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Grosjean&nbsp : Ne comparez pas l’Union à Seraing
Grosjean&nbsp : Ne comparez pas l’Union à Seraing

Le T2 sérésien retrouve le stade Marien, trois ans après son départ 

Marc Grosjean, ici aux côtés de Jordi Condom et de tout le staff sérésien.

Retrouvailles ! Pour Marc Grosjean. De retour là où il a vécu trois années intenses. Et si actuellement l’Union fait la force, elle fait également sourire le T2 sérésien qui ne retient que les bons souvenirs de son passage dans la capitale.  

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Hasard de la vie. Hasard des rencontres. Principe irrationnel des atomes crochus. Entre Marc Grosjean et Guy Brison le courant est passé. Le dirigeant, alors actif à Tubize a déjà voulu engager l’entraîneur. Passé à l’Union Saint-Gilloise, il réalise son vœu en 2015. Voilà donc le gamin de Sprimont de retour dans la capitale. Après le Brussels, l’Union. D’emblée une claque.« Ce que je découvre à Saint-Gilles, c’est la mixité culturelle et sociale. Nous jouons souvent le dimanche après-midi. Comme nous réalisons de bons résultats, être au Parc Duden devient « the place to be ». Dans les bistrots avoisinants, on croise autant un avocat, un notaire que la marchande de poissons. Ainsi que des gens plus humbles. Ce public mélangé génère une ambiance sympathique. Quand en semaine, après l’entraînement, avec mes adjoints ou des amis nous allons boire un verre, je ressens l’impression d’être chez moi », assure Marc Grosjean.La zwanze n’est pas qu’une image. Il s’agit d’un art de vivre propre au Bruxelles qui aime « Bruxeller ». Dans ce terroir, les racines s’enfoncent en profondeur. Le passé y vit au présent. Qui dit Union dit, forcément « Bossemans et Coppenolle ». Marc Grosjean n’y a pas échappé. « J’ai même été invité dans un théâtre où se donnait la représentation. Quand on a œuvré tant à l’Union qu’au Brussels -qui est l’enfant du Daring- que, privilège de l’âge, j’ai connu, on ressent plus profondément le spectacle. Les supporters de Molenbeek sont très différents de ceux de l’Union. Aussi fidèles, mais moins bon enfant. Moins BCBG. La première année où je dirige l’Union, un match est organisé précisément entre les Jaunes de Saint-Gilles et les Rouges de Molenbeek. Des supporters débarquent, portant moustaches et chapeaux melon. Habillés dans le style des années 30. Nous avons été battus 0-1 devant un stade comble. Le RWDM s’est arraché. Il a ainsi réussi sa saison (rire). J’ai ressenti ce qu’est le folklore au sens noble du terme. Le vrai foot. Tel qu’on l’aime. »La construction de l’Union 2.0Respecter la culture et l’histoire n’empêche pas de bâtir. C’est à cela que s’attelle Marc Grosjean. À cet égard il dit : « Si plus tard on retient quelque chose de mon travail je pense que l’on se souviendra du fait que j’ai agi à la manière d’un architecte. » Au stade Mariën, il peut s’appuyer sur la présence essentielle d’un mécène devenu patron : « Sans Jürgen Bach, rien n’aurait été possible » reconnaît-il. « Bach s’est entouré des bonnes personnes à des postes clefs : le regretté Guy Brison comme directeur sportif, Jean-Marie Philips pour gérer l’aspect administratif et moi sur le banc. Nous formions la colonne vertébrale à laquelle d’autres sont venus se greffer. La symbiose a été remarquable entre nous. Dans l’unique intérêt du club. »Avec la réussite que l’on sait. Montée de D3 en D1B, suivie d’une participation euphorique aux Playoffs. Comment oublier un match référence face au Standard ? Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Pourtant Marc Grosjean quitte cet environnement enchanteur.« Avec la venue de nouveaux investisseurs, des choses que je n’apprécie pas se profilent. Je n’ai pas un bon feeling. Il existe une grosse volonté de changement. À part moi, les repreneurs veulent se séparer de tout le monde. Donc clairement des personnes que j’apprécie énormément et qui méritent davantage de respect vont devoir prendre la porte. Impossible d’accepter, sachant ce que chacun a apporté. Ce coup de balai concerne aussi bien l’équipe administrative que le staff, que l’équipe. Il ne doit rester qu’un seul joueur : Perdichizzi. Ça ne me convient pas. J’ai, chemin faisant, reçu une Xème proposition de la part de Flavio Becca pour le rejoindre à Virton. Le contrat concerne un projet foot incluant ma reconversion en tant que directeur sportif de tous les clubs inclus dans « la galaxie Becca ». Malheureusement on sait ce qu’il en advint… »L’Union 60 et Seraing 52Voilà pour le volet Saint-Gillois de Marc Grosjean. Retour vers le futur. Révélé au Pairay, il s’y immerge comme T2. Espérant y boucler la boucle. Existe-t-il à ses yeux des dénominateurs communs entre ces deux entités qui l’ont marqué ? Sa réponse fuse en toute franchise ; « Non. Les trajectoires sont vraiment trop différentes. Il ne faut pas se voiler la face, l’Union possède une histoire plus dense que celle de Seraing. Elle a été championne de Belgique à onze reprises ! Il y a eu la fameuse Union 60 aussi ».Pour rappel entre 1933 et 1935, les Saint-Gillois ont disputé 60 matches d’affilée sans défaite. Cela ne s’invente pas, c’est face… au Daring (2-0) que la série s’interrompt. Notez, le RFC Seraing d’Yves Baré a bien réalisé une série de 52 rencontres sans baisser pavillon. Là aussi, c’est dans une enceinte voisine, en l’occurrence celle de Tilleur (alors drivé par Henri Depireux) que le voyage s’achève. « Sans ce faux pas, je reste convaincu que nous allons battre le record de l’Union. Après Buraufosse, nous alignons un nombre de matches qui nous auraient permis de dépasser le cap des 60 », se souvient Marc.Quand il y a le style…De retour au sein de l’élite, l’Union Saint-Gilloise et le RFC Seraing ne jouent actuellement pas dans la même pièce. Les Bruxellois caracolent en tête et font souffler un vent de fraîcheur sur la série. Les Métallos pensent à assurer leur maintien. Le combat est-il en conséquence disproportionné ?« Notre prochain rival est dans la continuité de son évolution positive », constate Marc Grosjean. « Le noyau est bon. Il s’est amélioré avec l’arrivée d’un Japonais, Mitoma qui est phénoménal. Le public jouera son rôle de douzième homme. L’Union, en toute confiance est favorite. Par le passé, nous avons prouvé que nous pouvons rivaliser avec les meilleurs. Toutefois, par rapport aux Unionistes, nous manquons de réalisme et de maturité. Eux, parviennent à faire la petite faute au bon moment. Au bon endroit. À taper le ballon dans la tribune si cela s’avère nécessaire. Le classement de l’Union ne doit rien au hasard. De notre côté, le 5-1 réalisé contre Waregem nous rassure concernant notre potentiel et notre identité de jeu. J’en ai parlé avec Henri Bernardi. Nous sommes d’accord pour reconnaître que ça, c’est le Seraing qu’on aime. Les cinq buts représentent un détail. Par contre, l’esprit, le style, c’est Seraing. Avec Peter Kerremans, avec Albert Piroton, qui a rejoint l’équipe administrative, avec moi, nous sommes là pour transmettre la tradition sérésienne. »

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