Autour du stade, les cafés et restaurants ne craignent pas le départ temporaire de l’Union. « Nous avons surtout une clientèle d’habitués en semaine, et eux continuent de venir », expose Nathalie, de l’Union’s Taverne. Parmi eux, il y a Dirk par exemple, venu de la province d’Anvers pour déguster une bière au côté des autres supporters, en face du stade. Un stade qu’il espère voir à nouveau rempli.
« Je n’habite pas Bruxelles donc du point de vue des trajets, au Heysel ou ici, cela ne fait aucune différence pour moi », explique le sexagénaire, supporter depuis 30 ans. « Pour l’ambiance par contre, c’est catastrophique. 1.000 supporters dans une enceinte de 40.000 personnes… Enfin, on n’a pas le choix. On n’espère simplement que cela ne va pas durer. »
Pour lui, ce déménagement doit s’accompagner de mesures destinées à attirer le public. « Il faut faire quelque chose pour attirer de nouveaux supporters. Par exemple, faire un match avec une invitation pour tout le monde. Ou alors, en faisant rentrer gratuitement les supporters qui ont un abonnement pour une équipe de Division 1. »
Cela peut prendre rapidement, selon lui. «Depuis trois ou quatre ans, il y a beaucoup de jeunes dans les tribunes. On peut les toucher en faisant des actions sur Facebook. Il y a beaucoup de nationalités différentes aussi : des Danois, des Hollandais, des Britanniques, etc. Il y a un fort potentiel. »
Les supporters qui ont fait le déplacement dimanche pour le match face au Lierse sont de son avis. « L’ambiance est meilleure au parc Duden », explique l’un d’eux. « Au stade Roi Baudouin, on nous entend, mais ce n’est pas la même chose. Au stade Marien, c’est plus petit, plus convivial. Les tribunes sont proches, situées en face l’une de l’autre, elles peuvent se répondre. »
Tous se montrent toutefois compréhensifs. « On sait que les travaux sont nécessaires si on veut jouer au haut niveau. Sans cela, on ne peut pas compter sur la licence. C’est un mal pour un mieux. Du moment que ça ne dure pas plus d’un an… »