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Union SG : une victoire à Toulouse pour faire durer le rêve européen  
Union SG : une victoire à Toulouse pour faire durer le rêve européen  

L’Union se déplace à Toulouse avec ambition.V. Lefour / Belga

La pression est grande sur l’USG. En cas de défaite ce soir, elle ne passera pas l’hiver en Europa League next

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À l’Union, les campagnes d’Europa League se suivent mais ne se ressemblent pas. Il y a un an, presque jour pour jour, les Saint-Gillois se déplaçaient à Malmö en toute décontraction. Avec la possibilité de valider la première place de leur groupe et de s’ouvrir dans le même temps les portes des huitièmes de finale de l’Europa League. Une mission que les troupes de Karel Geraerts avaient à l’époque menée de main de maître, s’imposant 0-2 en Suède.

Douze mois plus tard, la donne est bien différente. Les Jaune et Bleu sont en position nettement moins confortable à l’heure de se rendre à Toulouse. Une nouvelle défaite en déplacement (qui serait la troisième d’affilée après celles à Liverpool et à Linz) scellerait définitivement leurs espoirs d’Europa League après le Nouvel An. En effet, les Unionistes ne pourraient plus terminer à une des deux premières places de leur groupe. Un nul ne ferait pas non plus leurs affaires. Car si dans le même temps, le LASK venait à s’imposer à Liverpool, le top 2 ne leur serait plus non plus accessible.

« On veut garder tout 

le monde cet hiver »

Autant le dire de suite : l’Union est dos au mur et va devoir s’imposer au TFC si elle veut faire durer le plaisir européen. D’autant que dans deux semaines, elle reçoit Liverpool… « Au moment du tirage au sort, on savait que la première place serait difficile à aller chercher et qu’il faudrait se battre pour le deuxième ou troisième strapontin », reconnaissait ce mercredi Philippe Bormans, le CEO de l’USG. « Passer l’hiver européen est en tout cas un objectif, sans pour autant être un must. Financièrement, ce serait évidemment une bonne chose. Et sportivement aussi. Car l’an dernier, on a vu que ce genre de matches ouvraient beaucoup de portes aux joueurs. »

Le dernier mercato estival avait en effet été très agité à Saint-Gilles. Philippe Bormans espère en revanche que celui d’hiver qui approche à grands pas le sera nettement moins. « L’équipe est bien balancée. Je ne pense pas qu’on ait vraiment besoin de quelque chose. On va essayer de garder tout le monde. Et on verra s’il y a des possibilités. Mais si c’est le cas, alors cela voudrait dire que quelqu’un doit partir car le noyau est large. »

Les fans saint-gillois peuvent donc dormir sur leurs deux oreilles : lâcher un joueur comme Amoura, pour ne citer que lui, n’est pas dans les plans de l’état-major saint-gillois. « Bien sûr il y a toujours de l’intérêt, mais c’était la même chose les années précédentes avec des gars comme Undav ou Boniface. Au final, seul Vanzeir est parti en cours de saison. Tout le monde au club se rend compte de l’intérêt du projet sportif. On sent de l’envie de continuer jusqu’en fin de saison. »

Mais pour l’heure, c’est ce déplacement en Occitanie qui préoccupe l’Union, où sa tâche s’annonce loin d’être évidente. Toutefois, elle a de bonnes raisons de croire en ses chances. Tout d’abord car elle est dans une spirale positive en championnat. Elle vient, en effet, d’enchaîner huit victoires et un match nul, trônant en tête de la compétition. Ensuite car son groupe est au grand complet. Alexander Blessin peut en effet compter sur toutes ses forces vives, son infirmerie étant totalement vide. Enfin car Toulouse traverse une période compliquée au niveau des résultats. Certes, le TFC a récemment écrit une des plus belles pages de son histoire en terrassant Liverpool dans un Stadium en folie (3-2). Mais en Ligue 1, les hommes de Carles Martinez Novell n’y sont pas. Ils n’ont en effet gagné aucun de leurs six derniers matches et occupent une préoccupante quinzième place. « C’est un peu le paradoxe de Toulouse ces dernières semaines », explique Théo Faugère, journaliste à la Dépêche du midi. « La victoire contre Liverpool a fait beaucoup parlé, et a donné un véritable souffle positif à la ville. Mais ce n’était qu’une respiration au milieu de matches de Ligue 1 plus compliqués. Attention toutefois : dans le contenu, le TFC propose de bonnes choses, comme ce fut encore le cas contre Nice ce week-end (NDLR : défaite 1-0). »

Voilà l’USG prévenue.

Charles Vanhoutte : « On vise encore la 2 e place, Toulouse n’est pas meilleur que l’Union »  

VINCENT MILLER,ENVOYÉ SPÉCIAL À TOULOUSE

Arrivé l’été dernier, il est directement devenu incontournable à l’Union. 

