Abdellah Achaoui préside l’Ecole des jeunes de l’Union.E.G. Le magazine Medor épingle deux retraits bancaires « peu transparents » d’un montant de près de 9.000 euros de la part de l’échevin molenbeekois Abdellah Achaoui (PS) sur le compte de l’École des jeunes de l’Union Saint-Gilloise, dont il préside l’ASBL. Abdellah Achaoui assure qu’il s’agit d’une constitution de caisse pour les matchs à domicile. La commune de Saint-Gilles reporte la signature de la convention de mise à disposition des infrastructures à l’ASBL, le temps d’éclaircir certains points. <> Le trimestriel d’investigation Medor pointe du doigt ce lundi la gestion de l’École des jeunes de l’Union Saint-Gilloise, et particulièrement deux retraits effectués par le président de l’ASBL, échevin molenbeekois Abdellah Achaoui (PS). En l’occurrence : un retrait de 6.500 € effectué le 8 novembre dernier et 2.500 € (en six fois) le 28 novembre, soit un jour après le versement d’un subside de 160.000 € sur le compte de l’ASBL. Des retraits que le magazine estime « peu transparents » et dont les explications évasives des instances dirigeantes et du concerné ne l’ont pas rassuré. « C’est de l’aberration absolue, de la jalousie. Des considérations hasardeuses. C’est plus complexe que cela », estime Abdellah Achaoui, contacté ce lundi. « Je peux vous assurer que la gestion de l’Union est optimale depuis que je suis là. L’argent est utilisé comme il se doit et à juste titre. Ces retraits sont plus que justifiés », s’insurge l’échevin de la commune de Molenbeek-Saint-Jean. « Ils ont principalement servi à constituer un fond de caisse en vue des matchs à domicile de l’équipe première. Pour ça, il faut des petites coupures, 10 €, 20 €… », défend-il. « L’inspection du travail est déjà venue contrôler. Depuis que je suis arrivé plus aucun prestataire ne travaille sans contrat. Tout est réglementaire et transparent », assure-t-il avant de mettre au défi quiconque de « venir s’interroger sur l’organisation, la structure et les finances » de l’École des jeunes qu’il administre « bénévolement », précise-t-il dans l’article de Medor. Le magazine n’est toutefois pas le seul à s’interroger sur la gestion de l’ASBL. « Depuis deux ou trois semaines, nous recevons des plaintes d’entraîneurs, de prestataires, etc. au sujet de la gestion notamment de l’École des jeunes », explique Cathy Marcus, l’échevine PS des Sports de Saint-Gilles. Elle rappelle que la commune n’est liée avec l’Union et son École des jeunes que par une convention de mise à disposition des infrastructures. Elle n’intervient désormais en rien dans la gestion ou le financement du club. « Le conseil communal devait, ce lundi soir justement, discuter des conventions de mise à disposition des infrastructures. Cela est du coup reporté au mois prochain le temps de faire la lumière sur toutes ces plaintes », nous explique-t-elle. Rémunération « occulte » L’ancienne convention signée entre la commune et l’ASBL, qui a été reconduite jusqu’à la signature d’une nouvelle, reste d’application à ce stade. « Elle est révocable à tout moment », précise l’échevine. Medor, qui « en détient la preuve » épingle aussi une rémunération de 2.000 € mensuelle que toucherait A. Achaoui, qui assure ne travailler pour « rien » au sein de l’Union. « Achaoui est payé par les deux structures, l’école des jeunes et la structure pro. Il a créé une société en personne physique pour cela et il facture ses conseils au nom d’une Nour Consulting inconnue au Moniteur. « Pourquoi ne vous dit-il pas la vérité ? Il faut tirer cela au clair », commente le bourgmestre de St-Gilles Charles Picqué (PS) », écrit Medor.