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« Avec Geraerts, ce ne sera pas un copier-coller de Mazzù »  
« Avec Geraerts, ce ne sera pas un copier-coller de Mazzù »  

Le capitaine saint-gillois est impatient de démarrer la saison.

Le capitaine reste à bord du navire. Au sortir d’une saison remarquable, Teddy Teuma a vu sa cote grimper en flèche mais opte pour la stabilité. L’énergique milieu de terrain aborde cette nouvelle campagne à la tête d’un groupe affamé.  next

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Affable, le sourire aux lèvres et sûr de sa force, Teddy Teuma est revenu à l’Union tel qu’on l’avait connu sous Felice Mazzù. Maestro de l’animation offensive saint-gilloise lors de la défunte saison, le meneur de 28 ans a vécu ces incessants mouvements estivaux de loin. Mais sans la moindre rancune. « Cela fait partie du football moderne », pose le capitaine maltais, à travers un discours alliant détermination et progression avant cette saison de la confirmation.

Teddy Teuma, on vous revoit durant cette préparation estivale avec le brassard unioniste autour du bras, alors que votre nom avait été cité ailleurs. Cela signifie-t-il que vous voyez votre avenir proche toujours au Parc Duden ?

Pour le moment, je suis bel et bien concentré à 100 % avec l’Union Saint-Gilloise. Maintenant, il reste encore un long mercato à venir, où il risque de se passer pas mal de choses. Mais, pour ma part, je me préoccupe vraiment de ce qui m’attend, ici et à l’heure actuelle, avec le club. La suite, c’est à mon agent de s’occuper de toute cette paperasse. Et s’il doit se passer quelque chose, il se passera quelque chose. Mais, actuellement, je suis à 100 % avec l’Union.

Comment avez-vous vécu cette intersaison agitée du côté de l’Union ? Vous êtes-vous posé des questions pour la suite ?

Honnêtement, j’étais encore avec la sélection quand nous avons appris le départ du coach. J’ai rapidement été rassuré par la direction de l’Union, par Karel pour m’expliquer que tout allait continuer, que rien n’allait s’effondrer. Ils ont dit les mots qu’il fallait pour nous, les cadres. Car, c’est vrai que, quand on perd tout un staff avec qui on avait effectué un travail énorme sur les deux dernières saisons, ça peut chambouler beaucoup de choses en interne. Mais on a la chance d’avoir conservé Karel, ce qui a permis de garder une certaine stabilité. La direction a clairement fait le bon choix. On sait que l’on est dans la continuité. Après ça, je suis parti quinze jours en vacances, avec l’esprit tranquille et la volonté de récupérer pour revenir bien frais à la reprise.

Sur base des premières semaines, comment définiriez-vous le style de Geraerts comme T1 ?

Il est à l’image du joueur qu’il était, c’était d’ailleurs un excellent joueur. Je lui souhaite d’effectuer une carrière de coach comme il l’a fait auparavant sur le terrain. C’est aussi une personne avec beaucoup de valeurs, de principes, une philosophie qui est basée sur le jeu et la conservation du ballon. Ce sont des choses qui, pour ma part, me plaisent énormément. Même si on continue à évoluer en 3-5-2, ce ne sera pas un copier-coller de Mazzù. Chacun a sa façon de faire. C’est vrai qu’il a beaucoup appris avec Felice, il va conserver certaines choses et rajouter sa petite touche personnelle. Je pense qu’avec tous ces éléments, il a de fortes chances de réussir dans ce métier. En tout cas, l’Union repart sur de bonnes bases.

Dans le football, un adjoint est souvent plus proche des joueurs qu’un entraîneur. Humainement, une distance s’est-elle, du coup, installée avec le groupe depuis sa prise de fonction ?

Honnêtement non. Et je pense que c’est une excellente chose qu’il reste très proche des joueurs. C’était la relation que nous avions aussi un peu avec Felice Mazzù la saison dernière. C’est important que l’on garde ce lien. Nous étions très proches de Karel, quand il était T2. Et j’espère rester très proche de lui… en tant que T1 (rires). Il est le coach, je reste son capitaine. C’est crucial que l’on continue à se faire confiance. C’est à moi d’assurer le rôle de relais entre lui et le reste du groupe.

Le départ inopiné de Felice Mazzù vers Anderlecht a été vivement commenté, critiqué. Le groupe, vous plus particulièrement, avez-vous compris son choix ?

