attendre à la même Union que la saison précédente dans sa philosophie de jeu ?

On verra durant la préparation. Mais mon objectif est de vouloir gagner chaque match.

Il sera en tout cas compliqué de faire mieux que l’année dernière…

Mais je ne vois pas cela comme une expérience difficile. C’est tout le contraire. Je vois cela comme une très bonne expérience, comme une chance magnifique. Car on va tout de même jouer la Ligue des Champions. Et puis, l’année dernière, la Belgique entière a découvert l’Union. Je veux faire perdurer cette joie.

Pensez-vous qu’il sera encore possible d’atteindre les playoffs ?

Moi, je suis là pour gagner chaque match. Et je pense que c’est le job de chaque coach de faire passer ce message à ses joueurs. Mon but, c’est donc de gagner beaucoup de rencontres et de proposer du beau jeu. On va d’abord commencer par la préparation, et puis il y aura le championnat et ensuite la Ligue des Champions. On va y aller étape par étape.

Avez-vous déjà discuté avec vos joueurs ?

Ils sont en vacances ou avec leur équipe nationale donc je ne les ai pas encore vus. Mais j’ai sonné à gauche à droite pour clarifier la situation.

Y a-t-il déjà certains joueurs qui sont sûrs de partir ?

Je pense que non.

Vous attendez-vous à un mercato animé ?

Il y a de l’intérêt pour nos joueurs. Et c’est normal car on a fait une très belle saison. Mais on a une direction forte et qui va bien gérer cela.

Pour conclure, qu’en est-il au niveau du staff ? L’avez-vous déjà choisi ?

On y travaille. On est en train de parler avec beaucoup de gens. Je suis confiant sur le fait qu’on aura un bon staff pour attaquer le championnat. Et on pourra compter sur Arthur Kopyt qui restera (NDLR : et qui était déjà dans le staff de Felice Mazzù).

Geraerts et l’USG face à « un challenge inédit »  

Chris O’Loughlin, Karel Geraerts et Alex Muzio.

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Ce jeudi midi, Karel Geraerts a donc été officiellement intronisé coach de l’Union où il a signé un contrat à durée indéterminée. Chris O’Loughlin, le directeur sportif du club saint-gillois, est revenu sur les grands challenges qui attendent l’ancien adjoint de Felice Mazzù.

« 

Vu que nous travaillons avec lui depuis trois ans, il fut très facile pour nous de voir que Karel Geraerts ferait un bon coach. 

»

À l’heure de choisir son nouveau T1, l’Union n’a donc pas hésité bien longtemps à jeter son dévolu sur l’ancien joueur, entre autres, de Bruges, du Standard et de Charleroi qui était arrivé à la Butte en 2019. « 

Il a des qualités d’analyse, de coaching et une bonne relation avec les joueurs. De plus, il comprend la culture du club 

», argumente Chris O’Loughlin, le directeur sportif nord-irlandais qui place beaucoup d’espoir dans l’ex-entraîneur adjoint. Car, il le sait, l’Union va faire face à un défi totalement inédit cette saison. « 

Lors des deux dernières années, nous avons eu une incroyable équipe de gagnants, de vainqueurs. Nous sommes passés avec succès de D1B en D1A. Nous avons parfaitement relevé le défi. Mais cette saison, on est face à un challenge qu’on n’a jamais connu auparavant. On devra jouer 27 matches en trois mois et demi avant la Coupe du monde 

! Je ne sais même pas si cela est déjà arrivé à une autre équipe de jouer autant en un aussi court laps de temps… 

»

L’Union, qui est qualifiée pour le troisième tour préliminaire de la Ligue des champions, et dès lors assurée de participer au minimum aux poules de l’Europa League, disputera en effet huit, voire dix matches de Coupe d’Europe (si elle devait disputer les barrages de la Ligue des champions), en plus des matches de championnat et de Coupe de Belgique. « 

Ce sera un véritable challenge pour nous de partir en semaine en Europe et puis de revenir en Belgique pour le match du week-end. 

»

Pour autant, l’Union reste ambitieuse. « 

L’objectif pour le club et Karel sera de continuer à réaliser de belles performances, et de faire grandir le nom du club. 

