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« Avant l‘Union, j’ai toujours été refusé par les centres de formation »  
« Avant l‘Union, j’ai toujours été refusé par les centres de formation »  

Kandouss a fêté son 100e match avec l’Union.Photo News

Ismaël Kandouss a récemment disputé son 100 e match pour l’USG. Un beau symbole pour le joueur de 24 ans dont le chemin était pourtant loin d’être tout tracé. Car avant de devenir pro avec l’Union en 2019, il avait connu son lot de galères.  prev

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Dimanche dernier avant le coup d’envoi du derby bruxellois, Ismaël Kandouss, bien que remplaçant ce jour-là, fut mis à l’honneur pour avoir disputé son centième match sous les couleurs saint-gilloises une semaine plus tôt face à Courtrai. Seulement devancé par Teddy Teuma au niveau du nombre d’apparitions sous le maillot jaune et bleu (le capitaine compte 120 matches pour l’Union), Ismaël Kandouss est par contre le plus ancien des Unionistes (il est arrivé à l’USG le 14 janvier 2019). « Et c’est une grande fierté pour moi », sourit-il.

Car il le sait, ses trois ans et demi à la Butte furent loin d’être un long fleuve tranquille. Tantôt sur le terrain, tantôt sur le banc, le défenseur de 24 ans a toujours dû se battre pour sa place. « C’est clair que, à l’Union, on ne m’a jamais fait de cadeau. C’est moi qui suis allé chercher les choses par moi-même. À chaque fois que j’ai joué, c’est parce que je l’ai mérité, pas parce qu’on a voulu me faire plaisir. »

Une réflexion qui prend d’autant plus son sens en ce début de saison. Ismaël Kandouss subissant de plein fouet la concurrence de Ross Sykes, le défenseur anglais arrivé durant l’été. « Il y a deux ans, je me rappelle avoir perdu ma place car j’avais eu le Covid. Ensuite, j’avais eu du mal à la retrouver car, à l’époque, Jonas Bager faisait des bons matches. Cette année, c’est un peu la même chose. J’étais bien en place et puis je me blesse au mauvais moment (NDLR : lors du premier match face à Saint-Trond). Je rate ensuite les deux rencontres face aux Rangers. Et puis, lorsque je reviens, Sykes fait des bons matches et mérite de jouer. Ensuite, c’est le coach qui fait ses choix. »

Une situation que le natif de Lille reconnaît peu évidente à vivre. « Quand tu es un joueur comme moi qui a disputé 100 matches avec l’Union, qui sort d’une saison où tu es souvent titulaire et que tu te retrouves sur le banc, non pas à cause de tes performances mais d’une blessure et de la forme de ton concurrent, c’est n’est pas facile. Ce n’est pas évident pour toi-même mais également par rapport à l’image que les autres ont de toi. Ils ne comprennent pas pourquoi tu ne joues pas et tu dois toujours leur expliquer les choses. »

« J’ai été coach sportif et animateur dans les prisons »

Mais Ismaël Kandouss ne compte pas se laisser abattre. Car il sait d’où il vient. En effet, avant d’arriver à l’Union en provenance de Dunkerke il y a trois ans et demi, il avait connu son lot de galères. « Jusqu’à mes 21 ans, je n’étais pas professionnel. Je ne le suis devenu qu’à l’Union. Avant cela, j’ai toujours été refusé dans les centres de formation. C’est dur mentalement quand tu vois les autres réussir alors que, toi, tu n’es jamais appelé par un club pro. Ce qui signifiait aussi que, à côté du foot et des études, je devais donc gagner un peu d’argent. »

Pour ce faire, le tout frais centenaire saint-gillois a notamment travaillé … dans le milieu carcéral. « J’ai fait coach sportif en prison lorsque j’avais 19 ou 20 ans. J’animais des séances de sport pour les prisonniers. J’organisais des tournois de foot ou de ping-pong. Je proposais des séances de musculation, de fitness, etc. Mais ce n’est pas tout car j’ai aussi été surveillant de baignade. Ces expériences m’ont servi et je ne les regrette absolument pas. Alors, même si je vis parfois des moments plus compliqués comme c’est le cas actuellement, je me dis que je peux vivre de ce que j’aime faire, de ma passion. Cela me permet de relativiser. Et puis, quand je vois où je suis arrivé… J’ai pu monter en D1, jouer ensuite la tête et désormais disputer la Coupe d’Europe. Et je suis également devenu international marocain U23. »

Reste à savoir si Ismaël Kandouss parviendra à retrouver prochainement une place dans le onze de base. Et pourquoi dès ce dimanche soir à Zulte ? Un déplacement qui s’annonce périlleux. Comme le furent tous les autres depuis le début de la saison. L’USG n’a en effet pas gagné un seul de ses quatre matches hors de ses bases. « On voit que, quand on joue à domicile, on est très fort. Mais par contre, à l’extérieur, on enchaîne les défaites. C’est quelque chose qu’il faut analyser. Il faut trouver ce qui ne va pas. Mais il faut aussi dire qu’il y a des passes où cela tourne moins bien et d’autres ou cela tourne mieux. Malheureusement, actuellement, quand on commet une erreur, cela se paye directement cash. »

Ce week-end, l’Union Saint-Gilloise et Kandouss auront en tout cas bien besoin de se rassurer avant d’aborder un programme infernal qui les verra affronter coup sur coup l’Union Berlin, Genk et Malmö.

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