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Charles Morren,  un capitaine précoce
Charles Morren, un capitaine précoce

Comme à Lessines, où il avait hérité du brassard à 18 ans, il est aujourd’hui, à 24 ans,  capitaine de l’Union pour tenter de guider le club saint-gillois vers les playoffs 2

M.FA.
L’Union va non seulement jouer sa place en playoffs 2 mais, par la force des choses, sa place en Division 1B ce dimanche à OHL. Une victoire, ou à tout le moins le même résultat que les Tubiziens qui reçoivent le Cercle dans le même temps, assurerait officiellement l’avenir des Saint-Gillois en D1B. Pour tenter d’y arriver, ils pourront compter sur l’abnégation de leur capitaine, Charles Morren.
L’histoire s’écrit comme un conte de fées pour Charles Morren. Il y a un peu moins de trois ans, il célébrait avec ses copains un deuxième titre de champion à Lessines, en deuxième provinciale. Aujourd’hui, il est en passe de réaliser un bel exploit avec l’Union en tentant de se qualifier pour les playoffs 2 et de valider le maintien du matricule 10 au sein de l’antichambre de l’élite.
Arrivé il y a trois ans à l’Union, Charles Morren s’est rapidement érigé comme titulaire. Cette année, avec le remplacement dans les buts de Sadin par Saussez et les blessures de Vincent Vandiepenbeeck, il a hérité du brassard de capitaine.
« J’y prends goût », confie-t-il en toute honnêteté. « Je pensais que le coach le confierait à des joueurs comme Neels ou Martens. Puis j’imaginais aussi que cela serait temporaire mais finalement, ça a duré plus longtemps… », poursuit-il avec le sourire.
Un nouveau statut auquel il doit forcément un petit peu s’habituer alors que le vestiaire unioniste regorge de briscards.
« Dans le vestiaire, ça ne change pas grand-chose. Il y a plusieurs joueurs qui peuvent prendre la parole et les autres écoutent. J’essaye, à ma façon, d’apporter ma pierre à l’édifice. Il y a des joueurs plus âgés et on les respecte. Ce qui change surtout, c’est au début de rencontre, lors du toss. »
Mais en tant que bon capitaine, Charles Morren doit aussi être le porte-parole auprès de l’arbitre sur la pelouse.
« C’est peut-être là où j’ai le plus de mal », explique-t-il. « Je n’ai pas encore le réflexe mais j’essaye de prendre le pli. Généralement, comme je suis calme, j’essaye de discuter avec l’arbitre sans être agité. Rien ne m’énerve plus que de prendre des cartes jaunes pour rouspétances. »
Pourtant, à Lessines déjà, Charles Morren avait hérité du brassard très jeune.
« Je suis arrivé au club alors que je devais avoir 17 ans et j’ai hérité du brassard la saison suivante. Nous étions quelques-uns à venir de Deux-Acren. Au fur et à mesure de la première année, nous sommes devenus des pions importants. Cette année-là, nous avons joué pour ne pas descendre de P2 en P3. L’année d’après, nous avons joué le titre. À cette époque, je jouais en numéro 10, un peu plus haut qu’actuellement à l’Union. J’avais une technique un peu meilleure que la moyenne et ça m’a permis de marquer une dizaine de buts pour la même chose en termes d’assists. »
La saison d’après, le club a rebasculé en provinciale 2 et « Charly » a alors fêté un deuxième titre avec Lessines, brassard de capitaine au bras, avant de prendre la direction de l’Union avec le sentiment du devoir accompli.
« C’est grâce à Roger Hénuset et Jacques Urbain que j’ai pu rejoindre le club saint-gillois, que je ne connaissais pas d’ailleurs. J’ai reçu un appel et j’ai fait de grands yeux quand j’ai su que c’était pour aller en troisième division. »
Depuis, tant l’Union que Charles Morren ont fait du chemin. Le club est actuellement professionnel et joue sa place en playoffs 2 ce dimanche.
« J’avais enterré ce rêve quand j’ai décidé de quitter Mons alors que j’avais 12 ou 13 ans. J’étais un petit peu dégoûté… J’avais 4 entraînements par semaine et ça me pesait beaucoup. J’avais alors décidé de redescendre de niveau. Mes parents m’avaient prévenu que ce serait difficile de percer. J’ai toujours été un travailleur mais pas le joueur le plus talentueux. »
S’il a commencé à l’Union Saint-Gilloise comme joueur semi-pro, il évolue désormais à 100 % pour le foot. Et désormais, Charles n’aspire qu’à une chose: découvrir ses limites et voir jusqu’où il peut encore aller.
MARC GROSJEAN EST SEREIN À L’AUBE D’AFFRONTER OHL POUR LE DERNIER MATCH DE LA PHASE RÉGULIÈRE

