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Anthony Moris, recordman d’Europe en 2023  
Anthony Moris, recordman d’Europe en 2023  

VINCENT MILLER

J. Thys / Belga

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Le Luxembourgeois s’apprête à disputer son 67 e et dernier match de l’année civile. Aucun portier en Europe ne fait mieux. Tous joueurs confondus, seul Bruno Fernandes de Manchester United compte plus d’apparitions que lui !  next

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Anthony Moris aura bien mérité ses quelques jours de repos après avoir rendu sa dernière copie de l’année face à Bruges ce mardi. Car il n’aura pas arrêté en 2023. Jamais blessé ni suspendu, il n’aura raté que deux rencontres lors des douze derniers mois, que ce soit avec l’Union ou avec son équipe nationale du Luxembourg. Seulement aura-t-il soufflé à deux reprises en Coupe de Belgique. Alexander Blessin lui préférant récemment le jeune Joachim Imbrechts face à Meux et Beveren.

Avec bientôt 67 matches à son actif, Moris devance le jeune portier… belge de Genk, Maarten Vandevoordt (61, en comptant le match de samedi à Anderlecht).

« cela demande beaucoup 

de sacrifices »

À noter que sur le Vieux Continent, toutes positions confondues sur le terrain (gardiens + joueurs de champ donc), seul Bruno Fernandes de Manchester United compte plus de rencontres que lui (70). Et qu’au niveau mondial, Weverton Pereira da Silva, actif à Palmeiras au Brésil, est le gardien le plus utilisé avec 70 matches.

« Je n’étais pas au courant de ces statistiques, mais c’est vrai que je me sens bien physiquement », réagit Moris. « Toutefois, je fais beaucoup de sacrifices pour être performant tous les trois ou quatre jours. Mentalement, c’est compliqué. Également pour ma famille car je dois faire attention à mes heures de sommeil, à mes repas, etc. Ce n’est pas toujours évident d’enchaîner car on a rarement une semaine normale. D’ailleurs, Arnaud Bodart expliquait récemment dans une interview que sa bonne forme était due au fait qu’il ne jouait pas l’Europe. »

Alors qu’il avait subi deux graves blessures lorsqu’il était plus jeune (deux fois les ligaments croisés en 2015 et 2017 quand il évoluait à Malines), Anthony Moris est depuis lors épargné par la poisse. Et a donc tout le loisir d’enchaîner les matches. « En fait, hormis les ligaments croisés, je n’ai jamais eu de blessure dans ma carrière. Cela fait trois ans et demi que je suis à l’Union et je n’ai jamais eu de pépin physique. J’ai juste loupé un match contre Charleroi il y a deux ans car j’avais contracté le Covid. J’ai envie de jouer le plus longtemps possible et de prendre beaucoup de plaisir sur le terrain. Donc je soigne mon corps. Je sais que cela passe par des sacrifices invisibles. »

« Atteindre mon pic 

en playoffs »

Aujourd’hui âgé de 33 ans, Anthony Moris semble se bonifier comme le bon vin. Cette année, il a réalisé 21 clean-sheets et pris 82 buts en 66 rencontres jouées donc. Mais si on retire ses deux dégelées subies avec le Luxembourg face au Portugal (0-6 le 26 mars et 9-0 le 11 septembre), il ne tourne qu’à une moyenne d’un goal encaissé par match. « À titre personnel, je trouve que cette saison est meilleure que la dernière. Je suis satisfait de mon niveau de jeu et j’espère atteindre mon pic durant les playoffs. »

Depuis cet été, il évolue sous les ordres de Sven Van Der Jeugt, le nouvel entraîneur des gardiens de l’Union qui a pris la succession de Logan Bailly. L’ancien portier des Diables rouges avait lui-même remplacé Laurent Deraedt, parti suivre Felice Mazzù à Anderlecht en 2022. Moris aura donc déjà connu trois entraîneurs des gardiens depuis son arrivée à l’USG en 2020. « Je connaissais Laurent de Virton. Avec Logan, cela s’était terminé prématurément en cours de saison dernière pour des raisons qui ne me regardent pas. Aujourd’hui, je suis très content de travailler avec Sven. C’est un entraîneur moderne, qui m’aide beaucoup au niveau du positionnement, notamment via des séances vidéo. Parce qu’au final, en jouant tous les trois jours, on n’a plus beaucoup le temps de s’entraîner. On est surtout dans la récupération. »

Dès ce mardi soir, Anthony Moris pourra donc – enfin- souffler, et recharger ses batteries pour aborder au mieux une année 2024 qui s’annonce tout aussi intense. Et qui reprendra sur les chapeaux de roue par un derby bruxellois face à Anderlecht le 17 janvier en Coupe de Belgique.

