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C’est le football bruxellois qui sourit
C’est le football bruxellois qui sourit

Il y a quelques mois, personne n’imaginait que la venue d’Anderlecht à l’Union   constituerait le choc de la 25 e journée du championnat. Et encore moins que   le club de Saint-Gilles soit le confortable leader de la D1A. Le symbole d’un   football bruxellois à la fête. D’autant plus que l’avenir s’annonce radieux au RWDM.  

LE SPORTIF 

« La capitale est assez grande pour avoir trois clubs en D1A »  

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Un vent de fraîcheur footballistique s’est installé sur la capitale. Son symbole le plus fort se nomme l’Union Saint-Gilloise, leader autoritaire de la D1A. « Même si je suis président du RWDM, je dis « chapeau » pour ce que fait l’Union depuis le début la saison », avance Thierry Dailly. David Steegen, responsable des affaires publiques au RSCA, abonde. « Je suis profondément anderlechtois mais cela me tient à cœur que tout le foot bruxellois se porte bien. » C’est le cas en ce moment.Actuel porte-étendard de cet élan, l’Union, candidat non-déclaré au titre de champion de Belgique malgré ses neuf points d’avance et sa nouvelle démonstration de force au stade Jan Breydel jeudi soir, n’est pas la seule à redorer l’image de Bruxelles en matière de ballon rond. Après une période sportivo-financière trouble dont il ne s’est pas encore complètement extirpé, le Sporting d’Anderlecht aperçoit à nouveau la lumière et les sommets qui en ont fait l’écurie la plus titrée du royaume. À ce duo, bien parti pour disputer de concert les Playoffs 1 au printemps, un troisième a retrouvé sourire et grandes ambitions. Il y a quelques semaines, Thierry Dailly, président du RWDM, a pu fièrement annoncer l’arrivée d’un nouvel investisseur en la personne de John Textor, homme d’affaires américain détenant 90 % de Botafogo et 19 % de Crystal Palace. « Peu importe ce qui se passait avec le nouvel investisseur, notre objectif était déjà de remonter en D1A », assure Dailly. « Parce qu’il est difficile de vivre en D1B et surtout parce que la place du RWDM est dans l’élite. Je suis d’ailleurs convaincu qu’il y a de la place pour trois clubs bruxellois en D1A. On a chacun nos spécificités et Bruxelles est assez grand pour accueillir trois clubs au plus haut échelon du football belge. »Le club de Molenbeek serait en tout cas accueilli les bras ouverts par ses voisins alors que Bruxelles attend une saison de D1 avec trois de ses représentants depuis l’exercice 1987-88 (NDLR : Anderlecht, RWDM et Racing Jet). « Avec trois clubs dans l’élite, Bruxelles serait alors la capitale du football belge », s’enthousiasme Steegen.Et pour cause, le cas échéant, cela offrirait six derbies uniquement durant la phase classique. De quoi « zwanzer » quelques fois par an entre trois clubs qui ont toujours eu des rapports amicaux et cordiaux tant l’histoire des trois clubs se mêle et s’entremêle. Avec une nouvelle page s’écrivant ce dimanche à l’occasion du choc entre l’Union et Anderlecht au stade Marien.

