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Antwerp – Eupen
Antwerp – Eupen

« L’Antwerp est un club de D1 et doit y revenir »

Le Thimistérien Alex Di Gregorio supportera son ancien club samedi contre Eupen et espère un 3-0

OLIVIER DELFINO
Pour préfacer la finale du championnat de D2 entre l’Antwerp et l’AS Eupen, le Thimistérien Alex Di Gregorio est un interlocuteur tout indiqué. Ancien joueur (4 saisons) et capitaine du club anversois, le Thimistérien a gardé des attaches et continue à suivre le Matricule 1. Samedi soir, il sera au Bosuil et son cœur sera résolument « rouge et blanc ». En attendant, il nous explique ce qui attend les Eupenois en terres anversoises.
Le Thimistérien Alex Di Gregorio a joué durant quatre saisons à l’Antwerp, un club dont il a aussi porté le brassard de capitaine pendant trois ans. Depuis cette saison, il fait en outre partie du club des anciens joueurs et, de ce fait, il a pris part, pas plus tard que vendredi dernier, à « la nuit des légendes » organisée au Bosuil. L’occasion de croiser d’anciennes gloires du Matricule 1 comme Patrick Goots ou Rudy Smidts. C’est dire si Alex Di Gregorio a gardé des accroches à Anvers, où il a d’ailleurs habité durant cinq ans, à proximité du stade. « Ce club des anciens, c’est une belle initiative », explique notre interlocuteur.
Depuis son passage en tant que joueur (2004 à 2007 puis saison 2010-2011), pas mal de choses ont changé au Bosuil. « Au niveau des responsables, ce n’est plus la même chose. Il y a eu des investisseurs qui ont permis de sauver le club et d’en faire une potentielle équipe de D1. Tout le monde est d’ailleurs d’accord : l’Antwerp est un club de D1 et doit y revenir ! Quand on voit l’engouement qu’il y a… Finalement, la période que j’ai vécue là est un peu la même que maintenant ; on jouait aussi la tête. J’ai connu la bonne période en D2 et on a failli monter via le tour final. Et au niveau de l’engouement des supporters, c’était comparable aussi. Cela fait 4-5 ans que l’Antwerp n’a plus été si proche d’un retour en D1. »
Ce samedi, son cœur sera « rouge et blanc», sans discussion. « C’est normal, l’Antwerp est dans mon cœur. Vendredi, lors de la soirée avec les anciens, on était plusieurs à dire qu’on espérait que le titre soit déjà acquis à l’Union ce dimanche, en espérant un faux pas d’Eupen. Maintenant, la pression est sur l’Antwerp, mais ce sera encore plus beau à domicile, même si ce sera dur. Eupen en D1, j’aimerais bien aussi, mais pour moi, il n’y a pas photo avec l’Antwerp, où j’ai encore des attaches. Le White Star champion, ce serait pour moi le pire scénario ! À Anvers, je connais beaucoup de supporters qui ne vivent que pour ça et je sais le bonheur que cela pourrait procurer chez la plupart d’entre eux d’être champion. Après plus de dix ans en D2, on pourrait comparer ça à un titre du Standard », poursuit le Thimistérien, qui en termine actuellement avec ses cours d’entraîneur pour obtenir le diplôme UEFA A et évoluera toujours à Tilleur (montant en D3 amateur) la saison prochaine.
Ce samedi, il sera présent au Bosuil et assistera à la finale du championnat. «L’Antwerp devra mettre directement la pression. Si on laisse Eupen prendre confiance, cela devient difficile. Eupen est une formation qui joue foot et sur ce grand terrain, il y aura de l’espace. L’Antwerp ne peut pas se permettre d’attendre Eupen, qui a l’avantage psychologique. Il n’a jamais été si proche de la D1, même s’il a loupé le coche les deux dernières saisons. Il était alors dans le rôle de l’Antwerp ; cette fois, Eupen revient de nulle part et c’est Anvers qui aura la pression. Il faudra que mon ancien club essaie de retourner ça dès le départ avec l’aide des supporters. Si on arrive à marquer vite, Eupen va craquer et ne pourra pas tenir. Les joueurs peuvent écrire l’histoire du Matricule 1 et la leur. J’espère un score de 3-0, mais un 0-3 est possible aussi. Cela va surtout se jouer dans la tête. Au niveau de l’équilibre de l’équipe, je pense que l’Antwerp est un peu au-dessus. Qui plus est, il a des joueurs qui doivent mieux résister à la pression. »
En cas de défaite des Anversois, doit-on s’attendre à une bronca dans le stade ? «Les supporters vont râler si le club ne monte pas, mais il y a tellement d’efforts qui ont été faits que cela peut un peu tempérer. Ils sont reconnaissants de ce que les nouveaux investisseurs ont apporté. Mais il restera toujours des fanatiques qui voudront montrer qu’ils ne sont pas contents… »
L’EUPENOIS GUY DUFOUR NE CONNAÎT PRATIQUEMENT PLUS PERSONNE À L’ANTWERP

