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Cette Union fait furieusement penser à l’Union
Cette Union fait furieusement penser à l’Union

L’Union Berlin présente de nombreux points
communs avec l’Union saint-gilloise.

C’ est l’histoire d’un

petit club de la ca-
pitale qui grille la

politesse aux
grands de son pays. Le match

Union (Berlin) – Union (saint-
gilloise) de ce jeudi aura des

airs de rendez-vous entre faux
jumeaux, tant les deux clubs
ont des traits communs. Et
pas juste dans leur nom.
LE RETOUR
AU SOMMET
De la D2 à l’Europe
en deux ans

Les hauts, les bas et le re-
tour à l’avant-plan du club

berlinois ne sont pas sans rap-
peler l’histoire de l’Union

bruxelloise.
Le “1. FC Union Berlin” est
né sur les cendres du SC
Union Oberschöneweide en
1966, un cercle sportif qui,
comme l’Union saint-gilloise,

a connu ses heures de gloire

avant la Seconde Guerre mon-
diale. Oberschöneweide a

remporté à de nombreuses re-
prises le championnat de Ber-
lin et a été vice-champion

d’Allemagne en 1923. Mais le
deuxième plus grand club de

la capitale, situé en Allema-
gne de l’Est dans le décou-
page de Berlin des années

quarante, a vécu une histoire
plus compliquée après la

guerre. Comme les Saint-
Gillois, d’ailleurs.

Habitués à la première divi-
sion allemande, les “Hommes

de fer”, comme on les appelle
en Allemagne, ont lentement

sombré dans les divisions in-
férieures. Après la réunifica-
tion du foot allemand,

l’Union oscilla entre la D1 et la
D2 jusqu’au début des années
nonante, puis chuta même
jusqu’en quatrième division
(2005), avant de remonter en

D3 (2006) puis en D2 (2009)
et, enfin, en Bundesliga en
2019.
Comme les Saint-Gillois, les

Berlinois ont réussi leur re-
tour dans l’élite, au point

d’accrocher l’Europe, non pas
dès leur premier exercice,
eux, mais une saison plus
tard : l’équipe d’Urs Fischer

termine septième de Bundes-
liga et se qualifie pour la Con-
ference League 2021-22. Mais

les Allemands ne sortent pas

de leur poule, barrés par Feye-
noord et le Slavia Prague.

Ils font mieux encore la sai-
son passée, accrochant une

inattendue cinquième place
devant des clubs historiques
comme Wolfsburg, Francfort
ou Mönchengladbach, ce qui
lui offre la Ligue Europa, cette
fois.
LE NOYAU
Un groupe sans star
qui surprend
La surprise a été d’autant
plus grande que l’Union n’est

pas remontée en première di-
vision avec une planche à

billets dans les valises. Sur les

dix-huit clubs de l’élite alle-
mande, elle n’était que la dix-
septième puissance finan-
cière, selon les chiffres d’affai-
res publiés par la Ligue

allemande il y a un an.
L’Union Berlin n’avait réalisé

“que” 72 millions € de bénéfi-
ces l’année de son retour dans

l’élite, contre 665 au Bayern
ou encore 474 à Dortmund.
Chaque euro compte dans
un tel contexte et, un peu
comme le club bruxellois,

l’Union Berlin a recruté de fa-
çon ciblée et économe. Seule-
ment 10 millions € ont été dé-
boursés l’année du retour en

D1.

Depuis lors, seuls deux
joueurs ont été recrutés pour

plus de 5 millions € : l’ex-atta-
quant de Mouscron et Gand

Taiwo Awoniyi, prêté par Li-
verpool dans un premier

temps. Il a été définitivement
acquis par les Allemands l’été
passé contre 8,5 millions € et

revendu en juillet 2022 à Not-
tingham contre 20 millions.

L’attaquant franco-américain
Jordan Siebatcheu a, lui, été
acheté aux Young Boys pour
6 millions € fin juin.

Avec un noyau 2021-22 es-
timé par Transfermarkt à

115 millions €, les Berlinois
étaient très loin des géants
Bayern (790 millions €) et
Dortmund (558 millions €),
voire même de Wolfsburg

(269 millions €) ou Mönchen-
gladbach (237 millions €), de-
vant lesquels ils ont pourtant

terminé au classement.

C’est surtout la solidité dé-
fensive de l’équipe d’Urs Fis-
cher qui lui a permis d’accom-
plir des exploits. Bien épaulée

par le médian défensif Rani

Khedira, le frère de l’ex-cham-
pion du monde, elle n’a en-
caissé que 44 buts en cham-
pionnat, un total que seuls le

Bayern et Leipzig ont battu.
Comme les Jaune et Bleu
avec Undav, les Rouge et Blanc
ont perdu cet été leur

meilleur buteur, Awoniyi
(15 goals), reparti en Premier

League. Il a peut-être été rem-
placé par Sheraldo Becker. Ar-
rivé en provenance d’ADO

La Haye en 2019, l’attaquant
surinamien en est déjà à cinq
buts et deux assists en cinq
rencontres cette saison.

Car Berlin réussit un beau

début de saison : trois victoi-
res et deux nuls, dont un le

week-end passé face au

Bayern (1-1), en quatre jour-
nées de Bundesliga et une vic-
toire au premier tour de

Coupe d’Allemagne. Voilà
l’Union de Geraerts prévenue.
UN STADE D’UNE
AUTRE ÉPOQUE
Old school et debout

Les similitudes se poursui-
vent dans les gradins égale-
ment, puisque l’Union Berlin

dispose elle aussi d’un stade
d’un autre temps.
Avec à peine plus de

22 000 places, la “vieille mai-
son forestière” (Stadion An

der Alten Försterei) est la plus
petite enceinte de Bundesliga,

loin des 81 000 places de Dort-
mund.

Un peu comme le stade Ma-
rien, cet écrin résonne

comme un souvenir du passé
puisque le stade se trouve
toujours à l’endroit où il avait
été bâti en 1920 pour le SC
Union Oberschöneweide. Il a
été modernisé dans un passé
récent, mais compte toujours
18 000 places debout. Pour la
première fois de son histoire,
il sera le cadre de matchs
européens puisque l’UEFA y a

autorisé la tenue des rencon-
tres de l’Union Berlin de cette

campagne dans le cadre d’un
programme pilote visant à

réintroduire des tribunes de-
bout en Coupe d’Europe. Fini

de se délocaliser au stade
olympique.

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