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“Au début, j’ai eu peur que ça ne matche pas avec Mazzù”
“Au début, j’ai eu peur que ça ne matche pas avec Mazzù”

La réception du Club Bruges
sera un match spécial pour
Teddy Teuma. En jouant son
131e
match avec l’Union, le capitaine dépassera Mathias Fixelles
(130 matchs) qui détenait le record du plus grand nombre de
matchs joués dans l’histoire
récente du club. “Je n’étais
pas du tout au courant”,
lance Teuma quand on lui
annonce la nouvelle.
“C’est une petite fierté car
cela fait un petit moment
que je suis installé dans
cette équipe. Petit à petit,
j’écris mon histoire personnelle à l’Union.”
Durant une grosse demiheure, celui qui est arrivé à
l’Union, durant l’hiver 2019,
s’est posé à notre table pour
regarder dans le rétroviseur. Avec fierté et
ambitions.

Alex Hayes, le directeur sportif de
l’époque, était entré en contact avec moi
durant l’été 2018. Je
ne connaissais pas du tout ce club qui ne me faisait
pas rêver à première vue. J’ai d’abord refusé une première offre car j’avais un
plan de carrière clair : je voulais continuer à gravir les échelons en France et je
ne trouvais pas que c’était le bon moment pour changer de pays. J’ai passé six
mois très compliqués mentalement au
Red Star, qui jouait le maintien en Ligue

  1. En janvier, l’Union est revenue à la
    charge. Mes agents m’ont expliqué qu’il
    s’agissait d’un club historique qui avait
    un beau projet. J’avais besoin d’un club
    qui matchait avec ma mentalité et mes
    ambitions. J’ai fait confiance à mon entourage et j’ai été agréablement surpris :
    cela a été un véritable coup de coeur.”
    LE PREMIER MATCH
    “J’ai l’impression que c’était hier tellement c’est passé vite (sourire). J’avais signé à l’Union en milieu de semaine et
    j’étais déjà titulaire le
    week-end. C’était un
    match contre OHL sur
    un terrain en partie
    gelé, j’avais eu des
    sensations bizarres. Je
    me rappelle surtout
    de la chaleur du Stade Marien, ça a fonctionné directement avec les supporters. Je me
    suis rapidement bien senti dans
    l’équipe grâce au coach de l’époque,
    Luka Elsner, qui était ultra professionnel.
    J’avais beaucoup discuté avec lui durant
    les négociations. Je me suis rendu
    compte qu’il me connaissait presque
    parfaitement… sans jamais m’avoir vu.
    Il a été honnête avec moi dès le premier
    jour : ‘Si j’ai tout fait pour que tu signes,
    c’est pour que tu fasses rapidement par

tie de l’équipe donc je ne vais pas attendre avant de te titulariser.’”
LE PREMIER BUT
“Je m’en rappelle, c’était face à Anthony Moris, qui jouait à Virton ! Au début, je n’étais pas souvent décisif. Avec le
temps, mes statistiques se sont améliorées. J’ai eu la chance de travailler sous
la direction d’entraîneurs qui m’ont permis d’avoir une position plus offensive et
plus de libertés sur le terrain. D’une certaine manière, je pouvais me positionner
où je voulais. Saison après saison, je
pense que je progresse dans ce domaine.
Mon premier assist ? (Il réfléchit sans
trouver.) Ah oui, le penalty avec Selemani. Faïz est comme un frère pour moi.
À ce moment-là, il était déjà en instance
de départ. Il m’avait dit qu’il voulait mettre un but de fou pour son dernier match.
Je lui ai dit : ‘Si on reçoit un penalty, on le
joue en deux temps. Tu fais semblant de
tirer mais tu me fais la passe et je marque.’ Il était d’accord sur le principe mais
il voulait que ce soit lui qui marque (rires). Tout s’est parfaitement mis en
place car on a rapidement mené
2-0…puis on a reçu un penalty. J’ai fait
semblant de tirer et je lui ai glissé le ballon sur ma droite. Cela reste un magnifique souvenir.”
LE PREMIER MATCH
COMME CAPITAINE
“Je ne me rappelle pas du jour exact
(NdlR : à Lokeren, le 1er février 2020).
Mes coachs ont souvent répété que
j’avais la mentalité d’un leader qui tirait
un groupe vers le haut. Ils me disaient
que si je baissais les bras, mes coéquipiers baissaient les bras. En jeunes, j’ai
toujours été capitaine. En seniors, même
si j’étais le plus jeune, j’ai gardé cet esprit de leader. À l’Union, le brassard est
donc venu de manière assez naturelle.
Sans le brassard, je serais exactement le
même sur le terrain mais il me permet de ne pas sortir du rang.
J’ai plus de responsabilités et
je me dois de faire tenir le
navire. Avoir le brassard
autour du bras me permet de
me canaliser.”
LA PREMIÈRE
RENCONTRE
AVEC MAZZÙ
“Au tout début, j’ai eu un peu peur que
cela ne matche pas avec Felice. Je me
rappelle m’être dit au premier entraînement avec lui qu’il ne me connaissait
pas. Et les gens qui ne me connaissent