« Il faudra gagner au Bosuil ! »

ALAIN SIEMES
Prêté par le Standard de Liège à l’Antwerp lors de la saison 2011-2012, le Limbourgeois Guy Dufour n’a pas gardé un souvenir impérissable de son passage au Matricule 1, où il a évolué à 30 reprises en marquant deux buts. « C’est déjà loin dans ma tête et beaucoup de choses ont changé dans ce club, que cela soit au niveau des joueurs ou des dirigeants. Néanmoins, il y a toujours cette énorme pression du public sachant transcender les joueurs, mais également les mettre en grandes difficultés quand les choses se passent moins bien pour leurs couleurs. Personnellement, ce passage à l’Antwerp n’a pas été significatif dans ma carrière et la seule chose que je souhaite de tout cœur samedi, c’est de gagner là-bas pour donner le titre à mon équipe d’Eupen. »
À notre question sur les chances des Pandas de rafler le sacre chez son grand rival, Guy Dufour n’hésite pas une seconde à nous lancer. « Quand tu gagnes huit fois et un partage sur tes neuf dernières rencontres, sans oublier les duels amicaux (Saint-Trond et le Standard), ton moral est au zénith et tu as envie de terminer le travail de la plus belle des manières dans ce championnat. Il est logique que notre équipe soit en confiance et même s’il faudra gagner au Bosuil, Eupen possède les qualités et surtout le mental pour le faire. Nous sommes en confiance et le fait de revenir en force sur nos rivaux dans la dernière ligne droite de ce championnat palpitant est un fameux adjuvant moral. »
Justement, au niveau du mental, Eupen reste sur un remarquable bilan de 25 points sur 27 et le matricule 1 sur un piètre 13 sur 27. Pour rappel, les coéquipiers de Mathieu Cornet possédaient douze unités d’avance sur les Pandas le 12 février dernier et il est clair que la pression est sur les épaules des Anversois. « Nous allons préparer cette finale comme toutes les autres rencontres, avec de l’application et de la sérénité. Tous les joueurs de notre noyau ont envie de rejoindre la division 1 et Eupen possède une nouvelle chance de réussir ce challenge. Il est clair que l’aspect mental est en notre faveur avant ce duel, mais tout peut aller très vite dans le monde du football. Pour rappel, nous n’étions même pas certains de terminer dans le top 8 avec un catastrophique 4 points sur 21. »
Il est clair que si l’Alliance arrive à ouvrir rapidement la marque à l’Antwerp, elle aura déjà fait un grand pas car les sympathisants du Great Old seront moins en voix. Maintenant dans le cas contraire, les germanophones auront vraiment du mal à résister à la pression.

Le White Star pourrait récupérer  deux points !

O.D. (AVEC BELGA)
Le White Star qui coiffe tout le monde sur le fil, c’est un scénario plausible. Les hommes de John Bico, actuellement troisièmes à un point d’Eupen et de l’Antwerp, devraient émerger samedi soir face au Patro Maasmechelen et empocher trois nouvelles unités. Un match nul dans le choc entre Anversois et Eupenois leur permettrait donc d’être sacrés champions. Mais il y a aussi, et peut-être surtout, le fait que le White Star pourrait bien récupérer deux points sur tapis vert prochainement. Et ce, suite au recours introduit auprès de l’Union belge concernant la non-qualification supposée de Jeffrey Rentmeister dans les rangs de Seraing. Concrètement, alors qu’il était frappé d’interdiction de transfert «pendant 4 mercatos », Seraing avait affilié Jeffrey Rentmeister en cours de saison. Le joueur était libre et l’Union belge avait d’abord donné son feu vert avant d’annuler la qualification… trois semaines plus tard sur injonction de la FIFA. Entre-temps, Rentmeister avait joué 3 matches au cours desquels Seraing avait pris cinq points. Le Patro Eisden, le White Star, Geel et Lommel demandent le retrait de ces points. L’affaire a été plaidée le 12 avril et on attend désormais le verdict de l’Union belge, qui avait promis de trancher rapidement. Si la décision devait être favorable aux plaignants, le White Star récupérerait deux points et prendrait seul la tête !
Reste l’épineuse question de la licence, que le White Star n’a pas, faute notamment de stade. Le club défendra son dossier le 2 mai à 18h devant la CBAS. Une prolongation du séjour au stade Machtens, via une nouvelle convention avec la commune, est à l’étude.

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