Passés par les deux clubs, Anthony et Geoffrey Cabeke
ont vécu quelques moments mémorables
avec l’Union et le RWDM.
F
ormés au RWDM, avant sa
faillite, joueurs de l’Union et
puis revenus au RWDM peu
après sa renaissance, les frères Ca-
beke ont tout connu avec les deux
clubs de la capitale. Aujourd’hui
abonnés au RWDM, ils seront dans
les tribunes du stade Machtens ce
jeudi pour assister au derby entre
les deux clubs qui ont marqué leur
carrière. L’occasion pour nous
d’évoquer en leur compagnie leurs
plus belles anecdotes.
1 Ils ont fait le mur en Angleterre
Un voyage en Angleterre a
marqué Geoffrey. “L’année où nous
sommes montés en D2 avec l’Union,
nous sommes partis disputer un
match amical en Angleterre. Nous
avions pris le bateau le vendredi
pour déjà être sur place le vendredi
soir et dormir là-bas la veille du
match. Après avoir pris possession de
nos chambres, avec notre petite
bande composée de Neels, Sadin, Raj-
sel, Wallaert et Morren, on a décidé
de quitter l’hôtel le soir pour aller
boire un petit verre. On s’est retrouvé
dans un petit festival et on a bu cha-
cun deux bières d’un demi-litre, pas
vraiment la préparation parfaite
pour le match du lendemain,
d’autant que nous affrontions une
équipe de D2 anglaise. Mais, au final,
nous avons gagné ce match amical.
On s’est dit que c’était peut-être la
bonne tactique pour préparer nos fu-
turs matchs de championnat.”
2 Le slip de Cocchiere
Avec Anthony Sadin, les frè-
res Cabeke étaient les rois des bla-
gues dans le vestiaire de l’Union.
L’une d’elles reste mémorable.
“Avant un entraînement, nous avions
réussi à couper dans le t-shirt et le
slip d’Ignazio Cocchiere. S’il avait ra-
pidement remarqué pour son t-shirt
d’entraînement, il n’avait rien vu
pour son slip. Lors d’un démarquage
pendant l’entraînement, à un certain
moment, il s’arrête au milieu de ter-
rain et crie en italien : porcozio. C’est
là qu’il a senti qu’il avait ses c*
qui dépassaient de son slip”, rigole
Anthony.
3 Les parties de cartes
interdites par Grosjean
Les trajets en car peuvent parfois
êtres longs, comme nous le ra-
conte Geoffrey. “Lors de nos déplace-
ments avec l’Union, nous étions tou-
jours assis au fond du car, avec notre
petite bande, on aimait bien faire
une partie de cartes dans le bus
avant nos matchs pour tuer le temps.
Mais, en début de saison, alors que
les résultats n’étaient pas exception-
nels, on s’est une fois bien fait enguir-
lander par Marc Grosjean qui ne vou-
lait plus qu’on joue aux cartes. Pour
lui, c’était la preuve que nous
n’étions pas concentrés sur notre
match. Mais après 2-3 victoires, ça
s’est rapidement arrangé et on a pu
retrouver nos parties de cartes.”
4 Un match sans son maillot
Arriver au stade sans
maillot. Une histoire vécue par An-
thony. “Lors du tour final de D3, nous
avons été battus 0-3 par Turnhout au
match aller. Je m’étais fait mal lors de
ce match et comme nous avions été
archi dominés, je pensais que c’était
fini. J’avais donc donné mon maillot
à un supporter. Et puis, au retour,
l’équipe fait un miracle à Turnhout en
l’emportant 1-4, on passe en demi-fi-
nale, que je ne joue pas car j’ai en-
core mal. Vient la finale pour laquelle
je suis rétabli. Mais je me retrouve
alors à l’Union… sans maillot. J’ai pu
aller jusqu’au domicile du supporter
pour récupérer mon maillot qu’il
avait gentiment lavé pour que je
puisse quand même disputer ce
match.”
5 Ils ont marqué le même but
avec l’Union et le RWDM
Jouer avec son frère jumeau
dans une même équipe n’est pas
un fait commun. Deux frangins
qui avaient une certaine con-
nexion. “Je me souviens de deux buts
que j’ai pu marquer, qui étaient la co-
pie conforme l’un de l’autre, précise
Anthony. Le premier, c’était avec
l’Union, lors d’un match à Hoogstra-
ten. Geoffrey déborde sur la gauche
et centre en retrait, ce qui me permet
de faire le 0-1 à la 88e pour une vic-
toire hyper importante dans cette
montée de D3 en D2. Et, quelques an-
nées plus tard, on a vécu exactement
la même action au RWDM contre le
RFC Liège. Lors de notre victoire 4-0,
j’avais inscrit le 2-0 sur ce même as-
sist de Geoffrey. La seule différence,
c’est que j’en ai mis un du pied droit
et l’autre du pied gauche.”
6 Un fou rire nommé Jack Daniels
Les casiers des joueurs re-
gorgeaient de secrets au RWDM,
confie Anthony. “Au RWDM, nous
avions toujours quelque chose à
boire et à manger dans nos casiers.
