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« J’ai retrouvé   la confiance »  
« J’ai retrouvé   la confiance »  

Cela faisait plus d’un an qu’il n’avait plus mis de doublé.News

Cinq buts lors des cinq derniers matches : Dante Vanzeir est de retour en grande forme. L’attaquant, qui a mangé son pain noir ces derniers mois, a retrouvé le sourire. Et il espère que cela durera. prevnext

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La trêve internationale de fin septembre semble avoir fait le plus grand bien à Dante Vanzeir qui a, depuis lors, retrouvé tout son sens du but, scorant d’ailleurs un doublé face à Ostende ce week-end (et distribuant au passage un assist). Il s’agissait là de la première fois depuis plus d’un an qu’il parvenait à inscrire deux buts lors d’une même rencontre (son dernier doublé remontait au 2 octobre 2021 face au Cercle Bruges). « Je me sens bien », savoure-t-il. « Mais je continuerai toujours à dire que le plus important reste que l’équipe fasse un bon match. Même si, bien sûr, je suis heureux d’aider avec des buts et des passes décisives. Car au final, un attaquant est jugé sur cela. »

« Je ne regarde plus dans le passé, mais vers l’avenir »

La confiance semble donc être de retour dans le chef de l’attaquant belge qui sort de plusieurs mois compliqués. Car entre sa longue suspension encourue au mois de février (pour un coup porté au visage de Victor Ozornwafor contre Charleroi) et la fin du mois de septembre, il n’avait trouvé le chemin des filets qu’à trois reprises. Seulement. « À quoi était-ce dû ? Je ne sais pas vraiment. Je pense juste que j’ai traversé une période difficile. Mis à part cela, il n’y a pas vraiment d’autres raisons qui pourraient expliquer que je n’étais pas à mon niveau durant un certain temps. Cela fait partie du football. Il y a des hauts et des bas. Mais le plus important, c’est de savoir traverser ces périodes difficiles. Aujourd’hui, j’ai retrouvé ma confiance et mes bonnes sensations. Je ne regarde plus dans le passé, mais vers l’avenir. »

Le joueur fait donc, petit à petit, taire les critiques qui se sont abattues sur lui ces derniers mois. « Celles que j’entends de la part des autres joueurs, des entraîneurs ou des gens du monde du football, je les prends pour moi et j’essaie d’en faire quelque chose. Celles venant de l’extérieur ? Il y en aura toujours… Mais je me connais. Je sais quels sont mes points négatifs et positifs. Et puis, je ne me sens pas vraiment préoccupé par tout ce qui se passe autour de moi. »

Et si Vanzeir semble désormais remis sur les bons rails, c’est également grâce à son coach Karel Geraerts qui n’a cessé de le soutenir, le maintenant dans l’équipe semaine après semaine. « Je suis quelqu’un qui aime jouer tous les matches. Si je suis très fatigué ou légèrement blessé, je le signalerai évidemment. Mais tant que je me sens bien et que je suis dans le rythme, pourquoi ne pas rester sur le terrain ? Tu peux toujours marquer un petit but et ce sera bon pour la confiance. Je suis d’ailleurs content d’avoir pu à nouveau commencer contre Ostende. »

« L’objectif ? Accrocher 

à nouveau l’Europe »

C’est donc sur un Dante Vanzeir revigoré que l’Union pourra compter dans les prochaines semaines. Et elle en aura bien besoin. Car elle enchaîne les rencontres à un rythme effréné. « Nous commençons à être habitués », sourit-il. « Les premières semaines étaient difficiles mais on a pris le rythme maintenant. C’est surtout au niveau mental que cela se joue. Il faut recharger les batteries en permanence. Mais au final, c’est bien de jouer beaucoup de matches. Car tu n’as pas besoin de trop réfléchir. Tu peux directement passer à la rencontre suivante en cas de mauvaise prestation. »

Et force est de constater que l’Union gère parfaitement cette période intense. Elle est invaincue lors des six dernières rencontres, a déjà assuré son hiver européen et s’est fait sa place dans le top 4 en championnat. À voir toutefois si elle parviendra à s’y accrocher. « Je pense que nous avons l’ambition d’atteindre à nouveau l’Europe. Et que le moyen le plus facile pour y parvenir est de terminer dans les Champions Playoffs. Mais si ce n’est pas le cas, ce ne sera pas un problème. Nous essaierons alors d’obtenir notre ticket via les Europe Playoffs ou via la Coupe. »

