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Union : fini les places réservées pour les fans
Union : fini les places réservées pour les fans

Le retour de l’équipe au parc Duden l’an prochain s’accompagnera de mesures de stationnement

CH.V.
Ce dimanche, l’Union Saint-Gilloise a joué son premier match de la saison à domicile au Heysel. La faute aux travaux de remise aux normes menés au stade Marien qu’il occupe depuis 1919. Les jaunes et bleus ne devraient y revenir que la saison prochaine, retour qui s’accompagnera d’une série de nouvelles mesures : les places de stationnement réservées aux supporters, par exemple, seront supprimées.
Attablé à la terrasse de l’Union’s Taverne, à l’ombre du stade Marien, le bourgmestre de Forest Marc-Jean Ghyssels (PS) nous parle football. Bizarrement, l’antre de l’Union Saint-Gilloise, comme son nom ne l’indique pas, est situé sur le territoire forestois. « On attend le retour de l’équipe avec impatience, mais il n’interviendra sans doute pas avant la fin de la saison », estime-t-il. La commune de Saint-Gilles, propriétaire via un bail emphytéotique, doit mener des travaux pour mettre l’infrastructure aux normes de la D1B, et cela prendra du temps. En attendant, les Unionistes évoluent au Heysel.
Le maïeur pense toutefois déjà au retour des jaunes et bleus, et notamment à la cohabitation avec les riverains. « Je me suis déjà engagé auprès des habitants : au moment où l’Union reviendra, on organisera les choses différemment. Une série de supporters avaient des emplacements de stationnement réservés, ce qui n’est pas cohérent. On va limiter strictement cela aux arbitres, aux cars de joueurs et aux journalistes. Bref, aux personnes qui viennent travailler lors des matchs », explique-t-il.
UN ACCORD AVEC LIDL
Des 250 places accaparées les soirs de match, on ne passerait plus qu’à 50 emplacements. De quoi fâcher les supporters ? Notre interlocuteur est optimiste. « Des alternatives seront évidemment mises en place. Nous avons un accord avec Lidl pour occuper le parking de l’enseigne, avenue Van Volxem. Il y a également le parking de dissuasion de Stalle au terminus des trams 3 et 4 », rassure-t-il.
La saison dernière déjà, lors de la réception de l’Antwerp, en avril, un accord avait été trouvé avec Audi qui a mis son parking à disposition des riverains. « Parce que les mesures de sécurité qui entouraient le match, vu les circonstances particulières (NDLR : plusieurs milliers de supporters anversois avaient prévu de faire le déplacement), nous avaient contraints de fermer les rues autour du stade », poursuit l’élu.
Qui insiste : il ne s’agit en aucun cas d’une mesure sanction. « Nous soutenons à 100% le club et ses supporters. Tout s’est toujours bien passé, nous n’avons pas reçu de plaintes. L’Union est quand même là depuis 1919. Il faut tenir compte des avantages : en dehors des matchs, le quartier est très calme, et le parc Duden offre un cadre verdoyant. » Marc-Jean Ghyssels est d’ailleurs lui-même un grand fan de l’Union. « Je vais à tous les matchs à domicile. J’ai été au match dimanche dernier car c’était le premier au Heysel. C’était différent. Le cadre du parc Duden leur va mieux ! »
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« Moins d’ambiance au Heysel »

Autour du stade, les cafés et restaurants ne craignent pas le départ temporaire de l’Union. « Nous avons surtout une clientèle d’habitués en semaine, et eux continuent de venir », expose Nathalie, de l’Union’s Taverne. Parmi eux, il y a Dirk par exemple, venu de la province d’Anvers pour déguster une bière au côté des autres supporters, en face du stade. Un stade qu’il espère voir à nouveau rempli.
« Je n’habite pas Bruxelles donc du point de vue des trajets, au Heysel ou ici, cela ne fait aucune différence pour moi », explique le sexagénaire, supporter depuis 30 ans. « Pour l’ambiance par contre, c’est catastrophique. 1.000 supporters dans une enceinte de 40.000 personnes… Enfin, on n’a pas le choix. On n’espère simplement que cela ne va pas durer. »
Pour lui, ce déménagement doit s’accompagner de mesures destinées à attirer le public. « Il faut faire quelque chose pour attirer de nouveaux supporters. Par exemple, faire un match avec une invitation pour tout le monde. Ou alors, en faisant rentrer gratuitement les supporters qui ont un abonnement pour une équipe de Division 1. »
Cela peut prendre rapidement, selon lui. «Depuis trois ou quatre ans, il y a beaucoup de jeunes dans les tribunes. On peut les toucher en faisant des actions sur Facebook. Il y a beaucoup de nationalités différentes aussi : des Danois, des Hollandais, des Britanniques, etc. Il y a un fort potentiel. »
Les supporters qui ont fait le déplacement dimanche pour le match face au Lierse sont de son avis. « L’ambiance est meilleure au parc Duden », explique l’un d’eux. « Au stade Roi Baudouin, on nous entend, mais ce n’est pas la même chose. Au stade Marien, c’est plus petit, plus convivial. Les tribunes sont proches, situées en face l’une de l’autre, elles peuvent se répondre. »
Tous se montrent toutefois compréhensifs. « On sait que les travaux sont nécessaires si on veut jouer au haut niveau. Sans cela, on ne peut pas compter sur la licence. C’est un mal pour un mieux. Du moment que ça ne dure pas plus d’un an… »

3,6 millions d’euros pour porter la capacité à 8.000 places

Afin d’être autorisé à jouer en D1B, l’antichambre de la Division 1, l’Union Saint-Gilloise devait mettre son stade aux normes. Les travaux, menés par la commune de Saint-Gilles, propriétaire de l’infrastructure via un bail emphytéotique donc, devraient permettre de porter sa capacité à 8.000 places dont 5.000 assises. L’éclairage sera également amélioré. Il a commencé par le retrait de certains arbres. Coût du chantier : 3,6 millions d’euros.
Un montant qui ne plaît toutefois pas à tout le monde. « La commune n’a jamais investi un montant aussi considérable dans quelque infrastructure que ce soit. On n’a jamais mis autant d’argent sur fonds propres ni dans une école, ni dans une crèche, ni dans un espace public, mais quand il s’agit de l’Union Saint-Gilloise tout devient possible et nous pensons que trois millions d’euros payés uniquement par les Saint-Gillois pour rénover le stade de l’Union, c’est beaucoup trop », déplore le conseiller d’opposition Alain Maron auprès de nos collègues de la RTBF.
Le bourgmestre Charles Picqué (PS) défend toutefois son projet, précisant qu’il comptait fermement sur une aide régionale et qu’une convention passée avec le club garantira sa présence au parc Duden à long terme.

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