Évidemment. On a vu Lionel Messi qui a quitté le Barça, on a vu plein de joueurs partir de leur club de manière un peu inattendue. Moi je pars du principe que cela fait dorénavant partie du football moderne. Je pense que le coach avait aussi peut-être besoin d’évoluer et qu’Anderlecht a pu lui montrer le potentiel d’un projet qui n’était pas le nôtre. Je comprends sa décision, honnêtement. Pour moi, il n’y a aucun problème. Je suis très content pour lui, il mérite d’avoir franchi ce nouveau cap. Après, c’est également normal que nos supporters ne soient pas enchantés. Il est parti chez « l’ennemi », même si je n’aime pas trop parler en ces termes. Ce sont des choses qui arrivent, cela fait partie du jeu… Au moins, maintenant, on pourra dire que les matches contre Anderlecht seront des vrais derbies (il sourit).

Malgré ces quelques réactions négatives, il aura laissé une trace dans l’histoire de l’Union.

Bien sûr, lui comme tous les joueurs qui ont participé à l’aventure et qui finiront par partir. C’est la même situation pour Casper Nielsen, qui est en pourparlers et qui veut passer un nouveau cap. Je pars du principe que, quand les joueurs ou les coaches ont fait leur travail, c’est normal qu’il y ait des opportunités. À un moment donné, il faut leur dire : « Merci pour tout le boulot effectué et bon vent ! » Le football, c’est comme ça. Pour les fans, c’est plus difficile à entendre mais c’est ma façon de voir les choses.

Quelle image conserverez-vous prioritairement en tête de ces deux saisons avec Felice Mazzù ?

Ce furent deux années extraordinaires (il le dit en scindant volontairement les syllabes). Nous avons vécu une montée de D1B en D1A, suivie d’une saison historique au plus haut échelon national. Sur le plan personnel, grâce à Felice et à tout le staff, j’ai beaucoup grandi, mûri. Ces deux saisons resteront, à jamais, gravées dans ma mémoire.

Cette année, l’Union jouera sur tous les fronts. Vous serez attendus en championnat et il faudra aussi jouer l’Europe en semaine, sans oublier la Coupe de Belgique. Prêt pour ces défis ?

Là, maintenant, je ne sais pas (il rigole). En tout cas, on se prépare pour cette saison. On pratique tous ce sport pour disputer des rencontres de haut niveau, donc on ne va pas se plaindre. On est très fiers d’être là et, personnellement, je suis très heureux de jouer tous les trois jours. À nous de nous préparer du mieux possible pour pouvoir assumer sur le terrain.

À quoi ressemblerait une campagne réussie ?

Je dirais que l’on doit continuer à ne pas se fixer de limites, que l’on continue sur les mêmes bases que la saison dernière et que l’on joue chaque match pour les gagner. Surtout sans trop se prendre la tête. On sera peut-être outsiders en Europe, mais on n’a rien à perdre. On sera là pour tout péter et montrer que l’on a notre carte à jouer, quoi qu’il arrive. Puis, par rapport au championnat, on doit pouvoir être dans la continuité. On sera sans doute davantage attendus au tournant. N’oublions pas que c’est toujours difficile de confirmer après une telle saison. Mais je n’ai pas envie de mettre trop de pression au groupe, il faut prendre match après match et faire ce qu’il y a à faire. Si on termine la saison dans les premières places, on sera très contents. Si c’est dans le bas du classement, le plus important sera de tout donner et de n’avoir aucun regret.

L’Union, qui a accueilli cinq nouveaux joueurs, a-t-elle les ressources suffisantes cette saison ?

On a un groupe assez jeune, avec pas mal de joueurs. Le noyau est assez large pour effectuer un peu de rotation. Les nouveaux venus, eux, sont de très bons jeunes joueurs. Ils s’inscrivent également dans la continuité de la politique de recrutement menée par le club. On se trompe très rarement à ce niveau-là. Donc, oui, ils vont amener de la fraîcheur, de la qualité. À eux, maintenant, d’exploser pour – qui sait ? – peut-être faire de belles choses avec le club.

Dernier test 

à Feyenoord

Avant d’entamer le championnat le week-end prochain à Saint-Trond, l’Union disputera, ce samedi (14h), son ultime match de préparation. Les Saint-Gillois, invaincus jusqu’ici (deux victoires et trois partages), se rendront à Rotterdam pour y affronter Feyenoord, finaliste de la dernière Conférence League. Le jeune gardien Jonathan Imbrechts a signé un contrat pro pour une saison (+ une saison en option), tandis que Soulaimane Berradi l’a imité pour deux saisons (+ une saison en option).

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