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Dépassée par l’Antwerp, l’Union laisse aussi Genk prendre le large  
Dépassée par l’Antwerp, l’Union laisse aussi Genk prendre le large  

FRÉDÉRIC LARSIMONT

Anthony Moris n’a rien pu faire sur les deux buts anversois.Belga / Virginie Lefour.

La deuxième défaite à domicile de l’Union en championnat a de lourdes conséquences pour les vice-champions  qui perdent pied au classement en reculant à la troisième place. Ça craint avant Bruges.  next

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Les vainqueurs de la Coupe ont poursuivi sur leur lancée dominicale en allant s’imposer à l’Union sans coup férir. L’intervalle de 72 heures entre deux efforts, produits et à produire, n’a pas du tout nui à une équipe de l’Antwerp qui a maîtrisé son déplacement au parc Duden, du début à la fin.

A la demi-heure, la messe était pratiquement dite. Ou à tout le moins, les choses étaient-elles très mal embarquées pour cette Union qui avait pourtant bénéficié de 12 jours pour préparer son entrée en lice dans ces Champions Playoffs. Soulignée deux fois plutôt qu’une par Karel Geraerts en prélude du match, la gestion des émotions s’est avérée être délicate dans le chef d’éléments pourtant chevronnés comme Burgess, Van der Heyden ou Teuma qui, pour une fois, n’ont pas joué leur rôle de locomotive ou de stabilisateur par temps d’orage. Et la bourrasque fut décoiffante, avec deux incursions décisives à la suite de deux erreurs technique : un ballon poussé trop loin par Lazare et une passe trop molle de Burgess ont trahi toute la fébrilité régnant dans les rangs saint-gillois. Avec à la clé deux reconversions fulgurantes de l’Antwerp et un danger immédiatement porté dans la surface. Via un centre de Bataille converti de la tête par Ekkelenkamp (20 e ) puis sur un jaillissement en solo depuis la deuxième ligne de Keita (30 e ), le seul nouveau joueur introduit par Van Bommel par rapport au onze de la Coupe.

A l’Union plus qu’ailleurs, on sait que les miracles ne sont pas que des zieverderas mais tout de même. Sans un minimum d’allant offensif, difficile de bouger le bloc du Great Old que l’on sait dur au mal. Adingra aux abonnés absents malgré des états de service intéressants pour une première saison en Belgique (14 buts) et Boniface à peine moins invisible (et d’ailleurs sorti sans ménagement par son coach à l’heure de jeu) ont porté une grande partie du poids de l’inefficacité bruxelloise une fois parvenu à 25-30 m du but adverse. Et sans la qualité habituelle des services de Lazare et le volume de Teuma, difficile de faire douter une équipe de l’Antwerp qui, avec un avantage de deux buts à la pause, était installée on ne peut plus confortablement dans le meilleur siège VIP du stade Mariën.

Geraerts n’étant pas un entraîneur qui tergiverse au moment de la remise en cause de ses choix d’avant-match, il fallait s’attendre à une réaction. Avec l’apparition, comme souvent d’un remaniement de la défense (à 4 avec Nieuwkoop et Lapoussin hyper offensifs) et un axe médian revu et corrigé par les montées d’El Azzouzi et de Puertas. Hélas pour le détenteur du prix Raymond Goethals, sans incidence réelle sur un renversement de vapeur qui ne survint jamais. Au contraire, sans l’aide de la barre transversale, Balikwisha aurait pu faire tourner la soirée bruxelloise en un cauchemar plus marquant encore.

Voilà l’Union, encore favorite pour le titre quelques heures auparavant, en proie à son premier coup de mou du sprint final. Non seulement Genk s’est fait la belle, mais surtout – et il ne faut peut-être pas sous-estimer la chose – l’Antwerp est lui aussi passé par la bande d’arrêt d’urgence en s’installant à la 2 e place. Qui sait, si dès dimanche au Bosuil le championnat ne se décidera pas en partie entre Genk et l’Antwerp. Avec la possibilité pour chacun des protagonistes de marquer plus que trois points sur le plan psychologique.

Quant à l’Union, elle se trouve au pied du mur en étant déjà contrainte de battre Bruges. Pour la première fois depuis 1964. Et au stade Breydel, s’il vous plaît. Un défi à la taille de la démesure de cette équipe qui a connu, hier soir, son off-day le plus inattendu et le plus cruel de la saison. « Même si on a retrouvé un peu toutes nos qualités dans le camp adverse, notamment en termes de duels et de connexions entre les joueurs, il ne faut pas dramatiser », concluait Karel Geraerts après un bref échange en aparté avec le président Alex Muzio. « C’est une grosse déception d’entamer les Playoffs de la sorte, qui plus est à domicile, mais il conviendra surtout de réagir vite si on veut rester dans la course. On a le collectif pour. »

« Je n’ai pas eu les ressources mentales pour pousser mon équipe »  

VINCENT MILLER

Teuma assume.

Belgaprev

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Les Unionistes avaient la mine des mauvais jours à l’issue de la rencontre, à l’image de Teddy Teuma qui ne se cherchait pas d’excuses. « 

Cela a été dur car on n’a pas été dedans 

», réagissait le capitaine. 

« 

Je dirais qu’il n’y a rien eu ce soir, que ce soit 

dans l’état d’esprit, dans la technique ou 

dans les duels. On a été complètement à côté. Il faut que chacun se remette en question, 

qu’on retrouve un bon état d’esprit et 

qu’on relève la tête car on a un match qui arrive très vite. 

»

Le numéro 10 saint-gillois fustigeait également 

le début de rencontre 

de son équipe. 

« 

Cela fait quelque temps qu’on fait des mauvaises entames de matches et qu’on rentre à la mi-temps en perdant. On doit alors à chaque fois essayer 

de revenir. Cela nous pendait au nez. C’est donc bien qu’on ait pris une bonne claque. Et mieux vaut qu’on la prenne maintenant, et qu’on réagisse, plutôt que de la prendre 

trop tard et 

d’avoir beaucoup de regrets par la suite. Il y a en tout cas beaucoup de frustration. 

»

Une 

frustration 

encore 

renforcée par le fait que l’Union 

a eu toutes les peines du monde à s’approcher des cages de Jean Butez. « 

Oui, l’Antwerp a été 

très bon défensivement. 

Mais si on avait joué notre foot, je ne me fais aucun souci sur le fait qu’on aurait marqué. On n’a juste 

pas été dedans. Et moi-même également, j’ai beaucoup de frustration par rapport à ma 

prestation 

», avouait l’international maltais, qui assumait pleinement 

ses responsabilités. « 

On a fait de bêtes 

erreurs. Ce qui est très dur mentalement. 

Mais personnellement, je n’ai pas eu les ressources mentales pour pousser mon équipe à revenir. Mon état d’esprit n’a pas été au top. Après le 0-2, j’ai eu du mal à revenir dans le match. 

»

L’Union et son capitaine vont désormais devoir se reprendre, et rapidement, si ils ne veulent pas se laisser distancer par leurs adversaires. « 

Il n’y a pas le feu au niveau du classement car 

il y a encore quinze points à prendre. 

Mais cette frustration 

ne vient pas 

des points perdus, 

elle vient de 

notre prestation, que ce soit individuellement ou collectivement. 

»

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