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Datas , présent et avenir du football.

Qu’est-ce que   cela apporte ?  

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Plus aucune équipe professionnelle et/ou sélection nationale digne de ce nom n’échappe aux datas. Ces données, récoltées en temps réel par des logiciels et collectées sur des serveurs, permettent aux staffs techniques d’être plus précis, plus objectifs, plus justes dans leurs décisions, à la fois aux entraînements et en plein match. Bref, de laisser le moins de place possible au hasard. « Le rôle des datas est d’aider les joueurs sur le terrain et les entraîneurs dans leurs choix », pose lucidement Nicolas Evans, responsable de la recherche pour la FIFA. « Cette technologie doit être considérée comme un excellent complément au travail de terrain effectué par les membres des encadrements des clubs. »Si la génération des « entraîneurs laptop » dans le championnat allemand a fait ses preuves (Nagelsmann, Tuchel, Nouri, Bosz, Hasenhüttl…) depuis quelques années, les datas ont aussi été appréhendées dans le milieu du football belge. Avec un certain attrait et un certain succès. « L’importance de ces données ne cesse de croître », pointe Philippe Rosier, le manager de la Performance et de la Santé à l’Union belge. « On peut analyser chaque pas qu’un joueur effectue. Des données en vidéos, les prises de sang, la fréquence cardiaque, les caractéristiques médicales, la puissance développée par les joueurs, le nombre de kilomètres parcourus, la vitesse maximale, la hauteur des sauts, la précision des tirs, le nombre de duels remportés… Tout cela, du coup, est centralisé dans une grande base de données avec ce que l’on appelle un ‘tasksboard’ pour aider les différents corps de métier. »Avec, comme objectif assumé, la volonté de faire progresser les joueurs et le collectif. « Nous voulons permettre aux joueurs d’atteindre le ‘next level’ », précise Maximilian Schmidt, le co-fondateur de Kinexon, l’une des entreprises spécialisées dans l’analyse intelligente des datas. Cette start-up allemande, concurrente d’Opta et bien d’autres, collabore notamment avec plusieurs grandes écuries de Bundesliga, sans oublier la majeure partie des franchises en NBA et NFL. « Le concept de datas est quelque chose d’assez neuf, mais il est important d’éduquer sensiblement les joueurs, les staffs et les supporters à ce nouveau mode de football pour avoir une vision claire de leurs bienfaits », ajoute Nicolas Evans.

Comment utiliser  ces données ?  

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À l’entraînement ou en match, ces milliers de données sont enregistrées par le biais de capteurs GPS intégrés aux maillots des joueurs et par les systèmes GNSS (Géolocalisation et navigation par un système de satellites). Une fois stockées, elles sont mises à disposition des entraîneurs, préparateurs physiques, soigneurs afin d’identifier les besoins de chacun, d’établir un plan de bataille plus précis pour chaque individu, voire d’opérer certains changements. En trois mots : collecter, analyser, décider.Les Diables rouges ont d’ailleurs appris à travailler avec ces datas. « Roberto Martinez est un entraîneur qui aime s’appuyer sur des données chiffrées », avoue Philippe Rosier. « Son arrivée a sans doute accéléré le processus au niveau des datas. Cela varie d’une personne à l’autre, mais parfois il peut arriver que, dans le monde du football, des entraîneurs ou même des membres du staff prennent des décisions uniquement sur base de leur instinct. Grâce aux datas, ils ont accès à des données scientifiques fiables et objectives, mais il ne faut pas oublier que les décisions seront toujours prises par des humains. » Si l’équipe nationale belge est composée de plusieurs stars mondiales, ces dernières ont appris à vivre, à évoluer, à progresser avec ces données nouvelles. « Les joueurs sont maintenant habitués à travailler avec des datas, des tablettes, des capteurs de puissance, etc. Ils procèdent de la même manière avec leur club. Certains sont même très branchés par ce système et nous montrent leur intérêt. »Outre l’aspect tactique des datas, elles peuvent aussi permettre, à terme, la prévention de certaines blessures. Mais aussi, pour des clubs comme Ostende, de recruter certains joueurs avec une idée derrière la tête. Celle de réaliser des plus-values financières. Si les datas deviennent prépondérantes, les professionnels ne doivent pas perdre leurs atomes crochus avec les joueurs, qui restent in fine la matière première de ce sport. « C’est une nouvelle philosophie dans le football, mais il est aussi crucial de conserver une bonne communication autant que possible avec les joueurs pour connaître leur ressenti personnel », assure Julian Nagelsmann, le nouveau coach du Bayern Munich, qui a démontré auparavant l’intérêt de sa méthode à Hoffenheim et Leipzig. « Je n’ai pas encore vraiment changé mon opinion sur un joueur, car les datas me permettent régulièrement de confirmer mon ressenti. »

Qu’attendre  des datas à l’avenir ?  

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Indéniablement, la question du développement des datas revient de plus en plus souvent dans le discours populaire. Et cela risque de s’accroître encore au fil du temps. Si nous n’en sommes encore qu’aux prémices de cette technologie, de nombreuses améliorations sont attendues d’ici quelques années. De manière proportionnelle, finalement, à l’argent investi dans ce domaine. « Aujourd’hui, on a accès à tellement de données, le challenge sera d’avoir des données pertinentes, et non plus des superflues », explique Philippe Rosier, avant de poursuivre son raisonnement en prenant l’exemple des Diables rouges.« Nous avons notre propre protocole, avec un staff très puissant, pour essayer d’obtenir les KPI les plus performants possibles. C’est aussi le fruit de notre expérience, de notre travail sur le long terme, de la réflexion avec des personnes extérieures et des universités. Le football s’est énormément développé. Dans les années 90, le football était totalement différent, il n’y a rien de comparable à ce que c’est devenu maintenant. Dans le futur, les rencontres seront de plus en plus intenses, avec encore davantage de matches tout au long de la saison. D’où l’importance d’enregistrer la capacité des joueurs à répondre à ces efforts. »À l’aube des évolutions à venir, un leitmotiv pour Maximilian Schmidt (Kinexon). « Le futur sera fascinant avec des matches encore plus intéressants pour les supporters. Je ne sais pas à quoi ressemblera le football dans 20 ou 30 ans, mais je suis convaincu qu’il est important de passer à la vitesse supérieure. Et ce, dès maintenant. » Plus qu’à suivre, tant que faire se peut, les progrès futurs. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que de plus en plus de clubs, y compris en D1A, investissent dans un département réservé à cet effet.

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