pas peuvent penser que je suis quelqu’un
d’arrogant ou d’insolent alors que ce
n’est pas le cas. J’avais peur que notre relation parte du mauvais côté. J’étais directement allé le voir à la fin de la séance
en lui dis
le meilleur coach que j’ai eu mais c’est en
tout cas un entraîneur à part vu la relation qu’il a avec ses joueurs. Je retiens de
lui cette façon de garder un groupe
soudé, de savoir trouver la balance parfaite entre le sérieux et l’humour. Par
exemple, après chaque victoire à l’extérieur, il payait la tournée dans le bus du
retour. Nous n’étions pas obligés de prendre une bière… mais c’est ce que je choisissais (sourire). C’est un coach qui a
toujours gardé parole sur tout.”
LE PREMIER TROPHÉE
“Le titre en Division 1B reste un moment incroyable de ma carrière. Tout
était parfait mais, quand je revois les
images de notre match contre le RWDM
sans supporters dans les tribunes, cela
me paraît assez triste. Le ‘Jour-J’, j’avais
fait totalement abstraction de tout cela
et j’étais super heureux. Je me rappelle
être resté toute la soirée en Facetime
avec ma famille. Vu les restrictions à
cause du Covid, nous avions fait une fête
assez courte dans le vestiaire. Vers minuit, la police est venue taper à la porte
pour dire que c’était fini. Certains ont
dormi sur place mais je suis rentré. Cela
reste un souvenir magique et inoubliable
d’autant que les conditions n’étaient pas
évidentes.”
LE PREMIER MATCH
EUROPÉEN
“Le match aller contre les Rangers a
été la soirée parfaite pour moi. Je marque un but et on gagne la rencontre
alors que personne ne s’y attendait. Mais
avec le recul, je me dis que c’était trop
parfait ; la victoire nous avait mis trop
d’étoiles dans les yeux. Nous avons vite
été remis dans le droit chemin avec la défaite à Malines puis celle à Glasgow. En
Europa League, nous n’avons pas de limites. Nous avons une équipe hyper ambitieuse avec beaucoup de qualités.
Nous ne sommes pas encore à l’apogée
de nos performances. Nous avons beaucoup appris de la double rencontre face
aux Rangers et nous avons fortement
évolué depuis lors : l’équipe a pris en maturité et en expérience. Nous avons bien

géré la phase de groupes mais la phase à
élimination directe sera autre chose…”
LE DERNIER MATCH
“Tout va tellement vite dans le football
que je me prépare souvent à mon dernier
match avec l’Union. Actuellement, tout
est beau et tout se passe bien mais on ne
sait pas de quoi demain sera fait. J’ai
toujours tendance à me préparer au pire
pour me protéger. Peut-être qu’un jour,
l’Union ne voudra plus de moi ou je voudrai aller voir ailleurs. Mais vu mes performances actuelles, je ne pense pas que
c’est pour tout de suite. J’ai goûté à l’Europe cette saison et j’ai encore envie de
jouer des matchs européens dans les prochaines années. Un retour en France ? Si
je devais partir, je préférerais privilégier
un club en Belgique où je me suis fait un
nom et une réputation. Mais ce n’est pas
du tout dans mes plans actuellement.”

“À quand une queue
de cheval, Teddy ?”

