Même s’il ne les a affrontés qu’une fois cette saison, Augusto Da Silva est bien conscient de l’importance de la rencontre entre Unionistes et Tubiziens. “Nous abordons ce match avec confiance, vu notre excellente forme actuelle. Mais nous savons aussi que l’adversaire est coriace, très agressif et très physique. Il possède aussi d’indéniables qualités footballistiques. Les battre enfin nous placerait en position de force, mais il faudrait encore achever le travail à Louvain, ce qui risque de ne pas être évident non plus.”
La préparation du match s’est déroulée dans des conditions idéales.
“Le temps était plus doux; les terrains étaient en meilleur état. Nous avons très bien travaillé. Hormis Gert-jan Martens qui est suspendu, tout le monde est prêt.”
Très en verve depuis début janvier, le feu follet belgo-brésilien s’attend à un match fermé. “Il y aura beaucoup de duels. Le rôle de Jordan Massengo et de Charles Morren au milieu de l’entrejeu sera très important. Le premier qui marquera aura de grandes chances de s’imposer. Nous devrons être capables de concrétiser la moindre occasion, ce qui est un peu notre péché mignon. Si nous voulons encore progresser, il faudra à l’avenir nous montrer encore plus efficace dans la dernière passe, dans le dernier geste.”
Un domaine où Augusto excelle, même s’il a raté l’une ou l’autre occasion ces derniers temps. Mais avec le nombre élevé de kilomètres que le médian de 33 ans accomplit lors de chaque match, on peut comprendre ce relatif manque
de lucidité en zone de vérité. “Je compte sept réalisations. Ce n’est pas mal, vu que j’ai raté la préparation estivale et les matches du début de saison, dont le premier déplacement à Tubize. J’avais aussi loupé notre dernière rencontre avant la trêve, à Tubize également, en raison cette fois d’une suspension. Mais j’ai pu effectuer toute la préparation en vue de notre deuxième partie de saison. Et je me sens actuellement en pleine forme.”
À l’image du groupe unioniste.
Le match de dimanche est important, pour l’Union et Tubize. Côté Sang et Or , on aborde cette finale en laissant la pression de côté.
“On a parlé du match en semaine mais je ne ressens aucune nervosité de la part de mes joueurs. Au contraire, j’ai vu beaucoup d’implication et d’investissement” , affirme Régis Brouard.
Les Tubiziens partent avec la faveur des statistiques puisqu’ils n’ont pas perdu cette saison lors de leurs trois confrontations avec les Saint-Gillois. Le dernier match disputé en décembre avait même vu Tubize écraser l’Union 3-0. Mais le coach tubizien reste prudent, il sait qu’il n’affrontera
pas la même équipe. “Ils sont passés d’un extrême à l’autre dans leur philosophie de jeu. Avant, cette équipe aimait bien avoir la possession du ballon mais cela créait des déséquilibres. Aujourd’hui, elle mise avant tout sur des contres. Elle n’a encaissé qu’un but depuis janvier et sur ses sept buts marqués, cinq l’ont été sur des attaques rapides. Cette équipe est désormais plus équilibrée sur l’aspect défensif.”
Du coup, l’absence de Martens dans l’axe de la défense pourrait jouer en faveur de Tubize. “Tout le monde parle de l’absence de leur défenseur central. Pourtant, il va être remplacé par un Neels qui a pas mal d’expérience et de matches derrière lui. Et puis, son degré de motivation va sûrement être très important, son degré de malice encore plus. C’est quelque chose dont je ne me préoccupe même pas. Et puis, la semaine dernière, j’ai bien dû composer avec quatre absents…”
Brouard reste serein
au moment d’aborder ce match décisif. “L’Union est pratiquement obligée de gagner son dernier match. Ils devront donc prendre des risques. Mais on ne jouera pas pour défendre un résultat. Je n’ai pas des joueurs pour ça. On va donc là-bas pour gagner.”
L’AFC Tubize vit une saison mouvementée, marquée par de nombreuses décisions arbitrales en sa défaveur, mais aussi par des occasions manquées. Pourtant, Tubize occupe toujours la 4e place et ce dimanche, l’équipe peut se qualifier pour les playoffs 2 en compagnie des formations de D1A. Une perspective qui excite les joueurs. “Ce serait mentir de dire que ce n’est pas motivant, relate Diallo. C’est plus agréable d’aller jouer dans des beaux stades, sur des belles pelouses, face à des équipes de D1A. Cela nous permettrait de voir jusqu’où nous sommes
capables d’aller sur le plan mental, physique et tactique. Et puis ce serait une belle récompense pour notre saison.”