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Charles Vanhoutte, le milieu de terrain saint-gillois, en est convaincu 

: l’Union peut aller chercher la victoire à Toulouse. Il s’agira pour cela de montrer un tout autre visage qu’au LASK il y a trois semaines.

Charles, quel est l’état d’esprit qui règne à l’Union à quelques heures de cette rencontre cruciale pour votre avenir européen ?

Le même que d’habitude, on veut gagner. On sait pourquoi on joue 

: pour rester en Europe après janvier. C’est cela notre objectif.

En cas de défaite, vous devrez dire au revoir à l’Europa League.

Oui mais on sait qu’il y a aussi la Conference League. Même si ce n’est pas encore dans nos têtes car on veut vraiment encore aller chercher cette deuxième place.

Ne pas passer l’hiver européen, serait-ce une grosse déception pour l’Union ?

Oui. Même si en début de saison, personne ne nous plaçait parmi les favoris. Et que maintenant, tout le monde parle de nous.

Vous enchaînez les bons résultats en championnat mais vous éprouvez plus de difficultés en coupe d’Europe où vous n’avez gagné qu’un seul match de poule (pour un nul et deux défaites). Comment l’expliquez-vous ?

Le niveau y est élevé. 

Mais quand on affronte Gand ou Bruges, c’est aussi du niveau de la coupe d’Europe. Je pense plutôt que cela se joue sur des détails. Je pense par exemple qu’on aurait dû gagner le premier match contre Toulouse. À la place, on partage l’enjeu. En fait, mis à part notre déplacement au LASK, je trouve qu’on a toujours bien presté.

Justement, comment expliquez-vous votre dernière sortie européenne face à Linz. Vous aviez reçu une belle claque 3-0…

C’était un jour sans. L’état d’esprit n’était pas le même que d’habitude. On a fait des erreurs. On a pris le 1-0. Et puis un deuxième but juste avant la mi-temps. Cela nous a mis le moral dans les chaussettes. On n’était pas bien au ballon, en possession. On manquait d’énergie.

Quelle sera la clé pour aller faire un résultat à Toulouse ?

Justement, cela se jouera sur des détails. Dès la première minute, on devra mettre de l’intensité. Si on y parvient, et qu’on joue bien au ballon, alors je pense que tout sera possible. Car Toulouse n’est pas meilleur que nous. On a vu les images de son match contre Liverpool. Certes, le TFC avait bien presté mais il faut dire que les Reds n’avaient pas atteint le même niveau que lors de leurs trois premiers matches. En tout cas, ce sera un bon challenge car je pense que les deux équipes ont le même niveau.

À titre personnel, vous découvrez la coupe d’Europe cette saison, à 25 ans. Vous avez notamment eu la chance de jouer à Anfield…

En fait, je me sentais un peu déçu après ce match contre Liverpool en voyant la différence de niveau. Toi, tu travailles toute ta vie pour arriver à un tel niveau… En tout cas, pour beaucoup de joueurs de l’Union, l’Europe est une nouveauté. Mais au plus on va jouer, au mieux on se sentira.

Depuis votre arrivée à l’Union durant l’été, vous avez quasiment tout joué. Vous attendiez-vous à être aussi important pour l’équipe ?

Quand j’ai débarqué, il restait encore beaucoup de joueurs et je ne me voyais que comme un élément parmi d’autres du noyau. Mais quand j’ai fait mes tests médicaux, un des recruteurs m’a donné confiance. Je me suis dit qu’on croyait vraiment en moi, qu’on allait me laisser jouer et qu’on ne m’avait pas pris pour me mettre sur le banc. Maintenant, c’est à moi de garder mon niveau et d’encore m’améliorer. Car je sais que je peux mieux faire.

Vous avez pris tellement d’importance que vous avez été nommé troisième capitaine derrière Moris et Burgess.

J’ai eu beaucoup de commentaires des autres joueurs à ce sujet, des petites plaisanteries (sourire).

Pourquoi ?

Car je suis nouveau. Mais en réalité, je suis quelqu’un qui m’entend bien avec tout le monde, qui rigole facilement. Je suis enthousiaste. Mais c’est quelque chose dont on parlait plutôt en début de saison. Aujourd’hui, ce sont surtout Anthony et Christian qui prennent les devants.

Vous avez rapidement réussi à faire oublier Senne Lynen…

Oui mais je ne le dirais pas comme cela car c’est mon ami et on est encore en contact toutes les semaines. Je le connais depuis que j’ai 14 ans. On était au foot-élites à Bruges ensemble. Donc pour nous, c’était un rêve d’avoir pu jouer les deux premiers matches de la saison ensemble (NDLR 

: avant que Lynen ne soit transféré au Werder Brême). Aujourd’hui, je regarde ses matches car il joue avec Olivier Deman qui est aussi mon ami. Et de son côté, lui aussi regarde encore souvent l’Union. Il me donne son avis, ce que j’ai fait de bien, de moins bien. Et moi, je lui demande des conseils. Car il a joué exactement à la même position que moi avec l’Union.