C ontacté par nos soins, Mathias
Fixelles avouait sa fierté d’être
dépassé dans ce petit classement
par son ancien coéquipier Teddy
Teuma. “Je suis très heureux qu’il
passe ce cap avec l’Union car il le mérite après tout ce qu’il a fait pour ce
club, avance l’actuel joueur de Westerlo. Quand il est arrivé, il montrait
beaucoup ses émotions sur le terrain
avec son sang chaud du Sud (sourire).
Le fait d’être capitaine l’a aidé à se responsabiliser. Il a pris beaucoup de maturité et cela l’a fait évoluer dans son
jeu. Il apporte beaucoup à l’équipe
grâce à son aura et à son calme.
L’Union sans Teuma, ce n’est pas la
même Union. Sa trajectoire et celle du
club vont bien ensemble. Personne ne
lui a rien donné et il a bossé pour arriver là où il est. J’espère qu’il pourra encore passer un cap dans sa carrière
car il a les qualités pour jouer encore
plus haut.”
Quelle question Fixelles poserait
à Teuma ? “Vous pouvez lui demander
quand est-ce qu’il fera une queue de
cheval ?”
“J’ai longtemps eu ce débat avec Mathias”, se marre Teddy Teuma. “Il laissait pousser ses cheveux et il ne réalisait pas que c’était une vraie chance.
J’ai tenté les implants mais cela n’a
pas fonctionné. Si j’avais eu la chance
d’avoir plus de cheveux, j’aurais eu des
cheveux longs en les faisant tenir avec
un chignon ou en faisant une coupe à
la Zlatan. Mais c’est totalement fini
désormais ; je ne réaliserai jamais
mon rêve capillaire (rires).”

“Cela ne sert à rien de vivre dans le passé”

L e nom du Club Bruges
fait revenir des mauvais
souvenirs dans la tête des
Unionistes. La saison dernière, l’équipe de Mazzù
n’avait pas réussi à gagner le
moindre match ni à inscrire
le moindre but contre les
Brugeois. Avec comme conséquence directe un titre qui
s’est envolé lors des deux confrontations jouées en Champions Playoffs.
Cinq mois plus tard, on
jure que cette grande désillusion est de l’histoire ancienne à tout jamais. “Il n’y a
pas de sentiment de revanche
dans le groupe, explique Karel
Geraerts. La déception est totalement partie car nous ne pouvons de toute façon rien changer à la situation. C’est vrai que
nous étions tous très déçus les
semaines qui ont suivi la fin du
championnat mais aussi très
fiers. À un moment, il faut continuer à vivre et regarder vers
l’avant. Cela ne sert à rien de vivre dans le passé.”
Cette saison, les deux clubs
continuent d’impressionner
aussi bien en championnat
qu’en Coupe d’Europe. Bruges et l’Union sont d’ailleurs
à égalité parfaite au classement – 28 points récoltés avec
neuf victoires et un nul –, les
Brugeois étant devant seulement à la différence de buts.
“C’est une belle affiche entre
deux équipes qui font un beau
parcours cette saison, analyse

Geraerts. Bruges reste une
grande équipe qui est en train
de faire un parcours exceptionnel en Champions League. Mais
je suis convaincu que nous pouvons rivaliser avec eux si nous
sommes dans un bon jour.”
Cette rencontre, qui se
jouera sans Siebe Van der
Heyden suspendu, sera aussi
l’occasion pour Karel Geraerts de retrouver Carl Hoefkens. Les deux entraîneurs
ont joué ensemble à Bruges
mais aussi en équipe nationale. “Nous nous entendons
bien et j’ai un grand respect
pour ce que Carl a mis en place
sur une période très courte.
C’est vrai que nous avons un
peu le même parcours mais
nous traçons notre chemin chacun à notre manière.”

“Un vrai pro
jusqu’au
dernier jour”

