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3 candidats en 2 points pour 1 titre
3 candidats en 2 points pour 1 titre

A vec respectivement 42, 41 et
41 points, l’Antwerp, Genk et
l’Union se tiennent de très
(très) près, alors qu’il reste quatre
matchs avant la fin des playoffs.

Après le zéro sur six initial de Bru-
ges, seules ces trois équipes peu-
vent encore prétendre au titre de

champion de Belgique 2022-23.
C’est d’ailleurs ce trio qui truste les

marches du podium sans disconti-
nuer depuis la seizième journée de

la phase classique… mais pas tou-
jours dans le même ordre. Analyse

des forces et faiblesses de chaque
candidat.

  1. ANTWERP 42 PTS
    La dynamique du moment :
    en hausse

Avec un six sur six en Cham-
pions playoffs qui faisait suite à

une victoire en finale de Coupe de
Belgique, la spirale anversoise est
évidemment la plus positive des
trois candidats. Le Great Old, qui
n’avait plus occupé la tête depuis
la 12e journée de la phase classique
et sa défaite 3-0 au Standard, à la

mi-octobre, est de retour au som-
met juste à temps. Au-delà de ces

incroyables dix derniers jours,
l’équipe de Mark van Bommel est

redevenue une machine à gagner
depuis un moment puisqu’elle n’a

perdu que deux fois en 2023 : con-
tre Charleroi (30e journée) et à

l’Union à la mi-janvier.
La mini-crise d’octobre, qui avait
fait naître des doutes à l’égard du
T1, est bien loin et le bilan de
l’équipe de la métropole sur les dix

derniers matchs est impression-
nant : 25 points sur 30.

Le mental :
des nerfs intouchables
On dirait que rien ne perturbe

cette équipe, qui se nourrit de l’ad-
versité. Dimanche, contre Genk, il

y a eu pas mal de tensions sur la

pelouse, surtout côté limbour-
geois vu que les décisions arbitra-
les ont surtout été défavorables au

KRC, même si une seule peut prê-
ter à discussion, en réalité.

L’Antwerp, qui avait commis 20
fautes contre l’Union en semaine

(et 12 contre Genk), sait ce que gon-
fler les muscles veut dire et a la ré-
putation d’une équipe parfois “li-
mite” dans son jeu. Mais si son en-
traîneur adore passer la moitié de

son match à se plaindre auprès de
l’arbitre situé entre les deux bancs,
ses joueurs ne perdent pas leur
sang-froid, eux. C’est simple, en 36

journées de championnat, l’An-
twerp n’a pris qu’une seule carte

rouge, plus petit total de D1. Les
nerfs anversois sont bien en place.
Le petit plus : sa défense de fer
Avec un Jean Butez impérial et
un Toby Alderweireld qui mérite le

titre officieux de meilleur défen-
seur de Pro League, l’Antwerp a de

quoi voir venir. Battue 2-0 lors de
la première journée, l’Union a
donné l’impression qu’elle

n’aurait jamais mis de but au gar-
dien français, même en disputant

nonante minutes supplémentai-
res.

Avec 27 buts encaissés en 36
matchs, la défense du Great Old

est, de loin, la meilleure de Belgi-
que. L’Antwerp n’a encaissé plus

d’un but qu’une fois en 2023 : à
l’Union, à la mi-janvier (2-0).
Autant dire qu’il est interdit de
concéder pour battre l’Antwerp.
C’est la plus grosse des qualités de
cette équipe. Et ne dit-on pas que
tous les titres se construisent
d’abord sur une grosse défense ?
. Calendrier
3e
journée : Antwerp – Bruges
4e
journée : Bruges – Antwerp
5e
journée : Antwerp – Union
6e
journée : Genk – Antwerp

  1. RACING GENK 41 PTS
    La dynamique du moment :
    en baisse
    Forcément, quand vous avez

passé à peu près toute la saison en

tête et que vous perdez la pre-
mière place dans le sprint final,

c’est que la dynamique n’est pas
bonne. Demandez à l’Union, qui

avait laissé filer le titre de cette ma-
nière l’année passée. La courbe de

Genk est la moins bonne des trois
prétendants au titre de champion,
et on ne dit pas cela juste à cause
de la défaite de dimanche.

Le Racing a baissé de rythme, de-
puis février, ne remportant que

quatre de ses dix derniers matchs
de phase classique. Il y avait eu un
mieux avec le 5-2 face à Anderlecht
et la victoire en ouverture de
playoffs contre Bruges (3-1), mais il
s’agissait d’équipes malades et le
revers de dimanche fait ressurgir
les doutes à ce niveau. Le rythme
de la première partie de saison,
lorsque Onuachu brillait, n’est

plus là. Le bilan récent en cham-
pionnat n’est que de 15 points sur

30.
Le mental : trop de tension
Le système des playoffs belge est
ainsi fait que la course au titre se

joue au moins autant dans les tê-
tes que dans les jambes. Si pas

plus. Les émotions sont décuplées
et Michel Preud’homme n’hésitait
pas à parler de montagnes russes
émotionnelles.