LA COMMUNICATION 

Une cible privilégiée pour  les trois clubs : le Bruxellois  

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« Le club le plus bruxellois, c’est nous », lâche avec le sourire Thierry Dailly. Au-delà de la blague, attirer « Le » Bruxellois dans son stade, c’est la bataille dans laquelle sont engagés Anderlecht, l’Union et le RWDM. Dans les hautes sphères des trois clubs, on est pleinement conscient que c’est un enjeu majeur dans les mois et les années à venir. Surtout au moment où les membres du trio retrouvent leur éclat d’antan. Avec des marges de manœuvre plus ou moins grandes selon les clubs. Au stade Machtens, on évalue à 95 % les abonnés venant de Bruxelles. On en est à 80 % du côté du parc Duden. Contre seulement 10 % du côté de Saint-Guidon.Pour remédier à ce problème d’un club dont l’image est de plus en plus flamande, le Sporting a sorti l’artillerie lourde. Avec une communication très ciblée pour que les Bruxellois fassent le lien entre le RSCA et leur ville. La photo officielle de l’équipe première devant l’Atomium n’est évidemment pas un hasard. Tout comme l’utilisation de lieux mythiques comme la Grand-Place ou des personnages bruxellois comme Zwangere Guy ou Amal Amjahid lors de la vidéo de présentation des nouveaux maillots en début de saison. Des images mais également des actions pour ancrer le club dans les têtes. « Depuis trois ans, on communique davantage vers Bruxelles », confirme David Steegen. « On crée également des partenariats avec la commune, les hôpitaux Iris, les écoles ou encore l’ASBL FEFA (NDLR : le football, les études et la famille à Anderlecht). Cela va d’invitations aux matches de l’équipe première à l’organisation d’une école des devoirs. On veut tisser du lien et rapprocher ces gens du RSCA. »Anderlecht n’est évidemment pas le seul des trois clubs à diriger sa communication vers ce public bien ciblé. C’est également le cas chez le leader de la D1A. Pas plus tard que cette semaine, on a pu voir sur les réseaux sociaux des photos d’autocollants « De Bxl, la fierté » en jaune et bleu ou la mise en avant d’une bière bruxelloise intitulée « 1897 » de l’année de création du club saint-gillois. Le tout pratiquement toujours en français et en néerlandais. « On fait toujours en sorte d’être bilingue dans notre communication que ce soit au stade, sur le site web ou sur les réseaux sociaux », indique Maarten Verdoodt, responsable presse du club unioniste. « On a toujours communiqué vers les Bruxellois », avance, de son côté, Dailly. « Tout est bruxellois au RWDM. C’est notre identité et on veut la conserver. » La bataille est ouverte…

LES INVESTISSEURS 

Deux étrangers  et un Flamand 

Coucke à Anderlecht depuis 2017.

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Si Bruxelles a retrouvé des couleurs sur le plan footballistique, c’est aussi grâce à de fameux coups de pouces financiers venus de l’extérieur.En l’espace de quatre années, les trois grands fers de lance du football made in « BX » ont vu de nouveaux investisseurs débarquer dans leur capital. Le milliardaire flamand, Marc Coucke, à Anderlecht en décembre 2017, le propriétaire de Brighton, Tony Bloom, à l’Union Saint-Gilloise en mai 2018 et très récemment John Textor, homme d’affaires américain détenant 90 % de Botafogo et 19 % de Crystal Palace, au RWDM. Avec une similitude : les trois investisseurs en question détiennent une majorité des parts de leur club : 63 % pour Coucke et son partenaire Joris Ide, 94 % pour Bloom et 80 % pour Textor. De quoi toujours conserver un certain contrôle des opérations même si, dans le cas du RSCA et de l’Union, ils ont mis en place une équipe dirigeante pour gérer le sportif au quotidien.Trois sources financières vitales pour les fleurons bruxellois qui viennent de Flandre, d’Angleterre et des États-Unis. « J’ai d’abord fait une table ronde avec des investisseurs bruxellois », avance Thierry Dailly, président du RWDM. « En trois ans, on a vu une vingtaine de candidats repreneurs dont plusieurs Belges mais le « Footgate » les a freinés. Heureusement qu’il y a les investisseurs étrangers pour permettre au football belge de se tenir à flots. Pour notre continuité et nos ambitions, un nouvel investisseur était absolument nécessaire. »Une bouée étrangère à laquelle se cramponnent l’Union et le RWDM mais également de nombreux clubs belges à travers un pays noir-jaune-rouge qui sait, à tort ou à raison, les recevoir. « La législation belge est plus favorable pour les investisseurs étrangers que celle de ses voisins comme l’Allemagne », nous avait expliqué Alex Muzio, président de l’Union. « Ce n’est pas le seul critère. Il y a aussi la qualité globale du championnat mais également la proximité entre Londres et Bruxelles. »

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