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“Il y a un an, j’étais sur le banc en D2 portugaise…”
“Il y a un an, j’étais sur le banc en D2 portugaise…”

Lazare Amani a connu une belle trajectoire
et s’est imposé en terres bruxelloises.

Lazare Amani est du
genre timide. Quand
il s’agit de parler de
ses performances et
de sa montée en puissance
tout au long de la saison, le
joueur de l’Union a le regard

fuyant et la voix est difficile-
ment audible. Pourtant, celui

qui est l’un des joueurs les
plus appréciés du vestiaire

bruxellois par sa personna-
lité si attachante s’est imposé

dans le onze de base de

Mazzù grâce à des presta-
tions de haut vol depuis jan-
vier dernier.

Titulaire lors des 15 rencon-
tres jouées en 2022 par

l’Union, Lazare n’avait récolté
que 155 minutes sur les 21
premières rencontres de
championnat. “En début de
saison, Lazare n’était pas assez
sage et gentil puis il a reçu sa
chance car il est devenu plus

souriant au fil du temps”, ri-
gole Felice Mazzù en parlant

d’un joueur qui a le sourire
en toutes circonstances. “Plus
sérieusement, c’est un garçon

qui a une attitude vraiment ex-
ceptionnelle. Quand il jouait

moins, il n’est jamais venu me
trouver en étant fâché comme
d’autres pourraient le faire. Il
s’est souvent remis en question,
il n’a jamais cherché d’excuse
et a toujours travaillé avec une
grosse mentalité.”
. Nouvelles résolutions
pour 2022
Lazare le savait : pour se

faire une place dans le sec-
teur offensif si qualitatif de

l’Union, il allait falloir crava-
cher. C’est ce qu’il a fait en

changeant différents élé-
ments dans sa vie quoti-
dienne pour être encore plus

performant.
“La préparation commence à

la maison et j’ai changé quel-
ques habitudes en terme d’ali-

mentation ou de sommeil, ex-
plique le joueur de 24 ans. Je

suis revenu lors de la trêve hi-
vernale avec de nouvelles réso-
lutions et cela a porté ses fruits.

Je me suis aussi parfois remis

en question comme après la dé-
faite face à Saint-Trond (NdlR :

0-1 le 13 février 2022) lors de
laquelle je n’avais pas été bon.

Je suis ensuite monté en puis-
sance.”

À tel point qu’il envoie sur

le banc des joueurs du cali-
bre de Kozlowski ou Lapous-
sin pour former un trio de

qualité dans le milieu du jeu
aux côtés de Nielsen et
Teuma. “Le coach a insisté sur

mes replacements défensifs, ex-
plique Lazare. Il me disait que

j’avais une certaine facilité à

aller de l’avant mais que je de-
vais travailler mes replis défen-
sifs. Je pense avoir réussi à pro-
gresser dans ce secteur. Quand

j’étais sur le banc en première
partie de saison, son attitude
n’a pas changé envers moi. Il

était toujours souriant et conti-
nuait à me conseiller. Cela m’a

fait plaisir qu’il ait continué à
me maintenir concerné.”
Avec le temps, Felice Mazzù
a réussi à bonifier son joueur
qui doit encore se montrer
plus précis dans le dernier

geste. “Ce qui lui arrive est am-
plement mérité, il n’est pas du

tout favorisé par rapport aux
autres, avance le T1 unioniste.

Il montre de la qualité offen-
sive, un gros travail défensif et

un gros volume de jeu. Je lui de-
manderais maintenant d’être

un peu plus efficace devant le

but et ce sera parfait (sou-
rire).”

Avec deux buts et deux as-
sists au compteur, Lazare sait

qu’il doit s’améliorer dans ce
secteur. Comme dimanche
dernier où il a eu la balle de
la victoire au bout du pied.
“Je sais que les statistiques sont

très importantes dans le foot-
ball moderne mais je ne me

concentre pas là-dessus. Je me
contente de jouer et les buts ou
les assists arriveront. Je ne me
mets aucune pression mais je
suis d’accord avec le coach : je

dois être plus décisif.”
. Option levée

Ses belles prestations de-
puis le début de l’année civile

ont permis à Lazare de voir
l’Union lever l’option d’achat
intégrée dans le contrat du
joueur prêté par Charleroi.
Une belle récompense pour
les efforts fournis. “Quand je
ne jouais pas, je me suis posé
beaucoup de questions : est-ce
que l’Union va lever l’option,
qu’est-ce que Charleroi va
faire ? Cela m’a libéré que le
club ait décidé de me garder
d’autant que je reviens de très
loin. Il y a un an, j’étais sur le
banc en D2 portugaise et je suis
maintenant titulaire chez le
leader de D1 belge en playoffs
1.”
Une trajectoire de carrière