« Une situation rêvée et inattendue »

L’Union a vécu une dernière semaine d’entraînements pour le moins idéale. Hormis le petit pépin à la cheville pour Tracy Mpati, le coach a pu compter sur un groupe au complet et évidemment très motivé.
« Les conditions d’entraînement, pour terminer la phase régulière, sont exceptionnelles. Nous avons une pression positive alors que nous sommes dans une situation rêvée et inattendue », explique Marc Grosjean.
« Assumer notre statut ? Pour nous, il n’y a rien qui change. Il n’y a pas d’euphorie au sein des joueurs. Nous restons les pieds sur terre. »
En face, OH Louvain est sans doute la mauvaise surprise de cette saison alors qu’on attendait l’effectif brabançon flamand plus haut dans la hiérarchie.
« Quand nous les avions battus 0-3 chez eux en début de saison, j’étais persuadé qu’on allait les retrouver dans le top 4 en fin de saison et qu’il ne fallait pas les condamner. Finalement, ils ont eu un championnat compliqué avec pas mal de problèmes. »
Et un changement de coach avec le licenciement d’Emilio Ferrera, ami de Marc Grosjean, et l’arrivée de Dennis Van Wijk.
« C’était quasiment inimaginable d’assister à ce scénario en début de saison. Louvain a été, pour moi, la mauvaise surprise de la saison. C’est un petit peu la déception, s’il fallait en pointer une et je ne m’y attendais pas. »
Depuis les résultats ne sont pas meilleurs mais le club a changé sa façon de jouer.
« Ils ont un jeu plus direct, avec moins de prise de risque. Mais l’équipe a les symptômes d’une formation en crise. Ils prennent des buts un peu catastrophes et ça ne tourne tout simplement pas. Ils ont de gros problèmes de réussite et j’espère que cela va encore continuer au moins un match », conclut le coach saint-gillois avec le sourire.
Avec Didier Save dans les tribunes du stade Leburton, Marc Grosjean gardera une oreille attentive à ce qu’il se passera à quelques kilomètres de l’antre louvaniste.

Martens de retour de suspension

Le noyau.

Sadin, Saussez, Mpati, Martens, Perdichizzi, Neels, Kaminiaris, Cabeke, Massengo, Morren, Da Silva, Aguemon, Rajsel, Fauré, N’Gakoutou, Aoulad, Fixelles, Mombongo.

Suspendu.

Martens a purgé son match de suspension lors de la venue de Tubize la semaine dernière. Sans grande surprise, il devrait reprendre sa place aux côtés de Perdichizzi en défense. Par contre, cinq unionistes doivent faire attention en cas de nouvelle carte jaune puisqu’il serait synonyme de 5 e depuis le début et donc de suspension pour le premier match des playoffs 2 ou des playdowns. Il s’agit de Massengo, Perdichizzi, Rajsel, Morren et Neels.

Blessé.

Mpati a été ménagé en milieu de semaine en raison d’un coup sur la cheville mais il devrait être en mesure de tenir sa place sans trop de problème.

Les cas de figure.

L’Union sera 4 e à l’issue de la phase régulière, et donc qualifiée pour les playoffs 2, si le club l’emporte ou fait un résultat au moins identique à celui de Tubize qui recevra dans le même temps le Cercle de Bruges. En cas d’égalité entre les deux clubs, Tubize passerait 4 e grâce à sa victoire de plus.

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