Pour ce faire, l’Union le sait : elle devra continuer à délivrer de solides performances. Ce qui devra encore être le cas cette semaine face à deux adversaires de taille : La Gantoise, ce mercredi, et Bruges, ce samedi. Cette deuxième rencontre étant particulièrement attendue. Les Saint-Gillois retrouvant en effet des Blauw en Zwart qui avaient fait voler en éclats leurs espoirs de titre durant les playoffs la saison dernière. « Mais personnellement, ce ne sera pas un match plus spécial qu’un autre. Ce sera, quoi qu’il arrive, une rencontre de haut niveau. Comme celle face à Gand. Au final, ce seront surtout deux matches très importants pour rester dans le top 4. »

Ce samedi, c’est certain : Dante Vanzeir aura à cœur de tromper la vigilance d’un Simon Mignolet en toute grande forme. « Ce sera difficile mais je ferai de mon mieux. Comment ? Je ne vais pas le dévoiler car il ira lire la presse (rires). Mais c’est vrai que c’est phénoménal ce qu’il fait pour Bruges. »

« Les Diables ? Je suis réaliste mais je reste prêt »

Reste désormais à savoir si ce Dante Vanzeir retrouvé pourrait, un jour, être rappelé en équipe nationale, lui qui avait été convoqué chez les Diables pour la toute première fois il y a onze mois (et avait joué ses premières minutes contre le pays de Galles le 16 novembre 2021). « L’espoir est toujours permis mais je reste réaliste. Si Monsieur Martinez a besoin de moi, je serai toujours prêt à tout donner pour l’équipe. Mais je vais continuer à travailler dur, à garder les pieds sur terre. Et je verrai ce que l’avenir me réserve. »

Vers un stade plein 

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C’est à 18h30 que sera donné le coup d’envoi de la rencontre. Un horaire compliqué pour les supporters, en pleine semaine. Pour autant, le stade Marien devrait être sold-out (il ne restait plus qu’une centaine de places en vente ce mardi après-midi). « 

Nos supporters sont vraiment toujours là, que ce soit au Parc Duden ou bien à Louvain 

», se réjouit Karel Geraerts. « 

C’est vraiment une arme pour nous. Je dis toujours à mes joueurs que ce n’est pas quelque chose de normal, mais que c’est exceptionnel. Et pourtant, je comprends totalement les gens qui se plaignent de l’heure du match. Ce n’est pas évident pour les familles, pour les personnes au travail, pour les étudiants, etc. 

»

Nando Mazzù : « Je   suis fier de mon nom »  

PROPOS RECUEILLIS

PAR PHILIPPE DEWITTE

Nando nous parle de lui et de sa famille en toute décontraction.Julien Trips

Après avoir quitté l’Union cet été, Nando Mazzù (18 ans, médian), le fils de Felice, commence à faire son trou à PAC Buzet,   en P1 Hainaut, où il a déjà pris part  à six matches sur neuf. Nous l’avons  rencontré au domicile familial de Liberchies, en l’absence de son papa… prev

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Nando, vous êtes, a priori, le plus jeune joueur du noyau à Pont-à-Celles…

Oui, à… treize jours près puisqu’Alain Francart est né le 12 novembre 2003 et moi le 25 novembre ! Mais nous sommes en fait une demi-douzaine de 2003, le club misant beaucoup sur les jeunes.

Vous avez vite fait votre choix entre le football cher à votre papa et la natation, où votre maman a été championne, participant même aux Jeux olympiques de la Jeunesse ?

J’ai essayé un peu tous les sports, y compris la natation, mais dès mes… 3 ans, à la psychomotricité, c’est le foot qui m’a branché.

Quel a été votre parcours ?

J’ai d’abord joué au Sporting à 6 ans, puis à Heppignies à 8 ans, retour au Sporting à 11 ans, au RCC Fleurus à 14 ans, à Gosselies à 15 ans, à Pont-à-Celles à 16 ans et à l’Union à 17 ans, avant de revenir à Pont-à-Celles.

En quittant l’Union, vous êtes passé de la réserve de D1 nationale à la P1…

Je voulais côtoyer le monde semi-pro et j’ai pu découvrir que c’est un mode de vie qui ne me plaît pas. Je n’en ai pas la mentalité, on ne vit pas dans le même monde. Disons que je suis trop gentil, trop bien élevé, et allergique à certaines contraintes.

Votre ambition est de devenir régulièrement titulaire ?

Oui. Et de prendre du plaisir, dans ce monde amateur qui est le mien. On s’entend bien, on rigole tous ensemble, avec les jeunes et les anciens, qui nous encadrent bien. L’ambiance est vraiment exceptionnelle. Je pense qu’on ne retrouve pas ça chez les pros.

La saison dernière à l’Union, par exemple, il y avait beaucoup de joie et de solidarité. Mais votre papa y était pour beaucoup !

Oui, quand tout tourne bien, c’est sans doute possible. Mais quand même, je pense que plus on monte, plus ça devient un métier plutôt qu’un plaisir. Je tiens à mon temps libre, à ma vie hors du foot. Mes meilleurs amis sont d’ailleurs hors foot. Ils jouent tous au basket !

