Le stade Marien peut à nouveau accueillir l’Union Saint-Gilloise
Les derniers travaux du
stade Marien arrivent
tout doucement à leur
fin, offrant à l’enceinte
de l’Union un sacré relifting. De
nouvelles places assises, de
nouveaux locaux et un éclairage
revu : tout est désormais aux
normes de la Division 1B!
Avec un stade Marien qui ne
répondait pas aux normes de
la Division 1B, l’Union SaintGilloise
avait investi, ces deux
dernières saisons, le stade Roi
Baudouin. Évoluer au sein de
l’enceinte nationale fut, pour
le club, une belle publicité
mais, en parallèle, un certain
manque à gagner. Et après
avoir mangé son pain noir
pendant 24 mois, la phalange
bruxelloise retrouvera « sa
maison » le 12 août prochain
face à OH Louvain.
Le bon vieux stade de
l’Union, qui comptait 2200
places assises dans la tribune
historique et un peu plus de
3000 places debout a dès lors
subi un petit relifting, voyant
deux nouvelles tribunes sortir
de terre. En effet, la direction
unioniste et l’entrepreneur
chargé du projet ne pouvaient
pas construire de nouvelles
tribunes. Il fallait impérativement
que les travaux soient
effectués sous une forme de
rénovation, l’antre étant située
au sein du parc Duden,
propriété de la Donation
Royale, et l’une de ses façades
étant également classée.
Chaque transformation devait
donc passer par de nombreux
accords.
Et après plusieurs mois de négociations,
c’est en février
dernier que les travaux ont
enfin pu débuter. Les deux
nouveaux gradins pourront
accueillir 900 (du côté gauche
de la tribune principale) et
1800 (à droite) fans supplémentaires.
Le strict minimum
puisqu’en D1B, il est nécessaire
de proposer au moins
5000 places assises et 3000
places debout. « Grâce à ces
transformations, le stade a repris
son look d’antan », glissait
Dominique Depretre, historien
du club. « Ces deux tribunes
n’étaient d’ailleurs plus
utilisées depuis le milieu des
années 80. »
L’occasion était également
bonne de rénover d’autres
parties de l’antre unioniste.
Ainsi, un nouveau bâtiment
administratif en préfabriqué a
été installé du côté de la tribune
de 1800 places. Un local
pour la police a aussi vu le
jour de ce côté-là du stade. La
pièce qui accueillait les
réunions du CA, ainsi que le
vieux bistro, ont également
reçu un coup de pinceau et
permettront d’accueillir les
VIP’s dans de meilleures
conditions dès cette saison.
« L’Union participe à la conservation
des stades de football intra-muros
», avançait encore
l’historien, qui s’occupe également
de la communication
du club. « La grande mode,
c’est de créer des stades de football
en périphérie et d’y incorporer
d’autres activités. Cela
peut être une bonne chose,
mais cela enlève le patrimoine
historique. À l’Union, on veut
le conserver. »
Un nouveau fan-shop, du côté
de la tribune de 900 places,
permettra également aux supporters
d’acheter les différents
gadgets de leur équipe préférée.
À ces différents travaux,
l’Union a dû renforcer l’éclairage
de sa pelouse afin de répondre
aux critères prévus
par la Division 1B. La puissance
de la capacité d’éclairage
n’était, par exemple, pas
suffisante. Des lampes ont dès
lors été ajoutées pour la
bonne tenue des rencontres.
Ces différentes adaptations
ont également un coût
puisque plus de quatre millions
d’euros ont été débloqués
pour leur bonne tenue.
La Région bruxelloise, qui est
intervenue à raison de 50 %,
ainsi que les communes de
Saint-Gilles et Forest, ont permis
que les Unionistes
puissent retrouver leur stade.
Ce qui était nécessaire. En
deux ans, l’assistance au stade
Roi Baudouin aura, en
quelque sorte, ressemblé à des
montagnes russes puisqu’on
oscillait entre 3000 et… 1500
fans lors des dernières sorties
de l’exercice 2017-2018. Alors
qu’au stade Marien, l’affluence
atteignait de manière
régulière 2500 spectateurs.
Un retour aux sources ne
peut dès lors qu’être une
bonne chose.