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92 minutes pour se sortir du piège eupenois 
92 minutes pour se sortir du piège eupenois 

Toute la joie de Boniface (à gauche) après son but de la victoire.

Trois jours après avoir offert la victoire   à l’Union contre Malmö, Victor Boniface a récidivé dans les derniers instants à Eupen. Les Saint-Gillois ont peiné   mais réalisent une bonne opération. prevnext

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C’est cruel ! C’est cruel, mais c’est le foot. Arrêts de jeu au Kehrweg. On s’oriente vers un nul qui n’a rien de scandaleux entre Eupen et l’Union. Une dernière phase arrêtée. Long coup de botte. Dans le tas. Burgess émerge, trouve Boniface qui propulse sa grande carcasse dans les airs. Il s’élève largement au-dessus de Moser qui ne peut que constater les dégâts. Le cuir au bout d’une louche vient mourir dans ses filets. Victor Boniface jette un rapide coup d’œil au juge de touche. Puis vers l’arbitre. Pas de doute. M. Laforge indique le centre du terrain. Le géant d’ébène peut laisser éclater sa joie. Les Saint-Gillois s’offrent un succès important qui les ramène à l’avant-plan du classement. Même si l’accouchement a été douloureux, voilà des lendemains européens qui chantent.

Karel Geraerts : « On est toujours en rodage »

« Mon équipe se trouve toujours en rodage par rapport à son travail global », remarquait Karel Geraerts qui reconnaissait : « Nous devons encore apprendre à gérer la charge de travail que représente une présence tant sur la scène européenne qu’en championnat de Belgique. »

De fait, durant la première période, l’Union a souvent été ballottée par une phalange eupenoise bien en jambes, prompte à actionner le pressing et qui combinait adroitement. « Manifestement, notre adversaire du jour ne se trouve pas à sa place au classement », disait le coach Unioniste. « Pour notre part, nous avons affiché trop de manquements aux niveaux technique et physique. »

Pourtant sur une volée magnifique d’Adingra consécutive à un service de Teuma, l’Union pense avoir fait l’essentiel dès la 8 e minute. Il n’en est rien. Les Pandas sortent les crocs. Loin de baisser la tête face à ce coup du sort, ils partent à l’assaut de la cage d’Anthony Morris, conspué tout le match par les Ultras d’Eupen, qu’il eut la mauvaise idée d’aller provoquer à l’issue des débats (voir ci-dessous) . Davidson tente d’abord une volée avant que Van Genechten ne place à côté (12 e ). Magnifique parade de Morris peu après le quart d’heure, sur un envoi placé de Peeters mais… inutile. Sur le coup de coin Lambert pique au premier piquet et rétablit l’égalité de la tête.

« Durant cette période, on aurait dit que nous prenions systématiquement les mauvaises décisions », concédait Karel Geraerts.

Changement

de physionomie

Le repos est bénéfique aux Unionistes. Ils reviennent avec des intentions plus tranchées. On ne retrouve pas encore le style fluide, délié et enjoué des beaux jours, mais il y a un mieux. Il se manifeste de manière encore plus marquée lorsque Puertas et surtout le « Jan Köller 2.0 », autrement dit Nilsson et son double mètre viennent revigorer les lignes offensives.

Pas de réelles occasions, ni dans un camp ni dans l’autre. Mais une pression bruxelloise qui va en s’intensifiant. Eupen ne sort plus. La pluie s’abat sur la cité frontalière et les jambes deviennent de plus en plus lourdes tandis que le ballon fuse sur l’herbe ainsi naturellement arrosée. Enfin la supériorité technique des Teuma, Lapoussin ou Adingra se voit. On sait ce qu’il advient, avec le heading victorieux de Boniface.