Vous êtes supporter de quel club ?

La Juventus, parce qu’une partie de la famille de papa habite près du stade. Et aussi, bien sûr, du club de papa. Donc, là, ça change parfois… Sinon, je supporte surtout des joueurs, comme Mbappé et Pogba.

Qui font l’actualité autant en dehors des terrains que dessus… Votre papa vient régulièrement vous voir ?

Dès qu’il en a la possibilité. Ce fut le cas à Mons, où on a perdu, et face à Luingne, que nous avons battu.

On suppose qu’il est resté discret…

Oui, il se met chaque fois en retrait, d’une part pour ne pas donner l’impression de vouloir se mêler de quoi que ce soit et d’autre part pour être un peu tranquille même si, évidemment, il a été un peu sollicité pour des autographes et des photos.

Une fois à la maison, il analyse vos matches ? Il vous engueule ?

Ça, il ne le fait jamais. Mais il me dit que j’aurais pu faire mieux ceci, plus cela. Il m’explique ce que je peux améliorer, en contrôlant différemment le ballon…

S’appeler Mazzù, ce n‘est pas neutre…

Les supporters de Luingne, en apprenant que je jouais, avaient entonné le chant de l’Union « Bruxelles, ma ville ». Je pense que c’était un peu ironique, vu que papa est parti à Anderlecht. Dans la buvette, après le match, ils ont chanté mon nom à moi ! Mais c’était sympa. J’ai discuté avec eux, ils sont fans de l’Union et adorent toujours mon père.

Vos équipiers ou votre coach vous charrient, après une défaite d’Anderlecht ?

Le coach, non. Les joueurs oui, bien sûr, mais c’est toujours gentil.

Et on présume qu’ils vous demandent des autographes, des maillots…

Oui, et des places pour les matches d’Anderlecht. Quand c’est possible, je leur fais évidemment plaisir. Mais il y a beaucoup de demandes… La saison dernière, j’avais obtenu un maillot signé de Nielsen, à l’Union. On vient de m’en demander un signé par papa, ça ne devrait pas poser de problèmes…

Des problèmes, vous en avez déjà eu à cause de votre nom ?

Au Sporting, alors que j’avais une dizaine d’années, un tout jeune arbitre m’a dit : « Toi tu n’es là que grâce à ton père… » Ça fait mal ! J’évite aussi, surtout depuis son passage à Genk, d’aller voir ce qu’on dit sur les réseaux sociaux car c’est dur de voir son nom sali. Mais, globalement, je pense que les gens aiment bien papa. Par rapport à moi, je dirais que, dans mon entourage, il y a de l’envie. Concernant ma sœur (Luna, 16 ans), c’est plutôt de la jalousie…

C’est un nom lourd à porter ?

Pas du tout. Au contraire, je suis fier de mon nom, même si on me charrie un peu.

Après une défaite de son équipe, quand votre papa rentre à la maison, l’ambiance s’en ressent ?

Oui. Il est plus fermé, s’irrite un peu plus vite, même s’il reste plutôt calme. Mais on sait qu’on doit faire un peu attention à ce qu’on fait, à ce qu’on dit… On essaie de lui parler d’autre chose que du foot, de le faire rire. En revanche, après une victoire, il est tout sourire, maman met les petits plats dans les grands ou on va au resto.

Vous regardez des matches avec lui, à la TV ?

Parfois, oui, mais il s’endort très vite !

Dans les études, où en êtes-vous ?

Je suis en première année d’éducation physique, à Nivelles.

Pour devenir prof de gym, comme papa et maman !

Oui. Pas pour suivre leurs traces mais parce que le sport a toujours été ma passion. Un moment, je pensais faire kiné mais j’ai besoin de bouger.

Si Mazzù n’est pas un patronyme lourd à porter, Nando l’est peut-être. On sait que vos parents voulaient un prénom en N après avoir perdu votre sœur aînée, Nele, à l’âge de dix jours…

Moi, c’est le N de Nele et ma sœur Luna, c’est le L… C’est plutôt elle qui porte le poids de ce décès. Un jour, maman a dit à quelqu’un que c’était merveilleux d’avoir un fils et une fille et qu’elle n’envisageait pas de troisième enfant. Luna en a déduit que si Nele avait vécu, elle n’existerait pas… Mais tout le monde l’a aidée à surmonter cette idée.

On sait qu’avant chacun de ses matches, votre papa va dire bonjour à sa maman, au cimetière. Vous l’y accompagnez ?

Non. Il y va avant de partir directement à Anderlecht. Et puis, ce moment-là lui appartient. Mais je l’accompagne souvent au cimetière d’autres jours, avant de passer prendre un café chez son papa, tout près de là.

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