» À voir toutefois si le mercato ne viendra pas tout chambouler. « 

Il y a beaucoup de rumeurs et de choses qui sont dites. Mais si l’un ou l’autre joueur venait à partir, nous serions prêts 

»

« 

Nous ne sommes pas en colère contre Mazzù 

»

Enfin, le président du club, Alex Muzio, a réagi au départ chaotique de Felice Mazzù pour Anderlecht. « 

Nous connaissons les lois et Felice n’en a enfreint aucune. Il a reçu une bonne offre et a décidé de l’accepter. C’est son plein droit, on ne lui en veut pas. Nous ne sommes pas en colère contre Mazzù ou Anderlecht. 

»

Plus de 400 matches pros :   il a de l’expérience à revendre 

VINCENT MILLER

Au Standard (2004-07).

P.N.

A Charleroi (2014-16).

P.N.

20 caps avec les Diables.

Belga

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Dans ses nouvelles fonctions, Karel Geraerts pourra s’appuyer sur un atout de taille 

: son énorme expérience acquise en tant que joueur.

Formé au KRC Genk, le club de sa ville natale, c’est à Bruges que le nouveau coach de l’Union va faire ses premiers pas dans le monde professionnel. En 1998, à 16 ans, il débarque en Venise du Nord. Trois ans plus tard, le 20 mai 2001, il vit le grand frisson, montant au jeu lors du dernier match de la saison face à… Genk. Sa carrière n’est pas pour autant toute tracée. Car les saisons suivantes, il se calfeutre dans l’ombre de Timmy Simmons, le Soulier d’Or 2002 et Footballeur Pro 2003. Mais le jeune Karel ne se décourage pas et apprend le métier aux côtés de joueurs emblématiques du Club. « 

Philippe Clement, Timmy Simons, Gert Verheyen… Ils avaient toujours les bons mots pour moi au bon moment 

», se rappelait-il dans nos colonnes il y a quelques semaines. En manque de temps de jeu, il est finalement prêté à Lokeren en janvier 2004.

Quelques mois plus tard, il signe au Standard. Un choix qu’il ne regrettera jamais. « 

Je dois être honnête 

: c’est à Sclessin que j’ai vécu les trois plus belles années de ma carrière. En tant que joueur, sur le terrain mais aussi en dehors. 

»

Chez les Rouches, il n’empoche pas de titre. Mais il découvre l’Europe. « 

Si je ne devais retenir qu’un moment au Standard, ce serait mon premier but en Coupe d’Europe face à Parme (NDLR 

: le 25 novembre 2004). J’étais jeune, le stade était plein et on gagne le match à la dernière minute sur ce coup franc de Michel Garbini. Tu ne peux pas oublier cela. 

»

Diable de 2005 à 2009

Lors de son passage dans la Cité Ardente, il côtoie du beau monde, dont Igor De Camargo qui se rappelle parfaitement du solide milieu de terrain limbourgeois. « 

On voyait directement qu’il avait le caractère pour s’imposer. Il arrivait à tenir sa place. C’était quelqu’un qui voulait se montrer et se faire respecter. 

»

Un autre de ses anciens coéquipiers en bord de Meuse se souvient, lui, d’un joueur d’une grande intelligence. « 

Karel et moi sommes de la même génération 

», explique Moustapha Oussalah. « 

Nous nous sommes donc souvent rencontrés en classes d’âges. Je jouais au Standard et lui à Genk. À cette période-là, je me rappelle qu’il avait les cheveux longs (sourire). On s’est ensuite retrouvé quelques années plus tard, cette fois comme coéquipiers. Au Standard, il a pu étaler toutes ses qualités, entouré de très bons joueurs. Karel était vraiment quelqu’un d’intelligent et qui avait, de plus, également réussi à créer des affinités avec les supporters. 