« Je ne peux forcément que saluer le jusqu’au-boutisme de mon équipe », se réjouissait encore Karel Geraerts. « Leur attitude génère une certaine fierté. Quant aux difficultés éprouvées pour émerger, elles constituent une bonne leçon qu’il convient de retenir pour poursuivre notre progression. »

Les fatigues accumulées avec la succession de rencontres d’un bon niveau expliquent bien entendu une baisse de régime. À ce titre, la mini-trêve qui arrive n’est pas mal venue du Parc Duden.

« Nous allons en profiter pour recharger les accus et penser à bien préparer la reprise. J’espère également qu’elle nous permettra de récupérer les blessés (voir ci-dessous) . »

L’Union, qui effectue une bonne opération au classement, n’a manifestement pas dit son dernier mot. La formidable campagne précédente ne sera pas qu’un feu de paille. Car c’est aussi au plan de la mentalité que les Saint-Gillois en imposent.

LA POLICE POURRAIT S’EN MÊLER 

Anthony Moris : « Des enfants   ont eu des mots insultants »  

VINCENT MILLER

Photo Newsprevnext

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La fin de match fut très houleuse entre Anthony Moris et les supporters eupenois. Après le coup de sifflet final, le gardien saint-gillois a voulu aller réconforter son alter ego eupenois « 

car je connais cette situation où tu encaisses un but par ta faute à la dernière seconde de jeu. J’ai 32 ans et je sais que ce genre d’attention fait plaisir 

», a-t-il expliqué.

Mais c’est alors qu’il fut pris à partie par le public local massé derrière le but. Et qu’en réaction, il eut quelques gestes de provocation à son encontre. « 

Certes, ma réaction n’est peut-être pas la meilleure mais on est des êtres humains. On est touché par ce qu’il se dit dans les tribunes. Je suis triste et choqué car ce n’est pas l’éducation qu’on doit donner. J’ai vu des enfants de 7, 8 ou 9 ans avoir des mots insultants, des gestes déplacés. Je ne peux pas m’empêcher de voir mes enfants en eux. Et je ne veux pas qu’ils vivent cela. Je suis d’autant plus heureux de jouer à l’Union et d’avoir des supporters qui montrent l’exemple à chaque match. 

»

L’année dernière déjà, Anthony Moris avait eu maille à partir avec les fans des Pandas. « 

On venait de faire le 3-2. J’allais boire un coup à ma bouteille d’eau et il y avait eu des jets de bière et de briquets. Le match avait été arrêté. Pour moi, c’était de l’histoire ancienne. Mais toute la première mi-temps, cela a continué… 

»

Et l’histoire pourrait ne pas en rester là puisque… la police s’en est mêlée. En effet, Anthony Moris pourrait voir son nom apparaître dans un procès-verbal dressé par les autorités locales (qui pourraient également dresser un P.-V. pour les fumigènes allumés par les fans saint-gillois après le but de Boniface). « 

Si cela est le cas, je m’expliquerai de la même façon que je m’exprime ici. Je sais qu’il faut savoir faire abstraction de beaucoup de choses. Mais à un moment donné, si vous vous faites insulter dans la rue, vous ripostez aussi. Et ici, on parle de plus de mille personnes. Et puis, voir des enfants faire cela dans des stades de foot, c’est triste. 

»

BLESSÉS 

Vanzeir et Ayensa étaient finalement absents 

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Incertains avant la rencontre, Dante Vanzeir et Dennis Eckert Ayensa n’étaient finalement pas sur la feuille de match. Le premier est touché à la cuisse gauche et la durée de son indisponibilité n’est pas encore connue avec certitude. « 

Cette trêve internationale va donc faire du bien et peut-être sera-t-il de retour dans deux semaines 

», a déclaré Karel Geraerts qui se montrait par contre moins optimiste pour le second, blessé au genou. « 

Ce n’est pas si bon que cela. On y verra plus clair la semaine prochaine. 

»

Bart Nieuwkoop était lui aussi absent. Mais l’Union espère bien le récupérer d’ici au prochain match, c’est-à-dire le 1 

er 

octobre à OHL.

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