Un jour, en arrivant à l’entraînement,
le coach Drazen Brncic nous annonce
que le club a réalisé un nouveau
transfert. Un certain Jack. On s’est
tous regardé, on ne savait pas de qui
il s’agissait et là il nous dit qu’il s’ap-
pelle Jack Daniels. Il venait de trouver
les boissons et la nourriture qu’il y
avait dans les casiers, notamment
dans celui de Miguel Santos Pravos.
Ce week-end-là, j’étais sur le banc et
le coach crie : “Enfin Miguel, à qui
donnes-tu la balle ?”. J’ai alors ré-
pondu à Jack, ce qui nous a valu un
fou rire interminable sur le banc.
Heureusement que nous menions 4-0
sinon je pense que le coach m’en
aurait mis une.”
7 Une soirée
du Nouvel An au Machtens
Au-delà de toutes les soirées
d’après-match vécues au stade, un
31 décembre fut inoubliable pour
Geoffrey. “Lors de la saison de notre
titre en D2 amateurs, alors que nous
avions un groupe fantastique, nous
avons fêté le Nouvel An dans les busi-
ness seats du stade Machtens. Nous
avions demandé à Thierry Dailly si
nous pouvions louer les business ou
une salle du stade pour fêter tous en-
semble le Nouvel An car c’était un
peu compliqué d’accueillir autant de
monde à la maison. C’était la bande
Liard, Brouckaert, Santos Pravos, Ma-
bika, Damblon et d’autres. Avec les
femmes y compris, nous étions une
vingtaine et nous avons passé une
très bonne soirée de Nouvel An. Nous
ne sommes toutefois pas restés dor-
mir au stade, nous avions été assez
sages. Une soirée inoubliable, comme
l’ont été toutes nos soirées d’après-
match fêtées avec les supporters au
stade.”
8 Une visite au commissariat
Au RWDM, c’est avec Brouc-
kaert qu’Anthony Cabeke a trouvé
un nouveau camarade de jeu. Mais
une blague leur a valu un petit dé-
tour assez spécial par le commissa-
riat. “Que ce soit à l’Union ou à Mo-
lenbeek, on a mis les voitures de cer-
tains sur le terrain. Au RWDM, je me
rappelle qu’on avait mis celle de
Damblon sur le terrain avec plein de
confettis à l’intérieur. Plus tard dans
la soirée, on est sorti fêter la victoire
et, le lendemain, on a retrouvé sa voi-
ture avec un carreau cassé. On a
alors dû aller au commissariat pour
déclarer le vol, avec un petit verre
dans le nez. Vu notre état, on a un
peu fait les zot (NdlR : fous en
bruxellois) devant des policiers qui
ont dû aller faire des photos du véhi-
cule dans lequel ils ont trouvé des
tonnes de confettis.”
9 Un enterrement
de vie de garçon au Machtens
C’est après leur passage au
RWDM que les frères Cabeke ont
vécu l’un de leurs plus grands mo-
ments. Lorsqu’Anthony a organisé
l’enterrement de vie de garçon de
Geoffrey. Un vendredi entre amis
du côté des Pays-Bas qui s’est ter-
miné le samedi 13 mai dernier au
stade Machtens par le sacre du
RWDM et Geoffrey déguisé en fla-
mant rose. “Je voulais un déguise-
ment bien flash. On a essayé de lui
faire donner le coup d’envoi comme
ça mais vu l’importance du match, je
comprends le refus du club”, expli-
que Anthony. Geoffrey, lui,
n’oublie pas. “Nous n’avions pas
énormément de dates pour organi-
ser mon enterrement de vie de gar-
çon et je me doutais qu’Anthony
choisirait cette date. Le fait que ce
soit le match du titre a été la cerise
sur le gâteau d’une soirée inoublia-
ble. Mon déguisement ? Je ne compte
même plus le nombre de photos que
j’ai pu faire avec les supporters du
RWDM, hilares de me voir dans un
tel déguisement. Fêter mon enterre-
ment de vie de garçon au stade
Machtens et avec ce titre qui nous
renvoie vers la D1A, je ne l’oublierai
jamais. Tout comme le lendemain où
j’étais sur le terrain pour disputer un
match du tour final avec Asse.
Autant vous dire qu’on n’était pas
frais. Mais ça ne nous a pas empê-
chés de l’emporter.”
10 Ils sont partis avec la coupe
de champion du RWDM
La soirée du titre du RWDM en
D1B a été mémorable. “Lors du titre
du RWDM en D1B la saison dernière,
la coupe passait de main en main
auprès des supporters. À un certain
moment, elle est arrivée dans nos
mains, à Geoffrey et moi, et on s’est
lancé le défi de quitter le stade avec
la coupe. Avec Geo, on est parti à
deux et les gens nous félicitaient
comme si on était encore des joueurs
du RWDM. Si le team manager ne
nous avait pas rattrapés deux kilo-
mètres plus loin, on passait la nuit
avec la coupe. Une coupe dont ils
avaient absolument besoin le lende-
main pour une séance photos.”