La défaite de dimanche et les dé-
cisions arbitrales estimées injustes

ont provoqué beaucoup de ten-
sions, au point de voir Mike Tresor

perdre ses nerfs, expédiant volon-
tairement de rage le ballon sur un

Anversois au sol, en toute fin de
match. Le Parquet de la fédération

a proposé de le suspendre une ren-
contre (plus une deuxième en sur-
sis), ce qui le ferait manquer le dé-
placement à l’Union. Dans la fou-
lée, le médian défensif Aziz

Ouattara monté au jeu dix minu-
tes plus tôt, écopait de sa seconde

jaune de la rencontre et ratera la
3e journée lui aussi.
Le petit plus :
la richesse offensive
Genk a beau être nettement
moins impérial qu’en première
partie de saison, il garde une

grande force : sa capacité à mar-
quer. Le Racing a toujours l’atta-
que la plus prolifique du cham-
pionnat et pas seulement grâce à

Onuachu, meilleur buteur parti à
Southampton en janvier. Sur les
dix derniers matchs, l’équipe de
Vrancken a marqué 20 fois, plus
que l’Antwerp (18) ou l’Union (15).
L’attaque du Racing a aussi cette
grande qualité d’être plurielle : ces
20 buts ont été marqués par huit

joueurs différents, aux profils va-
riés, de Samatta (5) à McKenzie (3)

en passant par Paintsil (5) ou Hey-
nen (2).

. Calendrier
3e
journée : Union – Genk
4e
journée : Genk – Union
5e
journée : Bruges – Genk
6e
journée : Genk – Antwerp

  1. UNION SG 41 PTS
    La dynamique
    du moment : positive
    Quoi de mieux que de venir à

bout de sa bête noire pour se re-
lancer ? En battant le Club samedi,

l’Union a fait d’une pierre deux
coups : démontrer que le revers de

la première journée face à l’An-
twerp n’était qu’un jour sans et

briser le plafond de verre qui l’em-
pêchait de vaincre Bruges. Autant

dire que le moral est au sommet, à
Saint-Gilles, cette semaine, après la
victoire de samedi qui ouvre de
belles perspectives, même si Karel
Geraerts ne cesse de répéter à juste
titre que tout va encore plus vite
que d’habitude en playoffs.

Le bilan des dix dernières jour-
nées de championnat reste très

bon : 22/30.

Le mental :
toujours prêts à rebondir
Le vice-champion l’a encore
prouvé samedi : depuis leur retour
en D1 à l’été 2021, Teddy Teuma et

ses équipiers ont presque tou-
jours su rebondir après une dé-
faite. L’Union n’a enchaîné deux

revers en championnat qu’une
fois, cette saison : contre Westerlo
et le Standard, en février (4-2 les
deux fois). Cela ne lui était arrivé

qu’une fois la saison passée égale-
ment, lors de la fameuse double

confrontation perdue face à Bru-
ges, en playoffs.

Rebelote la semaine passée : Ka-
rel Geraerts avait mis son équipe

face à ses responsabilités, après le
revers contre l’Antwerp, mais sans

trop en faire. Il a marqué sa con-
fiance dans ses titulaires habituels,

qui ont montré, une fois de plus,
qu’ils savent repartir du bon pied
après une déception. C’est ça, le
point fort numéro un de cette

équipe, plus encore que son foot-
ball : on l’a crue au tapis plus d’une

fois, mais elle sait toujours se rele-
ver.

Les nerfs :
le sang-froid de Geraerts

L’équipe bruxelloise a du carac-
tère : elle sait aller au duel et met-
tre le pied, au point d’avoir écopé

de 85 cartes jaunes, plus haut total
de l’élite devant Seraing (76) et
Courtrai (75). Mais il y a rarement

de perte de contrôle, chez le vice-
champion, qui n’a plus vu un de

ses joueurs être exclu depuis le 2-2

face à Bruges en octobre. Le sang-
froid de Karel Geraerts, beaucoup

moins volcanique que Felice
Mazzù en bord de terrain, n’est pas
étranger à cette qualité.
On loue la “coolitude” du T1, à

l’Union, qui ne réagit jamais de fa-
çon impulsive, tant en dehors de la

pelouse qu’en bord de terrain les
soirs de match.
Le petit plus : le banc
Si Karel Geraerts s’appuie sur un

onze quasiment fixe, ce n’est cer-
tainement pas parce que ses rem-
plaçants ne tiennent pas la compa-
raison. Avec des joueurs du niveau

de Vertessen, Nilsson, Puertas, El
Azzouzi, Terho ou même Machida,

l’Union dispose d’un effectif beau-
coup plus profond que la saison

passée. C’était justement cela qui
avait fait défaut, en playoffs 2022,
lorsqu’Undav et Vanzeir tiraient la

langue : un remplaçant offensif ca-
pable d’amener un second souffle

à l’attaque bruxelloise. Nilsson (2
buts en sortant du banc), Puertas

(3 buts, 1 assist), Eckert (2 buts, 1 as-
sist) ou Adingra lorsqu’il n’est pas

dans le onze (1 but et 2 assists) sont
autant d’armes supplémentaires
pour le T1 bruxellois. Et, qui sait,

peut-être l’élément qui fera la dif-
férence dans la course pour le ti-
tre.

. Calendrier
3e
journée : Union – Genk
4e
journée : Genk – Union
5e
journée : Antwerp – Union
6e
journée : Union – Bruges

Pas de Tresor
contre l’Union ?
GENK Exclu dimanche pour
avoir envoyé le ballon sur un
Anversois au sol après un
coup de sifflet de l’arbitre,
Mike Tresor s’est vu proposer
un match de suspension

ferme et un deuxième en sur-
sis. Genk peut accepter la pro-
position, qui le ferait manquer

le match à l’Union, ou essayer
de réduire la punition devant
le Comité disciplinaire ce
mardi.

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