custom-header
FOOTBELGATE

Dejan Veljkovic poursuit ses aveux 

Mémorandum validé pour l’agent de joueurs serbe qui collabore dans le dossier du Footbelgate 

L’agent de joueurs Dejan Veljkovic devrait, d’ici la fin de l’année, acquérir « sa » condamnation (cinq ans de prison et 80.000 euros d’amende avec sursis) pour tous les faits qui lui sont reprochés dans le dossier du « Footbelgate ».

  •  
  •  
  •  

L’agent de joueurs et d’entraîneurs Dejan Veljkovic, premier (et seul jusqu’alors) justiciable belge à obtenir le statut de repenti, a vu le mémorandum qui le concerne ratifié en milieu de semaine dernière, a annoncé son conseil, Me Luyckx. Le quinquagénaire avait été arrêté lors de la vague de perquisitions qui avait, en octobre 2018, lancé « l’enquête zéro » de la saga ayant mené à bien des rebondissements dans le football belge. Il avait recouvré la liberté 40 jours plus tard, promettant dans l’élan au ministère public de donner tous les détails sur les procédés illégaux qui régissaient le monde du football. Durant environ 200 heures, lors d’une série d’auditions, il a livré des noms d’agents, entraîneurs, joueurs… qu’il dit impliqués, et des montants. Le dossier évoquerait une trentaine de millions d’euros injectés dans des salaires payés en noir, dans de faux contrats de scouting, et dans des commissions occultes -le FC Bruges, le Standard de Liège, le FC Malines ou encore Genk seraient notamment visés par les propos du « repenti ». Lors de ces opérations, Dejan Veljkovic aurait touché 4 millions d’euros à l’origine illégale, qui, comme le prévoit l’accord avec le parquet, doivent lui être confisqués.La procédure liée aux « repentis » est particulière et possible depuis la loi adoptée à l’été 2018. Durant la première phase, chacun avance « masqué », le repenti attendant d’avoir ses garanties avant de donner toutes les informations qu’il possède permettant de faire avancer l’enquête. Il doit également s’engager à dire toute la vérité et à ne rien cacher. Les informations permettent d’aiguiller les enquêteurs, mais elles n’ont pas valeur de preuve : les seules accusations d’un repenti, par exemple, ne peuvent servir de base à une condamnation.Dejan Veljkovic a négocié une peine de cinq ans de prison et 80.000 euros d’amende, le tout avec sursis, pour toutes les infractions révélées par cette enquête et reconnues. Cette peine « favorable » (même s’il s’agit d’une peine lourde pour un primo-délinquant dans un dossier Ecofin) doit avoir un premier aval lors de la validation du mémorandum, en début de procédure, puis un second lorsque les propos ont été recoupés -qui est donc acquis depuis quelques jours.« Mais la chambre des mises en accusation d’Anvers doit valider le processus et reste souveraine pour décider du juste équilibre entre la peine et les faits », explique Eric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral, qui ne fera pas d’autre commentaire.Une fois cela fait, sans doute avant la fin de cette année, l’ancien agent de joueurs aura acquis « sa » condamnation pour tous les faits qui lui sont reprochés dans le dossier. Il ne sera plus possible de faire marche arrière, par exemple si une des personnes qu’il a accusées se voyait acquittée ; il ne pourra pas non plus être condamné dans le cadre de ce dossier, sauf si de nouvelles infractions étaient révélées.Le volet financier et fraude fiscale de ce dossier est géré par le parquet fédéral (il y aurait environ 75 personnes inquiétées), tandis que le volet sportif est assuré par la Fédération belge de football. Me Luyckx a affirmé qu’une cinquantaine de transferts seraient problématiques, et qu’une centaine de contrats seraient entachés d’illégalité.Pour lui, beaucoup d’équipes de Division 1A pourraient être reléguées la saison prochaine.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

CLASSEMENT D1A

Prochaine journée - RUSG

Calendrier

Meilleur buteur