Blessin : « Je ne veux pas entendre parler de fatigue »  

DANIEL RENARD

Blessin fait confiance à son groupe.

Photo Newsprev

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L’Union fait le grand écart en cette fin d’année. Après avoir flirté avec la frontière allemande en se rendant à Eupen, les Saint-Gillois s’en iront respirer les effluves vivifiants de la mer du nord. Direction la Venise du Nord. Pour y affronter le Club dans son antre. Eupen, Bruges, pas le même calibre. Est-ce déjà l’occasion de prendre ses distances par rapport à un rival dans la course au titre 

? En cas de victoire, la phalange bruxelloise compterait 17 points d’avance sur son adversaire du jour.

« 

Il y a sans doute une belle carte à jouer 

», reconnaît Jean-Thierry Lazare Amani. « 

Toutefois il est trop tôt pour spéculer. Nous jouons chaque match pour le gagner. Après, on fera les comptes. 

»

« 

Bruges a bêtement 

perdu des points 

»

Dans un Kehrweg cisaillé par un vent sibérien, samedi, l’Union a cultivé le paradoxe. Outrageusement supérieure, elle a dû batailler pour conserver un mince avantage. Tout laissait pourtant à penser que Cameron Puertas et ses potes étaient partis pour dérouler. Exactement comme l’avait fait Bruges la veille à Molenbeek. Ce qui aurait constitué une bonne partie d’entraînement exsangue de risques. « 

On ne va pas se mentir, Eupen n’est pas un ténor de la compétition 

», disait l’ancien de la maison, Alessio Castro-Montes. « 

Ici, c’est passé. Face à un membre du top, nous aurions été punis suite à notre relâchement. 

»

La fatigue explique-t-elle la baisse de régime qui a permis aux Pandas de croire au père Noël 

? « 

Je ne veux pas entendre ces arguments 

», tranche Alexander Blessin. « 

Il ne reste que nonante minutes avant la trêve. Physiquement, tout le monde est au point. C’est mentalement qu’il convient d’être fort 

»

Le choc entre le FC Bruges et l’Union Saint-Gilloise constitue l’incontestable tête d’affiche de l’ultime étape de 2023, en compagnie de -facétie du calendrier- un certain Genk-Antwerp. De quoi rappeler de douloureux souvenirs aux Jaunes de la Butte.

Bien sûr, le contexte est tout autre. Ainsi que les coaches en présence. Au sujet du boys band de Deila, Blessin affirme 

: « 

La position de Bruges au classement est trompeuse. C’est une bonne équipe. Forte en individualités de talent. Si elle n’avait pas bêtement (sic) perdu des points au début, elle n’en serait pas là. 

»

Quoi qu’il en soit, l’unique mot d’ordre est connu 

: vaincre 

! Comme toujours. De manière désormais culturelle. « 

Nous y arriverons avec l’aide de nos supporters 

», clame Alexander Blessin. « 

C’est important de les savoir derrière nous. 

» Et si une déconvenue devait s’inviter malgré tout 

? « 

Elle ne représenterait nullement un coup d’arrêt 

», assure le technicien allemand. « 

Voyez ce qui s’est produit en championnat. Depuis notre échec face à Genk, nous en sommes à treize rencontres sans défaite. Dont dix succès. En Europa League, nous avons également démontré des progrès qui nous ont permis d’avancer. Il existe chez nous une réelle détermination à relever la tête. 

»

« 

Continuer à avancer 

avec les mêmes 

»

Lorsque la compétition reprendra en janvier, l’Union Saint-Gilloise sera privée de Mohammed Amoura. Le « 

Fennec atomique 

» défendra les couleurs de son pays (l’Algérie) à la CAN. Quand on connaît l’hyper efficacité de ce petit attaquant si tonique, on est en droit de se demander si l’Union n’ira pas sonder le marché afin d’y trouver un pigiste.

« 

Non 

», répond Blessin. « 

Même si on ne sait jamais, personne ne devrait partir, ni arriver. Nous trouverons les solutions en interne. Nous continuerons à avancer avec les mêmes joueurs. 

»

Avec son style bien à lui, Amoura est irremplaçable. Comme l’étaient… Vanzeir, Undav ou Boniface 

! À Eupen, il a été loisible de constater les progrès réalisés par Kevin Rodriguez. Tandis que Dennis Eckert demeure en réserve de la république. Sans oublier Gustaf Nilsson, le géant de glace, qui ayant purgé sa suspension sera de retour à Bruges.

Comme Mona Lisa, l’Union peut continuer à sourire. Elle possède les moyens de ses ambitions. Des ambitions qu’elle entend affirmer avec force au Jan Breydel Stadion.

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