Le tirage au sort des seizièmes de finale de la Coupe de Belgique a mis Verlaine sur la route des Saint-Gillois. Les Unionistes partiront naturellement avec les faveurs des pronostics mais devront se méfier de la fougue de cette jeune équipe qui est passée en
quelques années seulement de Provinciale 2 en Division 2 amateurs.
L’USG jouera contre Verlaine qui est passé en quelques années de Provinciale 2 en D2 amateurs
football – coupe de belgique
Versée dans le pot 1 avec les quinze équipes de Division 1A (Malines a pour rappel été exclu de la compétition), l’Union était assurée de ne pas hériter d’un gros morceau en 16 es de finale. Le tirage ne pouvait donc logiquement pas être aussi prestigieux que l’an dernier où le club saint-gillois était tombé contre Anderlecht. Mais, si le nom de leur adversaire n’est pas aussi ronflant, les Unionistes ne
devront pas pour autant le sous-estimer. Car Verlaine, c’est la belle histoire de ces dernières années dans la province de Liège. Encore pensionnaire de deuxième provinciale il y a six ans, le club du village qui ne compte guère plus de 4.000 habitants, a validé son ticket pour la Division 2 amateurs grâce au tour final de Division 3 amateurs en fin de saison dernière.
Cette triple ascension en quelques années, Verlaine la doit en grande partie à son entraîneur, Marc Segatto. Arrivé en début de saison 2012-2013, le coach, qui entame sa huitième année à la tête de l’équipe, a structuré et professionnalisé
le club. Sous son « ère », le club du président Patrick Danze a notamment construit une tribune et refait le terrain synthétique. Ancien joueur, Marc Segatto a ensuite entraîné chez les jeunes au Standard. Ses bonnes relations avec le club principautaire lui ont permis d’attirer les jeunes joueurs indésirables chez les Rouches, à l’instar du capitaine Oumar Barry qui a fait toutes ses classes au sein du club liégeois. L’équipe est donc composée de nombreux jeunes qui ont fait leur formation en Elites. À noter aussi, pour l’anecdote, que Verlaine compte en ses rangs le beau-frère d’Axel Witsel, Dimitri Velegan.
Du côté unioniste,
il y en a un qui se réjouit particulièrement, c’est Kevin Kis, le plus Liégeois des Saint-Gillois (le défenseur est né à Rocourt). « En tant que Liégeois et habitant de la région, je suis vraiment content de jouer face à Verlaine », déclarait-il à l’issue du tirage. « C’est une équipe qui est montée en Division 2 amateurs la saison dernière et je connais quelques joueurs de ce club qui a fort grandi les dernières années. En plus, on commencera au Parc Duden, avec nos supporters, et ça c’est toujours positif ! »
La date exacte de la rencontre n’a pas encore été fixée (elle se disputera entre le mardi 24 et le jeudi 26 septembre). Mais ce qui est certain, c’est que
celle-ci aura lieu au Parc Duden. À cette occasion, l’Union espère bien que ce match sera le point de départ d’une nouvelle campagne remplie d’émotions. Mais ce sera sans compter sur Verlaine qui voudra continuer à rêver après avoir déjà sorti quatre équipes (Bambrugge, Namur, Pepingen-Halle et Huizingen).
Interrogé sur le tirage au sort, Marc Segatto, le coach à succès de Verlaine, ne cachait pas sa déception, lui qui aurait préféré tomber contre une équipe de D1A, plutôt que sur la seule de D1B du pot. « J’ai du respect pour l’Union et pour son histoire mais je suis déçu
», expliquait-il. « On n’aurait pas su avoir plus de malchance. Sans la sanction qui a frappé Malines, c’est chez eux qu’on allait et cela garantissait d’évoluer devant 8 à 10.000 personnes. Pour l’aspect financier, je préfère quand même ce tirage à un déplacement à Courtrai, au Cercle, à Zulte ou à Waasland-Beveren. Les joueurs, eux, auraient certainement préféré évoluer sur une pelouse de D1. Moi, mon rêve, c’était le Standard (N.D.L.R. : il y a joué durant de nombreuses saisons et y a entraîné les jeunes durant 10 ans). Ensuite, il y avait les autres grands. L’Antwerp, c’était bien aussi. Quand on voit que les Francs Borains,
un club de D2 comme nous, héritent du FC Bruges, on peut se dire qu’on n’est pas gâtés. Il faudra donc passer encore un tour pour affronter une D1A… »
Le président Patrick Danze pour sa part n’a pu cacher sa légitime déception au moment du verdict des boules. « C’est un peu dommage car nous espérions vraiment un gros club de l’élite nationale, du genre Standard, Anderlecht ou Bruges… et on a finalement tiré la seule équipe de D1B », soulevait le président des Taureaux. « Maintenant, l’Union Saint-Gilloise reste un nom mythique, avec une assistance correcte et j’espère qu’il y aura quand même un peu de monde au stade. On se dit aussi qu’il vaut peut-être mieux
s’offrir les Jaune et Bleu plutôt qu’une formation de D1A du bas de tableau.