»

Avec quarante matches à son actif, sa première saison à Liège est une réussite totale. C’est dès lors tout logiquement qu’il est appelé chez les Diables rouges. Le 12 octobre 2005, il fête sa première titularisation, lors d’un match contre la Lituanie soldé par un partage 1-1. Une rencontre qui allait sceller le sort d’Aimé Anthuenis à la tête de l’équipe nationale, et ouvrir l’ère René Vandereycken. Karel Geraerts, de son côté, ne se loupe pas et inscrit le premier de ses quatre buts internationaux. Dans la foulée, il participe activement à la campagne de qualifications pour l’Euro 2008. Une campagne de funeste mémoire puisque la Belgique termine cinquième de son groupe et rate une troisième grande compétition de rang. La carrière internationale de Karel Geraerts en pâtit. Plus que très rarement appelé, il dispute ses toutes dernières minutes avec les Diables le 17 novembre 2009 face au Qatar.

Si le chapitre international se referme, sa carrière en club, elle, est toutefois loin d’être terminée. Revenu à Bruges en 2007, il y dispute quatre saisons abouties, lors desquelles il joue de nombreux matches d’Europa League. Il n’aura par contre jamais disputé de rencontre de poules de Ligue des champions. « 

Mais je n’ai pas de regrets. Car je ne sais plus rien y changer désormais. Je suis très content de mon parcours et de ce que j’ai réalisé. Et puis, peut-être que j’aurai un jour l’occasion d’entraîner en Ligue des champions… 

»

En 2011, Karel Geraerts fait ses adieux définitifs à Bruges, un des deux grands clubs qui auront marqué sa carrière. « 

Mais entre Bruges et le Standard, impossible de faire un choix 

», a-t-il déjà martelé à plusieurs reprises.

Il prend alors la direction d’OHL, tout juste promu en D1 où il restera trois saisons. En 2014, il s’engage à Charleroi pour y vivre le dernier volet de sa carrière de joueur. « 

La première fois que je l’ai rencontré, on cherchait un élément expérimenté pour stabiliser le milieu du jeu 

», se rappelle Frédéric Renotte, qui était le préparateur physique du Sporting à cette époque-là (et qui est revenu au club en 2021). « 

Lors des tests physiques, malgré le fait qu’il n’avait plus joué depuis quelques mois, il cassait tous les records. Et ce, alors qu’il avait déjà 32 ans. Cela voulait dire qu’il avait anticipé l’éventualité d’être engagé. C’est un signe d’intelligence. 

»

À l’Union depuis 2019

Lors de ses deux saisons en terres carolos, il aura aussi pu faire montre de ses qualités de meneur d’hommes. « 

Il avait une autorité légitime, pas tyrannique. Un regard suffisait bien souvent 

», se rappelle encore Frédéric Renotte. Le 4 janvier 2017, six mois après son départ du Pays Noir, il annonce finalement officiellement mettre un terme à sa carrière.

Une page se tourne mais une nouvelle s’ouvre début juillet 2017 lorsqu’il débarque à Ostende en tant que coordinateur sportif. Le club est alors en plein stage estival aux Pays-Bas et se prépare à affronter Marseille au troisième tour qualificatif de l’Europa League. L’aventure tourne finalement court puisqu’il est remercié fin septembre, quelques jours après le limogeage du coach Yves Vanderhaeghe.

Début avril 2018, il arrive au Patro Eisden Maasmechelen comme conseiller sportif, et y retrouve son ancien coéquipier à Bruges, Stijn Stijnen, devenu coach du club évoluant en Nationale 1. Une expérience là aussi éphémère puisqu’en 2019, il signe à l’Union.

C’est à Saint-Gilles qu’il effectue ses premiers pas d’entraîneur, dans un rôle d’adjoint de Thomas Christiansen tout d’abord, avant de passer deux saisons aux côtés de Felice Mazzù. « 

C’était un grand nom du football belge qui débarquait 

», se souvient l’ancien joueur saint-gillois Mathias Fixelles, aujourd’hui actif à Westerlo. « 

On se disait que c’était une bonne chose pour le club. Il était fort respecté de par sa carrière. On prêtait une oreille attentive à ses conseils. Au final, il est parvenu à s’adapter aussi bien à Thomas Christiansen qu’à Felice Mazzù. 

»

Durant plus de deux décennies, Karel Geraerts aura donc acquis une expérience très précieuse aux quatre coins de la Belgique. À lui de mettre celle-ci à profit pour réussir dans ses nouvelles fonctions.

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