qui pourrait donner quel-
ques regrets à la direction du

Sporting Charleroi où Lazare
n’aura finalement jamais
porté le maillot noir et blanc.
“Il y a une petite déception de
ne pas avoir réussi là-bas mais

la déception est passagère,
conclut-il. Quand je suis arrivé
à Charleroi, le club était en

train de faire une grosse sai-
son. Le coach a voulu garder sa

base de joueurs et je ne ren-
trais pas dans ses plans. J’ai

tout donné pour réussir mais
cela n’a pas marché. Au fond de
moi, je sais que ce n’est pas de
ma faute si je n’ai pas réussi à
Charleroi.”

Près de 900 minutes de
différence entre les deux

Le noyau bruxellois est moins large, mais il a
joué 10 rencontres de moins que le FCB.

E n cas de défaite, chaque
camp a déjà une excuse.
Bien entendu, l’arbitrage fera

partie des premiers sujets dé-
battus. Il faut dire qu’entre

les fautes de Faris Haroun,
qui auraient sans nul doute

mérité une exclusion à l’An-
twerp dimanche dernier, et

la poussée de Magallán sur
Charles De Ketelaere dans le
rectangle qui aurait dû être

sifflée d’après le départe-
ment arbitrage, dans son dé-
briefing du lundi, les argu-
ments ne manquent pas.

Ensuite, l’Union saint-
Gilloise avance souvent un

manque de profondeur de
son effectif, par rapport au
Club Bruges. Alors que les
Flandriens n’hésitent jamais
à rappeler que les Bruxellois
n’ont pas participé à la
Coupe d’Europe et qu’ils ont
été éliminés très tôt en

coupe de Belgique. “Une qua-
lité de l’Union que j’aimerais ?

Leur stabilité, sans doute,
même s’ils n’ont eu qu’un seul
match par semaine. Ça aide”,
glissait Simon Mignolet, la
semaine passée.
Les deux affirmations sont
factuellement correctes. Le
Club a le noyau le plus large
du royaume, il est même

trop important. Owen Ota-
sowie, transféré de Wolve-
rhampton, n’est jamais

monté au jeu. Izquierdo ne

l’a plus fait depuis le 7 no-
vembre dernier, Maouassa

depuis le 19 novembre et Mi-
trovic depuis le 2 février,

alors qu’il avait été titularisé

contre l’Union, au match re-
tour. Des joueurs disponibles

qui, avec du rythme et de la
confiance, pourraient entrer
en ligne de compte et rendre
des services.
Lorsqu’il doit remplacer
un de ses éléments, Felice

Mazzù a donc moins d’op-
tions. Ce qui peut être un dé-
savantage, s’il ne parvient

pas à trouver le profil idéal,

mais également un avan-
tage : tous les joueurs sont

concernés et savent que leur
tour peut bientôt arriver.
Les Bruxellois ont moins
de rencontres jouées. 34 en

phase classique, 2 en Croky
cup et 2 en Champions
playoffs. Ce qui fait 38, soit 10
de moins que les Blauw en
Zwart, qui ont remporté la

Supercoupe, puis ont été éli-
minés en phase de groupes

de la Ligue des champions et
en demi-finales de la coupe
de Belgique.
. Différence de fraîcheur
La grande question qui se
pose donc, pour voir laquelle
des deux excuses est la plus
valable : est-ce que la largeur
de l’effectif compense le
nombre élevé de matchs

joués ? Et la réponse est “plu-
tôt non”.

Depuis le mois de juillet,
les 11 titulaires à l’Antwerp

ont en moyenne 2 650 minu-
tes dans les jambes. Ce qui

comprend les 38 matchs offi-
ciels des leaders du cham-
pionnat, ainsi que les ren-
contres internationales dis-
putées par certains

éléments. Anthony Moris a
par exemple 3 780 minutes,
car il a porté les couleurs du

Luxembourg, alors qu’il n’a
loupé qu’une seule partie en
championnat et était sur le
banc en Croky Cup. Teddy
Teuma est le joueur de
champ à avoir accumulé le
plus de minutes, 3 674, selon
Transfermarkt.

À Bruges, ces chiffres sont
encore plus élevés. Les 11 qui
ont commencé à Anderlecht
ont en moyenne joué 3 532
minutes. Près de 900 de plus

que les Unionistes. Ce qui re-
présente environ dix matchs.