I

I
l n’est pas toujours facile
pour un joueur de football de revenir dans son
ancien club avec le
maillot d’une nouvelle équipe
sur le dos. Pour Casper Nielsen, qui se déplace à l’Union
ce samedi avec le Club Bruges,
ce retour ne s’annonce pas
trop chahuté.
Même s’il est parti cet été
vers une équipe qui a brisé le
rêve des Bruxellois, le Danois a
tellement apporté au Parc Duden qu’il devrait être accueilli
avec les honneurs. “Cela va être
un match extraordinaire surtout
pour lui, lance son ex-coéquipier, Senne Lynen. Je pense que
les supporters vont bien l’accueillir. Personnellement, cela
me fera énormément plaisir de
le retrouver, car je m’entendais
très bien avec lui. Nous sommes
restés en contact depuis son départ et nous nous sommes félicités l’un et l’autre après nos bons
résultats en Coupe d’Europe.”
Le capitaine de l’Union,
Teddy Teuma, était l’un des
joueurs les plus proches de
Nielsen ces dernières saisons.
Ce samedi, il sera dans la
même zone du terrain que le
Brugeois. “C’est toujours excitant de jouer contre un ancien
coéquipier d’autant plus quand
c’est un ami, explique Teuma.
Nous sommes tous super contents de le revoir et que le
meilleur gagne. Il sait que nous
aurons à cœur de prendre une
petite revanche par rapport aux
résultats face à Bruges de la saison dernière. Personnellement,
je ne change pas ma façon de
jouer quand j’affronte un ami
car je ne vais de toute façon jamais dans un duel pour tuer. S’il
faut mettre le pied, je mettrai le
pied. Par contre, j’aurais du mal
à lui souhaiter des mauvaises
choses comme un carton rouge
ou autre chose. S’il provoque une
faute sur moi, j’aurai tendance à
ne pas surjouer pour éviter qu’il

prenne la carte. Mais pour le
reste, je ne lui ferai pas de cadeau (sourire).”
Cet été, Karel Geraerts a
beaucoup parlé avec l’international danois quand il était
encore à l’Union mais plus
que jamais sur le départ. Le
nouveau T1 du club garde un
très bon souvenir du joueur
arrivé en même temps que lui
à l’Union, lors de l’été 2019.
“Casper a été un vrai professionnel jusqu’au dernier jour, commente Geraerts. Durant son
passage à l’Union, en plus de ses
qualités footballistiques, il s’est
toujours donné à 100 %, a toujours donné l’exemple sans se
mettre en avant. Il a vraiment
marqué l’Union même si Lynen a
bien comblé ce départ. C’est devenu un joueur-clé de notre
équipe qui réalise de nombreuses tâches sur le terrain.”
. Rapidement devenu
titulaire
Malgré l’écart qui existe entre l’Union et le Club Bruges,
Nielsen n’a pas mis longtemps avant de s’imposer en
Venise du Nord. Sans doute
par respect, Nielsen n’était pas
titulaire lors de sa première

sélection. C’était en effet l’occasion pour Ruud Vormer
d’entrer en premier sur la pelouse du Jan Breydel une dernière fois en tant que capitaine des Blauw en Zwart, le
brassard au bras. Depuis, il est
devenu titulaire indiscutable
en réalisant les mêmes courses du Vormer de 2018, entre
les lignes défensives adverses,
surtout du côté droit brugeois.
S’il n’a pas la précision des
centres du Batave, il compense largement ce manque
par un volume de jeu supplémentaire. Ce qui permet à
Bruges d’afficher un parfait
équilibre. “Nous avons une très
bonne relation avec Hans Vanaken, avançait Nielsen. Je sais ce
qu’il va faire et je sais aussi où je
dois me positionner pour être en
mesure de recevoir le ballon,
comme il l’a fait à Anderlecht,
sur le 0-1.”
Ses bonnes prestations ont

fait oublier Vormer, qui n’est
plus dans la sélection depuis
des mois déjà, mais aussi Mats
Rits, pourtant si précieux la
saison passée. Celui qui a déjà
inscrit quatre buts cette saison est le joueur qui a le plus
tenté sa chance du championnat, avec 32 tirs. “Casper est un
pitbull avec beaucoup de qualité, analysait Hans Vanaken.
Quand il se concentre sur un
joueur, neuf fois sur dix il va récupérer le ballon.”
“Cela a été difficile pour Casper de quitter l’Union, se souvient son père Henrik Nielsen.
Mais il avait décidé que c’était le
meilleur moment pour aller voir
plus haut. Casper est un joueur
polyvalent et moderne que chaque entraîneur voudrait avoir
dans son équipe. Ses nouveaux
coéquipiers ont aussi eu beaucoup de respect pour ce qu’il a
fait la saison dernière avec
l’Union. Il a récemment passé un
cap, ce qu’il était obligé de faire
en jouant en Ligue des champions. Mais je pense qu’il peut
faire encore mieux, car tout reste
nouveau pour lui. Quand il sera
totalement adapté, Casper fera
encore plus mal.”

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