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“J’ai pleinement profité de ma dernière saison”

Ce vendredi, Tubize et l’Union s’affrontent pour ce qui sera le premier derby brabançon de la saison en D1B. Un duel particulier, même si les effectifs ont bien évolué ces dernières années, qui a souvent offert de belles batailles mais aussi de belles retrouvailles entre des joueurs passés d’un camp à l’autre.

Mais pour la première fois depuis longtemps, ce derby ne nous permettra pas de voir Grégoire Neels à l’œuvre. En

effet, celui qui a porté la vareuse tubizienne pendant près de 15 ans avant de défendre les couleurs de l’Union ces trois dernières saisons, a décidé de raccrocher les crampons. “J’aurais normalement dû intégrer le staff de Marc Grosjean, ce qui m’arrangeait bien puisqu’à 36 ans et après 20 ans de carrière, c’était l’occasion de raccrocher les crampons tout en effectuant une belle transition. J’avais déjà pensé arrêter il y a un an et puis le staff était parvenu à me convaincre de prolonger, ce qui m’a plutôt bien réussi. Cela m’a permis de profiter pleinement de cette dernière saison puisque je savais que c’était la dernière, et de terminer sur une bonne note, avec ce maintien acquis à… Tubize”, confie Grégoire Neels.

Finalement, l’aventure à l’Union ne s’est pas prolongée comme espéré. “Suite à l’arrivée des nouveaux investisseurs,

tout le monde a été prié de se chercher un autre club. Si je n’ai aucune animosité par rapport à tout ça, je trouve dommage de voir les nouveaux investisseurs effectuer un grand nettoyage à leur arrivée.”

Un scénario déjà vécu à Tubize. “Ce qui me fait le plus mal dans ces deux situations, c’est de voir des personnes qui ont tant donné pendant des années pour emmener les clubs là où ils sont, se faire jeter pour tout redémarrer à zéro. Et finalement, on constate que cette formule ne fonctionne pas toujours. Il suffit de prendre l’exemple de Tubize qui pensait être en D1 dans les trois ans et qui aurait dû se retrouver en D1 amateurs sans les problèmes du Lierse.”

Du coup, le derby entre Tubize et l’Union de vendredi, il n’aura pas la même saveur que par le passé. “Cela a toujours été un vrai derby, avec des joueurs qui se connaissaient et étaient liés à l’histoire

des deux clubs. Aujourd’hui, avec tous ces joueurs venus de l’étranger, la saveur ne sera pas la même.”

Une carrière atypique

Grégoire Neels, c’est un joueur comme on n’en fait plus beaucoup dans le football actuel. Un gars venu de nulle part, qui a pratiquement commencé au plus bas à Tubize, pour se construire une carrière année après année, avec une détermination sans faille. De quoi l’envoyer jusqu’en D1. “Au moment de jeter un coup d’œil dans le rétro, je suis quand même fier de ce que j’ai pu accomplir. D’autant que je n’étais pas du tout prédestiné à faire une carrière professionnelle. À 18 ans, je jouais encore à Ittre. Évoluer en D3 était donc déjà pas mal pour moi. Quand on a décroché

le titre pour monter en D2, je me suis dit que ça allait être compliqué pour moi et finalement, j’ai eu la chance de goûter la D1.”

Même à 33 ans, après avoir été poussé vers la sortie par Tubize après 15 années passées au club, Grégoire Neels est parvenu à rebondir. “Ces trois années à l’Union, elles étaient assez inespérées. Surtout à mon âge. Tout ça m’a permis de vivre des moments exceptionnels. On s’est d’abord maintenu dans les huit pour rester en D1B et puis il y a eu ces playoffs 2 avec ce match contre le Standard disputé au stade Roi Baudouin, devant 10.000 personnes. Alors, au moment de raccrocher les crampons, je confirme que j’ai eu un parcours assez atypique et très chouette.”

Tout au long de sa carrière, Grégoire Neels n’a jamais été le plus talentueux,

mais il a toujours compensé par une force de caractère qui a séduit les entraîneurs. “Contrairement aux autres, je n’ai pas eu de formation. J’ai donc compensé par mon engagement et ma force mentale. Tout au long de ma carrière, j’ai fait preuve d’une mentalité irréprochable. J’ai toujours accepté qu’on me mette sur le banc par choix ou parce que j’étais moins fort qu’un autre. Et au final, tous les entraîneurs ont apprécié travailler avec moi.”

Neels, cet incroyable acteur

 Sa réputation, Grégoire Neels se l’est construite au fil des années. Fut un temps où on le connaissait surtout pour ses cartes jaunes. Il pouvait en prendre 15 sur une saison. “Mais jamais pour rouspétance”, rétorque-t-il. “Des fautes nécessaires, pour casser une action. J’étais capable de finir un match à moi tout seul en pourrissant les dernières minutes.”

Son autre arme : ses talents de comédien. “Des choses qu’on ne pourrait plus faire

aujourd’hui avec toutes ces caméras. Je me rappelle avoir un jour jeté la chaussure de mon adversaire dans la tribune.”

 

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