Alors qu’il reste encore qua-
tre journées en Champions

playoffs, Hans Vanaken tota-
lise 4 500 minutes. Impres-
sionnant ! Sa préparation a

en plus été perturbée car il a
participé au dernier Euro
2020, qui s’est déroulé en
2021, où il est à peine monté
au jeu. Sauf que depuis, il est

devenu titulaire chez les Dia-
bles rouges. Il a encore em-
magasiné 180 minutes lors

des deux derniers amicaux,
en Irlande et face au Burkina

Faso. Mignolet, Mata et De

Ketelaere dépassent égale-
ment les 4 000 minutes.

La rotation effectuée par
les entraîneurs aurait aussi

pu expliquer ces chiffres. Cle-
ment a souvent modifié son

onze de base en 2021, Schreu-
der nettement moins.

Mazzù, lui, n’a pas particuliè-
rement fait tourner son ef-
fectif.

La différence de temps de

jeu n’est pas anodine. En se-
conde période à Anderlecht,

les Flandriens n’ont

d’ailleurs pas réussi à en re-
mettre une couche. Après un

excellent début de partie, ils
n’ont plus connu de temps

forts de la sorte. Contraire-
ment à l’Union, qui a large-
ment dominé l’Antwerp

dans la dernière demi-heure.
D’après les statistiques
physiques, les champions en
titre ont couru davantage
(122 km) que les leaders (114),
mais ont réalisé nettement
moins de sprints (152 à 205).
Peut-être aussi une différence

de style de jeu, avec des Bru-
ges qui préfèrent contrôler la

partie alors que les résidents
du Marien ont l’habitude
d’exploiter les espaces.

L’Union ramène le Trophée

Pappaert à la maison

Le club bruxellois va recevoir ce dimanche
le trophée 2021 récompensant sa belle série
d’invincibilité de la saison dernière.

Une récompense est
peut-être en jeu, ce
dimanche, au Parc
Duden lors du choc
entre les deux prétendants à
la couronne nationale. Mais
avant la rencontre face au
Club Bruges, l’Union est déjà
assurée de pouvoir enrichir
son armoire à trophées. Son
capitaine, Teddy Teuma, va en
effet recevoir le 3e

Trophée Ju-
les Pappaert de son histoire…

Depuis 1953, ce prix, créé par

notre journal (fruit de l’imagi-
nation de Jacques Lecoq pour

Les Sports dans les années 50),

récom-
pense

l’équipe qui
réalise la
plus longue
série de
rencontres

sans dé-
faite. Son

nom rend
hommage à

Jules Pap-
paert, mythique capitaine de

la célèbre… Union Saint-
Gilloise, et ses légendaires 60

matchs sans revers, entre le
8 janvier 1933 et le 10 février

1935, avec trois titres de cham-
pion consécutifs (1933, 1934,

1935) à la clé, et une défaite
lors du 61e

match face… au Da-
ring. Série incroyable qui n’a

tester, si le futur champion de
Jupiler Pro League n’avait été
battu par l’Antwerp en
mars 2021, après 12 rencontres
sans défaite.
Le club de la Butte n’avait
plus remporté “son” trophée
depuis 45 ans : en 1976, il avait
aligné 23 matchs sans défaite,
6 de mieux que lors de son

premier Pappaert : 17 rencon-
tres, en 1956…

L. D.

pas encore été égalée en Belgi-
que ! Ce Trophée 2021 revient

donc à la maison…
L’Union s’est arrêtée à 16
matchs la saison dernière, en

1B Pro League. Elle avait en-
tamé sa belle série le 5 décem-
bre 2020, sur un net succès 5-0

face au Lierse (le duo Undaz-
Vanzeir faisait déjà des étincel-
les : 2 buts pour l’Allemand, 1

pour le Belge). Le week-end
précédent, les élèves de Felice

Mazzù avaient subi la loi de Se-
raing, au Pairay 1-0 (but d’An-
toine Bernier). Ce fut le

deuxième (la RUSG avait déjà
perdu le premier derby de la

saison au RWDM en septem-
bre) et dernier revers de leur

beau parcours en 1B Pro Lea-
gue. Le club bruxellois aligna

donc ensuite 16 matchs sans

revers (14 victoires et 2 parta-
ges !) jusqu’à la fin de saison,

ajoutant à son titre de cham-
pion le Trophée Pappaert de la

plus longue série d’invincibi-
lité en Pro League. Que seul le

Club Bruges aurait pu lui con-

tester, si le futur champion de
Jupiler Pro League n’avait été
battu par l’Antwerp en
mars 2021, après 12 rencontres
sans défaite.
Le club de la Butte n’avait
plus remporté “son” trophée
depuis 45 ans : en 1976, il avait
aligné 23 matchs sans défaite,
6 de mieux que lors de son

premier Pappaert : 17 rencon-
tres, en 1956…

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