custom-header
« C’est Felice Mazzù qui a relancé ma carrière »  
« C’est Felice Mazzù qui a relancé ma carrière »  

Un lien particulier avec les fans.BelgaPreviousNextLa belle histoire de l’Union s’écrit avec des joueurs au parcours atypique. C’est le cas de Siebe Van Der Heyden, devenu incontournable sous Mazzù mais qui en a bavé pour en arriver là. Le défenseur de 23 ans a su se montrer patient. Il en est aujourd’hui récompensé. next

  •  
  •  
  •  

Siebe Van Der Heyden vit un rêve éveillé. Alors qu’il n’avait reçu sa chance ni à Anderlecht, ni à Ostende, il trône aujourd’hui en tête de la D1A. Quelle revanche !Siebe, cette saison dépasse toutes les espérances…Effectivement, c’est fantastique. C’est quelque chose qui ne va peut-être m’arriver qu’une seule fois dans ma vie. Avoir dix points d’avance sur l’Antwerp et douze sur Bruges à huit matches de la fin de la phase classique, alors qu’on vient d’être promu, c’est magique.Personnellement, comment jugez-vous votre saison jusqu’à présent ? Vous devez être très satisfait…Oui, et d’autant plus quand je regarde d’où je viens. J’ai eu des moments difficiles dans ma carrière. Aujourd’hui, je peux montrer aux gens qui ne croyaient pas en moi que je suis bel et bien là, que je fais mes matches avec l’Union, et qu’on est au sommet du classement.Revenons justement sur votre carrière. Vous avez été formé à Dender avant de passer à Bruges.J’ai joué un an chez les Blauw en Zwart. Et j’ai directement été capitaine. Mais à l’âge de 11 ans, je suis parti à Anderlecht où j’ai évolué durant sept saisons.Comment cela s’est-il passé chez les Mauves ?Il y a eu de bons moments, comme la Youth League (NDLR : il faisait partie de l’équipe qui a atteint les demi-finales de la compétition en 2014-2015) ou encore comme ces titres de champion chez les jeunes. Mais il y a aussi eu des moments plus compliqués. Car je me retrouvais parfois sur le banc. Je me souviens d’un match en U14 contre Malines où je n’avais joué que cinq minutes. Lorsque je suis rentré à la cantine où se trouvaient les parents, j’ai commencé à pleurer devant ma mère. Je lui ai dit que ce n’est pas cela que je voulais, que j’avais commencé le football pour prendre du plaisir. Et que je voulais garder ce plaisir. Je me suis alors dit : « Siebe, tu dois travailler à fond et ta chance va venir ». C’est notamment grâce à ces moments-là que je suis devenu qui je suis aujourd’hui.Qui avez-vous côtoyé au RSCA ?Il y avait Wout Faes qui fait de très bonnes choses à Reims. Il y avait également Dodi Lukebakio, Orel Mangala, Daam Foulon, Mile Svilar, Nathan De Medina. Que de très bons joueurs. On est une génération qui a réussi à percer, avec beaucoup de talent. J’en suis très fier.Mais l’aventure à Anderlecht s’est terminée à 18 ans. Vous n’avez pas intégré le groupe professionnel. Était-ce une déception ?Pas vraiment. Bien sûr, cela aurait été très beau. Mais à ce moment-là, il y avait des joueurs très talentueux comme Tielemans, Praet, etc. Si des joueurs pareils percent, tu sais que, pour toi, le niveau est peut-être un peu trop haut. Je n’étais pas encore assez mature pour faire ce pas-là. Alors, quand tu as la chance de signer ton premier contrat professionnel à 18 ans à Ostende, tu n’hésites pas.Mais à la Côte, votre temps de jeu aura été très réduit.En deux ans, je n’ai joué que deux minutes. C’était lors d’un match de gala pour Anderlecht qui était déjà champion, en 2017. C’était un beau moment car je n’avais que 19 ans. Si tu peux jouer tes premières minutes en pro, tu dois en profiter et ne pas te dire que tu n’as pas joué pendant un an.N’est-ce pas un regret de ne pas avoir plus reçu votre chance à Ostende ?Sur le moment même, oui. Mais au jour d’aujourd’hui, non. Car j’y ai pris de l’expérience. J’ai vu comment les pros vivent, comment ils se préparent avant un match. C’est pour cela que je sais aujourd’hui ce que je dois faire à l’entraînement pour être un meilleur joueur. Et comment je dois soigner mon corps.En 2018, vous quittez la Belgique en direction du FC Eindhoven qui évoluait en D2 néerlandaise. Une décision que vous n’allez visiblement pas regretter…Pour moi, il s’agissait d’un moment crucial. Je me rappelle que peu de clubs me voulaient après Ostende. Mais mon agent m’a dit qu’il allait me trouver quelque chose, qu’il n’allait pas me laisser tout seul et qu’il allait arranger quelque chose. Quelques jours plus tard, il m’a dit que je pouvais faire un test à Eindhoven. Je n’ai pas hésité. Celui-ci s’est bien passé et on m’a offert un nouveau contrat professionnel. Je suis content d’avoir fait ce choix car j’ai joué quasiment tous les matches.En 2019, vous signez finalement à l’Union. Mais vos débuts furent loin d’être idylliques. Lors de votre première saison, vous n’avez été titulaire qu’à six reprises…Ce n’était pas évident, effectivement, car il y avait Pietro Perdichizzi à ma place, qui était capitaine. De par mon expérience, je savais toutefois que je devais être patient, continuer à travailler à l’entraînement et me donner à fond.Votre chance viendra finalement véritablement sous Felice Mazzù. Vous avez été titulaire à 21 reprises l’an dernier et déjà 19 fois cette saison.Je me souviens d’un match à Deinze l’année dernière lors duquel Anas Hamzaoui avait pris une carte rouge. Le coach n’a pas hésité et m’a mis dans l’équipe. À partir de ce moment-là, j’ai joui de sa confiance. Et je peux le dire : personnellement, c’est le meilleur coach que j’ai eu. Car il est très humain. Il sait ce qu’il se passe dans la tête d’un joueur et il discute beaucoup. C’est lui qui a relancé ma carrière.En parlant de carrière, quels sont vos objectifs futurs ?En tant que professionnel, tu veux toujours aller plus haut évidemment. Mais je ne veux pas trop me projeter car je sais qu’en football, tout peut aller très vite, aussi bien vers le haut que vers le bas. Je reste donc les pieds sur terre. Et puis, je suis très content à l’Union.Et les Diables rouges, y pensez-vous ? Vous avez un profil recherché en tant que gaucher. Et on se dit qu’il y a des places à prendre en tant que défenseur…Je sais d’où je viens. Je sais que je dois travailler et que cette chance ne va pas venir toute seule. Mais si elle arrive, ce serait juste superbe. Toutefois, je préfère ne pas penser à cela.Pour conclure, on vous sent très proche des supporters. C’est d’ailleurs vous qui lancez les chants avec eux à la fin du match. Comment voyez-vous votre relation avec les fans ?Je suis un des anciens du noyau et je considère donc qu’il est important pour moi de garder le lien avec les supporters. Pendant les matches, ils nous soutiennent à fond. On se doit donc faire aussi quelque chose pour eux après les rencontres.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

CLASSEMENT D1A

Prochaine journée - RUSG

Calendrier

Meilleur buteur