Dönnum : « L’Europa League réussit mieux à Toulouse »  

V.M.

Aron Dönnum va fêter ses 3 mois à Toulouse.Photo News

Buteur contre Liverpool, lors de la 4 e journée, l’ancien capitaine du Standard aspire à vivre   une nouvelle soirée magique au Stadium pour décrocher la qualification pour les 8 es de finale.  next

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Depuis le début de la saison, Toulouse a du mal à retrouver le rythme qui lui a permis de vivre un retour sans encombres en Ligue 1 et de décrocher la Coupe de France. Après 13 journées, le TéFéCé surnage, juste un point au-dessus de la place de barragiste, mais semble transfiguré sur la scène européenne. Devenu rapidement un élément de base dans l’effectif de Carles Martinez, Aron Dönnum n’y voit pas une différence de motivation. « On n’aborde pas les matches différemment en Ligue 1 ou en Europa League », souligne le Norvégien. « Si les résultats nous ont été favorables en Europe, nous avons été un peu malchanceux en championnat. Nous avons aussi livré de bons matches en championnat mais les petits détails ont été contre nous. »

L’Europa League a également permis à l’ancien capitaine des Rouches de se faire un nom pour ses nouveaux supporters. Le 9 novembre dernier, il a placé les « Violets » sur la route du succès au Stadium contre le grand Liverpool. « Je ne pense pas que ce but m’a forcément libéré, mais c’est évident qu’il vous met plus en confiance. Depuis plusieurs semaines, je me sens à l’aise dans le groupe. Le 1 er décembre, cela fera juste 3 mois que je suis ici. »

« La pression 

est sur l’Union »

Même s’il est arrivé à la fin du mercato estival, Aron Dönnum est considéré comme un leader du groupe. « À mon âge et avec le rôle que j’avais au Standard, c’est devenu presque naturel de prendre part aux discussions. Ce jeudi, il n’y a pas de message particulier, on a tous le même état d’esprit et mon discours ne varie pas. Mais cela est important de parler ensemble pour faire de ce match une très belle expérience. »

Pour Toulouse, une qualification pour les huitièmes de finale de l’Europa League serait une sacrée cerise sur le gâteau mais, en réalisant un 6/6 au Stadium, les « Violets » ont mis tous les atouts dans leur poche pour aborder ce match contre l’Union et décrocher le « Graal ». L’effet de surprise ne jouera plus. « Outre l’aller, j’ai joué quatre fois contre eux en Belgique. La pression sera plus forte de leur côté, ils vont mettre beaucoup d’énergie et il va falloir être capable de gérer ça. À l’aller, on a fait 1-1 en ne jouant pas notre meilleur match, donc on sait à quoi s’en tenir. »

Blessin : « On s’est mis nous-mêmes   dans cette situation, on doit gagner ! »  

VINCENT MILLER

Le coach de l’Union a tapé la balle avec ses joueurs à Toulouse.

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À quelques heures de cette rencontre cruciale à Toulouse, Alexander Blessin met ses joueurs devant leurs responsabilités. « 

On s’est mis nous-mêmes dans cette situation, on doit maintenant gagner 

», clame le coach de l’Union. « 

On sait qu’on affronte une équipe forte. Lors du match aller à Anderlecht, on avait joué une bonne deuxième mi-temps mais on n’était pas bien préparé pour la première (NDLR 

: résultat final 1-1). Ce fut la même chose à Linz (NDLR 

: défaite 3-0) et le week-end dernier à Gand (NDLR 

: 1-1). On n’était pas bien rentré dans le match. Je ne suis pas content de devoir continuellement revenir au score. 

»

Cette fois, le coach saint-gillois veut donc voir son équipe concentrée d’un bout à l’autre du duel. « 

Il y a des moments où on doit prendre le temps de contrôler le ballon. Il s’agira de prendre patience. Cela ne servira à rien de sprinter pendant tout le match. Une rencontre dure 90 minutes, on ne doit pas la gagner dans les dix premières… 

»

Blessin se méfie également de la bête blessée, le TFC n’étant pas en très grande forme en Ligue 1 à l’heure actuelle. « 

En championnat, le TFC a des problèmes effectivement. Mais c’est toujours spécial de rencontrer ce genre d’équipe. Car elle peut être plus nerveuse dans sa compétition domestique, mais jouer de manière totalement libérée en Europe. Je m’attends dès lors à une grande bataille, face à un public venu en nombre. Jürgen Klopp avait d’ailleurs bien entendu les fans de Toulouse quand il était venu (sourire). 

»

Comme contre Liverpool, le Stadium, d’une capacité de 33.000 places, sera à nouveau sold out ce jeudi soir. L’Union sera elle soutenue par près de 700 supporters.

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