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Comment l’Union a renversé   la vapeur en huit jours  
Comment l’Union a renversé   la vapeur en huit jours  

Mal en point après deux défaites en championnat et une élimination en demi-finale de la Coupe,   

l’USG ne pointe plus aujourd’hui qu’à cinq unités du leader et peut rêver d’un quart de finale d’Europa League. next

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La vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. Cette maxime, l’Union pourrait la faire sienne. Car au soir de l’élimination en demi-finale retour de la coupe de Belgique face à l’Antwerp (le 2 mars), certains observateurs ne donnaient plus très cher de la peau des Saint-Gillois cette saison. Des Unionistes qui s’étaient également inclinés consécutivement face au Standard et à Westerlo en championnat et qui pointaient alors à dix unités du leader genkois. Une dizaine de jours plus tard, la donne a totalement changé. L’Union peut se mettre à rêver des quarts de finale de l’Europa League après sa toute grosse prestation sur le terrain de l’Union Berlin (3-3). Et elle a remporté ses deux matches de championnat, face à Eupen (2-1) et Genk (1-2). Résultat des courses, elle ne pointe plus qu’à cinq points des Limbourgeois. Et c’est la première fois depuis la 7 

journée (soit le 1 

er 

week-end de septembre 2022) que les deux clubs sont aussi proches l’un de l’autre. Mais comment expliquer ce revirement de situation ?

Il n’y a jamais eu de panique à bord 

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De panique, il n’en aura, au final, jamais vraiment été question à l’ombre du parc Duden. « 

Car quand on regarde les matches face au Standard et à Westerlo, on remarque qu’il y avait du contenu, et une bonne mentalité. Ce qui était le plus important 

», analysait Anthony Moris, le portier saint-gillois, dans les travées de la Cegeka Arena dimanche soir.

« 

On n’était pas en crise 

», clamait son coéquipier Ismaël Kandouss. Le défenseur franco-marocain qui estimait même que ces défaites ont pu jouer un rôle salutaire pour son équipe. « 

On avait vu en vidéo que certains efforts étaient moins faits, qu’il y avait plus de pertes de balle, qu’il y avait plus de choses qu’avant qui ne fonctionnaient pas. On a corrigé cela et on voit que cela fonctionne. 

»

Les Saint-Gillois n’ont pas non plus paniqué lorsqu’ils sont restés bloqués une nuit supplémentaire à Berlin (de jeudi à vendredi dernier suite à un problème avec le système de dégivrage de leur avion), perturbant pourtant la préparation au choc du week-end. « 

Les joueurs ont réagi très calmement, et se sont même amusés de la situation 

», avait alors déclaré Philippe Bormans, le CEO du club. « 

Ce n’était la faute de personne et nous sommes parvenus à bien résoudre le problème. C’est l’exemple-type de ce qu’est l’Union et de sa mentalité. 

»

Elle a su faire le gros dos quand il le fallait
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Rarement cette saison aura-t-on vu l’Union aussi dominée que lors de ses deux dernières sorties. Des Saint-Gillois qui, pourtant, avaient l’habitude de mettre le pied sur le ballon ces derniers mois. Les statistiques sont à ce sujet éloquentes : ils n’ont eu que 30% de possession de balle contre Genk et à peine un peu plus, 35%, contre Berlin. Ce qui ne les a toutefois pas empêchés de réaliser deux excellents résultats. « On est une équipe qui sait s’adapter facilement », explique le gardien de l’USG. « L’an dernier, on jouait sans accorder trop d’importance à la possession. On était plutôt une équipe de transition. Cette année, les équipes nous respectent plus et nous laissent plus le ballon. Mais donc, on est capable de jouer des deux façons. Ce qui est une force. Et puis, n’oublions pas qu’il faudrait également être très costaud pour réussir à avoir la possession sur la pelouse de Genk… »
Ces derniers jours, l’Union Saint-Gilloise a donc démontré qu’elle était aussi capable de subir, sans (trop) craquer. Ce que confirme Ismaël Kandouss. « On savait que ces équipes mettaient beaucoup d’intensité dès le début de la rencontre. Il fallait qu’on reste compact et qu’on attende que l’orage passe. On a souffert, c’est vrai. On leur a laissé la possession, sans les presser. Mais au fur et à mesure des rencontres, on était de mieux en mieux. Et ce dimanche, on est même parvenu à totalement renverser la vapeur. »

Ses individualités se sont montrées  redoutables d’efficacité 

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La statistique était frappante contre Berlin 

: alors que l’Union locale avait tenté sa chance au but à vingt reprises (dont huit tirs cadrés), l’USG, elle, avait réussi à trouver le chemin des filets trois fois sur ses quatre tentatives cadrées. Ce dimanche, les Saint-Gillois se sont également montrés très efficaces, inscrivant deux buts sur leurs trois occasions franches de la première période (Vertessen ayant manqué un face-à-face avec Vandevoordt en début de match). Et ce, grâce à certains coups de génie de leurs joueurs offensifs. À l’instar d’Adingra qui envoya une superbe frappe enroulée en lucarne sur le second but face à Genk, juste avant la mi-temps. Ou encore de Boniface qui décocha un tir surpuissant (certes dévié) sur le premier goal dans la capitale allemande. « 

On sait qu’on a de la qualité individuelle dans notre équipe 

», analyse Moris. « 

Mais ce n’est pas tout. On a aussi appris à être plus patient, grâce à notre expérience acquise depuis un an et demi et notre accession à la D1A. On sait qu’on n’a pas toujours besoin de prendre l’avantage ou d’être tout le temps à 100 

% pour s’imposer. Il faut simplement savoir rester calme et être un peu plus tueur. 

»

« 

On a réussi à prendre nos moments 

», se réjouissait quant à lui le coach du matricule 10, Karel Geraerts. « 

Ce qu’on n’avait par contre pas spécialement réussi à faire contre le Standard ou Westerlo par exemple. 

»

Avec une certaine dose de roublardise 

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Ce lundi, Peter Vandenbempt, le commentateur vedette de la VRT, la télévision publique flamande, n’a pas épargné les Unionistes à qui il reprochait un certain cynisme contre Genk. « 

L’Union a déjà montré sous Geraerts qu’elle pouvait jouer un excellent football, en attaquant, en mettant la pression et en étant dominante, comme contre le Club de Bruges par exemple. Mais je ne peux vraiment pas apprécier son côté sombre que j’ai vu hier, avec des pertes de temps interminables, des nombreuses petites fautes et le fait de rendre son adversaire nerveux. L’Antwerp sait aussi faire ça, et est parvenu à le faire contre Genk. Ces deux clubs peuvent jouer du beau football mais aussi gagner de manière peu glorieuse. 

» Ce à quoi les Saint-Gillois répondent. « 

Savoir casser le tempo, cela fait partie du jeu 

», réagit Moris. « 

On voit ça partout, dans tous les matches de foot. Genk ne doit pas se baser là-dessus pour se chercher des excuses. On a mieux défendu et on était mieux tactiquement en deuxième mi-temps, notamment grâce à notre milieu qui coupait les intervalles. Car on savait que Genk est le genre d’équipe qui aime les combinaisons. Le score est mérité au vu des occasions franches créées. 

»

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