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« À cause du match   de dimanche, je ne  vais plus chercher  mes enfants à l’école »  
« À cause du match   de dimanche, je ne  vais plus chercher  mes enfants à l’école »  

GUILLAUME RAEDTS

Anthony Moris espère encore être décisif ce dimanche.Photo News

Passé par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel durant sa carrière, Anthony Moris savoure cette troisième saison à l’Union Saint-Gilloise. Il ne lui manque que la cerise sur le gâteau : le titre de champion de Belgique.  prev

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À quelques heures du match le plus important de sa carrière, Anthony Moris est détendu comme en témoignent ses nombreuses blagues face à la presse. Sans doute qu’il puise cette force de relativiser l’enjeu de cette dernière joute dans son parcours de galérien. Entre les périodes sans club et les blessures aux ligaments croisés, le portier de l’Union (33 ans) n’a pas connu une carrière de tout repos. Il espère la couronner en décrochant le titre face aux Blauw en Zwart.

Anthony Moris, avez-vous revu votre arrêt décisif à la 97 e minute du match à l’Antwerp dimanche dernier ?

J’ai demandé des royalties à Eleven (rires). Plus sérieusement, j’essaie toujours d’aider l’équipe et je l’ai fait à l’Antwerp. Ce n’est pas la seule chose qui nous permet d’être encore dans la course au titre. Il y a aussi eu le but de Puertas. Mais cet arrêt m’a fait énormément plaisir. Je n’ai pas eu une saison facile au niveau statistique pour un tas de raisons. J’étais heureux de pouvoir rendre cela à l’équipe à un moment aussi important de la saison. Le collectif était habitué à ce que je fasse des arrêts de ce calibre-là la saison précédente. Il y aura peut-être encore un tel arrêt contre Bruges. Même si sans celui à l’Antwerp, la course au titre était terminée.

Pour tous les observateurs, et malgré votre deuxième place, l’Union Saint-Gilloise est désormais la favorite pour le titre. Est-ce également votre sentiment ?

C’est assez paradoxal parce que l’Antwerp est la seule formation qui a son destin entre les mains. L’Antwerp sera champion s’il gagne à Genk. Même si on sera au courant de ce qui se passe à Genk, on ne s’occupe pas de ce match mais uniquement du nôtre. On veut le gagner.

Ce sera face à un Bruges qui n’a plus rien à gagner dans cette compétition…

Je n’ose pas imaginer une seule seconde que Bruges fausse le championnat. Quand vous êtes un joueur de Bruges, vous avez assez d’amour-propre pour ne pas vouloir finir avec un bilan de 3 sur 18 en playoffs. Croyez-moi, ils feront tout pour gagner. On veut s’imposer aussi et sans sentiment de revanche par rapport à la saison dernière même si la perte du titre nous a fait très mal.

Sentez-vous davantage d’attention autour de vous cette semaine ?

Oui. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne vais pas chercher mes enfants à l’école (rires). Tout le monde ne parle que de cela. On sent qu’il se passe quelque chose de spécial autour de l’Union. Que ce soit les gens qui ne s’intéressent pas au foot ou des supporters d’autres clubs, tout le monde est derrière nous. J’ai croisé des fans du Standard et de Charleroi et ils espèrent tous qu’on sera champion dimanche. Cela montre le côté sympathique de ce club. Je crois que c’est mérité pour la fraîcheur qu’on apporte en D1 depuis notre retour.

Est-ce que le match de dimanche constitue le sommet de votre carrière ?

Un titre, c’est ce qu’il manque à ma carrière pour l’instant. Et l’histoire ne sera belle que s’il y a un titre au bout. Je me suis toujours battu pour cela durant ma carrière. Même quand j’étais sans club ou quand j’étais blessé aux ligaments croisés du genou, un trophée a toujours été un rêve d’enfant pour moi.

Quand on a connu les galères de footballeur comme vous, parvient-on à profiter en temps réel des grands moments comme ceux vécus à l’Union ces deux dernières années ?

Je profite pleinement de ce qui nous arrive pour le moment parce que je n’oublie jamais mes périodes de galère. Je remercie aussi ma femme et mes enfants parce qu’ils m’aident toujours à relativiser et garder les pieds sur terre en toutes circonstances. Je veux aussi écrire cette histoire avec eux.

Avec tout ce que vous avez vécu cette saison à l’Union, on suppose que vous êtes satisfait d’avoir finalement choisi de rester au stade Marien en fin de saison dernière…

Oui. J’ai une anecdote à ce propos : quelques jours après sa signature à Anderlecht, j’ai croisé Felice Mazzù au mariage de Guillaume François. Je lui ai dit que je serai dans l’équipe qui sera championne de Belgique cette saison. Felice a rigolé. À ce moment-là, j’étais en pourparlers informels avec un autre club belge. Finalement, j’ai décidé de rester à l’Union parce que je m’y retrouvais tant sur le plan sportif que sur le plan privé. Je ne me suis pas trompé.

Cette fameuse équipe peut-elle aussi être encore championne cette saison ?

Je ne sais pas (rires). Je ne regarde jamais le classement des autres. Je ne regarde que notre position.

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